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vendredi 11 août 2023

Pauvres Créatures


Pauvres Créatures
 
À Londres, un étudiant en médecine, Max McCandles, devient l'assistant de son professeur, le docteur Godwin Baxter. Ce dernier lui demande d'étudier sa dernière expérience, sa fille Bella. Max, au début curieux du comportement puéril de Bella, tombe amoureux d'elle. Un soir, le docteur Godwin lui raconte son origine. Une femme enceinte, Victoria, s'est jetée du haut d'un pont. Godwin a racheté le corps à un vendeur au marché noir, puis effectué une opération consistant à placer le cerveau du fœtus dans le crâne de Victoria, qui devient ainsi Bella. Avec la bénédiction de Godwin, Max demande la main de Bella. Elle accepte mais à mesure que son intelligence se développe, elle demande à Max et Godwin de découvrir le monde du dehors. Godwin fait appel à Duncan Wedderburn, un avocat coureur de jupon, pour écrire le contrat de mariage. Ce dernier, tombé lui aussi sous le charme de Bella, en profite pour la convaincre de s'enfuir avec lui à Lisbonne.
 

Pauvres Créatures
Réalisation : Yórgos Lánthimos
Scénario : Tony McNamara, d'après le roman d'Alasdair Gray
Musique : Jerskin Fendrix
Production : Searchlight Pictures, Element Pictures, Fruit Tree et Film4
Genre : Comédie Noire, Fantastique
Titre en vo : Poor Things
Pays d'origine : États-Unis, Royaume-Uni, Irlande
Langue d'origine : anglais, français, portugais
Date de sortie : 08 décembre 2023
Durée : 141 mn
 
Casting :
Emma Stone : Bella Baxter
Willem Dafoe : Dr Godwin Baxter
Mark Ruffalo : Duncan Wedderburn
Ramy Youssef : Max McCandless
Jerrod Carmichael : Harry Astley
Christopher Abbott : Alfie Blessington
Vicki Pepperdine : Mrs. Prim
Margaret Qualley : Felicity
Kathryn Hunter : Mme Swiney
Suzy Bemba : Toinette
Hanna Schygulla : Martha Von Kurtzroc
Damien Bonnard : le client père de famille
Laurent Borel : Crab Man
Hubert Benhamdine : le grand client prêtre
Raphaël Thiéry : le client qui sent
Patrick de Valette : le client Chapelle
Wayne Brett : le prêtre du mariage
 
Mon avis :
 Que dire au sujet de ce Pauvres Créateurs, dernier long métrage en date du sieur Yórgos Lánthimos si ce n’est que celui-ci, à mes yeux, est tout simplement un chef d’œuvre absolu, une véritable claque comme j’aimerais en recevoir plus souvent, bref, un film qui m’aura marquer et que je ne suis pas prêt d’oublier de si tôt, bien au contraire. Bon, si je dois être tout à fait objectif, il va m’être très difficile d’expliquer a quel point ce long métrage m’a autant plu car je crains de ne pas pouvoir trouver les mots justes pour lui rendre honneur, cependant, je vais m’y essayer. Déjà et sans la moindre exagération, je ne lui trouve pas le moindre défaut, ce qui, il faut en convenir, est plutôt rare. Ainsi, pour commencer, il y a ce scénario, terriblement bien fichu, oh combien malin, plus profond qu’on pourrait le penser de prime abord et qui, n’en déplaise à certains pour ne pas dire certaines, est une ode aux femmes, a leur libération et au féminisme avec ses scènes de sexe sans fioritures qui signifient la découverte du plaisir chez Bella qui, avec sa naïveté, connait moult expériences sexuelles dans le seul et unique but de s’éclater, ce qui, naturellement, aura déplut a pas mal de monde qui n’aura pas compris ou voulu comprendre le sens profond du développement de cette jeune femme décidément hors-norme. Et, justement, Emma Stone met tout son talent au service de ce personnage à l’âme pure qui, tout au long du film, va apprendre de ses diverses expériences, de ses rencontres, de ses voyages, ce, avec une avidité peu commune mais parfaitement explicable puisque Bella a été crée par un savant pas si fou qu’on pourrait le penser, l’excellent Willem Dafoe, qui aura ramener a la vie le cadavre d’une suicidée en plaçant dans la boite crânienne de celle-ci, le cerveau de son enfant a naitre. Bien entendu, on sent l’inspiration du coté de Frankenstein ou le Prométhée Moderne, chef d’œuvre de la littérature fantastique, cependant, Yórgos Lánthimos ne se contente nullement de nous proposer un récit banal copié sur le roman culte de Mary Shelley, se contentant de s’en inspirer par la forme – savant fou qui ressemble au monstre de Frankenstein, laboratoire typique de tous ceux de la Hammer, etc. – mais privilégiant, et de quelle manière, le fond. Car si, bien entendu, le message féministe est au cœur de la thématique de ce Pauvres Créatures, il ne faut pas oublier que, par le biais de ses diverses expériences et rencontres, l’évolution de Bella nous montre comment tout à chacun, au gré des aléas de la vie, peut changer, en bien ou en mal, apprenant ou non de ses expériences, de ses réussites, de ses échecs jusqu’à, peut-être, parvenir a gagner en maturité et en acceptation de soit… Mais si Pauvres Créatures est une œuvre qui amène le spectateur à réfléchir, il n’en reste pas moins, également, un film superbe pour ne pas dire sublime, visuellement parlant : entre ces décors grandioses et magnifiques qui nous entrainent dans une Europe aux relents Steampunk du plus bel effet, ces costumes – sur ce point, Bella ne cesse de s’exhiber, au gré des scènes, avec des tenues toutes plus hallucinantes les unes que les autres – ces jeux de lumières, ce choix de couleurs pour le moins étonnants, force est de constater que nous allons en prendre plein les yeux. Ajoutons à cela une touche d’humour qui apporte un plus indéniable à l’ensemble et, naturellement, un casting cinq étoiles – Emma Stone, bien entendu, mais aussi Willem Dafoe et un Mark Ruffalo excellent en séducteur d’opérette qui finit par s’amouracher de Bella avant de perdre totalement les pédales a force de la côtoyer – et l’on obtient, incontestablement, ce qu’il faut bel et bien appeler un chef d’œuvre ! Du moins, a mes yeux car Pauvres Créatures est un film pour le moins clivant et il n’y a pas de demi-mesure avec lui : soit on adore, soit on le déteste ! Pour ma part, vous avec compris dans quel camp je me situe et j’en suis bien heureux, mais bon, appréciant grandement ce genre de films complètement barrés, comment vouliez vous que je ne sois pas conquis par cette œuvre décidément hors-norme !?
 

Points Positifs
 :
- Complètement barré mais bien plus profond qu’on pourrait le penser de prime abord, Pauvres Créatures est un film qui ne laisse personne indifférent, en bien comme en mal, cependant, si vous accrochez a ce véritable ovni du Septième Art, alors, vous allez passer un excellent moment de cinéma !
- Une véritable ode a la femme et au féminisme avec ce personnage totalement hors-norme mais qui restera, selon moi, dans les annales.
- Malgré son coté tape à l’œil parfaitement assumé, Pauvres Créatures est une œuvre qui nous amène à réfléchir : sur la place de la femme dans la société, sur la manière dont les hommes perçoivent celles-ci mais, également, sur l’apprentissage de tout à chacun par le biais des rencontres et des diverses expériences de la vie…
- Emma Stone, Willem Dafoe, Mark Ruffalo brillent particulièrement, bien entendu, cependant, reconnaissons que Ramy Youssef, Jerrod Carmichael, Margaret Qualley et Christopher Abbott ne sont pas en reste dans ce casting cinq étoiles.
- Une flopée de protagonistes hauts en couleurs et charismatiques.
- Londres, Lisbonne, Le Caire, Paris a la sauce Steampunk, ma foi, cela vaut le détour !
- Une ambiance Steampunk du plus bel effet qui nous offre des décors que l’on peut qualifier, sans exagération aucune, d’exceptionnels.
- Les différentes robes et tenues de Bella sont incroyables d’audace et de folie.
- Costumes, photographie, effets spéciaux, choix des couleurs, passage en noir et blanc, ma foi, visuellement, Pauvres Créatures est sublime !
 
Points Négatifs :
- Si Pauvres Créatures est, incontestablement, un véritable petit bijou du Septième Art, il faut reconnaitre que ce film ne plaira pas à tout le monde, bien au contraire. Il faut dire que ce film est terriblement clivant et que, avec lui, il n’y a pas de demi-mesure, ce qui fait qu’on l’adore ou qu’on le déteste !
- Les féministes modernes a la sauce extrême gauche Woke détesteront franchement ce film, mais bon, est-ce vraiment une surprise ?
 
Ma note : 9/10

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