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mercredi 22 mai 2024

Le Dernier Duel


Le Dernier Duel
 
En 1386, en Normandie, le chevalier Jean de Carrouges, de retour d'un voyage à Paris, retrouve son épouse, Marguerite de Thibouville. Celle-ci accuse l'écuyer Jacques le Gris, vieil ami du chevalier, de l'avoir violée. Le Gris se dit innocent. L'affaire remonte jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir, le roi Charles VI doit décider s'il y aura un procès par le combat, selon le souhait du chevalier. Ce duel est censé déterminer la vérité. Si son mari est vaincu, Marguerite de Thibouville sera brûlée vive pour fausse accusation. Ruiné, Jean de Carrouges est peu soutenu, alors que Jacques le Gris peut compter sur le soutien du puissant comte Pierre II d'Alençon.
 

Le Dernier Duel
Réalisation : Ridley Scott
Scénario : Ben Affleck, Matt Damon et Nicole Holofcener, d'après le roman d'Eric Jager
Musique : Harry Gregson-Williams
Production : 20th Century Studios, TSG Entertainment, Scott Free Productions
Genre : Drame Historique
Titre en vo : The Last Duel
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 13 octobre 2021
Langue d'origine : Anglais, Français
Durée : 152 min
 
Casting :
Matt Damon : Jean de Carrouges
Adam Driver : Jacques le Gris
Jodie Comer : Marguerite de Carrouges
Ben Affleck : le Comte Pierre II d'Alençon
Harriet Walter : Nicole de Buchard
Nathaniel Parker : Robert de Thibouville
Sam Hazeldine : Thomin du Bois
Michael McElhatton : Bernard Latour
Caoimhe O'Malley : Elizabeth
Aoibhín Murphy : Béatrice
Tallulah Haddon : Marie
Bryony Hannah : Alice
Zoé Bruneau : Marie Chamallart
Alex Lawther : le Roi Charles VI
Marton Csokas : Crespin
William Houston : Herald
Clive Russell : l'oncle du roi
Oliver Cotton : Jean III de Carrouges
Željko Ivanek : Le Coq
Adam Nagaitis : Adam Louvel
Clare Dunne : Ceila
John Kavanagh : le prêtre de Le Gris
Bosco Hogan : un prêtre
Paul Bandey : un prêtre
Lorris Chevalier : Soldat qui chante
 
Mon avis :
 Comme je vous l’avais souligné dans ma critique précédente, je veux, bien entendu, parler de celle de House of Gucci, fin 2021, le sieur Ridley Scott avait sortit, coup sur coup, deux longs métrages, House of Gucci, donc, ainsi que Le Dernier Duel qui nous occupe à présent. La chose, naturellement, est peu commune et si elle aura marqué les esprits de par sa rareté, ce qui est normal, disons que, pour ce qui est du succès en salles, on ne peut pas vraiment dire que Ridley Scott ait vraiment été récompensé par ses efforts… au point même que, pour ce qui est de ce Dernier Duel, le réalisateur ait piquer une grosse colère où il fustigea la nouvelle génération qui, selon lui, est incapable de se concentrer sur une œuvre un poil plus complexe que les films hollywoodiens à grand spectacle… Sans rentrer dans une polémique stérile qui n’a pas lieu d’être ici, même si, dans le fond, je suis plutôt d’accord avec le sieur Scott, disons plutôt que si j’avais déjà enthousiasmer par House of Gucci, cela a été également le cas avec Le Dernier Duel et, ma fois, pas qu’un peu ! Revenant sur un fait historique bien réel, celui qui opposa le chevalier Jean de Carrouges à l'écuyer Jacques le Gris en 1386 et qui fut, pour la petite histoire, un des tous derniers duels judiciaires qui eut lieu en France, Le Dernier Duel est un long métrage franchement réussi et qui, ma foi, possède suffisamment de qualités pour ravir davantage qu’un simple public amateurs de reconstitutions historiques. Ainsi, si, naturellement, Ridley Scott nous entraine en pleine Guerre de Cent Ans, nous offrant au passage une reconstitution moyenâgeuse pour le moins fort réussie, ce qui compte, avant toute chose, dans ce film, ce sont ses trois protagonistes principaux : Jacques le Gris – interprété par un excellent Adam Driver – Jean de Carrouges – Matt Damon – et, bien entendu, l’épouse de ce dernier, Marguerite de Thibouville – Jodie Comer. En effet, Le Dernier Duel, plutôt que de nous proposer un simple synopsis qui nous présenterais le déroulement des événements jusqu’à la conclusion attendue, c’est-à-dire, le fameux duel, nous présente trois points de vus différents, celui des trois protagonistes impliqués et, ma foi, disons que si le procédé n’est pas nouveau, ici, il est terriblement efficace ! Ainsi, en débutant par la vision que le chevalier Jean de Carrouges à des événements qui ont conduit au duel, on se dit naturellement que le brave Matt Damon est un type sympa, droit dans ses bottes et qui est dans son bon droit. Le problème c’est que, dès le point de vu suivant, celui de Jacques le Gris, on ne peut pas s’empêcher de se dire que les choses, finalement, sont un poil plus compliquées : ainsi, la relation entre les deux hommes est présentée comme étant plus complexe, moins manichéenne. Cependant, de manière incontestable, il y a viol, c’est un fait même si Adam Driver est convaincu du contraire. Pour finir, reste le dernier point de vu, celui de Marguerite de Thibouville qui nous offre enfin la vérité et là, comment dire… disons que là, on découvre que les choses sont encore plus sombres qu’on aurait put le penser de prime abord et que, en fait, les deux hommes sont deux belles ordures qui, finalement, n’ont que faire du sort de la jeune femme. Du coup, lorsque survint cette troisième partie et que le spectateur comprend le sous-entendu de ce film, c’est-à-dire, le sort peu enviable de la gente féminine de l’époque – même si le trait est forcé puisque, en fait, le Moyen-âge fut une période plus propice au sort des femmes que ne le fut, par exemple, la Renaissance – Le Dernier Duel prend enfin de l’ampleur et révèle, au spectateur, qu’il est davantage qu’un simple film de chevaliers, bien au contraire. Naturellement, le succès n’aura pas été vraiment au rendez vous et la jeune génération, habituée aux stupidités des films de super-slips et autres joyeusetés décérébrées n’aura pas été convaincu par un film où il faut réfléchir un peu plus que d’habitude, juste un petit plus… C’est dommage, certes, mais bon, que les autres n’aillent pas s’attarder sur ces détails et se moquent un peu de toute notion de succès ou d’échec : après tout, l’important est de savoir si ce film mérite le détour et, selon moi, c’est le cas, alors, pourquoi bouder son plaisir !?
 

Points Positifs
 :
- Sans être un quelconque chef d’œuvre, loin de là, Le Dernier Duel n’en reste pas moins un très bon film qui, ma foi, a de quoi ravir les amateurs de reconstitutions historiques qui ne dédaignent pas se faire plaisir avec des œuvres un poil plus intelligentes qu’en temps normal. Captivant de bout en bout, présentant des thématiques fortes, voilà une belle réussite qui mérite le détour !
- Un scénario terriblement malin et qui se dévoile, petit à petit, alors que l’on découvre les points de vus des différents protagonistes…
- Bien entendu, c’est la condition féminine de l’époque qui est mise au premier plan de ce film, surtout lorsque le spectateur découvre la vérité au sujet des événements et qu’il s’aperçoit que les deux hommes impliqués sont, en fait, deux beaux salauds !
- Matt Damon, Adam Driver – que l’on n’a pas l’habitude de voir en salaud – Ben Affleck, nous avons tout de même droit à un casting cinq étoiles. Quand à Jodie Comer, que je ne connaissais pas, disons qu’elle n’est pas en reste, loin de là.
- Une reconstitution historique de qualité, au point même que, par moments, on s’y croirait, ou presque !
 
Points Négatifs :
- Dommage que l’on comprenne trop rapidement que oui, effectivement, il y ait bel et bien eu un viol.
- Une vision peut-être un peu trop moderne de la part du réalisateur, défaut un peu trop commun de bon nombre de longs métrages qui ont tendance à juger le passé suivant la manière de pensée actuelle, ce qui est, bien entendu, complètement anachronique.
- Si vous êtes totalement allergique aux films de chevaliers, aux reconstitutions historiques et à la violence de l’époque, alors, vous risquer de ne pas accrocher à ce film. C’est dommage, mais bon, cela peut se comprendre…
 
Ma note : 7,5/10

House of Gucci


House of Gucci
 
À la fin des années 1970, l’empire italien de la mode est à un tournant critique de son histoire. Si l’entreprise Gucci rayonne désormais à l’international, elle est handicapée par des rumeurs de malversations financières, une innovation en berne et une dévalorisation de la marque. Le groupe est dirigé par les deux fils du fondateur – Aldo, personnage rusé et haut en couleur, et son frère Rodolfo, beaucoup plus froid et traditionnel. Pugnace, Aldo n’a pas la moindre intention de céder le contrôle de l’empire à qui que ce soit – et certainement pas à son fils Paolo, garçon fantaisiste qui aspire à devenir styliste. Quant à Maurizio, fils timide et surprotégé de Rodolfo, il a davantage envie d’étudier le droit que de diriger un groupe de luxe mondialisé. C’est alors que Maurizio tombe amoureux de la ravissante et manipulatrice Patrizia Reggiani et, contre l’avis de son père, décide de l’épouser. Lorsqu’Aldo se découvre des affinités avec Patrizia, il réussit, avec l’aide de la jeune femme, à convaincre son neveu de renoncer à ses ambitions juridiques pour intégrer l’entreprise dont il devient, de facto, le probable héritier. Ce qui ne manque pas de nourrir la rancœur de Paolo, dont le talent n’est pas à la hauteur de ses rêves artistiques…
 

House of Gucci
Réalisation : Ridley Scott
Scénario : Becky Johnston et Roberto Bentivegna, d'après le livre de Sara Gay Forden
Musique : Harry Gregson-Williams
Production : Metro-Goldwyn-Mayer, Bron, Scott Free Productions
Genre : Drame, Biographie
Titre en vo : House of Gucci
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 09 novembre 2021
Langue d'origine : Anglais, Italien
Durée : 157 min
 
Casting :
Lady Gaga : Patrizia Reggiani
Adam Driver : Maurizio Gucci
Jared Leto : Paolo Gucci, le cousin de Maurizio
Jeremy Irons : Rodolfo Gucci, le père de Maurizio
Salma Hayek : Giuseppina Auriemma
Al Pacino : Aldo Gucci, le père de Paolo et frère de Rodolfo
Jack Huston : Domenico De Sole
Reeve Carney : Tom Ford
Camille Cottin : Paola Franchi
Vincent Riotta : Fernando Reggiani, le père de Patrizia
Alexia Murray : Silvana Reggiani, la mère de Patrizia
Mia McGovern Zaini : Alessandra Gucci, la fille de Maurizio et Patricia
Florence Andrews : Jenny Gucci, la femme de Paolo
Mădălina Ghenea : Sophia Loren
Youssef Kerkour : Nemir Kirdar
Mehdi Nebbou : Said
Miloud Mourad Benamara : Omar
Antonello Annunziata : Karl Lagerfeld
Catherine Walker : Anna Wintour
Martino Palmisano : Richard Avedon
 
Mon avis :
 Dans les derniers mois de l’année 2021, le sieur Ridley Scott sortit, coup sur coup, deux nouveaux longs métrages sur le grand écran, Le Dernier Duel dont il faudra que je vous parle en temps et en heure et, bien entendu, House of Gucci qui nous préoccupe aujourd’hui. Deux films pour un même réalisateur en si peu de temps, la chose est pour le moins singulière, il faut le reconnaitre, de plus, on ne peut pas vraiment dire que ces deux œuvres aient connu un grand succès, loin de là, quand à moi, disons que j’avais bien envie, à l’époque, de les voir au cinéma mais que l’opportunité ne se présenta pas, malheureusement. Cependant, ces deux longs métrages étaient sur mes tablettes et ce fut donc avec un certain plaisir que, hier soir, je me suis plongé dans ce si clivant House of Gucci. Clivant dans le sens que, en France, ce film connu des critiques pour le moins discutables : certains ont loué ce long métrage tandis que d’autres, plus nombreux, l’ont présenté comme étant une daube, ou presque ! Des avis aux antipodes les uns des autres qui, malgré tout, ne m’avaient nullement fait peur ; après tout, je me méfie tellement des critiques, surtout françaises, que je n’en tiens jamais vraiment compte. Et, ma foi, disons que, sur ce coup là, j’ai bien fait de ne pas suivre les avis de ces prophètes de mauvais augure qui préfèrent s’extasier sur des films d’auteurs français chiants au possible et qui ne raviront qu’une certaine intelligentsia parisienne… Car bon, comment dire… House of Gucci est, incontestablement, une vraie réussite : revenant sur le destin de Maurizio Gucci, l’héritier de la prestigieuse marque italienne qui finit assassiner, sous les ordres de son ex-épouse, en 1995, ce film est nettement plus intéressant et réussi que bon nombre de biopics – genre que je n’apprécie guère, faut-il le rappeler. Extravaguant, haut en couleur, captivant de bout en bout malgré ses près de deux heures quarante, House of Gucci nous entraine sur les traces de la sulfureuse famille Gucci, une famille où jalousies, envies et coups bas sont légions et où les trahisons ne sont jamais bien loin, avec les conséquences fatales que l’on sait. Naturellement, pour un tel film, il fallait un casting à la hauteur du projet et si Jared Leto, Jeremy Irons, Al Pacino et Salma Hayek sont plutôt bons dans leurs rôles respectifs, ce sont, bien entendu, Adam Driver et Lady Gaga qui crèvent l’écran, surtout la seconde qui confirme, après A Star is Born, qu’elle est davantage qu’une simple chanteuse qui fait du cinéma de temps en temps. Cabotine, manipulatrice, extravagante, Lady Gaga est la grosse bonne surprise de ce film décidément étonnant qui, au demeurant, nous rappelle qu’il ne faut jamais blesser une femme, surtout quand celle-ci apprécie le luxe et le statut social. Bref, vous l’avez compris, n’écoutez pas les mauvaises critiques et foncez voir ce House of Gucci : non seulement vous passerez un bon moment mais, en plus, vous en découvrirez un petit plus sur ce monde si impitoyable de la mode, un milieu finalement un poil plus dangereux qu’on aurait put le penser de prime abord…
 

Points Positifs
 :
- Même si House of Gucci n’est pas non plus un chef d’œuvre absolu – il ne faut pas exagérer – force est de constater que ce long métrage n’en reste pas moins une belle réussite et que le spectateur ne peut qu’être captiver par cette famille Gucci où règnent jalousies, envies et trahisons en tout genre. Une belle petite plongée dans la vie tumultueuse de l’une des familles les plus célèbres du milieu qui, ma foi, vaut le détour !
- Lady Gaga est tout simplement excellente dans ce film et prouve, définitivement, qu’elle est davantage qu’une simple actrice et qu’on peut, sans peine, la qualifier d’actrice. Il faut dire que celle-ci livre ici une prestation haut en couleur qui ne laissera pas le spectateur indifférent.
- Un casting cinq étoiles : Lady Gaga, bien sur, mais aussi Adam Driver, Jared Leto, Jeremy Irons, Al Pacino et Salma Hayek, excusez du peu !
- Curieusement, House of Gucci est un film plutôt drôle par moments et même si on ne s’y attendait pas, cela passe plutôt bien.
- Décors, costumes, on est plongé dans les années 70 et 80 comme si on y était.
- Une bande originale de qualité.
 
Points Négatifs :
- Comme il est de coutume avec les biopics, il ne faut pas prendre pour argent comptant tout ce que l’on voit à l’écran et si certains arrangements avec la réalité peuvent se comprendre, d’autres sont un peu plus discutables : quid de la seconde fille du couple et on ne comprend pas non plus qu’ils sont divorcés au moment de l’assassinat.
- Naturellement, si vous êtes totalement allergique au monde de la mode et que vous ne jurez que par les films d’auteurs qui émoustillent une certaine intelligentsia parisienne, alors, House of Gucci n’est pas fait pour vous…
 
Ma note : 8/10

dimanche 5 mai 2024

Gladiator


Gladiator
 
Maximus Decimus Meridius, général romain renommé, mène une nouvelle fois les légions de l'empereur Marc Aurèle à la victoire en ce jour de bataille en pays germanique. L'empereur, sentant sa fin proche, annonce le soir même en privé à Maximus qu'il souhaite lui laisser le pouvoir à sa mort, pour qu'il puisse le transmettre au Sénat et que Rome devienne à nouveau une République. Marc Aurèle préfère le général à son propre fils, Commode, qu'il sait pertinemment obsédé par l'idée d'obtenir le titre d'empereur et en aucune manière animé d'une réelle compassion pour la plèbe. Lorsque le vieil empereur annonce la nouvelle à son fils avant de rentrer à Rome, Commode est pris d'un accès de rage et étouffe son père, devenant ainsi le nouvel empereur. Bien que la cause officielle annoncée du décès de Marc Aurèle soit la vieillesse, Maximus devine que l'empereur a été assassiné par son fils. Lorsque Commode demande, peu après, à Maximus de baiser sa main, et par ce geste de s'engager à le servir, ce dernier lui oppose un refus. L'empereur, furieux de cet affront, profondément blessé et jaloux de l'amour que son père portait à Maximus, ordonne alors son exécution, ainsi que celle de sa famille, qui réside alors en Hispanie romaine. Emmené en forêt pour être exécuté, Maximus réussit à désarmer ses gardiens et parvient à fuir, sérieusement blessé à l'épaule. Parvenu sur ses terres, après plusieurs jours et extrêmement affaibli par sa blessure, il découvre les corps de sa femme et de son fils de huit ans, calcinés et pendus devant la maison familiale.
 

Gladiator
Réalisation : Ridley Scott
Scénario : David Franzoni, John Logan et William Nicholson
Musique : Hans Zimmer et Lisa Gerrard
Production : Universal Pictures, Dreamworks Pictures et Scott Free Productions
Genre : Péplum, Aventure, Drame
Titre en vo : Gladiator
Pays d'origine : États-Unis, Royaume-Uni
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 5 mai 2000
Durée : 155 mn
 
Casting :
Russell Crowe : Maximus
Joaquin Phoenix : Commode
Connie Nielsen : Lucilla
Oliver Reed : Proximo
Richard Harris : Marc Aurèle
Derek Jacobi : le sénateur Gracchus
Djimon Hounsou : Juba
David Schofield : Falco
Tomas Arana : Quintus
Ralf Moeller : Hagen
Spencer Treat Clark : Lucius
David Hemmings : Cassius
Tommy Flanagan : Cicéron
Sven-Ole Thorsen : Tigris
Omid Djalili : le marchand d'esclaves
Nicholas McGaughey : l'officier prétorien
Chris Kell : le scribe
Tony Curran et Mark Lewis : les assassins
John Quinn : Valerius
Alun Raglan : le garde prétorien
David Bailie : l'ingénieur
Chick Allen : le chef germain
Dave Nicholls : le géant
Al Hunter Ashton : l'entraîneur romain
Ray Calleja : l'assistant de Lucius
Giannina Facio : la femme de Maximus
Giorgio Cantarini : le fils de Maximus
 
Mon avis :
 Bon, dans le cas présent, il est évident de rappeler que tout a été dit, ou presque, sur Gladiator depuis sa sortie, il y a un peu plus de vingt ans. Pourtant, même vu et revu, même si l’effet de surprise est passé depuis belle lurette et même si, je ne le nie pas, en le revoyant hier soir, je me souvenais parfaitement de certains dialogues, je ne peux que reconnaitre que, malgré ses défauts inhérents du genre grand spectacle, malgré ses nombreuses inexactitudes historiques (un comble pour un film qui prétendait le contraire), oui, Gladiator reste un bon, un sacré bon film, un truc énorme qui, au tout début des années 2000, relança complètement un genre considéré ringard depuis des décennies, le péplum. Mais il faut dire que tout avait été fait, ou presque, pour faire de Gladiator un succès incontournable : ainsi, de l’impressionnante bataille d’ouverture en Germanie jusqu’au combat final entre Maximus et Commode dans le Colisée, le spectateur ne peut qu’être captivé par un défilement incessant d’images prenantes, de décors grandioses, de scènes d’actions impressionnantes et, bien entendu, par un synopsis pourtant simple – bah, ce n’est qu’une simple histoire de vengeance – mais qui n’en fonctionne pas moins… Maximus à tout perdu,  sa famille est morte, c’est un paria, un esclave, eh ben, ce n’est pas grave, il deviendra gladiateur, il montera a Rome, lutera dans le Colisée et ira peter la gueule de ce dégénéré de Commode qui lui a tout pris ! C’est basique, ça tient sur un timbre poste ce fichu scénario mais peu importe… Ridley Scott est suffisamment talentueux pour faire passer tout et n’importe quoi et puis, comment dire, Gladiator, on ne le regarde pas pour réfléchir mais pour se défouler, pour en prendre plein la vue, pour se dire que oui, une fois de plus, les gentils vont triompher des méchants… Bien sur, ce n’est pas fin, ce n’est pas un chef d’œuvre mais le cinéma, c’est aussi du grand spectacle, du rêve, du « vous allez en prendre plein la vue » et, sincèrement, dans ce genre là, Gladiator est quasiment parfait, alors, pourquoi bouder son plaisir et pas en reprendre une couche de temps en temps ? Après tout, il sera toujours temps de passer à quelque chose de plus sérieux un autre jour !?
 

Points Positifs
 :
- On peut dire pas mal de choses contre Gladiator mais comment nier que ce film, a lui tout seul, relança complètement un genre, le péplum, qui connu ses heures de gloires dans les années 50/60 et qui, depuis, était complètement ringard ? Le must absolu moderne du genre, un truc énorme qui, sans discussion possible, aura marqué son époque.
- Vous aimez le cinéma pour en prendre plein la vue, pour ne pas vous prendre la tête, pour des scénarios simples de vengeance et où les méchants sont vraiment méchants, alors, Gladiator est indubitablement fait pour vous !
- S’il y a un bien un point sur lequel ce film est inattaquable, c’est pour ses décors : tout simplement grandiose et la reconstitution de la Rome antique et du Colisée ne peuvent que marquer les esprits.
- Comment ne pas reconnaitre que la bande originale de Hans Zimmer est aussi culte que ce film !?
- Eh, les combats de gladiateurs bien sur ! Certes, historiquement, c’est n’importe quoi mais peu importe, on en a pour notre argent !
- La scène d’ouverture avec l’affrontement entre les légions romaines et les tribus germaniques ; la aussi, historiquement, ce n’est pas ça mais je ne m’en lasse pas.
- L’entrée dans Rome de Commode avec son esthétique nazi pompée sur Le Triomphe de la Volonté (1934), de Leni Riefenstahl.
 
Points Négatifs :
- Bon, j’aime bien Gladiator mais comment ne pas reconnaitre que, scénaristiquement, c’est franchement pauvre et que tout cela ne reste qu’une simple histoire de vengeance avec un gentil qui veut tuer un méchant…
- Méchant qui, d’ailleurs, est très méchant, sadique, incestueux, n’hésite pas à tuer son père ; bref, une pourriture de première que l’on ne trouve que dans les grosses productions américaines.
- Historiquement, c’est un désastre. Bon, certes, il y a des trucs biens, je ne le nie pas mais entre des personnages historiques massacrés – désolé mais Commode n’était pas le sadique que l’on nous montre dans le film – des incohérences a tous les niveaux et des combats de gladiateurs spectaculaires mais qui, dans la réalité, ne se déroulaient pas ainsi, vaut mieux voir ou revoir Rome, la série.
 
Ma note : 8/10

dimanche 21 avril 2024

Prometheus


Prometheus
 
Dans un passé lointain, un vaisseau extraterrestre arrive sur Terre. Un être humanoïde y est déposé et s'y sacrifie en absorbant un liquide noir sous l'effet duquel son corps se désintègre, répandant son ADN dans un cours d'eau. En 2089, les archéologues Elizabeth Shaw et son compagnon Charlie Holloway découvrent une peinture préhistorique en Écosse, représentant un humanoïde pointant vers six étoiles, peinture quasi-identique à des représentations picturales découvertes chez d'autres civilisations du monde. Très vite, une expédition scientifique est organisée par la compagnie Weyland, qui envoie dix-sept membres à bord du vaisseau Prometheus jusqu'à une lune lointaine appelée LV-223, censée être l'endroit indiqué sur les images. Le voyage dure deux ans pendant lesquels l'androïde David surveille le vaisseau alors que l'équipage est en biostase. À l'approche de la destination, David réveille le reste de l'équipage. Shaw et Holloway leur expliquent le but du voyage : explorer une planète probablement peuplée d'extraterrestres qu'ils nomment les « Ingénieurs », qui seraient responsables de la création de l'humanité. Le vaisseau se pose près d'un immense dôme artificiel, et plusieurs membres de l'équipage explorent l'intérieur du bâtiment. Ils y trouvent le corps décapité d'un Ingénieur, mort deux mille ans plus tôt et une grande salle parsemée d'urnes, que domine une statue monumentale représentant une tête d'humanoïde, et des fresques étranges.
 

Prometheus
Réalisation : Ridley Scott
Scénario : Damon Lindelof et Jon Spaihts
Musique : Marc Streitenfeld
Production : Scott Free Productions, Brandywine Productions, Dune Entertainment
Genre : Science-Fiction
Titre en vo : Prometheus
Pays d'origine : États-Unis, Royaume-Uni
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 30 mai 2012
Durée : 124 mn

Casting :
Noomi Rapace : Elizabeth Shaw
Michael Fassbender : David
Charlize Theron : Meredith Vickers
Idris Elba : le capitaine Janek
Guy Pearce : Peter Weyland
Logan Marshall-Green : Charlie Holloway
Rafe Spall : Milburn
Sean Harris : Fifield
Kate Dickie : Ford
Emun Elliott : Chance
Benedict Wong : Ravel
Patrick Wilson : le père d'Elizabeth Shaw
Giannina Facio : la mère d'Elizabeth Shaw
Lucy Hutchinson : Elizabeth Shaw, enfant
Branwell Donaghey : le mercenaire Jackson
Vladimir « Furdo » Furdik : le mercenaire Vladimir
C.C. Smiff : le mercenaire Sheppard
Shane Steyn : le mercenaire Taplow
Eugene O'Hare : le mécanicien Wallace
James Embree : le mécanicien Barnes
Matthew Burgess : le troisième mécanicien
Florian Robin : le quatrième mécanicien
Ian Whyte : le dernier ingénieur
 
Mon avis :
 Dans l’histoire du Septième Art, et plus particulièrement, dans celle du cinéma de science-fiction, nul ne doute que, parmi les plus grands films du genre, Alien tient le haut de l’affiche avec quelques autres comme vous avez put le voir dans mes critiques précédentes. Bien évidement, quand je parle d’Alien, je m’en tiens au tout premier, celui de Ridley Scott, véritable petit bijou d’horreur, intemporel, un chef d’œuvre souvent imité, rarement égalé, et surtout pas par ses nombreuses suites, celles-ci étant à chaque fois plus décevantes les unes que les autres. Et donc, le sieur Ridley Scott, probablement ulcéré par le succès d’un autre film qui fit énormément parlé de lui, un certain Avatar, que tout amateur de SF qui se respecte a dut regarder lors de sortie en 2009, œuvre de son grand rival, James Cameron, déjà coupable en son temps d’avoir donné une suite à Alien – le second de la saga, Aliens – se décida donc de revenir à un genre qui fit donc sa gloire trois décennies auparavant et plus particulièrement, a Alien, non pas en lui donnant une énième suite qui n’aurait rien apporter à la chose, mais une préquelle, comme le cinéma en est souvent friand, afin de plonger le fan de base dans les origines d’une saga entrée depuis longtemps dans la culture populaire. Ce choix, judicieux au possible – car nous autres, fans, sommes toujours attirés par ce genre d’artifices – n’en était pas moins à double tranchant : en effet, faire de Prometheus une préquelle d’Alien était une espèce d’assurance tout risque sur son succès à venir… entre les vieux de la vieille nostalgiques et les plus jeunes avides d’effets spéciaux et de 3D, la rentabilité de l’œuvre était assurée. Cependant, et ce n’est pas que dans le cinéma que cela arrive, lorsque l’on touche, ne serais ce qu’un peu à une œuvre culte, il faut s’attendre à une avalanche de mécontentement venu de ses mêmes vieux fans nostalgiques qui n’en sont pas moins exigeants et qui, après trois décennies, moult films, possèdent chacun leur propre opinion et vision du mythe Alien. Forcément, tout ce qui n’irait pas dans leur sens, dans leur vision de la chose ne pourrait être que considéré comme étant un horrible blasphème tout bon pour le bucher. Et ce qui devait arriver arriva… L’on peut ou ne pas aimer Avatar, mais au moins, avec ce film, non seulement, le sieur Cameron a su créer un nouvel univers, ce qui est toujours louable, mais en plus, cela lui a permis d’éviter la levée de bouclier qui s’est abattue sur Prometheus. Car oui, effectivement, et je pèse mes mots, rarement film, ces dernières années, fut aussi critiquer que celui-ci, et quelque part, cela me fit penser à ce qui arriva avec La Menace Fantôme, descendu en flèche (souvent a raison, j’entends bien) par les fans de base, dont certains tout bonnement intégristes. Enormément attendu depuis des années, cette préquelle d’Alien, quelque part, était destinée au sort qui fut le siens : et comme il fallait s’y attendre, les plus virulents furent les fans de la première heure, ulcérés que Prometheus, n’aille pas dans le sens de leur propre vision du mythe – comme il doit en exister presque autant que de fans, c’était perdu d’avance. Or, du coup, comment être totalement objectif face à ce film ? Franchement, ce n’est pas évidant puisque moi-même, faisant partie de la génération précédente, celle d’Alien donc, je n’étais pas totalement neutre. Pourtant, j’ai su faire la part des choses, et essayer de me concentrer sur l’œuvre en elle-même – est-ce un bon film ou pas, voilà la seule et unique question valable selon moi, le reste, je le laisse aux spécialistes – plutôt que de perdre mon temps en stériles querelles de clocher sur les invraisemblances entre les deux films. D’ailleurs, je me demande après coup comment Prometheus aurait été perçu sans ce lien si pesant sur ses épaules ? Mais cela, on ne le saura jamais. Mais alors, bon film ou pas ? Car après tout, c’est ce qui compte : et bien, et au grand déplaisir de beaucoup et même si je dois en faire hurler plus d’un, j’ai trouvé que finalement, il ne s’en sortait pas si mal que ça. Oh, bien évidemment, Prometheus n’est pas un grand film et je pense même, qu’avec du recul et un autre visionnage, il ne pourra pas le devenir, cependant, je ne l’ai pas trouvé aussi mauvais que bon nombres de critiques, professionnels ou pas, on put dire depuis quelques années. Certes, en regardant cette œuvre, on a parfois l’impression que la technique prend trop souvent le pas sur le scénario, qu’on a avant toute chose orienté le film vers deux choses : en faire prendre plein la vue aux spectateurs – décors grandioses en veut-tu en voilà, 3D omniprésente, effets spéciaux derniers cris etc. – mais aussi, faire plaisir aux fans d’Alien (tout en leur déplaisant, oui je sais, c’est compliqué mais les gens sont compliqués par nature) en parsemant les deux heures et quelques que dure le film d’hommages, de clins d’œil, de liens et moult références qui alourdissent souvent l’intrigue. Pourtant, et sans être géniale en soit, celle-ci n’est pas dénuée d’intérêt et j’ai particulièrement apprécié le fait – souvent utilisé mais j’aime ces vieilles théories – que l’on retrouve ici la vieille légende des anciens astronautes, de cette humanité crée par des êtres venus d’ailleurs, un peu par hasard finalement (et dans quel but, telle est la question !), ce côté mystique omniprésent, cette quête des origines et de ce qu’est la vie dans l’univers ; que des sujets qui me passionnent et que j’ai donc vu d’un très bon œil. De même, certains on regretter les personnages, souvent stéréotypés, et même si c’est le cas – pourquoi le nier – personnellement, j’ai accroché avec certains d’entre eux et plus particulièrement avec les deux principaux à mes yeux, Noomi Rapace, ex-Millénium (le vrai, pas le remake inutile made in US), toujours aussi excellente et ici dans un rôle de scientifique et de femme forte dans la tradition d’une certaine Ripley, joué en son temps par Sigourney Weaver, mais aussi et surtout, celui qui restera à mes yeux comme la grande révélation de ce film : le germanique Michael Fassbender, excellentissime dans son rôle d’androïde et qui me fit penser à un certain Bowie dans L’Homme qui venait d’ailleurs – comme par hasard, il se nomme David dans le film ; simple hasard ? Hum… Et si l’on ajoute à cela le fait que, même omniprésente, la 3D n’en est pas moins assez bien utilisée, et que les décors en mettent peut être plein la vue mais n’en restent pas moins magnifiques, que certaines scènes sont suffisamment marquantes et valent le coup et que la fin, ouverte, qui laisse un peu le spectateur sur sa faim avec tout un tas de questions non résolues, est assez bien faite, et vous comprendrez pourquoi je ne peux pas me joindre à la horde qui crie au loup devant cette œuvre. Pourtant, j’en conviens, tout n’est pas parfait dans ce Prometheus : en effet, autant par certains côtés, il n’y rien à redire, autant par d’autres, cela frôle parfois allégrement la série-B (celles-ci ayant tout de même l’excuse du petit budget) en particulier dans certaines scènes, parfois limites voir très limites – le sacrifice final avec le sourire aux lèvres, tout un tas de membres d’équipage que l’on ne voit jamais (pourquoi être si nombreux alors ?), l’autre qui se transforme en une espèce de Zombie on ne sait pas bien pourquoi, Charlize Theron qui franchement, se fait écrasée parce qu’elle le veut bien, le géologue tellement stéréotypé qu’il en devient tout bonnement ridicule etc. – et qui viennent gâcher l’ensemble. Et puis, car on ne peut pas y échapper, il y a la comparaison avec Alien, qu’on le veuille ou non, qui vient phagocyter l’ensemble et qui me fait regretter qu’il y ait un lien entre les deux œuvres. Ces éléments, finalement, auront fait que je ne peux décidément pas considérer ce Prometheus comme un grand film… mais un bon film, oui, sans problèmes, qui se regarde plutôt bien selon moi, avec ses défauts et ses qualités, qui ne sera pas le truc de l’année, mais encore moins la bouse intersidérale considérée par beaucoup. Quand à une suite à ce film, annoncée par le biais d’un final ouvert, il fallut patienter quelques années et la sortie d’un certain Alien – Covenant qui ne connut pas un grand succès, mais bon, si, un jour, j’ai l’occasion de voir cet énième volet de la saga Alien, il sera toujours temps de vous en parler…
 

Points Positifs
 :
- Un assez bon film de SF, assez réussi dans son genre et franchement plaisant à suivre. Reprenant une partie du mythe de son glorieux ainé, AlienPrometheus réussit l’exploit, par moments, de s’en démarquer suffisamment – par ses différences, ce qui aura en aura fait hurler plus d’un – pour ravir un nouveau public et satisfaire les plus agés, moins extrêmes dans leurs jugements.
- Un casting cinq étoiles et sur lequel il n’y a rien à redire. Mention spéciale à Noomi Rapace qui quitte ici sa Suède natale et Millénium, mais aussi, et surtout, à l’excellent Michael Fassbender dans un rôle d’androïde qui lui va terriblement à ravir.
- Pour ce qui est des effets spéciaux, il n’y a rien à redire, ceux-ci sont impeccables, mais bon, c’est un peu normal dans les grosses productions depuis quelques années – disons que c’est le minimum syndical.
- Une bonne préquelle à Alien, du moins, selon moi…
- Les amateurs de paléocontact seront ravis de retrouver tout un tas de références à quelques idées qui leur sont familières – création de l’Homme par des aliens, etc.

Points Négatifs :
- On ne peut malheureusement pas éviter les comparaisons avec l’œuvre originale, Alien, celle qui fut à l’origine d’un pan non négligeable de la culture Geak des quatre dernières décennies, et là, forcément, cela ne joue pas forcément en faveur de Prometheus, ne serais-ce que par la simple et bonne raison que les fans les plus ultras de la saga ne feront que pointer du doigt les différences n’allant pas dans leur sens…
- Hélas, Prometheus alterne entre des moments que l’on peut qualifier d’excellents et d’autres limites ridicules qui n’auraient nullement dénotés dans une vulgaire série-B. Ainsi, entre des protagonistes qui ne servent à rien, d’autres tellement stéréotypés qu’ils en deviennent navrant et quelques morts absurdes, force est de constater que les défauts sont nombreux.
 
Ma note : 7,5/10