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jeudi 21 novembre 2024

Pupille


Pupille
 
Clara est une jeune femme de 21 ans. Après une grossesse non désirée et déniée, elle accouche sous le secret d’un petit garçon, Théo, qu’elle rejette totalement. Elle est brièvement accompagnée après son accouchement par Mathilde François, assistante sociale. Alice Langlois est une femme au parcours de vie douloureux qui a su rebondir en persévérant dans des démarches pour l'adoption d'un enfant. Jean est un père affectueux, assistant familial depuis plusieurs années, il est chargé d'offrir un accueil familial transitoire aux enfants en attente d'adoption. S'il exprime des doutes quant à sa vocation c’est parce qu’il est épuisé par les problèmes des adolescents perturbés qu'il accueille, cependant, après avoir fait sa connaissance en acceptant une nouvelle mission, il sera tout de suite touché par Théo.
 

Pupille
Réalisation : Jeanne Herry
Scénario : Jeanne Herry
Musique : Pascal Sangla
Production : Chi-Fou-Mi Productions, Les Productions du Trésor
Genre : Drame
Titre en vo : Pupille
Pays d'origine : France
Langue d'origine : Français
Date de sortie : 05 décembre 2018
Durée : 107 mn
 
Casting :
Sandrine Kiberlain : Karine, une éducatrice spécialisée
Gilles Lellouche : Jean, un assistant familial
Clotilde Mollet : Mathilde François, assistance sociale, recueillante du département
Élodie Bouchez : Alice Langlois, candidate à l'adoption
Olivia Côte : Lydie, une assistante sociale
Jean-François Stévenin : le père d'Alice
Bruno Podalydès : Jacques, l'ex-mari de Karine
Miou-Miou : Irène, la responsable du conseil de famille pour l'adoption
Leïla Muse : Clara, une étudiante qui accouche sous X
Aude Léger : la sage-femme
Stéfi Celma : Élodie, une auxiliaire de puériculture
Anne Suarez : Laure
Judith Siboni : Sophie
Amaury de Crayencour : l'acteur de la pièce
Sara-Jeanne Drillaud : l'actrice de la pièce
Serge Kribus : l’acteur qui joue Louka
Zaïg Castel : Pauline, la fille de Jean
Mattéo Burel : Jesse, 5 ans
Youssef Hajdi : Ahmed
Yannick Choirat : Stéphane
Julie Debazac : la responsable du service de maternité
Émilie Gavois-Kahn : la puéricultrice
Anne Kessler : l'éducatrice du service d'adoption
Nicolas Bridet : Fabien
Grégory Gadebois : le chef du service PFS
Thibault Vinçon : l'homme candidat pour l’adoption
Alain Lenglet : Rémy
Florence Muller : la mère de Pauline
Benoit Carré : le pédiatre du PFPE
Gauthier Audren de Kerdrel : Jason, 13 ans
Brice Hillairet : Thomas
Sophie Ossedat : la cheffe du service de néonatologie
Afida Tahri : l'employée de l'accueil du CHU
Gwenaëlle David : la puéricultrice désagréable
 
Mon avis :
 Avec Pupille, nous avons l’exemple parfait du genre de film de ce que seul le cinéma français est capable de nous proposer et, en disant cela, n’allez donc pas croire que je suis en train de pointer du doigt les défauts de celui-ci, qui sont réels, j’en conviens, mais comme, après tout, dans tous les pays. Il faut dire que, dans le cas de ce film, il serait compliqué d’imaginer un tel synopsis dans un long métrage venu, par exemple, d’outre-Atlantique : une histoire traitant de l’adoption sous X, des familles d’accueil et du lent, très lent parcours vers l’adoption, non, ce n’est pas possible ou bien, en tous cas, absolument pas sous cette forme. Car avec Pupille, nous sommes, indéniablement, davantage proche du format documentaire ou presque : ce qui nous est montré à l’écran est fort crédible et même si tout cela ne reste qu’une fiction, naturellement, force est de constater que les faits qui se succèdent et qui vont de l’accouchement d’une jeune étudiante qui va abandonner son nouveau né jusqu’à l’adoption de ce dernier par une femme seule en passant par la famille d’accueil qui va s’en occuper quelques mois ainsi que les divers intervenants qui gèrent tout cela, brillent par leur justesse. Tout cela fait, incontestablement, de Pupille un film touchant et qui ne laissera nullement le spectateur indifférent, surtout lorsqu’il se trouve confronté aux nombreuses difficultés d’un système qui manque cruellement de moyens. Ajoutons à cela un casting de qualité – Gilles Lellouche est vraiment étonnant dans un rôle à contre-emploi – et l’on obtient, au final, un film de qualité qui, certes, ne plaira pas à tout le monde – car bon, le grand public est davantage attiré par des œuvres à plus grand spectacle – mais qui n’en reste pas moins suffisamment réussi pour satisfaire des spectateurs plus réceptifs a ce genre d’œuvres plus intimistes…
 

Points Positifs
 :
- Un bon film qui nous narre toute la problématique de l’adoption en France : ainsi, de l’abandon suite à un accouchement non désiré jusqu’à l’adoption finale d’un enfant, est mis en lumière, également, le cas des familles d’accueil ainsi que de toute l’administration qui gère la chose. Bref, une œuvre fort instructive.
- Indéniablement, Pupille est un film très touchant et il est difficile de ne pas prendre fait et cause pour tous ces personnages oh combien crédibles qui apparaissent à l’écran.
- Gilles Lellouche, Sandrine Kiberlain, Élodie Bouchez, Miou-Miou, pour ne citer que les noms les plus connus, il est clair que nous avons droit à un casting de qualité.
- Incontestablement, seuls les français sont capables de nous pondre ce genre de films et ce n’est nullement un défaut dans le cas présent.
 
Points Négatifs :
- Même si j’ai bien aimé ce film, il faut reconnaitre que celui-ci tient davantage, scénaristiquement parlant, du téléfilm qu’autre chose.
- Mais qu’apportent donc les amourettes de Sandrine Kiberlain à l’intrigue !? Pas grand-chose, on est d’accord !
- Il est évidant que Pupille n’est pas une œuvre destinée au grand public qui lui préférera des longs métrages plus tapes à l’œil. Naturellement, cela reste une affaire de gouts, mais bon, il faut le souligner…
 
Ma note : 7/10

lundi 28 octobre 2024

L'Amour Ouf


L'Amour Ouf
 
Dans les années 1980, dans le Nord de la France, deux adolescents, Clotaire et Jackie, tombent éperdument amoureux et vivent une passion dévorante, malgré des origines sociales et des aspirations opposées. Jackie, rêve d’émancipation, tandis que Clotaire plonge peu à peu dans la délinquance. Dans les années 1990, après avoir passé dix années en prison, Clotaire toujours hanté par Jackie, tente désespérément de la revoir. Mais Jackie est désormais mariée, installée dans une nouvelle vie rangée, et semble avoir définitivement tourné le dos à leur passé. Mais en réalité aucun des deux n’a oublié cet amour ouf qui les consumés adolescents et qui pourrait bien ressurgir et bouleverser à nouveau leurs vies.
 

L'Amour Ouf
Réalisation : Gilles Lellouche
Scénario : Gilles Lellouche, Audrey Diwan
Musique : Jon Brion
Production : Chi-Fou-Mi Productions, Trésor Films, StudioCanal
Genre : Drame romantique
Titre en vo : L'Amour Ouf
Pays d'origine : France, Belgique
Langue d'origine : français
Date de sortie : 16 octobre 2024
Durée : 161 mn

Casting :
Adèle Exarchopoulos : Jackie
François Civil : Clotaire
Mallory Wanecque : Jackie à 15 ans
Malik Frikah : Clotaire à 17 ans
Alain Chabat : le père de Jackie
Benoît Poelvoorde : La Brosse
Vincent Lacoste : Jeffrey
Jean-Pascal Zadi : Lionel
Élodie Bouchez : la mère de Clotaire
Karim Leklou : le père de Clotaire
Raphaël Quenard : Kiki
Anthony Bajon : Tony
 
Mon avis :
Quelle surprise, oui, quelle surprise que ce film que j’avais certes hâte de voir, dont je me disais bien qu’il serait bon voir très bon même et dont j’en avais entendu le plus grand bien, ce, particulièrement par le biais de mon épouse qui, quelques jours après l’avoir regarder une première fois au cinéma, aura eu la fort bonne idée de m’accompagner afin que je puisse le découvrir et que dire, justement, que je ne l’ai absolument pas regretter, bien au contraire. Car oui, mille fois oui, L’Amour Ouf, malgré son titre que l’on peut qualifier de passable est un superbe film, un long métrage qui mérite non seulement le détour mais qui apparait comme étant, sans aucune discussion possible, comme étant une des plus belles réussites de cette année 2024, une année qui, pourtant, avait déjà connu quelques beaux petits incontournables des familles. Cependant, si certains étaient des réussites annoncées, on ne peut pas vraiment dire que L’Amour Ouf en faisait partit ce qui fait que, plus qu’une simple réussite, c’est l’effet de surprise qui marque le plus les esprits, une fort belle surprise même tant ce film restera longtemps dans les mémoires tout en prouvant que le cinéma français est loin, très loin même d’être aussi inintéressant que certains pourraient le penser de prime abord… Pourtant, a priori, on pourrait se dire que les choses sont loin d’être aussi originales qu’on pourrait le penser au vu du résultat final, ainsi, scénaristiquement, qu’avons-nous si ce n’est qu’une banale histoire d’amour entre deux adolescents qui se rencontrent, s’aiment à la folie, se séparent par la force du destin et finissent par se retrouver, bien des années plus tard, alors qu’ils sont désormais adultes et que les aléas de le vie n’ont pas été tendres avec eux. Oui, tout cela n’est guère original et pourtant, cela fonctionne terriblement bien comme quoi, même en usant et abusant des bonnes vieilles ficelles, si l’on a de bonnes idées et un tant soit peu de talent, la réussite peut-être au rendez vous. Et donc, sur ce point, le sieur Gilles Lellouche, plus inspiré que jamais et qui portait ce projet depuis des années, nous livre donc un film que l’on peut qualifier sans peine de quasiment parfait de bout en bout, un film a la fois simple et complexe, un film qui joue la carte a fond de la nostalgie pour celles et ceux de ma génération qui ont vécus les années 80 et 90 et qui, donc, peuvent parfaitement accrocher aux protagonistes, un film servi par une BO du tonnerre – The Cure, Billy Idol, Sinéad O'Connor, The Alan Parsons Project pour ne citer que quelques exemples – mais aussi et surtout, par un casting que l’on peut qualifier sans peine de cinq étoiles – Adèle Exarchopoulos, François Civil, Benoît Poelvoorde, Alain Chabat, Vincent Lacoste, Élodie Bouchez, Raphaël Quenard, Anthony Bajon sans oublier les plus jeunes, Mallory Wanecque et Malik Frikah – et qui est pour beaucoup pour la réussite de cette œuvre véritablement stupéfiante. Car au-delà d’une banale histoire d’amour dans une ambiance de misère sociale et de violence pure et dure, L’Amour Ouf brille également de par une mise en scène maitrisée de bout en bout avec ses plans audacieux, ses nombreuses excellentes idées visuelles et son ambiance oh combien particulière, ce, jusqu’à un final pour le moins stupéfiant et innatendu – quand on se rappelle des premières minutes du film – qui vient définitivement assoir ce film comme étant un des plus beaux fleurons du genre de l’année et, excusez du peu, un incontournable absolu !
 

Points Positifs
 :
- Un excellent film qui frôle même par moments avec le chef d’œuvre, et je pèse particulièrement mes mots ! Il faut dire que malgré une intrigue que l’on peut qualifié de banale, le sieur Gilles Lellouche, inspiré comme jamais, nous livre un long métrage superbe, qui fourmille de bonnes idées et qui est tout simplement captivant de bout en bout. Une réussite incontestable et, accessoirement, un des meilleurs films de cette année 2024 !
- Une histoire d’amour a priori banale mais terriblement efficace, des protagonistes charismatiques, touchants et qui marquent les esprits, une violence omniprésente mais qui ne gènes nullement le propos du film, des rebondissements pour le moins bienvenus et une intrigue parfaitement maitrisée, bref, de quoi tenir en haleine le spectateur pendant les presque trois heures que dure ce film !
- Adèle Exarchopoulos, François Civil, Benoît Poelvoorde, Alain Chabat, Vincent Lacoste, Élodie Bouchez, Raphaël Quenard, Anthony Bajon : voilà donc un casting que l’on peut qualifier sans exagération aucune de cinq étoiles et qui est pour beaucoup pour la réussite de ce film !
- Mention spéciale aux deux jeunes acteurs, Mallory Wanecque et Malik Frikah, qui brillent particulièrement dans la première partie du film et qui sont tout simplement excellents.
- Une bande originale excellente qui rappellera bien des souvenirs a ceux de ma génération : The Cure, Billy Idol, Sinéad O'Connor, The Alan Parsons Project, Deep Purple.
- Justement, L’Amour Ouf marque principalement celles et ceux qui ont connu les années 80 et 90, les années de notre jeunesse désormais lointaine et, fatalement, si vous êtes de cette génération, ce film vous touchera davantage…

Points Négatifs :
- Il se peut que les plus agés et les plus jeunes seront moins touchés que celles et ceux de ma génération ?
- A moins d’être totalement allergique aux films français, j’ai un peu de mal à saisir comment on peut ne pas apprécier ce film. Bien entendu, les gouts et les couleurs ne se discutent pas, mais bon…
- Je me suis retrouvé avec la chanson D’aventures en aventures de Serge Lama dans la tête !

Ma note : 8/10

vendredi 18 octobre 2024

BAC Nord


BAC Nord
 
En 2012, Grégory, Yassine et Antoine, sont des agents de la BAC Nord de Marseille, et officient dans les quartiers nord, une des régions aux plus hauts taux de criminalité de France. À la suite d’une intervention musclée pour saisir un charbonneur, ils ont un accident sur le trajet, ce qui leur est reproché par leur officier, Jérôme, qui ne veut pas que leurs opérations soient trop coûteuses : pour la préfecture de police, un contrôle ou une interpellation a la même valeur. Malgré les soucis, Greg, Antoine et Yass continuent leur vie normalement. Ce dernier s'apprête d'ailleurs à devenir père. Au cours d'une intervention, le trio se retrouve à pourchasser un véhicule, qui se réfugie dans le quartier des Aigues douces. L'entrée est gardée par des caïds, faisant la loi dans la cité. Malgré les provocations, Greg, Antoine et Yass sont forcés de reculer et d'obéir à leur hiérarchie, qui leur impose de ne pas entrer dans la cité, pour ne pas créer d'incident. Se sentant humilié, Greg fait remonter son ressentiment à son officier, qui va par la suite lui proposer de réaliser un démantèlement d'un immense réseau de trafic de drogue dans ce même quartier, afin de satisfaire le préfet.
 

BAC Nord
Réalisation : Cédric Jimenez
Scénario : Cédric Jimenez et Audrey Diwan
Musique : Guillaume Roussel
Production : Chi-Fou-Mi Productions, France 2 Cinéma, StudioCanal
Genre : Policier, Drame
Titre en vo : BAC Nord
Pays d’origine : France
Parution : 18 août 2021
Langue d'origine : français
Durée : 104 min
 
Casting :
Gilles Lellouche : Grégory Cerva
Karim Leklou : Yassine
François Civil : Antoine
Adèle Exarchopoulos : Nora
Kenza Fortas : Amel
Cyril Lecomte : Jérôme
Michaël Abiteboul : Jacques
Idir Azougli : Kévin
Jean-Yves Berteloot : Yvon
Kofs : homme du TMAX à Castellane
 
Mon avis :
 Ce fut, sans aucune discussion possible, un des films les plus marquants de l'année 2021, du moins, pour ce qui concerne la France, bien entendu. Il faut dire que la sortie de BAC Nord aura été un sacré beau succès pour ce qui est des entrées du public mais aussi des critiques, celles-ci, dans l’ensemble, ayant été plus qu’élogieuses, cependant, à coté de cela, le long métrage du sieur Cédric Jimenez (qui revient sur l’affaire de la BAC Nord de Marseille qui fit un sacré scandale en 2012) aura connu une belle petite polémique des familles comme seul, hélas, notre bien triste époque sait en pondre quotidiennement. Ainsi, aux yeux d’une extrême gauche toujours aussi détestable et prompt à l’indignation, BAC Nord aura été vouée aux gémonies, considérée par celle-ci comme étant un film oh combien caricatural sur la banlieue, un film pro-flic et, bien évidement, un film raciste – ah bah oui ! Du coté de l’autre spectre politique – car il ne faut pas les oublier – BAC Nord aura été portée au pinacle, Marine Le Pen louant celui-ci – ce qui, par la force des choses, n’aura pas aidé ce dernier, ses détracteurs y voyant là la confirmation de leurs dires. Bien entendu, les choses, sont à la fois plus compliquées et plus simples que toutes ces polémiques stériles et le seul tord de BAC Nord, finalement, aura été de nous présenter une certaine réalité que certains ne souhaitent pas voir, en prenant, certes, finalement, le coté de la police – mais bon, si certains préfèrent prendre le coté des trafiquants de drogue, ma foi, je les laisse dans leurs délires – cette fameuse police responsable, aux yeux d’un Jean-Luc Mélenchon de plus en plus halluciné et dangereux, de toute la violence de la société française actuelle – ben voyons ! BAC Nord, finalement, aura connu les mêmes soucis que La Journée de la Jupe en son temps, c’est-à-dire, un démontage en règle de la part de journaux comme L’HumanitéLe MondeLibération ou Les Inrockuptibles qui préfèrent bien évidement des films où la banlieue est présentée de manière positive, où tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et où la police est forcément méchante, violente et raciste… Or, le public, lui, ne s’y est pas tromper – d’un autre coté, vu les trois ou quatre lecteurs qui lisent encore des journaux, qui s’intéressent encore à l’avis de ces derniers – et se sera ruer sur ce film coup de poing, ce film terrible qui nous montre sans fard ce qu’est la réalité marseillaise – mais cela est valable en d’autres points de France – et qui est, surtout, un sacré bon film, que dis-je, un excellent film ! Oui, BAC Nord est un superbe film, tout bonnement parfait de bout en bout et qui fut, sans aucune contestation possible, un des meilleurs de l’année 2021… Mise en scène, acteurs, rythme, ambiance a coupé le couteau, on frôle la perfection tout au long des presque deux heures que dure le film et on en ressort estomaqué par la qualité générale de ce dernier, bien entendu, mais en se disant que, décidément, les choses vont vraiment très mal dans notre société actuelle où, finalement, les pires crapules et les voyous sont mieux vus, mieux protégés, mieux considérés que ceux qui sont censés nous protéger, je veux, bien entendu, parler de la police…
 

Points Positifs
 :
- Un des meilleurs films de l’année 2021, tout simplement ! Il faut dire que BAC Nord est une réussite indéniable qui frôle avec la perfection de bout en bout. Film coup de poing et sans aucune concession sur la réalité des banlieues – ici Marseillaise mais cela est valable un peu partout – celui-ci, en revenant sur une affaire célèbre qui défraya la chronique en 2012, est davantage qu’un simple film policier, c’est davantage un film sociétal bien sombre sur l’état de notre société actuelle…
- Un excellent casting qui est pour beaucoup pour la réussite de ce film : Gilles Lellouche, Karim Leklou et François Civil, bien entendu, sont brillantissimes et crèvent l’écran, surtout le premier qui fut, à mes yeux, une belle surprise – il faut dire que j’avais l’habitude de le voir dans des rôles nettement plus légers.
- Il est rare qu’un film français soit aussi bon – oui, je sais, je ne vais pas me faire que des amis en affirmant cela – mais force est de constater que, ici, tant l’ambiance que le rythme, la mise en scène, la bande originale ou l’intrigue oh combien captivante sont à mille lieux des productions hexagonales.
- Il faut voir BAC Nord puis s’intéresser un petit peu à ce qui est sortit de la fameuse affaire de la BAC Nord de Marseille, c’est-à-dire, finalement, pas grand-chose. Mais bon, cela, certains médias qui préféreront toujours les voyous aux policiers ne vous le diront pas…
- Quand je vois Bac Nord, je ne vois pas un film raciste mais davantage un film sur l’impuissance actuelle de la police.
 
Points Négatifs :
- Bien évidement, si vous êtes un bobo parisien qui ne cesse de hurler aux violences policières, si vous êtes un membre de la France Insoumise, des Ecolos ou d’un autre de ces partis d’extrême gauche, si vous faites partis d’une de ces fameuses associations racissées et si vous êtes un des derniers lecteurs de L’HumanitéLe MondeLibération ou Les Inrockuptibles, alors, vous allez détester BAC Nord et vous traiterez ce film de raciste et celles et ceux qui l’apprécient de fachos qui votent pour Le Pen et qui vouent un culte à Zemmour…
 
Ma note : 8/10

samedi 21 septembre 2024

La Flamme


La Flamme
 
La vie lui a tout donné... sauf une co-pilote. Pendant neuf semaines dans une sublime villa, treize femmes vont s'affronter pour séduire Marc, pilote de ligne, et tenter d'allumer en lui... La Flamme. Alors, armez les toboggans, vérifiez la porte opposée, Marc va emmener ses prétendantes au septième ciel !
 

La Flamme
Réalisation : Jonathan Cohen, Jérémie Galan
Scénario : Jonathan Cohen, Jérémie Galan, Florent Bernard
Musique : Daniel Salomon
Production : Les Films entre 2 et 4, Makingprod
Genre : Comédie, Parodie
Titre en vo : La Flamme
Pays d’origine : France
Chaîne d’origine : Canal+
Diffusion d’origine : 12 octobre 2020 – 26 octobre 2020
Langue d'origine : français
Nombre d’épisodes : 9 x 28 minutes
 
Casting :
Jonathan Cohen : Marc, le prétendant
Vincent Dedienne : le présentateur de l'émission
Ana Girardot : Anne, l'institutrice que Marc n'aime pas
Géraldine Nakache : Marina, la kinésithérapeute lesbienne
Leïla Bekhti : Alexandra, la juriste psychopathe
Adèle Exarchopoulos : Soraya, la gardienne de zoo au cœur de singe
Doria Tillier : Valérie, la styliste pleureuse
Camille Chamoux : Chataléré, l'esthéticienne exhibitionniste
Laure Calamy : Victoire, la fleuriste religieuse
Marie-Pierre Casey : Claude, la retraitée
Florence Foresti : Émilie, la photographe aveugle
Céline Sallette : Manon, la SDF
Léonie Simaga : Sarah, l'hôtesse d'accueil enceinte
Youssef Hajdi : Orchidée, l'assistant(e) de direction
Angèle : Anna, l'intermittente du spectacle (déguisée en panda)
Gilles Lellouche : Milo
Laetitia Casta : Lila
Pierre Niney : docteur Bruno Juiphe
Orelsan : Fabulo
Ramzy Bedia : Tony Tonic, le coach sportif
Olivier Baroux : Pascal, le fils de Claude
Jérémie Galan : l'infirmier de l'émission sans compétences
Florent Bernard : le vendeur de costumes
Chloé Lemarinel : la fille malade
Marina Rollman : la chirurgienne
Stephan Wojtowicz : le médecin
Jean-Toussaint Bernard : Lolo
Vincent Macaigne : Ludo
Cédric Meusburger : le serveur aveugle
François Civil : Luc
Inès d'Assomption : Tina, la fille de Tony Tonic
Serge Bagdassarian : Giovani Farfalle
Gilbert Melki : Jacques, le père de Marc
Sarah Zaghroun : Jessica, la compagne de Jacques
Laurent Bateau : Daniel, le père d'Anne
Carole Franck : Danielle, la mère d'Anne
Seth Gueko : Dan, le frère d'Anne
Charles Clément : Ange, le père de Valérie
Héléna Noguerra : Marie-Ange, la mère de Valérie
Noémie Lvovsky : Patricia, la mère de Marina
Samir Decazza : le pâtissier
Jean-Rachid : Michel Benssoussan
Edouardo Sainz : José
Yannig Samot : le vigneron
Axel Baille : le couturier
 
Mon avis :
 Alors là, c’est peut-être le truc le plus improbable et le plus stupéfiant qu’il m’a été donné de voir depuis bien longtemps. Il faut dire que si j’avais déjà entendu vaguement parler de La Flamme, depuis sa sortie, en octobre 2020, bref, en pleine période Covid, histoire de mieux situé la chose, sur Canal+, je dois reconnaitre également que ce que je pensais n’être qu’une émission qui parodiait d’autres émissions ne m’intéressait pas le moins du monde. Et puis, quelque part, après une vingtaine d’années, grosso modo, à tomber sur des émissions de téléréalité toutes plus débiles les unes que les autres (au point même que je me dise à quel point il est tout bonnement impossible pour les jeunes générations d’imaginer ce qu’a put être la télévision autrefois, c’est-à-dire, un média hautement critiquer par les élites intellectuelles mais au contenu tellement supérieur à ce que l’on nous propose depuis un quart de siècle) je ne me voyais pas me lancer dans une parodie de téléréalité. Mais je n’avais pas compté sur mon épouse et ses bonnes idées et donc, après que celle-ci ait regardé les deux premiers épisodes de La Flamme, cette dernière m’a convaincu de tenter l’expérience, ce, même si j’étais grandement dubitatif… Et là, comment dire… ce fut la révélation ! Tirer d’une série américaine, Burning Love de Ben Stiller, La Flamme parodie donc de la plus délicieuse des façons des émissions débiles comme Bachelor, le Gentleman Célibataire ou Greg le Millionaire (les connaisseurs savent bien de quoi je parle) et ce, avec une qualité pour le moins impressionnante. Ainsi, le concept de ces émissions de téléréalité est repris avec justesse et si vous êtes un habitué de celles-ci ou, tout simplement, si vous avez déjà eu l’occasion d’en regarder, occasionnellement, cela fonctionne encore mieux puisque vous serez en terrain familier. Alors bien évidement, ici, tout est traité d’une manière parodique, celle-ci étant poussée à son paroxysme et même si certaines scènes tombent souvent dans le grand guignolesque, il faut reconnaitre que celles-ci fonctionnent de fort belle manière au point que les fous rires seront légions tout au long des neuf épisodes qui composent La Flamme. Ajoutons à cela un casting pour le moins impressionnant composé de très nombreuses têtes d’affiches qui ne se prennent absolument pas au sérieux et vous obtiendrez, incontestablement, une belle réussite. Innatendu, certes, mais qui vous fera passer un bon, que dis-je, un très bon moment ! Histoire de prolonger le plaisir, La Flamme aura connu une suite, Le Flambeau – Les Aventuriers de Chupacabra qui, comme son nom l’indique, parodie Koh-Lanta, mais bon, ceci est une autre histoire dont je vous parlerai très bientôt…
 

Points Positifs
 :
- Une excellente parodie d’émissions de téléréalité comme Bachelor, le Gentleman Célibataire ou Greg le Millionaire et qui vous fera hurler de rire tout au long de neuf épisodes hauts en couleurs et qui se dévorent avec un plaisir certain !
- Un casting pour le moins impressionnant et bourré de têtes d’affiches hexagonales qui, au demeurant, ne se prennent absolument pas au sérieux.
- Chapeau bas à Jonathan Cohen dans le rôle de Marc : un mec tellement con et prétentieux qu’on ne peut que l’adorer !
- Amateurs d’humour débile, de situations ubuesques et de blagues par-dessous la ceinture, La Flamme est, naturellement, fait pour vous !
- Les amateurs de téléréalité seront, naturellement, en terrain familier.
 
Points Négatifs :
- Bon, il faut tout de même apprécier ce genre d’humour et ce coté parodique qui ne se prend absolument pas au sérieux. Si vous n’aimez pas le genre, La Flamme vous laissera de marbre, bien entendu…
- Le premier épisode est grandiose, ensuite, on tombe un peu dans un certain traintrain qui reste bon mais convenu.
- Certains gags sont tout de même un peu trop débiles, il faut le reconnaitre.
 
Ma note : 7,5/10

vendredi 20 septembre 2024

Le Sens de la Fête


Le Sens de la Fête
 
Max est traiteur depuis trente ans. Des fêtes il en a organisé des centaines, il est même un peu au bout du parcours. Aujourd'hui c'est un sublime mariage dans un château du 17ème siècle, un de plus, celui de Pierre et Héléna. Comme d'habitude, Max a tout coordonné : il a recruté sa brigade de serveurs, de cuisiniers, de plongeurs, il a conseillé un photographe, réservé l'orchestre, arrangé la décoration florale, bref tous les ingrédients sont réunis pour que cette fête soit réussie... Mais la loi des séries va venir bouleverser un planning sur le fil où chaque moment de bonheur et d'émotion risque de se transformer en désastre ou en chaos. Des préparatifs jusqu'à l'aube, nous allons vivre les coulisses de cette soirée à travers le regard de ceux qui travaillent et qui devront compter sur leur unique qualité commune : Le sens de la fête.
 

Le Sens de la Fête
Réalisation : Éric Toledano et Olivier Nakache
Scénario : Éric Toledano et Olivier Nakache
Musique : Avishai Cohen
Production : Quad Films, Ten Films
Genre : Comédie
Titre en vo : Le Sens de la Fête
Pays d'origine : France
Langue d'origine : français
Date de sortie : 4 octobre 2017
Durée : 117 mn
 
Casting :
Jean-Pierre Bacri : Max, l'organisateur de mariage
Jean-Paul Rouve : Guy, le photographe
Gilles Lellouche : James, l'animateur
Eye Haïdara : Adèle, l'adjointe de Max
Vincent Macaigne : Julien, le beau-frère de Max engagé comme serveur
Alban Ivanov : Samy, un ami d'Adèle engagé comme serveur
Suzanne Clément : Josiane, une organisatrice, amante de Max
Hélène Vincent : Geneviève, la mère du marié
Benjamin Lavernhe : Pierre, le futur marié
Judith Chemla : Héléna, la future mariée
William Lebghil : Seb, un serveur
Kévin Azaïs : Patrice, un serveur
Khereddine Ennasri : Nabil, un serveur
Antoine Chappey : Henri, le serveur délégué pour parler à Max
Manmathan Basky : Roshan, le serveur tamoul des « prétextes »
Gabriel Naccache : Bastien, le stagiaire du photographe
Grégoire Bonnet : Valéry Laprade
Sam Karmann : Hubert, l'ami de Max qui sauve le repas
Nicky Marbot : Bernard, le chef (de la brigade)
Sébastien Pouderoux : le futur marié au début du film
Pauline Clément : la future mariée au début du film
Manickam Sritharan : Kathir, un serveur tamoul
Rishab Prasanna : flûtiste plongeur
Jackee Toto : Nico, un serveur
Yves Heck : l'invité « au jour d'aujourd'hui »
Delphine Théodore : la chorégraphe du show hélium
 
Mon avis : 
Force est de constater que ce qui ressort en priorité après le visionnage de ce Sens de la Fête, c’est qu’en regardant ce long métrage des sieurs Éric Toledano et Olivier Nakache, on en ressort avec le même plaisir qu’on avait put ressentir avec ces deux véritables petites pépites que furent, en leur temps, Nos Jours Heureux et Tellement Proches. Par cela, je veux dire que nous avons a faire avec une comédie avec un C majuscule, une comédie qui nous fait rire (oui, cela semble évidant pour le genre mais la plupart du temps, ce n’est pas vraiment le cas) une comédie dont on se souviendra longtemps et que l’on pourra revoir, encore et encore, toujours avec le même plaisir. Car ici, tout est parfait, ou presque : ainsi, que ce soit l’intégralité du casting, haut en couleur et tous plus parfaits les uns que les autres dans leurs rôles de bras cassés formidables, que ce soit par ces très nombreuses scènes hilarantes qui se succèdent, ces dialogues qui touchent juste a chaque fois et ces situations ubuesques, on ne s’ennui pas une seconde et on rigole, on rigole jusqu’à n’en plus finir – pour la petite histoire, cela faisait fort longtemps que cela ne m’arrivait pas. Du coup, des premières aux dernières minutes de ce film, on prend un plaisir certain, on s’amuse de voir ce mariage partir en cacahuète, de voir cet organisateur complètement dépassé – excellent Jean-Pierre Bacri – ce chanteur raté qui se croit a l’Olympia, ce pseudo-photographe d’une lourdeur indicible et puis ce marié, monstruosité égocentrique qu’il en devient hilarant… bref, je pourrais vous donner encore bien des exemples, m’attarder sur telle scène au détriment d’une autre, mais pourquoi donc, autant aller voir Le Sens de la Fête et vous comprendrez ce que je veux dire ! Alors bien sur, certains me rétorqueront que tout cela n’est qu’une comédie, que c’est plutôt léger voir convenu dans l’ensemble, et a ceux-là, je leur dirais : eh alors !? Une bonne comédie, ce n’est pas du cinéma ?
 

Points Positifs
 :
- Une comédie parfaitement réussie et qui remplit son rôle, c’est-à-dire, nous faire rire. Eh oui, il faut reconnaitre que c’est loin d’être le cas la plupart du temps et que, de ce coté là, Le Sens de la Fête rempli à la perfection son cahier des charges, et de fort belle manière tellement on ne s’ennui pas une seule seconde.
- Un humour omniprésent de la première a la dernière scène du film mais pas un humour potache et débile, comme ont en voit trop souvent dans bien des longs métrages mais un humour plus subtil, qui tombe juste a chaque fois et qui est servis pas de magnifiques acteurs.
- Un organisateur jaloux et colérique, un chanteur raté, un photographe qui se la raconte et qui n’est qu’un looser magnifique, un marié tellement égocentrique qu’il en devient culte et beaucoup d’autres font qu’on a droit a un casting de bras cassés inoubliables.
- Si l’intégralité des acteurs est bien évidement au top, une petite mention au regretté Jean-Pierre Bacri – il nous a quitté en 2021 – qui est tout bonnement excellent !
- La confirmation, après Nos Jours HeureuxTellement Proches ou Intouchables que le duo Éric Toledano et Olivier Nakache excelle toujours pour ce qui est de nous proposer des comédies hautes en couleurs et qui nous font passer a chaque fois un très bon moment.
 
Points Négatifs :
- Aussi bon soit ce Sens de la Fête, il faut savoir relativiser les choses et reconnaitre que tout cela reste une comédie, oh combien sympathique et réussie, certes, mais avec les qualités et les défauts du genre. De même, ce n’est pas un chef d’œuvre, loin de là, mais bon, vu que ce film remplit de fort belle manière son rôle, on ne s’en plaindra pas.
 
Ma note : 7,5/10