Le Voile des Illusions

Le Voile des Illusions
 
Kitty Garstin, une belle jeune femme plutôt frivole de la haute société londonienne des années 1920, la trentaine avancée et toujours célibataire, est pressée de se marier par ses parents qui arrangent, à son insu, une rencontre avec le bactériologiste Walter Fane. Celui-ci, conventionnel et compassé, est déjà très amoureux de Kitty alors qu'elle l'a à peine remarqué. Lorsqu'il lui demande de l'épouser, elle temporise jusqu'à ce qu'elle découvre que le mariage a été prémédité par sa famille. Sans autre possibilité d’enfin échapper à l'emprise de sa mère, elle accepte. Le couple part pour la Chine où Walter est délégué par le gouvernement britannique au département de la recherche de Shanghai. Kitty, désœuvrée, s'éprend d'un homme marié, le séduisant diplomate Charlie Townsend, avec lequel elle entame une liaison. Walter ne tarde pas à découvrir l'adultère de sa femme et, ulcéré, lui signifie son intention de demander le divorce. Kitty reste désemparée, car, à l'époque, le divorce au profit du mari était encore infamant pour la femme. Walter propose alors de lui accorder le divorce en sa faveur à condition qu'elle fasse un mariage respectable avec Charlie qui prétend vouloir divorcer pour elle sinon elle devra l'accompagner dans sa mission médicale au fin fond du sud de la Chine où sévit une grave épidémie de choléra.
 

Le Voile des Illusions
Réalisation : John Curran, John Mahaffie
Scénario : Ron Nyswaner d'après le roman de William Somerset Maugham
Musique : Alexandre Desplat
Production : Warner China Film HG Corporation, Warner Independent Pictures
Genre : Drame
Titre en vo : The Painted Veil
Pays d'origine : Chine, États-Unis
Langue d'origine : anglais, français, mandarin
Date de sortie : 20 décembre 2006
Durée : 126 mn

Casting :
Naomi Watts : Kitty Fane
Edward Norton : Walter Fane
Liev Schreiber : Charlie Townsend
Toby Jones : Waddington
Diana Rigg : la mère supérieure
Anthony Wong Chau-Sang : le Colonel Yu
Feng Li : Sung Ching, le soldat garde du corps de Kitty
Marie-Laure Descoureaux : sœur Saint-Joseph
Lu Yan : Wan Xi, la compagne de Waddington
 

Mon avis : Remake d’un remake qui était lui-même le remake d’un long métrage de 1934 avec la grande Greta Garbo, celui-ci étant, pour la petite histoire, l’adaptation d’un roman du sieur W. Somerset Maugham, Le Voile des Illusions énième version, plus moderne puisque datant de 2006, n’en reste pas moins un bon film qui nous confirme, une fois de plus, la maitrise absolue du cinéma hollywoodien qui, même lorsqu’il ne nous pond pas un véritable chef d’œuvre, est suffisamment doué pour nous offrir des films qui tiennent largement en respect la concurrence. Il faut dire que ce long métrage peut être considéré comme étant un des exemples parfaits de ce que le cinéma d’outre-Atlantique est capable de nous pondre sans le moindre effort et ce, en quantité pour le moins importante, année après année. Ainsi, avec un scénario loin d’être d’une franche originalité qui sent le déjà-vu a plein nez, avec cette femme qui se marie sans amour et qui va, fatalement, tombé dans les bras d’un autre qui, bien entendu, se moque comme de sa première chemise de celle-ci, force est de constater que tout cela est d’une banalité pour le moins importante. De même, que dire au sujet de cette relation de couple qui, de conflictuelle va aboutir, au fil de l’intrigue, a un amour véritable, ce, jusqu’à ce la mort les sépares et, fatalement, celle-ci sera sans grande surprise au rendez-vous, histoire de renforcer le coté dramatique… Ajoutons à cela certains passages pour le moins convenu ainsi que de très beaux décors naturels qui nous rappellent, toutes les cinq minutes, que nous sommes en Chine, sans oublier, le coté historique de la chose qui est toujours un plus dans ce genre de film et l’on obtient, sans aucune contestation possible, un long métrage sans la moindre surprise. Mais alors, pourquoi diable ais-je affirmer, le plus sérieusement du monde, que Le Voile des Illusions était un bon film ? Et bien, comment dire, tout simplement parce que c’est bel est bien le cas ! Car oui, malgré son manque d’originalité incontestable, malgré l’impression que l’on a déjà vu tout cela mille et une fois, force est de constater que ce film fonctionne fort bien et peut-être qualifier de terriblement efficace. L’énième preuve de la maitrise américaine du genre ? Oui, dans le cas présent, c’est bel et bien le cas et, quelque part, c’est le principal ainsi, si vous souhaitez vous imprégniez d’exotisme et découvrir une belle histoire d’amour tragique, alors, ce film est fait pour vous et il sera toujours temps de passer a quelque chose de plus sérieux une autre fois…
 

Points Positifs :
- Un long métrage sans grande surprise et qui, certes, ne restera absolument pas dans les annales mais qui n’en reste pas moins suffisamment bon et qui, avec ses qualités, réelles, possède suffisamment d’éléments afin de satisfaire les amateurs de romances dramatiques.
- Une histoire simple, conventionnelle et sans surprise mais qui n’en reste pas moins terriblement efficace.
- Force est de constater que le duo composé de Naomi Watts  et d’Edward Norton est tout simplement parfait et est pour beaucoup dans la réussite de ce film.
- Histoire d’amour dramatique, exotisme charmant, petit coté historique non négligeable, bref, de quoi ravir les fans du genre.
- De fort belles images de la Chine avec des décors que l’on peut qualifier sans peine de renversants.

Points Négatifs :
- Comme je l’ai souligné, si Le Voile des Illusions est un film plutôt sympathique qui possède bien des qualités, force est de constater que celui-ci ne brille nullement par son originalité, bien au contraire.
- Remake d’un remake d’un premier long métrage datant des années 30 et qui était l’adaptation d’un roman, ce film est une preuve absolue du manque d’originalité du cinéma hollywoodien.
- Il est dommage que le coté historique de la chose n’ai pas été davantage traité, surtout qu’il y avait, selon moi, matière à le faire…
- Naturellement, il faut apprécier ce genre de films romantiques pour accrocher totalement à ce long métrage.

Ma note : 7/10