Babylon
Babylon
En
1926 à Los Angeles, le cinéma muet bat son plein. Manuel Torres, un immigré
d'origine mexicaine, homme à tout faire pour le studio Kinoscope, qui rêve de devenir assistant réalisateur doit ramener
un éléphant pour ses employeurs. Lors d'une soirée orgiaque, Manuel rencontre
Nellie LaRoy, une jeune femme qui rêve d'être actrice. Tandis qu'ils sniffent
tous deux de la cocaïne, Manuel lui avoue vouloir lui aussi entrer dans le
monde du cinéma pour faire partie de quelque chose de plus grand. Peu après,
alors que Nellie participe à une danse endiablée, il réalise qu'il vient de
tomber amoureux d'elle. Sont également présents à la soirée, Lady Fay Zhu, une
danseuse de cabaret s'occupant des intertitres et Sidney Palmer, un
trompettiste noir. Au cours de la fête, l'actrice Jane Thornton fait une
overdose lors d'une séance d'ondinisme et Manny propose de faire entrer
l'éléphant dans la maison pour créer une diversion et emmener discrètement
l'actrice à l'hôpital. Le directeur de Kinoscope,
se retrouvant sans actrice pour tourner le lendemain, propose à Nellie de la
remplacer au pied levé. La jeune femme accepte sans hésiter. De son côté,
Manuel doit ramener Jack Conrad, la star du studio, chez lui. Complètement
ivre, Jack lui explique qu'il attend un événement qui changera la face du
cinéma. Se liant d'amitié avec Manuel, Jack lui propose de l'accompagner sur un
tournage, où Manuel sauve une séquence en allant chercher une caméra, toutes
les autres ayant été détruites.
Babylon
Réalisation : Damien
Chazelle
Scénario : Damien
Chazelle
Musique : Justin
Hurwitz
Production : Marc
Platt Productions, Material Pictures
Genre : Comédie
dramatique
Titre
en vo : Babylon
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais, espagnol
Date
de sortie : 23 décembre 2022
Durée : 189
mn
Casting :
Margot
Robbie : Nellie LaRoy
Brad
Pitt : Jack Conrad
Diego
Calva : Manuel « Manny » Torres
Jean
Smart : Elinor St. John
Jovan
Adepo : Sidney Palmer
Li
Jun Li : Lady Fay Zu
Olivia
Hamilton : Ruth Adler
P.
J. Byrne : Max
Lukas
Haas : George Munn
Max
Minghella : Irving
Thalberg
Rory
Scovel : le Comte
Katherine
Waterston : Estelle Conrad
Tobey
Maguire : James McKay
Flea
: Bob Levine
Jeff
Garlin : Don Wallach
Eric
Roberts : Robert Roy
Ethan
Suplee : Wilson
Samara
Weaving : Constance Moore
Olivia
Wilde : Ina Conrad
Spike
Jonze : Otto « Cheeseburger » von Strassberger, le réalisateur allemand
Telvin
Griffin : Reggie
Chloe
Fineman : Marion Davies
Phoebe
Tonkin : Jane Thornton
Troy
Metcalf : Orville Pickwick
Jennifer
Grant : Mildred Yates
Patrick
Fugit : officier Elwood
Pat
Skipper : William Randolph Hearst
Kaia
Gerber : une starlette
Karen
Bethzabe : Silvia Torres
Sarah
Ramos : Harriet Rothschild
Alexandre
Chen : James Wong Howe
Taylor
Marie Hill : Rebecca
Albert
Hammond Jr. : l'invité à la
poule
Joe
Dallesandro : Charlie le
photographe
Marc
Platt : un producteur
Mon
avis : Comment ne pas reconnaitre que
dans le petit monde du Septième Art, il existe des œuvres qui réussissent la
gageure de mettre tout le monde d’accord, chacun reconnaissant, sans le moindre
problème, que celles-ci tiennent du chef d’œuvre, que d’autres, elles, brillent
particulièrement par leur médiocrité pour le moins évidente, et que certaines,
plus nombreuses, peuvent être qualifiées de passables ou, du moins, de
suffisamment correctes. Et puis, il existe également une autre catégorie que
l’on retrouve bien plus rarement, une catégorie que l’on peut qualifier de
particulière et où l’on retrouve des longs métrages que l’on considère comme
étant clivant, des œuvres que certains vont porter aux nues tandis que
d’autres, eux, vont qualifier comme étant de purs navets. Vous l’avez, bien
entendu, compris, Babylon fait partie
de cette fameuse catégorie et force est de constater que si, depuis sa sortie
dans les salles obscures, fin 2022, le dernier long métrage en date du sieur Damien
Chazelle, a beaucoup fait parler de lui, ce n’est pas uniquement pour de bonnes
raisons, bien au contraire. Pourtant, a bien y regarder, comment ne pas
reconnaitre que nous avons affaire, ici, a un véritable petit bijou du Septième
Art, comment ne pas admettre que si oui, définitivement oui, Babylon divise, il n’en reste pas moins
comme étant une œuvre qui marque les esprits, de par sa folie, son jusqu’au
boutisme mais aussi, ne le nions pas, pour la simple et bonne raison que,
malgré toute son esbroufe visuelle, ce film qui est fort beau mélange entre Once Upon a Time in… Hollywood
pour son hommage à Hollywood et au Loup
de Wall Street pour sa folie, n’en reste pas moins comme étant une fresque
magnifique et délirante sur le cinéma hollywoodien des années 20. Grandiose
dans sa démesure, excentrique, drôle, provocateur, surprenant, complètement
barré, profond, Babylon représente,
de mon point de vu, tout le cinéma que j’aime et d’ailleurs, sur ce point, je
préfère mille fois celui-ci au pourtant sympathique The Fabelmans.
Mais là où Steven Spielberg nous propose une œuvre terriblement conventionnelle
et sans surprise, Damien Chazelle, dans sa démesure totalement folle, prend des
risques et ose à la fois choquer le spectateur et les critiques. Le résultat
peut plaire ou non et justement, c’est probablement cela le plus
intéressant : Babylon, on adore
ou on déteste, il ne peut pas y avoir de demi-mesure mais au moins, on s’en
souviendra ce qui, il faut le reconnaitre, n’est pas donné à tous les films,
bien au contraire… Bref, vous l’avez compris, j’ai été totalement conquis par Babylon, œuvre grandiose s’il en est,
totalement folle mais qui, de mon point de vu, aura été une véritable claque
cinématographique comme j’aimerais en recevoir plus souvent. Faisant fit de
toutes les conventions, Damien Chazelle aura sut prendre des risques et nous
aura offert une œuvre peu commune qui, fatalement, n’aura probablement pas été
reconnue a sa juste valeur. C’est bien entendu dommageable et, naturellement,
cela ne poussera pas certains réalisateurs à sortir des sentiers battus et du
cinéma conventionnel et grand public, mais bon, ceci est une autre histoire…
Points
Positifs :
-
Malgré son coté terriblement clivant, Babylon
est, à mes yeux, un chef d’œuvre absolu, tout simplement ! Il faut dire
que, malgré son coté totalement outrancier et excentrique, le long métrage du
sieur Damien Chazelle est une pure merveille qui marque grandement les esprits
tout en rendant, de fort belle manière, un somptueux hommage au cinéma hollywoodien
des années 20.
-
Œuvre totalement barrée qui sort des sentiers battus, grandiose, jusqu’au
boutiste, terriblement drôle par moments, choquante, stupéfiante, visuellement
incroyable mais aussi d’une profondeur peu commune. Bref, les superlatifs se
bousculent dans Babylon, faisant de
ce film une œuvre qui restera dans les annales…
-
Un casting de folie qui est, bien évidement, pour la réussite de ce film et,
dans le lot, comment ne pas reconnaitre que Margot Robbie brille une fois de
plus de mille feux, que Brad Pitt fait l’étalage de sa prestance habituelle et
que le méconnu Diego Calva livre une fort belle prestation.
-
Un fort bel hommage au cinéma hollywoodien des années 20 et 30, au passage du
muet au parlant, au sort des anciennes stars qui n’auront pas réussi à se
renouveler et qui auront disparus des écrans, au traitement des minorités et a
la folie de l’époque.
-
La scène orgiaque du début qui dure près d’une demi-heure est un véritablement
monument de folie visuelle peu commune au cinéma.
-
Malgré ses près de trois heures et demi, Babylon
est une œuvre captivante de bout en bout, ce qui est rarissime pour un film
aussi long.
-
Une bande originale du tonnerre, œuvre du sieur Justin Hurwitz, et qui est un
des grands points positifs de ce film.
-
La scène du combat contre le serpent dans le désert est un grand moment
d’humour ubuesque !
-
Les fans des Red Hot Chili Peppers apprécieront la prestation de Flea dans un
second rôle qui lui va plutôt à ravir.
-
L’Humanité, Le Monde, Libération et Les
Inrockuptibles ont descendu en flèche Babylon,
ce qui, de mon point de vu, est un gage de qualité vis-à-vis de celui-ci !
Points
Négatifs :
-
Bien entendu, Babylon est un film terriblement clivant et je
comprends parfaitement qu’il n’est pas fait pour tout le monde. Il faut dire que
nous avons affaire a une œuvre qui a de quoi en choquer plus d’un et qui peut
déplaire de par son jusqu’au boutisme.
-
Les amateurs d’un cinéma plus conventionnel et plus sage préféreront The Fabelmans de Steven Spielberg.
Ma
note : 9/10
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