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jeudi 31 octobre 2024

L'Étrange Noël de Monsieur Jack


L'Étrange Noël de Monsieur Jack
 
La ville d'Halloween est peuplée de gens étranges dont le plus grand plaisir est de se livrer à des farces du plus mauvais goût. Le grand ordonnateur de ces rites cassants est le Roi des citrouilles, Jack Skellington, qui effectue ce métier depuis déjà plusieurs années. Mais aujourd'hui, Jack se lasse de tout ceci, et aspire à de nouvelles expériences. Lorsqu'il découvre par accident la ville de Noël, il est fasciné par ses couleurs chatoyantes et son style convivial. Il retourne chez lui avec la ferme intention de prendre le contrôle de cette ville...
 

L'Étrange Noël de Monsieur Jack
Réalisation : Henry Selick
Scénario : Caroline Thompson, Michael McDowell, d'après une histoire de Tim Burton
Musique : Danny Elfman
Production : Touchstone Pictures, Skellington Productions, Tim Burton Productions
Genre : Animation, Fantastique, Musical
Titre en vo : The Nightmare Before Christmas
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 29 octobre 1993
Durée : 76 mn
 
Casting :
Ed Ivory : Narrateur / Le père Noël
Chris Sarandon : Jack Skellington
Danny Elfman : Jack Skellington (chant) / Gram / Le clown qui perd la tête
Catherine O'Hara : Sally / Stram
Paul Reubens : Am
William Hickey : Docteur Finkelstein
Glenn Shadix : Le maire
Ken Page : Oogie Boogie
Susan McBride : La grande sorcière
Debi Durst : La petite sorcière / Le cadavre enfant / Le cadavre mère
Greg Proops : Arlequin / Le démon / Le joueur de saxophone
Kerry Katz : Un vampire / Le cadavre père / La créature sous l'escalier
Randy Crenshaw : M. Hyde / Béhémoth / Le père vampire
Sherwood Ball : Un vampire / La momie
Carmen Twillie : La créature du lagon noir
Glen Walters : Le loup-garou
 
Mon avis :
 Fin octobre, un seul nom est à la bouche des plus jeunes, celui de la fête d’Halloween. Pourtant, il n’en fut pas toujours ainsi, bien au contraire. En effet, cette fête, américaine, même si ses origines, bien plus anciennes, ont leur racine en Europe, n’est arrivée dans nos contrées que dans la seconde moitié des années 90 et pendant deux ou trois ans, ce fut un véritable succès. Ainsi donc, dans les grandes surfaces, des rayons entiers étaient consacrés, longtemps à l’avance, aux divers déguisements, citrouilles en peluche et autres gadgets qui se vendaient comme des petits pains. Cependant, petit a petit, l’effet de mode s’estompa et désormais, même si l’on fête encore Halloween en France et en Navarre, c’est de façon bien plus discrète qu’il y a environ un quart de siècle, et encore, je ne compare même pas avec ce qui se fait outre atlantique. Quoi qu’il en soit, là n’est pas mon propos dans cette critique de vous parlé d’Halloween, même si cela était une bonne introduction pour le sujet qui nous préoccupe aujourd’hui : L’Étrange Noël de Mr Jack. Mes enfants ayant une autre vision d’Halloween que la mienne, bien plus cynique, j’en conviens, j’ai souhaité leur faire plaisir en leur montrant, pour la toute première fois, ce petit bijou, sortit en 1993 (comme le temps passe vite !) qu’est cet Étrange Noël de Mr Jack. Estimant qu’ils étaient désormais assez grand pour en apprécier toute la substance, je me suis donc installer, avec un certain sentiment de fierté, je l’avoue, en leur compagnie, pour voir pour la énième fois ce petit chef d’œuvre d’animation. Et sincèrement, ce fut une belle réussite même si je pense que quand ils seront plus grands, ils l’apprécieront davantage. Ainsi donc, plus de deux décennies plus tard, que vaut toujours cet Étrange Noël de Mr Jack ? Tout d’abord, et avant de rentrer dans le vif du sujet, il me faut rétablir une vérité au sujet de ce film : non, même si l’univers est de Tim Burton, ce n’est pas lui le réalisateur : accaparé a l’époque par le tournage de Batman le Défi, il ne passa que quelques jours sur le plateau, la réalisation ayant été confié a Henry Selick, détail que l’on oublie – ou que l’on occulte – bien trop souvent a mon gout. Certes, que l’on ne s’y trompe pas, tant l’univers que les personnages portent la touche Burtonienne, mais comme j’aime rendre a César ce qui appartient a César, je ne pouvais pas ne pas rendre hommage au travail du sieur Selick. Ensuite, autre détail : L’Étrange Noël de Mr Jack est une production Disney, cela n’a pas vraiment une grande importance, mais cela également, certains l’oublient, d’ailleurs, j’en fais partie. Mais tout cela étant dit, attaquons nous au fond du problème : le film en lui-même. Indéniablement, cet Étrange Noël de Mr Jack est ce que l’on peut appeler sans exagération aucune un classique de l’animation. Ainsi, tant par le procédé utiliser, l’animation image par image mais aussi, et surtout, de part son univers, effrayant et enchanteur à la fois où l’on retrouve tous les poncifs du genre horrifique – loups garous, vampires, savants fous, serviteur bossu, monstres sous le lit, monstres du placard, sorcières, créatures du marais et diverses chauves souries – mais plus amusantes qu’autres chose, ses décors biscornus au possible, touts en boucles et ses personnages hauts en couleur, il me semble indéniable que l’univers de Burton – car, rendons a César ce qui est a César, le scénario est de lui – d’une richesse insoupçonnable et ce, même s’il se contente de réutiliser ce que je nommerais le « matériel » existant des contes horrifiques, captive immédiatement le spectateur. Ensuite, l’intrigue en elle-même : d’une certaine simplicité de prime abord – après tout, nous n’avons là qu’un individu, Jack, qui, lassé de n’être que le roi d’Halloween, se décide à remplacer le Père Noël ce qui, forcement, entrainera bien des catastrophes – s’avère, quand on y réfléchit un peu, bien plus de profondeur que l’on pouvait le soupçonner… Ainsi, Jack Skellington est sincère quand il veut remplacer le Père Noël et ne désire plus être une figure horrifique, de même, il souffre du fait que ses concitoyens ne comprennent pas vraiment sa démarche profonde, hélas, les cadeaux qu’il offre aux enfants, normaux selon lui, ne le sont pas pour ceux-ci et là, on ne peut que se poser la question : « qu’est ce que la normalité ? ». Bien évidement, les plus jeunes spectateurs n’y verront la qu’un agréable divertissement, et probablement que pas mal d’adultes n’iront pas jusque là, cependant, ces considérations me semblent importantes pour la parfaite compréhension de cet œuvre. Forcement, L’Étrange Noël de Mr Jack plaira tant aux petits qu’aux grands : qu’on le voit juste comme un superbe conte d’Halloween – et de Noël – captivant au possible, a l’univers riche et amusant et aux personnages charismatiques au possible, ou bien, que l’on creuse un peu le scénario, cette œuvre d’animation ne peut que plaire. De plus, les nombreuses chansons, entrainantes et endiablantes au possible resterons longtemps dans les mémoires. Bref, comme je vous le disais précédemment, c’est tout bonnement un classique, indémodable et universel. Un classique qui, plus tard, donnera d’autres chefs d’œuvres comme, dans le domaine du jeu vidéo, l’inoubliable MediEvil dont les auteurs avoueront s’être inspiré de l’univers de Burton mais aussi et surtout, un autre film d’animation, près de dix ans après cet Étrange Noël de Mr JackLes Noces Funèbres, mais ceci est déjà une autre histoire.
 

Points Positifs
 :
- Un des meilleurs films d’animations des années 90, tout simplement. Il faut dire que, davantage que la qualité de l’ensemble et le procédé utilisé – animation image par image – ce qui marque le plus le spectateur avec cet Étrange Noël de Mr Jack, c’est cet univers si particulier et enchanteur qui, au demeurant, aura inspiré bien d’autres œuvres par la suite.
- Même si Tim Burton n’a pas réaliser ce film, on sent bien qu’il est à l’origine de celui-ci et son univers, son style, transparaissent tout au long de celui-ci…
- Une intrigue certes plutôt simple mais qui n’en reste pas moins terriblement efficace et qui plaira à la fois aux petits comme aux grands. Bref, un beau conte d’Halloween mais aussi de Noël !
- Protagonistes sympathiques, design fort réussi de ces derniers, décors pour le moins enchanteurs malgré leur coté un peu lugubres, que demandez de plus !?
- Ceux qui pensaient que l’animation image par image était démodée s’en mordent encore les doigts…
 
Points Négatifs :
- Même si L’Étrange Noël de Mr Jack est un film plutôt sympathique, il faut reconnaitre que son intrigue est peut-être un peu trop convenue finalement. Il faut reconnaitre que l’on à déjà connu bien plus original.
- Je pense qu’il faut apprécier ce genre d’œuvres un peu particulières, empreintes d’une certaine poésie, pour apprécier au mieux L’Étrange Noël de Mr Jack. De même, celles et ceux qui n’apprécient guère le cinéma d’animation passeront leur chemin…
 
Ma note : 8/10

mercredi 28 août 2024

Berserk – L'Âge d'Or


Berserk – L'Âge d'Or
 
Midland : un royaume pris, depuis un siècle, dans l'étau d'une guerre sans merci avec ses voisins. Sur les champs de bataille, Guts, un jeune mercenaire lutte pour survivre au quotidien. Malgré son jeune âge, il se bat avec la rage d'un chien fou, déploie une effroyable dextérité et traîne derrière lui une épée au gabarit impressionnant. Alors qu'il sort d'une énième bataille, il est pris à partie par une bande de mercenaires, qui s'imaginent pouvoir le détrousser. Le choc est rude, et leur chef est obligé d'intervenir pour éviter que ses lieutenants ne se fassent massacrer en quelques instants. Après un affrontement en combat singulier, Guts se retrouve embrigadé et découvre qu’il a affaire à la Troupe des Faucons, des mercenaires aguerris dirigés par Griffith, un jeune homme charismatique et mystérieux, qui semble promis à une ascension fulgurante…
 

Berserk – L'Âge d'Or
Réalisation : Toshiyuki Kubooka
Scénario : Ichirō Ōkouchi
Musique : Shirō Sagisu, Susumu Hirasawa
Production : Dybex
Genre : Fantasy
Titre en vo : Beruseruku Ōgon Jidai-hen
Pays d'origine : Japon
Langue d'origine : japonais
Date de sortie : 04 février 2012 – 23 juin 2012 – 04 février 2013
Durée : 225 mn
 
Casting :
Hiroaki Iwanaga : Guts
Takahiro Sakurai : Griffith / Femto
Toa Yukinari : Casca
Aki Toyosaki : Charlotte
Yuki Kaji : Judeau
Yoshirou Matsumoto : Korkus
Takahiro Fujiwara : Pippin
Minako Kotobuki : Rickert
Kazuki Yao : Gaston
Nobuyuki Katsube : Roi de Midland
Rikiya Koyama : Comte Julius
Kenta Miyake : Nosferatu Zodd
Yūichi Nakamura : Silat
Shinji Ogawa : Void
Chafurin : Ubik
Miyuki Sawashiro : Slan
Rikiya Koyama : Conrad
Akio Otsuka : Chevalier Squelette
 
Mon avis :
 Il est difficile de ne pas reconnaitre que Berserk restera à tout jamais comme étant un des plus grands mangas de tous les temps, une œuvre somptueuse, magnifique et qui aurait put rester inachevée puisque, comme les nombreux fans de la saga le savent bien, si son auteur, Kentarō Miura, nous a quitter brutalement le 6 mai 2021, il y a quelques mois paraissait le tout premier tome réalisé par les successeurs du maitre, Kōji Mori, mangaka lui aussi et meilleur ami de ce dernier, ainsi que le Studio Gaga, c’est-à-dire, les collaborateurs du sieur Miura. Mais si les nombreux fans de Berserk pouvaient retrouver en sourire en se disant que, ainsi, ils auraient droit a la conclusion de leur manga préféré, il était évident que, d’un autre coté, sans Kentarō Miura, ce ne serait plus vraiment la même chose. Etant moi-même un fan absolu de Berserk, je me suis dit, en cette fin d’été, que l’occasion était trop belle pour regarder son adaptation sur grand écran, le fameux Berserk – L’Âge d’Or. Composé, à la base, de trois films – L'Œuf du RoiLa Bataille de Doldrey et L'Avent – je me suis dit qu’une seule critique suffisait vu que, premièrement, je me suis taper les trois à la suite, deuxièmement, eh ben, disons que vu que tous les éléments narratifs se suivent, je ne voyais pas l’intérêt de vous pondre trois critiques !? Plus de quatre d’heures de film, donc, qui revient, dans les grandes lignes, sur ce qui est, sans aucun doute possible, le meilleur arc du manga, celui de L’Âge d’Or et qui va, grosso modo, de la fin du troisième tome au cultissime treizième – bref, le long flashback où le sieur Miura nous narre l’enfance de Guts, sa rencontre avec Griffith, son entrée dans la Troupe du Faucon puis, tous les événements qui ont lieu jusqu’au fameux Avent… Naturellement, et sans grande surprise, malgré la durée conséquente de ces trois films, certains passages manquent à l’appel et si l’on peut accepter sans sourciller que des protagonistes soient moins développés, dommage que l’enfance de Guts passe à la trappe. Cependant, malgré ces quelques défauts, pour le reste, disons que c’est du tout bon ! Assez récent puisque sortit sur nos écrans il y a sensiblement une décennie, Berserk – L’Âge d’Or est, visuellement parlant, une belle réussite pour ce qui est de l’animation en elle-même. De même, on retrouve ici toute la violence du manga qui atteint son paroxysme lors du fameux Avent où toute la Troupe du Faucon est massacrée, Casca violée devant Guts et où Griffith devient un God Hand – je ne pense pas que l’on puisse encore parler de spoiler vu l’ancienneté du manga. Du coup, les fans de l’œuvre originale en ont pour leur argent et retrouveront avec plaisir un arc narratif qui, accessoirement, est tout simplement le meilleur du manga. Quand aux autres, celles et ceux qui ne connaissent pas Berserk, seront-ils attirés par ce film, est-ce que celui-ci leur donnera envie de découvrir le manga ? Ma foi, vu que celui-ci représente une excellente entrée en matière pour découvrir l’univers de Berserk, pourquoi pas ?!
 

Points Positifs
 :
- Une excellente adaptation de ce qui restera comme étant le meilleur arc narratif de Berserk, célèbre manga qui est, sans nul doute, le meilleur de ces trente dernières années. Il faut dire que L’Âge d’Or – un très long flashback dans le manga – a acquis depuis longtemps un statut tellement culte qu’il est difficile de ne pas s’extasier devant le scénario de folie du sieur Kentarō Miura qui atteint son paroxysme dans un final d’une horreur et d’une noirceur absolue.
- On est toujours en droit d’avoir des doutes quand à la qualité d’une adaptation d’une œuvre aussi culte, or, dans le cas qui nous préoccupe ici, force est de constater que, malgré quelques raccourcis, Berserk – L’Âge d’Or est une très bonne adaptation qui ravira, sans nul doute, les nombreux fans du manga original.
- Le plaisir, incommensurable, de retrouver Guts, Casca, Griffith et le reste de la Troupe du Faucon sur grand écran !
- Même si on connait les événements par cœur, il est difficile de ne pas être choqués et horrifiés par les événements qui ont lieu pendant l’Avent…
- Une animation moderne et de qualité, une bande originale réussie, des décors magnifiques, bref, que demander de plus ?
 
Points Négatifs :
- L’adaptation est réussie dans l’ensemble, il est tout de même dommage que, malgré ses plus de quatre heures – si l’on met les trois films bout à bout – celle-ci fasse l’impasse sur la jeunesse de Guts et que quelques protagonistes n’aient pas été davantage développés.
- On ne va pas se mentir, même si Berserk – L’Âge d’Or est une bonne entrée en matière pour découvrir l’univers de Berserk, cela reste avant toute chose une adaptation qui ravira principalement les fans de l’œuvre originale.
- Comme je le soulignais régulièrement dans mes critiques du manga, Berserk est une œuvre très spéciale et toute cette violence risque de ne pas plaire a tout le monde, certains ne voyant que le coté très bourrin de celle-ci. Pourtant, lorsque l’on creuse un peu…
 
Ma note : 8/10

mardi 23 avril 2024

Persepolis


Persepolis
 
Téhéran, en 1978 : Marjane, huit ans, songe à l'avenir et se rêve en prophète de la galaxie. Choyée par des parents modernes et cultivés, particulièrement liée à sa grand-mère, elle suit avec exaltation les événements qui vont mener à la révolution et provoquer la chute du régime du Shah. Avec l'instauration de la République islamique débute le temps des commissaires de la révolution qui contrôlent tenues et comportements. Marjane, qui doit porter le voile, se rêve désormais en révolutionnaire. Bientôt, la guerre contre l'Irak entraîne bombardements, privations, et disparitions de proches. La répression intérieure devient chaque jour plus sévère. Dans un contexte de plus en plus pénible, sa langue bien pendue et ses positions rebelles deviennent problématiques. Ses parents décident alors de l'envoyer en Autriche pour la protéger. À Vienne, Marjane vit à quatorze ans sa deuxième révolution : l'adolescence, la liberté, les vertiges de l'amour mais aussi l'exil, la solitude et la différence.
 

Persepolis
Réalisation : Vincent Paronnaud, Marjane Satrapi
Scénario : Vincent Paronnaud, Marjane Satrapi
Musique : Olivier Bernet
Production : France 3 Cinéma, Kennedy/Marshall Company, French Connection Animations, Diaphana Films
Genre : Animation, autobiographie, comédie dramatique
Titre en vo : Persepolis
Pays d'origine : France, États-Unis
Langue d'origine : français
Date de sortie : 27 juin 2007
Durée : 95 mn
 
Casting :
Chiara Mastroianni : Marjane Satrapi (adulte et adolescente)
Catherine Deneuve : Taji Satrapi, mère de Marjane
Danielle Darrieux : la grand-mère de Marjane
Simon Abkarian : Ebi Satrapi, père de Marjane
Gabrielle Lopes Benites : Marjane (enfant)
François Jérosme : Anouche Satrapi, oncle de Marjane
Tilly Mandelbrot : Laly
 
Mon avis :
 Pour la petite histoire, il m’aura fallut une bonne douzaine d’années pour que, enfin, je me décide à voir ce fameux Persepolis, long métrage d’animation tiré de la bande dessinée autobiographique de Marjane Satrapi et qui, en 2007, connu un succès pour le moins important, ce, bien entendu, en causant bon nombre de polémiques en Iran mais également dans pas mal de pays musulmans comme il fallait s’y attendre. Mais bon, comme il est de coutume de le dire, mieux vaut tard que jamais et franchement, même après une décennie d’attente, il aurait été dommage de passer à coté de ce petit bijou de l’animation française. Car sans la moindre surprise, Persepolis est un très bon film, à la fois, formidable témoignage du passé récent de l’un des pays les plus fascinants du Moyen-Orient, l’Iran, civilisation millénaire s’il en est, mais aussi et surtout, récit autobiographique qui revient sur l’enfance et l’adolescence de l’auteur de bande dessinée, Marjane Satrapi. Car par le biais de la vie de cette dernière, on suit en parallèle le basculement du régime iranien qui, suite a une révolution qui mit dehors l’oppresseur d’alors, le Shah, tomba dans un autre encore pire, celui des Mollahs de l’Ayatollah Khomeini (ce dernier brillant curieusement par son absence), la théocratie depuis au pouvoir ayant alors mis le religieux au cœur de la société iranienne et les femmes sous un voile symbole, selon eux et de nos amis gauchistes, de liberté… Le connaisseur de cette période historique sera bien évidement en terrain familier et replongera donc dans des années 80 par le biais de la terrible et stupide guerre Iran/Irak mais aussi par tout un tas de références musicales, cinématographiques et autres. Cela, bien sur, est intéressant mais il ne faut pas oublier que Persepolis est aussi, et surtout, une biographie et que le cœur du problème de ce film est le récit de l’enfance et de l’adolescence de son auteur ; dans un autre registre, cela nous donne sans nul doute les meilleurs moments de cette œuvre, parfois même de manière plutôt amusante d’ailleurs. Bien sur, il ne faut pas se leurrer, Persepolis est avant toute chose une autobiographie qui nous permet de voir ce que fut l’Iran entre les années 70 et 90, cela, en suivant le destin d’une jeune fille, du coup, certains y trouveront probablement a redire, oubliant peut-être au passage qu’ils ne sont pas devant un documentaire historique. Mais bon, le principal, c’est qu’il s’agit d’une œuvre réussie, plutôt plaisante, drôle par moments et qui, accessoirement, lève le voile sur une partie de l’histoire récente de ce grand pays mais aussi, et ce n’est pas anodin, qu’avant la révolution islamique, l’Iran fut un pays qui certes vivait sous le joug d’un régime oppresseur mais qui jouissait d’une liberté oh combien plus importante que par la suite. Eh oui, les femmes, en Iran, ne ressemblaient pas à des corbeaux dans les années 70 et les hommes ne passaient pas leur temps à bruler des drapeaux américains comme le grand public a un peu trop tendance à le croire depuis longtemps. Comme quoi, même une simple œuvre d’animation permet de rétablir certaines vérités oubliées…
 

Points Positifs
 :
- Récit autobiographique avant toute chose, Persepolis nous permet tout de même, en suivant le destin de la jeune héroïne, de découvrir en parallèle l’histoire récente de l’Iran, l’une et l’autre étant, bien évidement, intimement liée.
- Si la jeunesse de Marjane Satrapi est bien évidement au cœur du récit, ne nous leurrons pas, ce qui frappe le plus, c’est la découverte de la culture iranienne et de son histoire entre les années 70 et 90 qui marque le plus les esprits, surtout qu’on y apprend pas mal de choses.
- Respectant a la lettre les codes graphiques de l’œuvre originale, Persepolis s’avère être une belle réussite.
- Malgré des moments plutôt dramatiques, l’humour n’est pas absent de ce film et certaines scènes sont franchement drôles.
- Voir Persepolis et se souvenir que l’Iran et bien des pays musulmans furent bien différents, il n’y a pas si longtemps, de ce qu’ils sont devenus par la suite. Constater également qu’entre dictature et théocratie, il ne semble pas avoir de place pour une autre sorte de régime politique…

Points Négatifs :
- Cela reste une autobiographie avec les qualités et les défauts inhérents au genre, c’est-à-dire que, naturellement, tout est centré sur l’héroïne – ce qui est logique – ce qui pourra déplaire a certains qui auraient souhaité en connaitre davantage sur cet Iran des débuts du régime des Mollahs.
- Même traiter sous un ton plutôt léger, il y a une ou deux scènes un peu limites qu’on en pense a la manière dont pouvaient agir les gardiens de la révolution…
- Plutôt curieux tout de même que ce bougre de Khomeini ne pointe pas le bout de son nez. Après tout, ce n’était pas n’importe qui tout de même !
- Gauchistes, wokistes, amoureux béats de Mélenchon, indigénistes et une bonne partie des musulmans détesteront naturellement ce film, mais bon, ce n’est pas une surprise.
 
Ma note : 8/10

Valse avec Bachir


Valse avec Bachir
 
En 1982, durant l'opération Paix en Galilée, le jeune Ari Folman, dix-neuf ans, fait son service militaire. Vingt-quatre ans plus tard, en 2006, il rencontre un ami de cette époque, Boaz, qui lui parle d'un rêve étrange qu'il fait toutes les nuits depuis plus de deux ans, mettant en scène des chiens qu'il a tués durant la guerre. Ari tente alors de se rappeler cette période de sa vie, sans y parvenir. Il parvient cependant à se remémorer une scène qu'il ne peut interpréter : lui et deux jeunes soldats sortant nus de la mer sous la lumière de fusées éclairantes dans la baie de Beyrouth. Il pense alors qu'il s'agit des scènes du massacre de Sabra et Chatila, où l'armée israélienne à couvert les milices phalangistes chrétiennes partisanes de Bachir Gemayel, mais sans en être sûr, sans même savoir s'il était réellement présent près du camp cette nuit du 17 septembre 1982. Ari Folman décide de rencontrer des compagnons de cette période et de les questionner sur la guerre.
 

Valse avec Bachir
Réalisation : Ari Folman
Scénario : Ari Folman
Musique : Max Richter
Production : Bridgit Folman Film Gang, Les Films d'Ici, Razor Film Produktion GmbH, Arte
Genre : Animation, Guerre
Titre en vo : Vals Im Bashir
Pays d'origine : Israël, France, Allemagne
Langue d'origine : hébreu, anglais
Date de sortie : 05 juin 2008
Durée : 90 mn
 
Casting :
Ari Folman : son propre rôle
Miki Leon : Boaz Rein-Buskila
Ori Sivan : son propre rôle
Yehezkel Lazarov : Carmi Cna'an
Ronny Dayag : son propre rôle
Shmuel Frenkel : son propre rôle
Dr Zahava Solomon : son propre rôle
Ron Ben-Yishai : son propre rôle
Dror Harazi : son propre rôle
 
Mon avis :
 De temps à autre, au cours d’une vie, on tombe parfois sur ce que l’on appelle tout simplement un chef d’œuvre, et, la plus part du temps, cela nous tombe dessus de façon tout à fait inattendu. Alors certes, Valse avec Bachir promettait énormément, et je me doutais bien que, après avoir entendu moult louanges à son sujet, je n’avais que peu de chances d’être déçu. Non pas que je fasse énormément confiance aux critiques puisque je me méfie de celles-ci, mais que, au vu du sujet traiter, la guerre du Liban en 82, et de l’esthétique sombre, mélange de BD européenne et fausse 3D, j’étais persuader, avant coup, que cette œuvre allait me plaire. Et donc, sur ce point, je n’ai nullement été déçu, bien au contraire… Il faut dire, histoire d’expliquer mon enthousiasme, que, dans Valse avec Bachir, la démarche psychanalytique est l’essence même de cette œuvre autobiographique d’un réalisateur israélien, Ari Folman, légitimement traumatisé par son expérience de jeune soldat durant la guerre du Liban de 1982. Le début du film nous plonge d’emblée dans une vision cauchemardesque bivalente : l’esthétique ultra réaliste et sombre de la bande dessinée, voir du jeu vidéo, et la terreur nocturne incluse dans la diégèse du film (le héros se trouve pris dans des visions noires terrifiantes qu’il n’arrive guère à s’expliquer). Lors d’une discussion avec un de ses camarades de guerre, il relate ses craintes et tente de remonter le passé, afin d’associer ses propres images à une réalité qu’il pense avoir connu. De personnage en personnage retrouvé, le héros retrace son expérience traumatique, allant au plus profond de son Histoire puisque c’est la Shoah qui est aussi traitée ici. Car il va se rendre compte qu’en laissant les chrétiens libanais perpétrer ces massacres, lui, comme ses compatriotes israéliens, se sont mis dans la position des bourreaux, comme les sympathisants nazis lors de la seconde guerre mondiale qui ont laissé faire… L’histoire sert-elle de leçon ? L’homme sous l’autorité, en temps de guerre, ne devient-il pas un animal, à l’image de ces chiens errants et menaçants qu’on voit courir dès les premières images du film ? Tel est le questionnement philosophique de cette œuvre magistrale, magnifiée par une esthétique hyper obscure alliant la bande dessinée contemporaine européenne et le jeu vidéo. Instantanément, on est embarqué dans une aventure humaine d’où on ne peut sortir indemne. Le personnage principal, voyageant au plus profond de lui-même et de ses souvenirs qui reviennent petit à petit à la surface, accompagné par une bande son mêlant des musiques de l’époque, à du classique et de la musique de jeu, redevient le jeune soldat qu’il a été, coupable d’avoir su et de n’avoir rien fait, en recherche d’une rédemption, qu’il cherche pour lui et son peuple entier. La conclusion du film transgresse l’univers animé et mêle les images de plus en plus réalistes des massacres, aux vraies images, comme elles avaient pu être filmées à l’époque. Le procédé, bien que régulièrement utilisé (voir par exemple La Liste de Schindler où l’on voit ce que sont devenus les vrais descendants), renforce l’émotion que peut ressentir le personnage à la révélation de son propre vécu, et celle du spectateur par la même occasion. La barrière jusque là maintenue par l’effet d’animation est anéantie face à la réalité, achevant le film sur une vision cauchemardesque malheureusement vraie et intense. Le réalisateur, par l’incarnation de son héros, a effectué sa catharsis, aussi dérangeante soit-elle pour lui et la position d’Israël face à ces massacres.
 

Points Positifs
 :
- Un véritable chef d’œuvre du cinéma d’animation et qui, en toute franchise, transgresse allègrement les genres. Il faut dire que Valse avec Bachir est une œuvre bien plus profonde qu’on pourrait le penser de prime abord et que, plus qu’une simple autobiographie de son narrateur, Ari Folman, c’est un pan de l’Histoire la plus sombre de l’état d’Israël qui nous est montrer ici, ce, avec les implications que cela entraine…
- Une animation particulière mais oh combien réussie, un choix de couleurs restreint mais qui s’avère être une des grandes réussites de ce film, bref, visuellement, Valse avec Bachir est une merveille !
- Les amateurs d’Histoire seront bien entendu aux anges devant la retranscription de la fameuse Guerre du Liban qui eu lieue au début des années 80, guerre oh combien dramatique et qui rappellera bien de sombres souvenirs avec les tristement célèbres massacres de Sabra et Chatila.
- Le parallèle établi entre le comportement de l’armée israélienne lors de la Guerre du Liban et les nazis lors de la Seconde Guerre Mondiale. Et dire que Valse avec Bachir est un film israélien…
- Justement, sur ce point, à mettre en parallèle entre le comportement de la société israélienne qui est une démocratie et ses voisins arabes qui jamais ne se remettent en question, bien au contraire, ce, n’en déplaise a l’extrême gauche et aux wokistes qui ne cessent de critiquer Israël depuis le 7 Octobre…
 
Points Négatifs :
- De par sa conception même, ses multiples flashbacks et scènes oniriques, Valse avec Bachir n’est pas un film grand public, bien au contre. Justement, celui-ci risque d’être très rapidement perdu devant ce dessin animé bien singulier. Cela est plutôt dommage mais bon, que voulez vous…
- Une œuvre qui, de par son origine, ne plaira bien évidement pas a tous les détracteurs de l’état d’Israël, aux antisémites de tout poil, aux adeptes de Mélenchon, aux wokistes, a l’extrême gauche et, bien entendu, a bon nombre des musulmans. Mais bon, est-il nécessaire de le rappeler ?
 
Ma note : 8,5/10

La Planète Sauvage


La Planète Sauvage
 
Sur la planète Ygam vivent les Draags, une espèce d'humanoïdes mesurant douze mètres de haut. Ils ont atteint les plus hauts sommets de la connaissance. Leur existence s’écoule lentement, toute entière tournée vers la méditation. Les enfants des Draags raffolent de minuscules animaux familiers, les Oms, ramenés d'une lointaine planète dévastée, Terra. Peu de Draags envisagent les Oms comme des créatures intelligentes, même s’ils sont doués d'une faculté d’adaptation certaine. Certains Draags considèrent même cette espèce comme nuisible, car si les Oms de luxe font la joie des petits, les spécimens qui s’échappent et retournent à l’état sauvage tendent à proliférer dans les parcs et volent des biens appartenant aux Draags. Terr est un bébé dont la mère, une Om sauvage, meurt lorsque des enfants Draags s'amusent avec. Tiwa, la fille de Sinh, est attendrie par le bébé et le recueille.
 

La Planète Sauvage
Réalisation : René Laloux
Scénario : René Laloux et Roland Topor d'après le roman de Stefan Wul
Musique : Alain Goraguer
Production : Les films Armorial, Service de la recherche ORTF, Československý Filmexport
Genre : Science-Fiction
Titre en vo : La Planète Sauvage
Pays d'origine : France, Tchécoslovaquie
Langue d'origine : français
Date de sortie : 06 décembre 1973
Durée : 72 mn
 
Casting :
Jennifer Drake : Tiwa
Éric Baugin : Terr enfant
William Coryn : Terr adolescent
Jean Topart : maître Sinh
Jean Valmont : Terr adulte et le narrateur
Jeanine Forney : la fiancée de Terr
Sylvie Lenoir : la voix
Yves Barsacq : un Om
Gérard Hernandez : un maître Draag
Philippe Ogouz : un Draag
Denis Boileau : un Draag
Julien Thomast : un jeune Om
 
Mon avis :
 Après une absence pour le moins conséquente sur ce blog, le cinéma d’animation refait donc son grand retour sur Le Journal de Feanor et ce, pour commencer, avec une petite merveille du genre, je veux, bien entendu, parler de La Planète Sauvage. Cependant, avant de rentrer dans le vif du sujet, c’est-à-dire, la critique à proprement parler de ce film d’animation de science-fiction de René Laloux et Roland Topor qui, pour la petite histoire, a fêter son cinquantième anniversaire l’année passée, je tenais à m’attarder un peu sur mon histoire personnelle vis-à-vis de cette œuvre, car, il me semble, le sentiment que j’ai ressenti à son encontre pendant des années est symptomatique de ce qui m’arrive un peu trop souvent à mon gout : juger une œuvre sur une première impression et persister, coute que coute, dans ce jugement, sans aucune volonté de lui donner une seconde chance. Ainsi, dans le cas présent, disons que La Planète Sauvage est un cas d’école typique. Forcément, tous ceux qui connaissent cette œuvre – qu’ils l’aient vu ou, du moins, qu’ils sachent de quoi il en retourne – peuvent  imaginer comment un enfant de six ou sept ans peut l’apprécier à sa juste valeur ? Car ce fut sensiblement à cet âge que j’ai, pour la première et unique fois de ma vie, regarder cette fameuse Planète Sauvage présenté, lors de sa diffusion sur le petit écran au début des années 80, comme une pure merveille, le chef d’œuvre du cinéma d’animation français. Bien évidemment, ayant à cette époque d’autres préoccupations, d’autres gouts, et surtout, un vécu qui n’est pas celui d’aujourd’hui, le visionnage de ce film me laissa dans un état de perplexité total, voire pire, me dégouta a un point que… quatre décennies s’écoulèrent ! Car oui, pendant un peu plus de quarante ans, j’en étais resté à mon ressenti d’alors, estimant que, comme cette « chose » était française, qu’il en avait été fait des tonnes à son sujet, que franchement, c’était à mille lieux de véritables dessins animés de qualité et que cette Planète Sauvage et ses animations sous LSD tenaient davantage du délire pseudo-intellectuel bien de chez nous qu’autre chose… Et le temps passa, passa, les années d’abord, puis les décennies, sans que je ne daigne retenter l’expérience. Et puis, curieusement, il y a quelques temps, j’avais lu un court article sur ce film et, alors que je l’avais presque oublié – mais l’on n’oublie jamais totalement La Planète Sauvage, ne serais-ce que pour ses dessins – j’eu la curieuse envie de le revoir, de découvrir, avec un regard plus mur et expérimenté, si, finalement, cette œuvre ne méritait pas que je lui donne une seconde chance… Bien entendu, me souvenant tout de même de mon vieux ressentit, je n’attendais pas grand chose de ce second visionnage, quatre décennies après, de La Planète Sauvage, pourtant, au bout de quelques minutes de film, je dus constater, un peu surpris, que finalement, ce n’était pas aussi nul que dans mes souvenirs. D’ailleurs, la bande son que je m’imaginais être un truc acide lambda s’avéra être, autre surprise, plutôt réussie, avec certes, une sonorité de l’époque, mais pas franchement désagréable, bien au contraire. Et puis, si les dessins, comme dans mon souvenir, étaient et restaient pour le moins particulier, je devais reconnaitre que, si je ne suis pas un immense fan de ceux-ci, loin de là, je ne pouvais m’empêcher de leur trouver une certaine qualité, me disant que le sieur Roland Topor, dans sa partie, était plutôt un bon. Spécial donc, un peu daté, certes, mais moins désagréable que prévu et d’ailleurs, nouvelle surprise, petit à petit, alors que l’intrigue avançait, je commençais a me prendre au jeu, à me dire que telle idée était plutôt pas mal, à m’amuser de rechercher les références et même, les inspirations que cette Planète Sauvage donna a d’autres œuvres ultérieures. Et puis… et puis… oui, c’était spécial, mais en fait, je me surpris à me dire que, finalement, c’était quand même pas mal pour l’époque et que, même si je ne voyais toujours pas en ce film d’animation le chef d’œuvre annoncé par certains, et bien, cela n’en restait pas moins plutôt bon ! Alors bien sûr, je ne suis pas rentré dans le vif du scénario, laissant le plaisir de la découverte a celles et ceux qui souhaiteraient tenter l’expérience. Pour les autres, ceux qui connaissent déjà cette œuvre, disons que celle-ci est en fait une adaptation d’un roman de Stefan Wul, Oms en Série, et paru en 1957 et que, au vu des petites recherches que j’ai effectué, elle est plus ou moins fidèle. Alors, il y aurait probablement beaucoup à dire sur cette Planète Sauvage, je ne le nie pas, mais je laisse cela à d’autres, autrement plus doués que moi, quant à moi, mon opinion au sujet de cette œuvre aura bien changer : certes, il aura fallu quarante ans environ pour cela, mais bon, comme on a coutume de le dire, vaut mieux tard que jamais, mais quoi qu’il en soit, si La Planète Sauvage n’est pas forcément un chef d’œuvre, si le passage du temps à jouer, forcément, sur la perception que les plus jeunes peuvent avoir de celle-ci, nul doute que nous avons tout de même une œuvre de qualité, plutôt audacieuse – en France – pour l’époque et qui mérite d’être vue, par tout amateur du genre, au moins une fois dans sa vie… 
 

Points Positifs
 :
- Sans aucun doute le meilleur film d’animation de science-fiction français, une œuvre culte aux yeux de pas mal de monde et qui, malgré les décennies écoulés et un certain vieillissement compréhensible, n’a rien perdu de son intérêt pour les amateurs du genre.
- Malgré le coté un peu daté de la chose, force est de constater que les dessins du sieur Roland Topor sont de toute beauté et que cet univers proposé est oh combien enchanteur pour les yeux.
- Une intrigue nettement plus profonde qu’on pourrait le penser de prime abord et qui s’avère être une ode à la fraternité entre les peuples, quelque soient leurs différences.
- Un univers plutôt riche, assez étonnant avec ses créatures improbables et qui fourmille de bonnes idées.
- Une bande originale en adéquation avec son époque – c’est du progressif – mais qui n’en reste pas moins plutôt réussie.
 
Points Négatifs :
- Une conclusion trop rapide selon moi, ce qui est dommage car il y avait, je pense, de quoi s’attarder un peu plus sur cette dernière partie.
- Dommage tout de même que Tiwa n’apparaisse plus une fois passé la moitié du film. Au vu de sa relation avec Terr, c’est un peu problématique.
- Il faut reconnaitre que La Planète Sauvage accuse nettement son âge et que l’ensemble apparait comme étant un peu daté.
- Malheureusement, je vois mal comment un public moderne peut accrocher à une œuvre d’un autre temps et qui, par son animation naïve, son style, sa narration et sa musique risque de laisser indifférent pas mal de monde…
 
Ma note : 7,5/10