X-Tinction Agenda
X-Tinction
Agenda
Au
Manoir des X-Men, à Westchester, Tornade est étudiée par Forge, mais le
rajeunissement de son corps qui lui a donné l’apparence d’une adolescente
semble permanent. Sur place, elle profite de l’occasion pour renouer avec Jean
Grey, venue rendre visite aux X-Men, alors éparpillés à travers le monde.
Pendant ce temps, méfiants envers les X-Men et leurs alliés depuis leur
première confrontation avec eux, les autorités de Génosha se laissent
convaincre par Cameron Hodge, un ancien adversaire des premiers X-Men,
Facteur-X, d'initier une attaque préventive contre les mutants pour empêcher
toute initiative de leur part. C’est ainsi qu’un groupe de Magisters, les
soldats génoshéens, au sein desquels se trouvait un Havok amnésique, attaquent
le manoir de Westchester, habités par Tornade, Forge, le Hurleur, Gambit et les
Nouveaux Mutants, ceux-ci étant désormais dirigés par Cable. Rapidement,
Tornade réalise qu’ils sont en infériorité numérique et qu’ils n’ont aucune
chance de l’emporter ; elle décide alors de déclencher la fermeture de sécurité
du complexe souterrain pour protéger ceux qui étaient encore à l’intérieur
mais, du coup, elle, Félina, Big-Bang, Rictor et Warlock se retrouvent isolés
et sont aisément capturés par les Génoshéens, qui les emmènent sur leur nation
insulaire. Ce faisant, Tornade savait qu’elle permettait ainsi aux rescapés de
trouver des renforts pour organiser une mission de sauvetage…
X-Tinction Agenda
Scénario
: Chris Claremont, Louise Simonson
Dessins
: Jim Lee, Rob Liefeld, Jon Bogdanove, Guang Yap
Encrage : Scott
Williams, Art Thibert, Joe Rubinstein, Al Milgrom
Couleurs : Glynis
Oliver, Brad Vancata, Steve Buccellato, Mike Rockwitz, Joe Rosas
Couverture : Jim
Lee
Genre : Super-Héros
Editeur
: Marvel
Titre
en vo : X-Tinction Agenda
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: Novembre
1990 – Janvier 1991
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Panini Comics
Date
de parution : 09 mai 2019
Nombre
de pages : 232
Liste des
épisodes
Uncanny X-Men
270-272
New Mutants
95-97
X-Factor 60-62
Mon
avis : Après vous avoir proposer, le mois
derniers, les critiques de ce qui restera comme étant un des derniers grands
moments de la franchise X-Men, je veux, bien entendu, parler
du New
X-Men de Grant Morrison, il est temps, aujourd’hui, d’aborder
le cas des fameux crosovers qui auront marquer les aventures de nos mutants
préférés pendant les années 90, même si, pour ce qui est de cette première
critique, il me semble évidant que nous n’avons pas affaire a ce qu’il s’est
fait de mieux dans le genre, bien au contraire… En effet, si L’Ère
d’Apocalypse, par son coté culte et inimitable, et Le Chant du
Bourreau, tout simplement le meilleur crosover de tous les temps des X-Men,
représentent le summum qualitatif d’un genre désormais bien trop tape a l’œil
pour être tout a fait honnête, force est de constater que le cas qui nous
occupe aujourd’hui, cet X-Tinction Agenda, n’est pas le plus beau
représentant du genre. Pourtant, a bien y regarder, il ne souffre guère la
comparaison avec ses équivalents modernes, je dirais même plus, par certains
cotés, il leur est supérieur, cependant, cet event, souvent décrié par de
nombreux fans, possède un immense défaut qui gâche quasiment tout, ou plutôt,
deux défauts, un majeur, un autre que l’on ne peut nier : le premier, sa
partie graphique où l’on passe, d’un épisode a l’autre, du grand Jim Lee a ces
tacherons que sont Rob Liefeld et Jon Bogdanove et qui fait que, encore de nos
jours, nos pauvres yeux saignent devant les épisodes des Nouveaux
Mutants et de X-Factor. Le deuxième défaut, c’est que l’on
ne peut que regretter que Chris Claremont n’ai pas été seul aux mannettes de la
chose : indéniablement, il y a un monde d’écart entre la maitrise
scénaristique et narrative de ses X-Men, toute en nuance, et le
coté bourrin, tape a l’œil de Louise Simonson dans les deux autres séries…
Forcément, ces défauts, plutôt importants par ailleurs, apportent un coté plus
que bancal a l’ensemble et, avec ces derniers, comment voulez vous que X-Tinction
Agenda puisse être une réussite ? Trois épisodes magnifiques sur
neuf – ceux des X-Men, ceux de Claremont – uniquement, hélas, pas
de quoi sauver les meubles… Cela est pourtant fort dommage car, avec le temps
qui est passé – trois décennies grosso modo tout de même – il apparait que
cet X-Tinction Agenda est tout sauf mauvais : le
potentiel de départ, préparée minutieusement par Chris Claremont dans Uncanny
X-Men a l’époque, est excellent et l’idée de cette lutte entre nos
mutants préférés et cet état nation esclavagiste qui ressemble fort a l’Afrique
du Sud de l’époque – eh oui, Nelson Mandela venait alors d’être tout juste
libéré – est plutôt bonne. Qui plus est, nombreuses sont les scènes marquantes
dans ce crosover et si ces dernières sont légions dans Uncanny X-Men,
reconnaissons que, en certaines occasions, Louise Simonson nous offre quelques
bons moments, bien trop rares, hélas… Bref, de par son coté bancal, ses
dessinateurs qui vont du génial au tâcheron et ces scénaristes qui ne sont pas
vraiment sur la même longueur d’onde, X-Tinction Agenda rate
le coche et ne peut être qualifié de bon crosover. Pourtant, l’impression qui
s’en dégage est que l’on n’en était décidément pas loin et que, si Claremont
avait été seul aux commandes, que Jim Lee aurait dessiné seul l’ensemble et
qu’il y aurait eu moins d’épisodes, on aurait put avoir quelque chose de
génial… mais bon, avec des si, on pourrait en faire des choses…
Points
Positifs :
-
Un crosovers bourré de défauts, malheureusement, mais qui, curieusement, malgré
ces derniers, possède un potentiel suffisamment réussit pour que bon nombre de
lecteurs fasse l’impasse sur bon nombre d’entre eux – il faut dire que le
postulat de départ est excellent et que certains passages marquent durablement
les esprits.
- Les
trois épisodes de Uncanny X-Men sont tout simplement
excellents et nous démontrent, à merveille, ce qu’aurait put être X-Tinction
Agenda si Chris Claremont et Jim Lee avaient été seuls aux commandes.
-
Un Jim Lee alors au sommet de son art et cela se ressent ! En toute
sincérité, son arrivée chez les X-Men s’était fait remarquée
et si nous ne sommes pas encore arrivés a son heure de gloire sur la série,
force est de constater que, graphiquement parlant, c’est tout simplement
magnifique !
-
Bien entendu, derrière Génosha, il y a une critique de Claremont envers
l’Afrique du Sud – nous sommes alors au tout début des années 90 et l'apartheid
était encore une réalité…
Points
Négatifs :
-
Un crosover beaucoup trop bancal pour être une véritable réussite : il
faut dire que, dans le lot, seul les épisodes de Uncanny X-Men s’en
sortent, pour ce qui est des Nouveaux Mutants et de X-Factor,
c’est loin d’être le cas, bien au contraire… Du coup, sur les neuf épisodes qui
composent X-Tinction Agenda, seuls trois méritent vraiment le
détour.
-
Pour ce qui est des dessins, si Jim Lee est au sommet de son art, il faut se
coltiner ce tâcheron de Rob Liefeld et, pire encore, de Jon Bogdanove !
Mon Dieu, je crois que celui-ci livre son pire travail pour Marvel dans
ce crosover !? Son Cable est tout simplement ignoble…
-
Tandis que Chris Claremont nous livre, sur Uncanny X-Men, un
scénario tout en finesse, crédible et marquant, sa comparse, Louise Simonson,
préfère tabler sur le tape à l’œil, le bourrinage, le voyeurisme… bref, n’est
pas un génie qui veut…
-
Neuf épisodes, c’est beaucoup trop long, surtout quand on voit le contenu de la
plupart.
-
Cameron Hodge est tout de même un des ennemis des X-Men au
look le plus ridicule ; je crois que pire, en dehors de Mojo, il n’y a
pas…
-
Une impression de gâchis monumental : ah, si Claremont et Lee avait été
seuls aux commandes…
Ma
note : 6/10
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