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dimanche 1 décembre 2024

Babylon


Babylon
 
En 1926 à Los Angeles, le cinéma muet bat son plein. Manuel Torres, un immigré d'origine mexicaine, homme à tout faire pour le studio Kinoscope, qui rêve de devenir assistant réalisateur doit ramener un éléphant pour ses employeurs. Lors d'une soirée orgiaque, Manuel rencontre Nellie LaRoy, une jeune femme qui rêve d'être actrice. Tandis qu'ils sniffent tous deux de la cocaïne, Manuel lui avoue vouloir lui aussi entrer dans le monde du cinéma pour faire partie de quelque chose de plus grand. Peu après, alors que Nellie participe à une danse endiablée, il réalise qu'il vient de tomber amoureux d'elle. Sont également présents à la soirée, Lady Fay Zhu, une danseuse de cabaret s'occupant des intertitres et Sidney Palmer, un trompettiste noir. Au cours de la fête, l'actrice Jane Thornton fait une overdose lors d'une séance d'ondinisme et Manny propose de faire entrer l'éléphant dans la maison pour créer une diversion et emmener discrètement l'actrice à l'hôpital. Le directeur de Kinoscope, se retrouvant sans actrice pour tourner le lendemain, propose à Nellie de la remplacer au pied levé. La jeune femme accepte sans hésiter. De son côté, Manuel doit ramener Jack Conrad, la star du studio, chez lui. Complètement ivre, Jack lui explique qu'il attend un événement qui changera la face du cinéma. Se liant d'amitié avec Manuel, Jack lui propose de l'accompagner sur un tournage, où Manuel sauve une séquence en allant chercher une caméra, toutes les autres ayant été détruites.
 

Babylon
Réalisation : Damien Chazelle
Scénario : Damien Chazelle
Musique : Justin Hurwitz
Production : Marc Platt Productions, Material Pictures
Genre : Comédie dramatique
Titre en vo : Babylon
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais, espagnol
Date de sortie : 23 décembre 2022
Durée : 189 mn
 
Casting :
Margot Robbie : Nellie LaRoy
Brad Pitt : Jack Conrad
Diego Calva : Manuel « Manny » Torres
Jean Smart : Elinor St. John
Jovan Adepo : Sidney Palmer
Li Jun Li : Lady Fay Zu
Olivia Hamilton : Ruth Adler
P. J. Byrne : Max
Lukas Haas : George Munn
Max Minghella : Irving Thalberg
Rory Scovel : le Comte
Katherine Waterston : Estelle Conrad
Tobey Maguire : James McKay
Flea : Bob Levine
Jeff Garlin : Don Wallach
Eric Roberts : Robert Roy
Ethan Suplee : Wilson
Samara Weaving : Constance Moore
Olivia Wilde : Ina Conrad
Spike Jonze : Otto « Cheeseburger » von Strassberger, le réalisateur allemand
Telvin Griffin : Reggie
Chloe Fineman : Marion Davies
Phoebe Tonkin : Jane Thornton
Troy Metcalf : Orville Pickwick
Jennifer Grant : Mildred Yates
Patrick Fugit : officier Elwood
Pat Skipper : William Randolph Hearst
Kaia Gerber : une starlette
Karen Bethzabe : Silvia Torres
Sarah Ramos : Harriet Rothschild
Alexandre Chen : James Wong Howe
Taylor Marie Hill : Rebecca
Albert Hammond Jr. : l'invité à la poule
Joe Dallesandro : Charlie le photographe
Marc Platt : un producteur
 
Mon avis :
 Comment ne pas reconnaitre que dans le petit monde du Septième Art, il existe des œuvres qui réussissent la gageure de mettre tout le monde d’accord, chacun reconnaissant, sans le moindre problème, que celles-ci tiennent du chef d’œuvre, que d’autres, elles, brillent particulièrement par leur médiocrité pour le moins évidente, et que certaines, plus nombreuses, peuvent être qualifiées de passables ou, du moins, de suffisamment correctes. Et puis, il existe également une autre catégorie que l’on retrouve bien plus rarement, une catégorie que l’on peut qualifier de particulière et où l’on retrouve des longs métrages que l’on considère comme étant clivant, des œuvres que certains vont porter aux nues tandis que d’autres, eux, vont qualifier comme étant de purs navets. Vous l’avez, bien entendu, compris, Babylon fait partie de cette fameuse catégorie et force est de constater que si, depuis sa sortie dans les salles obscures, fin 2022, le dernier long métrage en date du sieur Damien Chazelle, a beaucoup fait parler de lui, ce n’est pas uniquement pour de bonnes raisons, bien au contraire. Pourtant, a bien y regarder, comment ne pas reconnaitre que nous avons affaire, ici, a un véritable petit bijou du Septième Art, comment ne pas admettre que si oui, définitivement oui, Babylon divise, il n’en reste pas moins comme étant une œuvre qui marque les esprits, de par sa folie, son jusqu’au boutisme mais aussi, ne le nions pas, pour la simple et bonne raison que, malgré toute son esbroufe visuelle, ce film qui est fort beau mélange entre Once Upon a Time in… Hollywood pour son hommage à Hollywood et au Loup de Wall Street pour sa folie, n’en reste pas moins comme étant une fresque magnifique et délirante sur le cinéma hollywoodien des années 20. Grandiose dans sa démesure, excentrique, drôle, provocateur, surprenant, complètement barré, profond, Babylon représente, de mon point de vu, tout le cinéma que j’aime et d’ailleurs, sur ce point, je préfère mille fois celui-ci au pourtant sympathique The Fabelmans. Mais là où Steven Spielberg nous propose une œuvre terriblement conventionnelle et sans surprise, Damien Chazelle, dans sa démesure totalement folle, prend des risques et ose à la fois choquer le spectateur et les critiques. Le résultat peut plaire ou non et justement, c’est probablement cela le plus intéressant : Babylon, on adore ou on déteste, il ne peut pas y avoir de demi-mesure mais au moins, on s’en souviendra ce qui, il faut le reconnaitre, n’est pas donné à tous les films, bien au contraire… Bref, vous l’avez compris, j’ai été totalement conquis par Babylon, œuvre grandiose s’il en est, totalement folle mais qui, de mon point de vu, aura été une véritable claque cinématographique comme j’aimerais en recevoir plus souvent. Faisant fit de toutes les conventions, Damien Chazelle aura sut prendre des risques et nous aura offert une œuvre peu commune qui, fatalement, n’aura probablement pas été reconnue a sa juste valeur. C’est bien entendu dommageable et, naturellement, cela ne poussera pas certains réalisateurs à sortir des sentiers battus et du cinéma conventionnel et grand public, mais bon, ceci est une autre histoire…
 

Points Positifs
 :
- Malgré son coté terriblement clivant, Babylon est, à mes yeux, un chef d’œuvre absolu, tout simplement ! Il faut dire que, malgré son coté totalement outrancier et excentrique, le long métrage du sieur Damien Chazelle est une pure merveille qui marque grandement les esprits tout en rendant, de fort belle manière, un somptueux hommage au cinéma hollywoodien des années 20.
- Œuvre totalement barrée qui sort des sentiers battus, grandiose, jusqu’au boutiste, terriblement drôle par moments, choquante, stupéfiante, visuellement incroyable mais aussi d’une profondeur peu commune. Bref, les superlatifs se bousculent dans Babylon, faisant de ce film une œuvre qui restera dans les annales…
- Un casting de folie qui est, bien évidement, pour la réussite de ce film et, dans le lot, comment ne pas reconnaitre que Margot Robbie brille une fois de plus de mille feux, que Brad Pitt fait l’étalage de sa prestance habituelle et que le méconnu Diego Calva livre une fort belle prestation.
- Un fort bel hommage au cinéma hollywoodien des années 20 et 30, au passage du muet au parlant, au sort des anciennes stars qui n’auront pas réussi à se renouveler et qui auront disparus des écrans, au traitement des minorités et a la folie de l’époque.
- La scène orgiaque du début qui dure près d’une demi-heure est un véritablement monument de folie visuelle peu commune au cinéma.
- Malgré ses près de trois heures et demi, Babylon est une œuvre captivante de bout en bout, ce qui est rarissime pour un film aussi long.
- Une bande originale du tonnerre, œuvre du sieur Justin Hurwitz, et qui est un des grands points positifs de ce film.
- La scène du combat contre le serpent dans le désert est un grand moment d’humour ubuesque !
- Les fans des Red Hot Chili Peppers apprécieront la prestation de Flea dans un second rôle qui lui va plutôt à ravir.
- L’HumanitéLe MondeLibération et Les Inrockuptibles ont descendu en flèche Babylon, ce qui, de mon point de vu, est un gage de qualité vis-à-vis de celui-ci !
 
Points Négatifs :
- Bien entendu, Babylon est un film terriblement clivant et je comprends parfaitement qu’il n’est pas fait pour tout le monde. Il faut dire que nous avons affaire a une œuvre qui a de quoi en choquer plus d’un et qui peut déplaire de par son jusqu’au boutisme.
- Les amateurs d’un cinéma plus conventionnel et plus sage préféreront The Fabelmans de Steven Spielberg.
 
Ma note : 9/10

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