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dimanche 1 décembre 2024

Babylon


Babylon
 
En 1926 à Los Angeles, le cinéma muet bat son plein. Manuel Torres, un immigré d'origine mexicaine, homme à tout faire pour le studio Kinoscope, qui rêve de devenir assistant réalisateur doit ramener un éléphant pour ses employeurs. Lors d'une soirée orgiaque, Manuel rencontre Nellie LaRoy, une jeune femme qui rêve d'être actrice. Tandis qu'ils sniffent tous deux de la cocaïne, Manuel lui avoue vouloir lui aussi entrer dans le monde du cinéma pour faire partie de quelque chose de plus grand. Peu après, alors que Nellie participe à une danse endiablée, il réalise qu'il vient de tomber amoureux d'elle. Sont également présents à la soirée, Lady Fay Zhu, une danseuse de cabaret s'occupant des intertitres et Sidney Palmer, un trompettiste noir. Au cours de la fête, l'actrice Jane Thornton fait une overdose lors d'une séance d'ondinisme et Manny propose de faire entrer l'éléphant dans la maison pour créer une diversion et emmener discrètement l'actrice à l'hôpital. Le directeur de Kinoscope, se retrouvant sans actrice pour tourner le lendemain, propose à Nellie de la remplacer au pied levé. La jeune femme accepte sans hésiter. De son côté, Manuel doit ramener Jack Conrad, la star du studio, chez lui. Complètement ivre, Jack lui explique qu'il attend un événement qui changera la face du cinéma. Se liant d'amitié avec Manuel, Jack lui propose de l'accompagner sur un tournage, où Manuel sauve une séquence en allant chercher une caméra, toutes les autres ayant été détruites.
 

Babylon
Réalisation : Damien Chazelle
Scénario : Damien Chazelle
Musique : Justin Hurwitz
Production : Marc Platt Productions, Material Pictures
Genre : Comédie dramatique
Titre en vo : Babylon
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais, espagnol
Date de sortie : 23 décembre 2022
Durée : 189 mn
 
Casting :
Margot Robbie : Nellie LaRoy
Brad Pitt : Jack Conrad
Diego Calva : Manuel « Manny » Torres
Jean Smart : Elinor St. John
Jovan Adepo : Sidney Palmer
Li Jun Li : Lady Fay Zu
Olivia Hamilton : Ruth Adler
P. J. Byrne : Max
Lukas Haas : George Munn
Max Minghella : Irving Thalberg
Rory Scovel : le Comte
Katherine Waterston : Estelle Conrad
Tobey Maguire : James McKay
Flea : Bob Levine
Jeff Garlin : Don Wallach
Eric Roberts : Robert Roy
Ethan Suplee : Wilson
Samara Weaving : Constance Moore
Olivia Wilde : Ina Conrad
Spike Jonze : Otto « Cheeseburger » von Strassberger, le réalisateur allemand
Telvin Griffin : Reggie
Chloe Fineman : Marion Davies
Phoebe Tonkin : Jane Thornton
Troy Metcalf : Orville Pickwick
Jennifer Grant : Mildred Yates
Patrick Fugit : officier Elwood
Pat Skipper : William Randolph Hearst
Kaia Gerber : une starlette
Karen Bethzabe : Silvia Torres
Sarah Ramos : Harriet Rothschild
Alexandre Chen : James Wong Howe
Taylor Marie Hill : Rebecca
Albert Hammond Jr. : l'invité à la poule
Joe Dallesandro : Charlie le photographe
Marc Platt : un producteur
 
Mon avis :
 Comment ne pas reconnaitre que dans le petit monde du Septième Art, il existe des œuvres qui réussissent la gageure de mettre tout le monde d’accord, chacun reconnaissant, sans le moindre problème, que celles-ci tiennent du chef d’œuvre, que d’autres, elles, brillent particulièrement par leur médiocrité pour le moins évidente, et que certaines, plus nombreuses, peuvent être qualifiées de passables ou, du moins, de suffisamment correctes. Et puis, il existe également une autre catégorie que l’on retrouve bien plus rarement, une catégorie que l’on peut qualifier de particulière et où l’on retrouve des longs métrages que l’on considère comme étant clivant, des œuvres que certains vont porter aux nues tandis que d’autres, eux, vont qualifier comme étant de purs navets. Vous l’avez, bien entendu, compris, Babylon fait partie de cette fameuse catégorie et force est de constater que si, depuis sa sortie dans les salles obscures, fin 2022, le dernier long métrage en date du sieur Damien Chazelle, a beaucoup fait parler de lui, ce n’est pas uniquement pour de bonnes raisons, bien au contraire. Pourtant, a bien y regarder, comment ne pas reconnaitre que nous avons affaire, ici, a un véritable petit bijou du Septième Art, comment ne pas admettre que si oui, définitivement oui, Babylon divise, il n’en reste pas moins comme étant une œuvre qui marque les esprits, de par sa folie, son jusqu’au boutisme mais aussi, ne le nions pas, pour la simple et bonne raison que, malgré toute son esbroufe visuelle, ce film qui est fort beau mélange entre Once Upon a Time in… Hollywood pour son hommage à Hollywood et au Loup de Wall Street pour sa folie, n’en reste pas moins comme étant une fresque magnifique et délirante sur le cinéma hollywoodien des années 20. Grandiose dans sa démesure, excentrique, drôle, provocateur, surprenant, complètement barré, profond, Babylon représente, de mon point de vu, tout le cinéma que j’aime et d’ailleurs, sur ce point, je préfère mille fois celui-ci au pourtant sympathique The Fabelmans. Mais là où Steven Spielberg nous propose une œuvre terriblement conventionnelle et sans surprise, Damien Chazelle, dans sa démesure totalement folle, prend des risques et ose à la fois choquer le spectateur et les critiques. Le résultat peut plaire ou non et justement, c’est probablement cela le plus intéressant : Babylon, on adore ou on déteste, il ne peut pas y avoir de demi-mesure mais au moins, on s’en souviendra ce qui, il faut le reconnaitre, n’est pas donné à tous les films, bien au contraire… Bref, vous l’avez compris, j’ai été totalement conquis par Babylon, œuvre grandiose s’il en est, totalement folle mais qui, de mon point de vu, aura été une véritable claque cinématographique comme j’aimerais en recevoir plus souvent. Faisant fit de toutes les conventions, Damien Chazelle aura sut prendre des risques et nous aura offert une œuvre peu commune qui, fatalement, n’aura probablement pas été reconnue a sa juste valeur. C’est bien entendu dommageable et, naturellement, cela ne poussera pas certains réalisateurs à sortir des sentiers battus et du cinéma conventionnel et grand public, mais bon, ceci est une autre histoire…
 

Points Positifs
 :
- Malgré son coté terriblement clivant, Babylon est, à mes yeux, un chef d’œuvre absolu, tout simplement ! Il faut dire que, malgré son coté totalement outrancier et excentrique, le long métrage du sieur Damien Chazelle est une pure merveille qui marque grandement les esprits tout en rendant, de fort belle manière, un somptueux hommage au cinéma hollywoodien des années 20.
- Œuvre totalement barrée qui sort des sentiers battus, grandiose, jusqu’au boutiste, terriblement drôle par moments, choquante, stupéfiante, visuellement incroyable mais aussi d’une profondeur peu commune. Bref, les superlatifs se bousculent dans Babylon, faisant de ce film une œuvre qui restera dans les annales…
- Un casting de folie qui est, bien évidement, pour la réussite de ce film et, dans le lot, comment ne pas reconnaitre que Margot Robbie brille une fois de plus de mille feux, que Brad Pitt fait l’étalage de sa prestance habituelle et que le méconnu Diego Calva livre une fort belle prestation.
- Un fort bel hommage au cinéma hollywoodien des années 20 et 30, au passage du muet au parlant, au sort des anciennes stars qui n’auront pas réussi à se renouveler et qui auront disparus des écrans, au traitement des minorités et a la folie de l’époque.
- La scène orgiaque du début qui dure près d’une demi-heure est un véritablement monument de folie visuelle peu commune au cinéma.
- Malgré ses près de trois heures et demi, Babylon est une œuvre captivante de bout en bout, ce qui est rarissime pour un film aussi long.
- Une bande originale du tonnerre, œuvre du sieur Justin Hurwitz, et qui est un des grands points positifs de ce film.
- La scène du combat contre le serpent dans le désert est un grand moment d’humour ubuesque !
- Les fans des Red Hot Chili Peppers apprécieront la prestation de Flea dans un second rôle qui lui va plutôt à ravir.
- L’HumanitéLe MondeLibération et Les Inrockuptibles ont descendu en flèche Babylon, ce qui, de mon point de vu, est un gage de qualité vis-à-vis de celui-ci !
 
Points Négatifs :
- Bien entendu, Babylon est un film terriblement clivant et je comprends parfaitement qu’il n’est pas fait pour tout le monde. Il faut dire que nous avons affaire a une œuvre qui a de quoi en choquer plus d’un et qui peut déplaire de par son jusqu’au boutisme.
- Les amateurs d’un cinéma plus conventionnel et plus sage préféreront The Fabelmans de Steven Spielberg.
 
Ma note : 9/10

mercredi 10 janvier 2024

Once Upon a Time in… Hollywood


Once Upon a Time in… Hollywood
 
1969, à Hollywood. Le mouvement hippie est à son apogée et se manifeste massivement contre la guerre du Viêt Nam toujours en cours. Richard Nixon est élu nouveau président des États-Unis, succédant à Lyndon B. Johnson, tandis que les émeutes de Stonewall débouchent sur un mouvement de lutte pour la libération des personnes LGBT. Une année charnière dans l'histoire des États-Unis, également bouleversée par l'avènement du « Nouvel Hollywood », un mouvement cinématographique qui enterre le cinéma classique hollywoodien, dit le « Vieil Hollywood », et s'illustre par la prise de pouvoir des réalisateurs au sein des grands studios américains et la représentation radicale de thèmes jusqu'alors tabous et interdits par le code Hays comme la violence, la sexualité, etc. Rick Dalton – star déclinante d'une série télévisée de western – et Cliff Booth – sa doublure de toujours – assistent à la métamorphose artistique d'un Hollywood qu'ils ne reconnaissent plus du tout en essayant de relancer leurs carrières. De plus, en plein été, le 9 août, Hollywood sera à jamais marqué par un fait divers barbare : l'assassinat de l'actrice Sharon Tate enceinte de 8 mois, épouse du cinéaste franco-polonais Roman Polanski et voisine de Rick Dalton, et de ses amis dans sa villa, par les disciples du gourou Charles Manson.
 

Once Upon a Time in… Hollywood
Réalisation : Quentin Tarantino
Scénario : Quentin Tarantino
Musique : Divers
Production : Columbia Pictures, Heyday Films
Genre : Drame, Comédie, Thriller
Titre en vo : Once Upon a Time in… Hollywood
Pays d'origine : États-Unis, Royaume-Uni
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 26 juillet 2019
Durée : 161 mn

Casting :
Leonardo DiCaprio : Rick Dalton
Brad Pitt : Cliff Booth
Margot Robbie : Sharon Tate
Emile Hirsch : Jay Sebring
Margaret Qualley : Pussycat
Timothy Olyphant : James Stacy
Julia Butters : Trudi Fraser
Austin Butler : Charles « Tex » Watson
Dakota Fanning : Lynette « Squeaky » Fromme
Bruce Dern : George Spahn
Mike Moh : Bruce Lee
Luke Perry : Wayne Maunder
Damian Lewis : Steve McQueen
Al Pacino : Marvin Schwarz
Kurt Russell : Randy / le narrateur
Zoë Bell : Janet, la femme de Randy
Clifton Collins Jr. : Ernesto « The Mexican » Vaquero dans la série Lancer
Raul Cardona : « Bad Guy » Delgado dans la série Lancer
Marco Rodriguez : le barman dans la série Lancer
Michael Madsen : le shérif Hackett dans la série Bounty Law
Scoot McNairy : Bob « Business » Gilbert dans la série Bounty Law
Martin Kove : le shérif dans la série Bounty Law
James Remar : Ugly Owl Hoot dans la série Bounty Law
Damon Herriman : Charles « Charlie » Manson
Madisen Beaty : Patricia « Katie » Krenwinkel
Mikey Madison : Susan « Sadie » Atkins
Victoria Pedretti : Leslie « Lulu » Van Houten
Lena Dunham : Catherine « Gypsy » Share
Maya Hawke : Linda « Flower Child » Kasabian
Kansas Bowling : Sandra « Blue » Good
James Landry Hebert : Steve « Clem » Grogan
Dallas Jay Hunter : Delilah
Dyani Del Castillo : Pebbles
Parker Love Bowling : Tadpole
Sydney Sweeney : Dianne « Snake » Lake
Josephine Valentina Clark : Catherine « Cappy » Gillies
Ronnie Zappa : Bobby « Top Hat » Beausoleil
Harley Quinn Smith : Froggie
Cassidy Hice : Ella Jo « Sundance » Bailey
Ruby Rose Skotchdopole : Butterfly
Danielle Harris : Angel
Rafał Zawierucha : Roman Polanski
Nicholas Hammond : Sam Wanamaker
Samantha Robinson : Abigail Folger
Costa Ronin : Wojciech Frykowski
Rumer Glenn Willis : Joanna Pettet
Dreama Walker : Connie Stevens
Rachel Ledleaf : Cass Elliot
Rebecca Rittenhouse : Michelle Phillips
Lorenza Izzo : Francesca Capucci
Rebecca Gayheart : Billie Booth
Spencer Garrett : Allen Kincade
Brenda Vaccaro : Mary Alice Schwarz
Omar Doom : Donnie
Tom Hartig : Bill « Sweet William Tumbleweed » Fitsch
David Steen : Straight Satan David
Monica Staggs : Connie
Lew Temple : Land Pirate Lew
Eddie Perez : Land Pirate Eddie
Keith Jefferson : Land Pirate Keith
Maurice Compte : Land Pirate Mao
Vincent Laresca : Land Pirate Vinvent
Ramón Franco : le gérant du cinéma
Kate Berlant : l'ouvreuse du cinéma
Clu Gulager : le propriétaire de la librairie
Courtney Hoffman : Rebekka, la costumière
Heba Thorisdottir : Sonya, la maquilleuse
Perla Haney-Jardine : une dealeuse hippie
Daniella Pick : Daphna Ben-Cobo
Brianna Joy Chomer : une starlette
Rage Stewart : Harvey « Humble Harve » Miller
Toni Basil : une danseuse
Quentin Tarantino : le réalisateur de la pub Red Apple Cigarettes
 
Mon avis :
 Celui-là, cela faisait des mois que sa date de sortie était marquée d’une croix blanche sur mon calendrier. Il faut dire que j’en attendais énormément de ce Once Upon a Time in… Hollywood, ce, pour deux raisons : premièrement, parce que c’était le dernier long métrage en date du sieur Quentin Tarantino et qu’un Tarantino, comment dire, on ne peut pas passer à coté, deuxièmement, pour la simple et bonne raison qu’il promettait beaucoup, surtout que, depuis sa sortie, fin juillet 2019 aux Etats-Unis, j’en avais entendu grand bien. Forcément, le jour de sa sortie, en France, je m’étais rendu au cinéma afin de voir, en VO bien sur – sinon, ce n’est pas pareil – ce Once Upon a Time in… Hollywood, cette véritable déclaration d’amour au cinéma hollywoodien de la part de Tarantino, celui du tournant des années 60/70, mais aussi, cette déclaration d’amour a la tristement célèbre Sharon Tate – pour rappel pour ceux qui ne la connaitraient pas, cette dernière, alors épouse de Roman Polanski, avait été tout bonnement massacrée dans sa villa, alors qu’elle était enceinte de huit mois, par des membres de la « famille » de Charles Manson, en août 1969. Le résultat ? En toute sincérité et sans la moindre exagération : il fut somptueux, tout simplement ! Il faut dire que, dans le cas présent, tout est parfait, ou presque : de la performance de Leonardo DiCaprio et de Brad Pitt, tous deux exceptionnels, a une conclusion dantesque et totalement inattendue en passant par une reconstitution magnifique du Hollywood de la fin des sixties, une bande son de qualité – comme toujours chez Tarantino – un habile mélange de personnages réels et imaginaires, un humour omniprésent, une photographie splendide et une mise en scène impeccable, il n’y a décidément rien à jeter. Et puis, il y a la patte Tarantino qui, à chaque fois, fait des films de fans pour les fans, multipliant a l’infinie les références, que cela soit a cette époque – la fin des années 60 – désormais lointaine, aux bouleversements dans l’industrie cinématographique, a la contre culture d’alors, a la musique, aux figures célèbres du grand écran, etc. Et là, nous touchons, bien entendu, les limites de la chose car il faut bien se mettre en tête que pour apprécier un film comme Once Upon a Time in… Hollywood il faut posséder un minimum de connaissances sur cette époque ou, mieux, l’avoir connue, bref, si vous êtes trop jeunes, comment saisir les références, les nombreux clins d’œil qui parsèment le film, ces acteurs désormais oubliés du grand public – ou presque – voir même celles et ceux qui ne sont pas nommés – un exemple tout bête, qui, parmi les plus jeunes, a put reconnaitre Cass Elliot du groupe The Mamas & the Papas ? Alors, Once Upon a Time in… Hollywood est-il un film pour les plus agés d’entre nous, bref, un film quasiment élitiste ? Je n’irais peut-être pas aussi loin mais, quelque part… Quoi qu’il en soit, ce neuvième long métrage du sieur Tarantino n’en reste pas moins une pure merveille et rehausse indéniablement le niveau de la filmographie de l’auteur qui était restée franchement bonne mais inférieure a ses chef d’œuvres d’antant – Les Huit Salopards, c’est bien mais pas autant que Kill Bill ou Jackie Brown tout de même. Et puis, oui, il y a ce très bel hommage à Sharon Tate, actrice disparue de manière horrible, ce, que ce soit tout au long de ses diverses apparitions dans le film et par ce final, complètement inattendue et très émouvant ; oui, quel dommage que les membres de la famille de Charles Manson n’aient pas été faire un tour dans la maison d’a coté, celle où vivaient nous deux compères, Rick Dalton et Cliff Booth…
 

Points Positifs
 :
- Un des meilleurs films de Quentin Tarantino, tout simplement ! Formidable déclaration d’amour au cinéma, Once Upon a Time in… Hollywood nous replonge dans une époque certes révolue mais oh combien importante de par son bouillonnement culturel hors-norme et par tout les bouleversements que celui-ci entraina par la suite.
- La performance de Brad Pitt et de Leonardo DiCaprio est tout simplement exceptionnelle ! Chapeau bas aux deux acteurs qui sont tout bonnement parfaits dans leurs rôles respectifs, particulièrement le second qui nous livre quelques scènes que l’on peut qualifier de cultes, rien que ça !
- Comme c’est le cas à chaque fois dans les œuvres de Tarantino, nous avons droit à une multitude de références tout au long du film. Bien évidement, une très bonne connaissance de l’époque, de l’histoire du cinéma, des célébrités d’alors, est requise, mais si c’est le cas, c’est un pur régal.
- Un très bel hommage à Sharon Tate de la part de Tarantino, que cela soit tout au long du film et par ce final, inattendu et terriblement émouvant, surtout lorsque l’on sait quel fut son sort en réalité.
- Le final, justement, est complètement inattendu et nous fait basculer dans l’uchronie pure et dure. Cependant, je le trouve fort bien trouvé et, au demeurant, spectaculaire et drôle.
- Si Leonardo DiCaprio et Brad Pitt crèvent l’écran, le reste du casting est irréprochable lui aussi.
- Il faut le souligner : Once Upon a Time in… Hollywood est un film très drôle par moments.
 
Points Négatifs :
- Impossible d’apprécier un film comme Once Upon a Time in… Hollywood sans posséder un minimum de connaissances sur l’époque, la société d’alors, les bouleversements hollywoodiens qui y eurent lieu, l’émergence de la contre-culture, le mouvement hippie, les grandes figures médiatiques, etc. De même, comment comprendre une bonne partie de l’histoire sans savoir qui était Sharon Tate, Charles Manson et ce qui arriva la nuit du 9 août 1969 ? Bref, si ce n’est pas le cas, vous passerez a coté de quasiment tout ce qui fait la saveur de ce film !
- Les fans ultras de Bruce Lee risquent de tiquer fortement…
 
Ma note : 9/10

mardi 9 janvier 2024

Inglourious Basterds


Inglourious Basterds
 
Dans la France occupée de 1940, Shosanna Dreyfus assiste à l'exécution de sa famille tombée entre les mains du colonel nazi Hans Landa. Shosanna s'échappe de justesse et s'enfuit à Paris où elle se construit une nouvelle identité en devenant exploitante d'une salle de cinéma. Quelque part ailleurs en Europe, le lieutenant Aldo Raine forme un groupe de soldats juifs américains pour mener des actions punitives particulièrement sanglantes contre les nazis. « Les bâtards », nom sous lequel leurs ennemis vont apprendre à les connaître, se joignent à l'actrice allemande et agent secret Bridget von Hammersmark pour tenter d'éliminer les hauts dignitaires du Troisième Reich. Leurs destins vont se jouer à l'entrée du cinéma où Shosanna est décidée à mettre à exécution une vengeance très personnelle...
 

Inglourious Basterds
Réalisation : Quentin Tarantino
Scénario : Quentin Tarantino
Musique : Jim Schultz
Production : Universal Pictures, The Weinstein Company, A Band Apart, Zehnte Babelsberg Film
Genre : Film de guerre, Uchronie
Titre en vo : Inglourious Basterds
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 19 août 2009
Durée : 153 mn

Casting :
Brad Pitt : le lieutenant Aldo Raine
Mélanie Laurent : Shosanna Dreyfus / Emmanuelle Mimieux
Christoph Waltz : le colonel SS Hans Landa
Michael Fassbender : le lieutenant Archie Hicox
Eli Roth : le sergent Donny Donowitz
Diane Kruger : Bridget Von Hammersmark
Daniel Brühl : le soldat Frederick Zoller
Til Schweiger : le sergent Hugo Stiglitz
August Diehl : le major Dieter Hellstrom
Gedeon Burkhard : le caporal Wilhelm Wicki
B.J. Novak : le soldat Smithson Utivich
Omar Doom : le soldat Omar Ulmer
Sylvester Groth : le docteur Joseph Goebbels
Julie Dreyfus : Francesca Mondino
Jacky Ido : Marcel
Mike Myers : le général Ed Fenech
Rod Taylor : Winston Churchill
Martin Wuttke : Adolf Hitler
Denis Ménochet : Perrier LaPadite
Richard Sammel : le sergent Werner Rachtman
Alexander Fehling : le sergent Wilhelm / Pola Negri
Samm Levine : le soldat Gerold Hirschberg
Paul Rust : le soldat Andy Kagan
Léa Seydoux : Charlotte LaPadite
Tina Rodriguez : Julie LaPadite
Lena Friedrich : Suzanne LaPadite
Ludger Pistor : le capitaine Wolfgang
Bo Svenson : un colonel américain dans La Fierté de la Nation
Enzo G. Castellari : un général nazi
Christian Berkel : Éric
Anne-Sophie Franck : Mathilda
André Penvern : le vieux vétérinaire français
Samuel L. Jackson : le narrateur
Harvey Keitel : l’officier américain à la radio
Hilmar Eichhorn : Emil Jannings
 
Mon avis :
 Bon, il me semble évidant qu’il n’est pas forcément nécessaire de revenir sur le synopsis d’Inglourious Basterds, quoi que, il se pourrait que, pour les quelques personnes qui pourraient ne pas le connaitre, voici un bref résumé : ainsi, pendant la Seconde Guerre Mondiale, un commando de soldats américains juifs est parachuté derrière les lignes ennemies et se met à massacrer du nazi a tout va, leur barbarie égalant allègrement celle de leurs adversaires. Ce postulat de départ, bien entendu, n’est qu’une petite partie du film puisque, ici, l’on retrouve – comme pour Kill Bill et tout un tas d’autres longs métrages plus ou moins réussis – principalement la vengeance comme motivation principale : vengeance de ces soldats juifs qui veulent casser du nazi pour venger leurs « frères » européens, vengeance d’une jeune femme qui a vu sa famille massacrée par des allemands, etc. Cela étant posé, passons vite fait sur tout ce que l’on retrouve habituellement dans les œuvres de Tarantino : hémoglobine et violence à outrance, dialogues savoureux et parfois interminables, découpage en divers chapitres, irréalisme de certaines scènes parfaitement assumé et personnages charismatiques en diable. Sur ce point, et comme attendu, Inglourious Basterds ne déroge pas à la règle et l’on se trouve, bien évidemment, en territoire familier ; sauf qu’ici, le cadre de fond est la seconde guerre mondiale. Par contre, si ce film a tellement fait parler de lui, en bien comme en mal, et justement, pas mal critiquer par certains, c’est pour son parti pris scénaristique : j’ai lu ici et là qu’il était ignoble de faire de ses batards menés par Brad Pitt des juifs, comme si un juif ne pouvait pas être violent, mais aussi, pour d’autres personnes, que l’on ne devrait pas traiter d’un sujet aussi grave avec tant de désinvolture (comme si c’était la première fois que l’on rigolait au cinéma avec un film sur le seconde guerre mondiale) et, bien entendu, pour finir, le principal nœud du problème pour beaucoup, ce final – attention spoiler pour ceux qui n’auraient pas vu ce film – où Hitler et tous les dirigeants nazis se font massacrer allègrement. Ce choix de Tarantino, nombreux furent ceux qui lui tombèrent dessus, certains allant même jusqu’à parler de révisionnisme, ce qui, de mon point de vu, est pour le moins exagéré car bon, comment dire, faire croire que tel élément ne s’est pas déroulé à un moment donné de l’Histoire, c’est une chose, modifier celle-ci littéralement dans une œuvre de fiction, comme ici – car je pense qu’à part un débile mental, et encore, tout le monde sait qu’Hitler n’est pas mort ainsi et que la seconde guerre mondiale ne s’est pas achevée de la sorte – c’en est une autre. Et justement, pour ceux qui ne l’auraient pas compris, Inglourious Basterds est une fiction, en aucune façon une reconstitution historique – pour la petite histoire, un navet comme Pearl Harbor est hautement plus critiquable, historiquement parlant. D’ailleurs, si l’on veut poser un nom sur ce qu’est exactement Inglourious Basterds, alors on peut qualifier celui-ci d’Uchronie, et pas « chronique » comme il est dit par la célèbre critique du journal Le Monde. Uchronie, Uchronie, mais oui, ces fameux récits, souvent fort bien réussis d’ailleurs, et qui revisitent l’Histoire comme, pour ne citer que certains des plus célèbres, Le Maitre du Haut-ChâteauFatherlandLa Part de l’AutreRoma Æterna et bien d’autres encore… Accessoirement, un genre loin d’être mineur et qui a offert à la littérature de science-fiction bien des chefs d’œuvres. Alors bien sûr, si l’on part du postulat de départ qu’Inglourious Basterds est avant toute chose un divertissement qui ne faut en aucune façon prendre comme une reconstitution historique, qu’il est difficile de faire plus uchronique que son final et que le tout est l’œuvre de ce diable de Tarantino, alors, toutes les critiques précédentes s’effondrent et ne pourrait en rester qu’une seule – après tout, la plus importante – est ce que, dans le genre – ici, du Tarantino qui est quasiment un genre à lui tout seul – Inglourious Basterds est-il oui ou non un bon film ? Et bien ma foi, si après coup, je garde une préférence non négligeable pour Kill Bill que j’avais franchement adoré, je dois reconnaitre que ces sacrés batards m’ont fort allègrement surpris, et ce, grâce à des acteurs tout bonnement excellents avec, bien évidemment, un Christoph Waltz incroyable dans son rôle d’officier SS chasseur de juifs et qui brille de mille feux dans ce film avec un charisme fou, une intrigue endiablée et captivante qui ne laisse aucun temps morts et surtout, aussi étonnant, une profondeur auquel je ne m’attendais pas, et, selon moi, le coté le plus intéressant du film : le langage. Ici, celui-ci est indéniablement l’élément central de l’intrigue et, de la scène du début où le Colonel Hans Landa passe du français a l’anglais avec un paysan français (mais cela a une logique), où chaque acteur parle et joue dans sa langue d’origine (préférez donc la vo du coup) mais où et contrairement à bien des films du genre, un américain ou un britannique qui parlerait en allemand, il y a forcément un accent, ce qui entraine une scène d’anthologie, celle du bistrot dans la troisième partie et qui est magistrale de mon point de vu, sans oublier, le dialogue plutôt amusant en italien, il est clair que ce fameux langage, ou plutôt, ces langages, ces langues diverses, ces divers accents (et jusqu’à la faute d’orthographe volontaire du titre) sont les éléments principaux de cette œuvre ; oui, loin devant la violence, le final uchronique et la vengeance. Inattendu n’est-ce pas ? Bref, vous l’avez compris, j’ai plus qu’apprécier cet Inglourious Basterds et je peux le dire sans problèmes : je n’en attendais pas autant. Bien sûr, et comme je l’ai dit, je préfère toujours Kill Bill, mais cela n’enlève rien au fait qu’avec cette histoire abracadabrantesque de soldats juifs qui font la peau aux allemands et qui finissent même par zigouiller Hitler et toute sa clique, nous nous retrouvons au final avec un fort bon film. Alors bien évidemment, il faut apprécier le cinéma de Tarantino, accepter et même, connaitre toutes ses nombreuses références a tant de vieux films que l’on peut souvent qualifier de séries B – ici, les films de guerre mais le western n’est pas très loin – mais bon, dans le genre Tarantinesque, il est plus qu’évidant que nous avons là une fort belle réussite et que j’aurais passé un fort bon moment à la regarder.
 

Points Positifs
 :
- Christoph Waltz ! Eh oui, aussi incroyable que cela puisse paraitre, l’acteur autrichien est tellement bon dans ce film qu’il est, selon moi, le principal élément à mériter le détour. Il faut dire que son rôle d’officier SS ignoble lui va à ravir, surtout que le bougre, jouant de ses proies comme il manie les langues, en finit par devenir… sympathique !
- J’ai rarement vu un film où le langage occupait une place aussi importante qu’ici : forcément, Inglourious Basterds se doit d’être vu en vo car sinon, on passe complètement a coté de toutes les subtilités scénaristiques qui, du début a la fin, jouent sur les langues, les accents, etc.
- Comme souvent avec Tarantino, on a droit a un casting d’enfer, et, ma foi, dans le cas présent, si Christoph Waltz écrase tout le monde (mais le bougre est vraiment excellent) le reste mérite le détour, que ce soit Mélanie Laurent, Brad Pitt, Diane Kruger, pour ne citer que les plus flagrants.
- La scène du bar est tout bonnement magistrale au point d’en devenir un moment d’anthologie, que ce soit pour son déroulement, ses dialogues et, bien sur, la façon dont les batards sont démasqués.
Inglourious Basterds est tout sauf un film sérieux : prenez ça comme un excellent divertissement qui vous fera passer un excellent moment.
- Mine de rien, c’est peut-être le long métrage de Tarantino où je rigole le plus.

Points Négatifs :
- Malgré sa durée, plus de deux heures, j’ai toujours trouvé, au fil des multiples visionnages, ce film trop court. Curieux…
- Comme souvent avec les films de Tarantino, c’est soit on adore, soit on déteste et dans le cas de Inglourious Basterds, c’est clair que beaucoup pesteront contre le coté trop exagéré de la chose, son humour… Et alors, si en plus, ils ne savent pas ce qu’est une uchronie !

Ma note : 8,5/10