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mardi 30 juillet 2024

L'Échiquier du Mal


L'Échiquier du Mal
 
En 1942, alors qu'il est prisonnier du camp d'extermination de Chelmno, Saul Laski, un juif polonais déporté, est emmené par le colonel SS Wilhelm von Borchert dans un château perdu en pleine forêt. Là, il participe comme « pion » à une partie d'échecs entre le colonel et un vieil officier SS. Toutes les pièces de l'échiquier géant sont comme lui des prisonniers sortis des camps. Saul fait alors l'expérience traumatisante du « Talent », ce pouvoir psychique qui permet aux deux officiers SS de s'insinuer dans l'esprit des prisonniers pour les faire se déplacer sur l'échiquier ou se tuer lorsqu'ils sont pris par l'adversaire. Après la guerre, devenu psychiatre, Saul Laski s'efforce de retrouver la trace de son ancien tortionnaire, le colonel Wilhelm von Borchert, qu'il appelle l'Oberst. Au mois de décembre 1980, à Charleston en Caroline du Sud, trois vieux amis, Nina Drayton, William Borden et Melanie Fuller, se rencontrent pour évoquer leur jeunesse viennoise et surtout pour compter leurs points. En effet, chacun est doué du « Talent » et montre aux deux autres ses derniers meurtres en date, à grand renfort de coupures de presse, de clichés et de cassettes vidéo. À l'issue de leur rencontre, Melanie Fuller se fait agresser en pleine rue par son majordome, manipulé psychiquement par Nina Drayton. Elle se défend en utilisant elle-même plusieurs passants et voisins innocents et réussit finalement à s'échapper après avoir retrouvé et assassiné son amie Nina. Intrigué par la série de meurtres inexpliqués de Charleston, Saul Laski mène sa propre enquête, bientôt aidé par Natalie Preston, la fille d'une des victimes de Melanie Fuller, et par le shérif du Comté, Bobby Joe Gentry.
 

L'Échiquier du Mal
Auteur : Dan Simmons
Type d'ouvrage : Fantastique
Première Parution : 10 février 1989
Edition Poche : 09 octobre 2014
Titre en vo : Carrion Comfort
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Jean-Daniel Brèque
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 1024
 
Mon avis :
 Celui-là, je ne vais pas vous mentir, cela faisait longtemps que je souhaitais le lire, sensiblement une quinzaine d’années, pour être précis, plus ou moins après avoir lu pour la toute première fois Les Cantos d’Hypérion, véritable classique de la science-fiction et, accessoirement, chef d’œuvre absolu du sieur Dan Simmons. Il faut dire que, depuis que j’en ai entendu parler pour la toute première fois, j’ai eu l’occasion de lire moult critiques pour le moins élogieuses vis-à-vis de L'Échiquier du Mal, que cela soit de la part des critiques, de bons nombres de lecteurs et même d’un certain… Stephen King. Bref, de quoi me plonger avec une certaine confiance dans une œuvre qui, sur le papier, promettait énormément… Le problème, et il est de taille, c’est que, si, effectivement, sur le papier, les promesses étaient nombreuses, le résultat final lui, m’aura profondément déçu, ennuyer et m’aura laissé la bien curieuse impression qu’avec Dan Simmons, finalement, en dehors des Cantos, rien de ce qu’aura pondu cet auteur m’aura plu… Pourtant, les choses débutaient plutôt bien dans L'Échiquier du Mal et je dois reconnaitre que cette histoire d’individus surpuissants – les fameux vampires psychiques – capables de manipuler n’importe quel quidam et d’en faire une arme en puissance avait de quoi promettre un roman fantastique de qualité. Le souci, c’est qu’en dehors de ces belles promesses et d’une première partie que l’on peut qualifié de, sensiblement, correcte – à défaut d’être géniale – la suite n’est qu’une lente descente vers le néant narratif et le grand guignolesque… Ainsi, L'Échiquier du Mal est composé de la sorte : une première partie où l’on découvre les protagonistes, les pouvoirs de ces fameux soit disant vampires, une partie assez spectaculaire dans l’ensemble. Ensuite, la deuxième est sans nul doute la pire en étant interminable, Simmons prenant un malin plaisir à agrandir artificiellement son intrigue avec cette pseudo guerre des gangs contre le FBI dont, en toute sincérité, on se moque pas mal. Pour finir, la conclusion qui voit l’auteur tomber encore plus dans le grand n’importe quoi, le scénario basculant totalement dans la série B, un peu comme ces téléfilms américains voir de ces blockbusters qui, en dehors des moyens, un poil plus conséquents, ne brillent pas vraiment par leur scénario… Bref, ici, nous sommes à mille lieux, que dis-je, à des années lumières des Cantos d’Hypérion et je me demande même comment Simmons peut être capable de nous pondre un chef d’œuvre d’un coté et un truc aussi moyen de l’autre – après, il y a aussi le cas Olympos qui est une véritable bouse ! Ajoutons à cela des protagonistes sans grand intérêt et sans le moindre charisme, pas mal d’incohérences, des longueurs a n’en plus finir, un final ridicule et un Simmons qui ne peut s’empêcher, régulièrement, de parler d’Israël et de son besoin de se défendre contre les méchants arabes – on verra ce que cela donnera quelques décennies plus tard avec le tristement célèbre Olympos – et on obtient, au final, un ouvrage qui m’aura franchement ennuyer et qui m’aura laisser pour le moins dubitatif vis-à-vis de toutes les critiques élogieuses que j’ai put lire a son sujet. Certes, les gouts et les couleurs ne se discutent pas, mais dans le cas de L'Échiquier du Mal, j’ai de quoi être perplexe…
 

Points Positifs
 :
- Le postulat de départ de L'Échiquier du Mal est plutôt bon et il est clair que cette idée de vampires psychiques, ces individus surpuissants capables de manipuler les autres par la pensée est tout sauf mauvaise. Bref, il y avait de quoi faire beaucoup mieux…
- La première partie, à défaut d’être géniale, se laisse lire et part sur de bonnes bases.
- William Borden, alias Wilhelm von Borchert, et Melanie Fuller sont les personnages qui marquent le plus les esprits. A un degré moindre, Tony Harod mérite le détour, ne serais-ce que pour tous ses défauts.
 
Points Négatifs :
- Un final complètement ridicule et digne des plus grands navets hollywoodiens. Ici, Simmons est en pilotage automatique et nous pond une conclusion qui flirte allègrement avec le grand guignolesque.
- Entre des protagonistes majeurs qui perdent la vie sans que l’on ressente quoi que ce soit envers eux, d’autres qui se comportent de manière pour le moins stupide ou singulière – pour quelle raison la secrétaire de Tony décide, subitement, de coucher avec lui, sans qu’il y ait la moindre explication – tout un tas de personnages secondaires qui ne servent pas a grand-chose et d’autres qui, subitement, sont présentés comme étant racistes – Melanie Fuller – alors que rien ne le laissait penser jusqu’à alors – probablement un moyen pour Simmons de rendre son personnage moins sympathique – force est de constater que L'Échiquier du Mal ne brille pas par sa cohérence, bien au contraire.
- Mais qu’est ce que c’est long, que de longueurs interminables, que de détails superflus… Simmons était payer à la ligne ou quoi !? Bref, ce roman aurait put contenir, facilement, 400 pages de moins…
- Attention au spoiler : on se demande bien comment Saul Laski et Nathalie Preston finissent par s’en sortir indemnes !?
- Il faut reconnaitre que les dialogues n’aident pas vraiment ; quand je vous disais que l’on nageait en pleine série B…
- Dan Simmons ne peut pas s’empêcher de parler d’Israël, du besoin qu’a ce pays de se défendre des  méchants arabes, etc.
 
Ma note : 4/10

dimanche 7 juillet 2024

Olympos


Olympos
 
Ilium chantait les exploits de la guerre de Troie, surveillée par le scholiaste Thomas Hockenberry pour le compte des posthumains divinisés qui habitent sur Mars le mont Olympos. Depuis, les choses se sont corsées. Echappant au scénario d'Homère, Grecs et Troyens, Achille et Hector, se sont alliés pour vaincre les dieux et assiéger leur forteresse martienne. Ils profitent de la porte ouverte dans l'espace par les Moravecs, qui leur apportent un sérieux appui. Mais la porte commence à se refermer Sur Terre, les Voynix, qui ont longtemps été les serviteurs des Derniers Hommes, ont soudain entrepris de les massacrer. Les Derniers Hommes, élevés dans la soie, vont devoir apprendre à se battre. Ophu d'Io et Mahmut sont envoyés sur Terre pour prévenir un cataclysme qui menace la planète depuis des millénaires, sous la forme d'un sous-marin doté de missiles à trous noirs. Harman retrouvera-t-il Ada après un périple qui lui fera traverser la moitié de la Terre sous la conduite d'un Prospero qui n'est peut-être que le fantôme d'une Intelligence Artificielle ?
 

Olympos
Auteur : Dan Simmons
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 28 juin 2005
Edition Poche : 11 septembre 2008
Titre en vo : Olympos
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Guy Abadia
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 1024
 
Mon avis :
 La problématique principale qui se posait, pour moi, avec Olympos, c’est que, avant même que je n’attaque ses premières pages, j’en avais entendu dire tellement de mal (et pas qu’un peu, quand on lit des termes comme « merde », je pense que cela pose une œuvre) que ce fut avec une grande appréhension que je me suis lancé dans sa lecture. Appréhension pour le moins logique en raison du fait que toutes les critiques allaient dans le même sens, appréhension renforcée par la connaissance avant coup d’un détail scénaristique d’Olympos pour le moins nauséabond – mais je reviendrais dessus en temps utile. Et cette appréhension, non seulement, ne disparue jamais, mais finit, assez rapidement, par me convaincre du bien-fondé de tout ce que j’avais pu entendre au sujet de ce roman, ce qui fait que, forcément, ce n’est pas encore aujourd’hui qu’une critique positive sera écrite au sujet d’Olympos. Suis-je trop dur envers cette œuvre ? Franchement, et malgré tout ce que vous lirez par la suite, pas le moins du monde. D’ailleurs, inutile de tourner autour du pot, tout ce qui suit ne sera qu’une décente en règle d’un roman qui ne mérite pas grand-chose. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet et de tailler Olympos en règle, commençons par le seul point positif de la chose : Dan Simmons, s’il n’est plus que l’ombre de lui-même, n’en reste pas moins un compteur plus que correct et suffisamment doué pour, au moins, attiré assez l’intérêt du lecteur afin que celui-ci aille au bout du roman. Un exemple tout bête ? Malgré le je m’en foutisme total dans lequel m’avait plongé l’avancée de l’intrigue d’Olympos, je me suis décidé à le finir plutôt rapidement quand on y pense ; ainsi, pour ce qui est de sa conclusion, deux cent pages furent avalées d’une traite, et même si c’était du grand n’importe quoi, même si ce final (sur un ensemble de mille pages, sans compter Ilium, on peut considérer ces deux cent pages comme un final) était médiocre au possible et vint enfoncer davantage tout le mal de ce que je pensais de ce roman, le style d’écriture, la façon que possède Simmons de raconter une histoire fait que, bon gré mal gré, cela se lit convenablement – tout autre auteur, avec un scénario a la Olympos, je l’aurais abandonner depuis belle lurette, mais là, non ; pourtant, mon dieu que c’était nul ! Et puis, que c’est long, énormément long, indiciblement long, horriblement long, à n’en plus finir ! Le comble étant qu’en fait, il ne se passe pas grand-chose d’intéressant au fil de ces mille pages… mais ça se prolonge, Simmons, plutôt que d’aller droit au but, multiplie les situations, les descriptions inutiles, les pensées de ses nombreux protagonistes, les dialogues creux et les pleurnicheries (celles d’Harman étant le summum de la niaiserie) pendant des pages et des pages, tandis que l’action, elle, semble ne jamais avancer. Mais au fait, j’y pense, quelle action ? Certes, il y a bien quelques événements notables comme une courte description de la guerre des grecs et des troyens contre les dieux au début, le duel entre Achille et les Amazones, la petite visite dans le Tartare, le combat final contre Zeus ainsi que quelques autres, mais tout cela est tellement noyer dans une masse chiante au possible, de néant scénaristique et comme en plus, ces fameux « événements intéressants », quand ils ont lieu, sont terriblement courts comparé au reste – pour rappel, mille pages – qu’au final, le lecteur ne peut qu’avoir l’impression qu’il ne s’est pas passer grand-chose, ce qui n’est pas faux, mais qu’en plus, il en ressort avec un sacré mal de crane ! Ajoutons à cela un récit qui ne cesse de se contredire tout au long du roman (Nestor meurt puis il est dit qu’il est vivant à la fin), des événements tout bonnement injustifiables d’un point de vue narratif (Prospero et compagnie au sujet d’Harman), des comportements incompréhensibles (grecs et troyens sont alliés, puis, en cinq minutes, ils ne le sont plus et à la fin, ils rigolent ensemble comme si de rien n’était), des personnages comme Odysseus (ou Ulysse 31) sortis d’on ne sait où dont on ne sait pas le fin mot de l’histoire, des explications qu’on attends tout au long des milles pages… et toujours, une fois celui achever, et une fin tellement… hum, comment dire… conne… où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil – grecs, troyens, humains à l’ancienne, juifs, Prospero, Ariel voir presque Caliban – et vous comprendrez qu’en aucun cas, mais alors, vraiment aucun, Olympos ne peut être considérer comme étant un bon roman. Mais j’ai laissé le meilleur – ou le pire – pour la fin : dans Les Cantos d’Hypérion, Simmons nous avait déjà proposé sa vision du mythe du juif errant, au demeurant, assez réussie, et dans celle-ci, juifs et palestiniens étaient traiter sur un pied d’égalité ; enfin, disons qu’on sortait du manichéisme gentil contre méchant, ce, que cela soit dans un sens comme dans l’autre. Or, ici, l’on sent que le sieur Simmons est tombé dans le militantisme sioniste de bas étage : écrit sous la présidence Bush Junior, le palestinien, et, en règle générale, le musulman, dans Olympos, est considéré comme étant rien que moins qu’un vulgaire dégénéré de terroriste prêt à faire disparaitre toute vie sur terre afin de tuer les gentils juifs – et pourtant, c’est un amoureux d’Israël qui vous dit cela. Mais comme – a en croire Simmons – l’arabe n’est pas suffisamment intelligent pour y parvenir seul, il lui fallait l’aide d’un indécrottable antisémite de base, ennemi de la paix dans le monde et grand ami des terroristes, je veux bien évidement parler du… sonnez les trompettes : le français ! Fourbe parmi les fourbes selon Simmons, celui-ci donna donc la technologie nécessaire aux arabes pour créer, non seulement, l’une des fins du monde les plus ridicules qu’il m’ai été donné de voir dans une œuvre de fiction, mais aussi, l’une des plus détestable par ce que celle-ci laisse sous-entendre. Un peu plus haut, je vous disais que dans une critique d’Olympos, quelqu’un parlait de « merde » à son sujet… franchement, c’est aussi mon avis, et sincèrement, quand je pense qu’Ilium, sans être génial, laissait tout de même entrevoir quelques bonnes idées, et surtout, quand je repense a Hypérion, il m’est fort difficile d’admettre que Dan Simmons se soit autant fourvoyer dans une telle bouse !
 

Points Positifs
 :
- Le talent, indéniable, de conteur de Dan Simmons qui, malgré tout, est suffisamment malin et doué pour nous donner envie de lire la suite, même quand celle-ci ne le mérite nullement.
- La curiosité pour ceux qui ont apprécié Ilium de connaitre le fin mot de l’histoire.
- Un ouvrage qui ne choquera nullement les extrémistes les plus extrêmes.
 
Points Négatifs :
- L’un des plus mauvais romans qu’il m’a été donné de lire au cours de ma vie, rien que ça ! Et je pense qu’en affirmant une telle chose, tout est dit !
- Plus de 1000 pages de néant, de grand n’importe quoi, d’incohérences en tout genre et où Simmons passe son temps à se contredire.
- La sous-lecture pour le moins nauséabonde de l’auteur vis-à-vis des palestiniens – et des arabes en général – et de leurs indécrottables alliés antisémites, les français : sincèrement, avec Olympos, Dan Simmons est tombé dans le sionisme de bas-étage, tel un vulgaire militant de la droite Israélienne la plus dure. Mais comment cet auteur qui, en son temps, a sut nous pondre un personnage palestinien aussi charismatique que Fedmahn Kassad a-t-il put tomber aussi bas !?
- Aucun, mais vraiment aucun protagoniste ne possède une once d’intérêt. Et comme en plus, ils sont utilisés de manière incohérente et ridicule, je vous laisse imaginer ce que l’on peut ressentir envers eux…
- Un final d’une connerie indicible ; mais bon, vu tout ce que l’on s’était coltiner jusque là, qui peut encore s’en étonner ?
- La certitude absolue d’avoir lue une merde, tout simplement !
 
Ma note : 1/10

jeudi 4 juillet 2024

Ilium


Ilium
 
Troie, c'est la Guerre chantée par Homère dans l'Iliade. Ici, les dieux de l'Olympe sont des posthumains qui bénéficient, grâce à la technologie, de pouvoirs extravagants, une quasi-immortalité, la possibilité de se déplacer dans le temps et dans l'espace, des armes prodigieuses. Ils habitent, sur Mars, le mont Olympos, le plus haut volcan connu du système solaire. Leur spectacle favori, voire obsessionnel, demeure cette Guerre qui se déroule sur terre et dont aucun d'eux ne connaît l'issue. Aucun, sauf Zeus... Pour vérifier la conformité de la guerre réelle avec ce qu'en a conté Homère, les scholiastes, des spécialistes de l'Antiquité, sont chargés d'observer les dessous de cette Guerre. C'est ainsi que Thomas Hockenberry, un universitaire du XXème siècle, se retrouve malgré lui enrôlé par Aphrodite pour faire triompher les Troyens, et rien moins qu'assassiner Athénée. Mais, à jouer ainsi avec l'espace et le temps, les dieux posthumains mettent en péril le système solaire et l'univers tout entier... Une aventure trépidante, une réflexion sur l'avenir d'une humanité dépassée par ses créations et sur le sens de la culture.
 

Ilium
Auteur : Dan Simmons
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 20 mai 2003
Edition Poche : 13 septembre 2007
Titre en vo : Ilium
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Guy Abadia
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 896
 
Mon avis :
 Ilium, lors de sa sortie il y a de cela une quinzaine d’années fut un petit événement en soi puisque ce roman marquait le grand retour de Dan Simmons a un genre qui avait fait sa gloire avec Les Cantos d’Hypérion, je veux, bien entendu, parler de la science-fiction. L’auteur, après le succès phénoménal de celui-ci, eu la sagesse d’abandonner le genre quelques temps, sachant pertinemment que toute nouvelle œuvre SF serait fatalement comparée à son chef d’œuvre, ce qui était assez compréhensible. Cependant, même en ayant pris son temps pour se relancer dans le bain, la première chose que le fan qui a connu Simmons par le biais des Cantos et qui découvrirait Ilium ensuite, fera, est de comparer les deux œuvres, et ce, aussi différentes et proches qu’elles puissent l’être. Éternel problème de l’écrivain qui, après avoir connu la gloire, se doit de se renouveler, chose qui n’est pas toujours aussi évidente qu’on pourrait le penser de prime abord, bien au contraire. Mais si je vous ai parlé de différences et de points communs entre Ilium et Hypérion, c’est que Simmons, par le biais de deux romans qui racontent chacun une histoire propre, use et abuse toujours des mêmes ficelles qui ont su marcher en leur temps : ainsi, l’on retrouve dans Ilium bien des éléments autrefois présents dans les Cantos, que ce soit ces téléportations instantanées à travers l’espace (les nœuds fax ici, les distrans autrefois) accessoirement aussi nocives les unes que les autres, la présence des intelligences artificielles (les moravecs ayant pris place des IA et des Cybrides), le mythe du Juif errant (ici devenu une femme loin de faire oublier l’inoubliable Sol Weintraub des Cantos) et la judéité en règle générale (en avions-nous besoin dans un récit de SF se déroulant dans le futur ? franchement, premier point négatif pour cette œuvre car on sent que Simmons en fait un peu trop) ainsi que, bien entendu, le gout de l’auteur pour imaginer ce qui pourrait advenir de l’humanité dans des milliers d’années (L’Hégémonie est ici remplacée par une vision bien plus pessimiste qui nous renvoi directement à La Machine à Explorer le Temps de HG Wells). Bref, tout un tas de points communs qui font que l’habitué de Simmons retrouvera dans la lecture d’Ilium des échos d’un lointain passé, certes, pas forcément désagréables en soit, mais qui nous démontrent également que l’auteur a un peu de mal à se renouveler. Une dernière preuve de cet état de fait : le lien des deux œuvres aux grands auteurs du passé : Keats dans Hypérion, Homère, Proust et Shakespeare dans Ilium. Alors mon cher Dan, tu nous aurais sorti un simple copié/collé ? Eh ben, ce n’est pas aussi simple que mes propos pourraient le laisser penser car en fait, Ilium n’est pas dénué d’intérêt. Tout d’abord, le synopsis de base est assez intéressant en soi et mérite largement le détour : imaginez dans un avenir lointain, sur Mars, des dieux grecs avec Zeus, Athéna, Arès et compagnie, qui passent leur temps à vérifier si la célèbre guerre de Troie se déroule conforme à L’Iliade : pour cela, ils utilisent des spécialistes du texte d’Homère, des humains reconstitués afin de vérifier s’il si tout se déroule comme prévu. Ensuite, dans les satellites de Jupiter, des créatures robotiques, les Moravecs, craignant pour la sécurité du système solaire décident d’aller jeter un coup d’œil du coté de Mars afin de découvrir d’où vient la provenance de tous ces joujoux quantiques. Pour finir, sur Terre, vit une humanité déclinante, semblable aux Eloi de La Machine à Explorer le Temps, qui ne soucient que de passer du bon temps et dont la vie est limité a cent ans (pas une année de plus, pas une de moins) tandis que de soi-disant posthumains, eux, seraient partis vivre dans des stations orbitales des siècles auparavant. Bref, tout un tas d’éléments disparates, sans lien apparent, a première vue, entre eux, et trois récits qui se croisent, avant, bien entendu, de se rejoindre à la fin – car bien évidement, le lecteur s’en doute assez rapidement, tous ces événements sont liés. Encore faut-il savoir comment et pourquoi ? Et d’ailleurs, pour ce qui est de ces récits a proprement parlé, force est de constater qu’ils sont assez prenants, chacun un peu dans son style et que si j’ai eu une nette préférence pour les événements de Troie et les complots entre dieux grecs – ce sont les passages les plus durs et ici, la guerre n’a franchement rien de glorieux – je dois avouer que l’humour qui émane de celui avec les deux Moravecs, tellement drôle, mérite à lui seul le détour. Le problème, c’est que Simmons alterne sans arrêt entre les trois récits, concluant chaque chapitre à chaque fois lors des moments culminants, procédé qui, en plus de ne pas être original, fonctionne toujours certes, mais lasse très rapidement au fil des pages, mais bon, à sa décharge, j’avouerai que je ne vois pas trop comment l’auteur aurait pu faire autrement ? Bien évidemment, je ne dévoilerais pas davantage le déroulement du récit ainsi que les nombreuses surprises qui parsèment celui-ci et dont certaines, je l’avoue, sont assez bien trouvées – après tout, il faut toujours savoir préservé une part de mystère pour l’éventuel lecteur qui lirait cette critique et qui serait tenter de découvrir l’œuvre sans la connaitre à l’ avance. Disons, en guise de conclusion, qu’Ilium, sans être du même acabit que Les Cantos d’Hypérion, n’en reste pas moins une œuvre de science-fiction assez plaisante, qui possède son petit lot de bonnes idées et qui est suffisamment prenant pour captiver l’intérêt du lecteur ; ajoutons à cela une petite pincée d’humour et quelques protagonistes hauts en couleur et l’on se retrouve avec un bon petit roman de SF. Le problème, c’est que certaines situations sont tellement osées, voire parfois ridicules, que cela pâtit fortement a la crédibilité de l’ensemble (autant qu’un récit de SF puisse être crédible, j’entends bien) et que l’espèce d’Ulysse 31 avec son sabre laser, franchement, on s’en serait bien passé. De même, que les fans d’Hypérion prennent garde : Ilium reste largement inférieur à son prestigieux devancier, mais bon, dans l’ensemble, ce n’est pas mauvais en soit, cela se lit bien et sans révolutionner le genre, cela vous fera passer un bon moment ; et c’est déjà pas mal. 
 

Points Positifs
 :
- Il n’était pas évidant pour Dan Simmons de se replonger a nouveau dans la science-fiction vu qu’il avait, tout simplement, écrit l’un des classiques du genre – Les Cantos d’Hypérion – et que, forcément, on ne pourrait pas s’empêcher de comparer les deux œuvres, or, dans l’ensemble, il s’en sort plutôt bien et Ilium reste un bon roman de SF.
- Un postulat de départ intéressant – avec ces dieux grecs qui vient sur Mars et qui nous ont pondu une nouvelle Guerre de Troie, ces robots qui se demandent ce qu’est devenu l’humanité et les derniers survivants de celle-ci qui vient, a la surface de la Terre, comme les Eloïs de La Machine a Explorer le Temps – et qui s’avère, rapidement, assez captivant à suivre.
- Le talent, indéniable, de Simmons en tant que compteur et qui fait qu’il est difficile de poser ce roman tellement on a envie de découvrir la suite.
 
Points Négatifs :
- La désagréable impression que nous avons affaire ici a un copié/collé des Cantos d’Hypérion tellement certaines situations, certaines idées, certains passages nous renvoient indéniablement au chef d’œuvre de Simmons.
- Il faut tout de même avaler quelques grosses couleuvres comme certaines situations et autres protagonistes que l’on peut qualifier d’étant, tout bonnement, ridicules : le plus bel exemple étant cet espèce d’Ulysse 31 avec son sabre laser…
- Simmons fait alterner ses trois récits en parallèle en nous laissant, à chaque fois, sur un climax : au début, cela fonctionne, assez rapidement, on se dit que l’auteur abuse franchement du procédé.
- Au petit jeu des comparaisons, Ilium reste inférieur aux Cantos d’Hypérion, mais bon, ce n’est pas vraiment une surprise, n’est ce pas ?
 
Ma note : 7,5/10

dimanche 30 juin 2024

Les Voyages d’Endymion – L’Éveil d’Endymion


Les Voyages d’Endymion – L’Éveil d’Endymion
 
Enée a seize ans. Elle vient de passer quatre ans sur la Terre, kidnappée. Des années consacrées à l'étude avant de rebondir. Ses adversaires sont neutralisés pour le moment : le père de Soya exerce son ministère sur le monde désertique de Madre de Dios ; Némès, la chose vivante, est restée fondue sur une roche du Bosquet de Dieu. Mais la Pax lance une nouvelle croisade : la solution finale au problème des Extros ? Et tous reprennent du service pour leurs causes respectives. Mais leurs fins gardent une bonne partie de leur mystère : Enée est-elle vraiment un virus nanotech envoyé pour contaminer l'humanité ? Et le Gritche, qui le manipule ? Quant à Endymion, il part pour un long voyage cryogénique au terme duquel il trouvera Enée adulte. Alors sonnera pour lui l'heure de l'éveil.
 

Les Voyages d’Endymion – L’Éveil d’Endymion
Auteur : Dan Simmons
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 10 mars 1997
Edition Poche : 01 novembre 2016
Titre en vo : The Hyperion Cantos – The Rise Of Endymion
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Guy Abadia
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 960
 
Mon avis :
 Nul doute que, comme je l’avais signaler lors de ma critique de Endymion, les fans de la première heure, ceux qui ont découvert les Cantos lors de leurs parutions, il y a de cela trois décennies, auront été troublés par, non seulement, la volonté de Dan Simmons d’écrire une suite à ce que beaucoup considèrent comme un chef d’œuvre, mais aussi et surtout, par la remise en cause, à la fois narrative que scénaristique, qu’apporta ces fameux Voyages d’Endymion. En effet, ce qui ressort avant toute chose de ces deux romans est la volonté affichée de l’auteur de remettre, bien entendu, en cause nos certitudes, de bousculer nos croyances sur les dires des Cantos, mais aussi, de donner un formidable coup de pied dans la fourmilière en niant, quelque part, certains des acquis de ceux-ci. Du coup, le lecteur, encore émerveiller par le final grandiose de La Chute d’Hypérion aura forcément été troublé par ce qu’il découvre par la suite : non pas le fait que l’Eglise, devenue toute puissante, domine l’ancien Retz et que leurs dirigeants soient loin d’être des saints, mais davantage par le fait que l’on s’aperçoive que certains dires des Cantos soient annoncés comme mensongés, que des protagonistes refassent leur apparition comme si de rien n’était (euh, il était pas censé être mort lui ?) et même que, en une ou deux occasions, Dan Simmons, pourtant vigilant, ne se soit un peu embrouiller les pinceaux – exemple tout bête avec les dauphins d’Aliance Mui, présentés comme disparus et qui, dans Endymion, sont encore bien en vie !? Du coup, le trouble des lecteurs – et je m’inscris dedans – aura été compréhensible, comme le fait que, pour certains, le sentiment qui prédomine avant toute chose aura été, la déception. Pourtant, malgré cela, Dan Simmons savait parfaitement ce qu’il faisait en replongeant dans l’univers des Cantos et ses modifications, ses choix, aussi déroutant puissent-ils paraitre de prime abord, finissent par être justifiés et compréhensibles lorsque l’on regarde l’œuvre dans son intégralité. Et si, dans Endymion, l’auteur, en nous présentant de nouveaux protagonistes dans cet univers post-Retz, nous avait enchantés de la plus belle des manières avec cette fameuse fuite en radeau d’Enée et compagnie à travers les anciens mondes de l’Hégémonie, L’Éveil d’Endymion apporte une ultime conclusion que l’on peut qualifier de bonne. Dans un style, encore une fois différent (chapeau franchement, quatre tomes pour ce cycle, quatre genres narratifs), Dan Simmons va encore plus loin, poussant ses idées a un point presque inimaginable, parfois osé mais qui, aussi surprenant que cela puisse paraitre, fonctionne parfaitement. Ainsi, dans cet ultime volume de la saga, probablement le plus difficile d’accès pour le simple quidam, les grandes questions métaphysiques sont à l’honneur, avec, d’un côté, Enée, présentée comme le Messie tant attendue et dont le parallèle avec le Christ est plus qu’évidant – ne serais ce que par la fameuse communion partagée, le sang etc. – opposée à une Eglise chrétienne complètement corrompue, à la fois par son alliance avec le Centre, mais aussi par la soif de puissance de ses membres. Mais si le coté christique d’Enée ne peut être nié, ce qui ressort le plus, ce sont les éléments philosophiques et religieux de l’extrême orient, cette pensée bouddhique et zen qui se conçoit parfaitement quand on connait un tant soit peu la génération de Simmons et ses propres gouts personnels. Et a cette Église chrétienne définitivement corrompue – mais pour ce qui est de ses dirigeants, pas forcément de ses membres – par une quasi-immortalité offerte par le cruciforme et qui ne vie que dans le statu quo, Simmons nous propose, par le biais de l’enseignement d’Enée, une autre façon à la fois de vivre et d’accepter la mort : le crédo principal de tout cela étant qu’une vie courte mais vécu est préférable à l’immortalité parasitaire du cruciforme. Immobilisme d’un côté avec refus d’évolution, changement de l’autre avec choix personnel du libre arbitre – le fameux discours d’Enée : « refaites votre choix », y compris, garder le cruciforme – cet Éveil d’Endymion conclut la saga d’une façon certes étonnantes mais tout bonnement magistrale. Et si certains auront pu tiquer vis-à-vis d’une certaine exagération narrative – après tout, nous avons là des humains qui peuvent se déplacer d’un point à l’autre de l’univers par leur seule volonté – ou sur le côté décidément peu héroïque d’un Raul Endymion – vaincu par un simple… calcul rénal – je ne peux m’empêcher de me dire que, au sujet de ce dernier, justement, ce qui fait toute la force du personnage, c’est justement sa grande faiblesse : non, Endymion n’est pas un héros au sens propre du terme, c’est juste un homme comme vous et moi, avec ses forces et ses faiblesses, ses craintes, ses espoirs et ses défauts, et c’est cela qui le rend tellement attachant à mes yeux, tellement… humain. Humains, de par leurs grandeur d’âme – comme le Père Capitaine De Soya – ou leurs mesquineries – Lourdusamy –, les protagonistes de cet Éveil d’Endymion le sont tous, et même un personnage comme Enée, malgré sa force de volonté devant son destin connu à l’avance et ses pouvoirs n’apparait pas comme une espèce de surhomme – les seuls qui l’étant vraiment étant les aberrations crées par le Centre comme Rhadamanthe Némès. Au final, L’Éveil d’Endymion, formidable message d’espoir pour l’humanité et magnifique histoire d’amour entre Raul et Enée, entre passages philosophiques parfois un peu ardus d’accès – pour ne pas dire chiants – et moments plus intimes, entre joies et tristesses, ses personnages hauts en couleurs, son ode à la vie, au changement, au libre arbitre et son coté écologique parfaitement assumé est une conclusion tout bonnement parfaite de ce qui est l’un des plus grands cycles de science-fiction de l’histoire du genre, une œuvre un peu oubliée de nos jours, pas forcément simple d’accès, mais qui s’inscrit au panthéon des chefs d’œuvre du genre, je veux bien évidement parler des Cantos d’Hypérion
 

Points Positifs
 :
- Une conclusion à la hauteur de ce que Dan Simmons avait réalisé jusque là. Certes, au petit jeu des comparaisons, Les Cantos d’Hypérion sont supérieurs aux Voyages d’Endymion, cependant, cette suite, dans son ensemble, reste de très bonne qualité et ne dénote nullement dans l’ensemble de l’œuvre.
- Le plaisir de découvrir le sort de protagonistes hauts en couleurs comme Raul Endymion, Énée ou le Père Capitaine De Soya, mais aussi, de retrouver tout un tas de protagonistes, y compris certains du premier cycle.
- Si le coté métaphysique du discours d’Énée est parfois pesant, force est de constater que ce dernier n’en reste pas moins fort intéressant avec son coté antireligieux, son ode de vie au changement, aux choix personnels, a l’écologie, a la propagation de la vie sous toutes ses formes, etc.
- Certains passages de ce roman sont franchement bons, surtout pour ce qui est du sort d’Énée qui sait depuis toujours quel sera son destin mais qui n’en poursuit pas moins son but, jouissant au mieux de sa vie.
- Les grandes faiblesses de Raul Endymion font décidément de lui un héros fort attachant.
 
Points Négatifs :
- Tout le coté métaphysique d’Énée est certes intéressant mais beaucoup trop pesant par moments ; il faut dire que Simmons semble avoir de fortes attaches pour les philosophies extrêmes orientales et ne s’en cache pas… le problème, c’est que tout cela finit par saouler le lecteur au bout d’un moment.
- Pas mal d’incohérences vis-à-vis des Cantos : certaines sont souhaitées par l’auteur, certes, d’autres apparaissent comme de véritables coquilles franchement discutables : les dauphins d’Aliance Mui n’en sont qu’un exemple parmi tant d’autres.
- D’indéniables longueurs nuisent au plaisir de la lecture.
- Il faut tout de même accrocher à cette idée d’humains voyageant, comme si de rien n’était, d’un bout à l’autre de la Galaxie.
 
Ma note : 7,5/10

lundi 17 juin 2024

Les Voyages d’Endymion – Endymion


Les Voyages d’Endymion – Endymion
 
« Vous êtes en train de lire ceci pour de mauvaises raisons. Si vous lisez ces lignes pour savoir quel effet cela fait de faire l'amour avec une messie – notre messie – vous auriez tort de continuer, car vous n'êtes rien de plus qu'un voyeur. Si vous les lisez parce que vous êtes un fan des Cantos du vieux poète et que la curiosité vous dévore de savoir ce qui s'est passé ensuite dans la vie des pèlerins d'Hypérion, vous risquez fort d'être déçu. J'ignore ce qui est arrivé à la plupart d'entre eux. Ils ont vécu et sont morts environ trois siècles avant ma naissance... » La chute du Retz est déjà de l'histoire ancienne. Trois siècles se sont déjà écoulés depuis. L'Eglise s'échine à maintenir un semblant de stabilité, alors que la guerre contre les Extros fait rage. Les soldats de l'église attendent un événement prévu depuis maintenant des centaines d'années: la venue d’Enée, la fille de Brawne Lamia, doit sortir des tombeaux du temps. Et Enée est une menace pour la Pax, le groupuscule armé de l'Eglise, et elle le sait: trente mille soldats attendent la petite enfant à sa sortie. Il en sera ainsi: Raul Endymion sera la dernière chance de la petite Enée, son seul espoir de survie. Il l'accompagnera dans sa fuite à travers les portes distrans...
 

Les Voyages d’Endymion – Endymion
Auteur : Dan Simmons
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 20 septembre 1995
Edition Poche : 01 septembre 2016
Titre en vo : The Hyperion Cantos – Endymion
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Guy Abadia
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 640
 
Mon avis :
 Après vous avoir proposer les critiques des deux ouvrages de Dan Simmons qui composent Les Cantos d’Hypérion, je veux, bien évidement, parlé de Hypérion et de La Chute d’Hypérion, il est temps, à présent, de nous tourner vers la suite de ce classique de la littérature fantastique, Les Voyages d’Endymion, œuvre qui est, elle aussi, composé de deux volumes, Endymion (ouvrage qui nous préoccupe à présent) et L’Éveil d’Endymion. Bien évidemment, et, avant de voir ce que vaut cette fameuse suite, comment ne pas s’attarder sur la problématique de, lorsque l’on tient un chef d’œuvre, devoir lui donner ou non une suite ? Car, il y a de cela presque trois décennies, voilà le problème où se trouvait Simmons : fort de son succès colossal acquis avec les Cantos, il apparaissait comme risquer de se hasarder a décevoir les fans en proposant une suite à un récit qui, en toute franchise, pouvait se suffire a lui-même – en effet, La Chute d’Hypérion possède une conclusion pour le moins acceptable et on pouvait parfaitement en rester là. Surtout qu’il est de bonne guerre que, lorsqu’une œuvre remporte un grand succès, une suite éventuelle à tendance à être bouder par le public, forcément très critique que l’on revienne sur ce qu’il considère comme son propre chef d’œuvre intouchable. Et puis, quelque part, écrire une suite aux Cantos, c’était un peu comme si Tolkien, une fois Le Seigneur des Anneaux achevé, lui aurait donné un « petit frère » quelques temps plus tard ; vous imaginez ce qu’auraient dit les fans ? Du coup, vous imaginez fort bien que, il y a quelques années, la sortie d’Endymion, ne fit pas que des heureux… Pourtant, avec du recul, il apparait depuis longtemps que Les Cantos d’Hypérion ne se limitent pas uniquement aux deux premiers romans et que l’œuvre, désormais, est indissociable de cette fameuse suite, de ces pérégrinations de ce formidable antihéros qu’est Raul Endymion et de cette messie à la fois attendue et redoutée, la fille de Brawne Lamia, Énée. Pourtant, la cassure, ici, est belle et bien nette puisque, si l’univers reste le même, si certains protagonistes sont encore présents – comme Martin Silenus, l’androïde Bettik qui faisait une très courte apparition dans Hypérion, mais aussi le père Hoyt, devenu Pape, ainsi que, bien entendu, le Gritche – et si, très rapidement, le lecteur s’apercevra que certaines menaces que l’on croyait écartées sont encore présentes, avec ce nouveau tome de la saga, Dan Simmons va encore plus loin et change un peu la donne : en utilisant les mêmes ficelles que précédemment puisque, une fois de plus, c’est vers les œuvres du poète John Keats qu’il faut se tourner (lui aussi écrivit en son temps un Endymion) et en rendant une fois de plus un superbe hommage à la Science-Fiction dont il réussit une nouvelle fois a sublimer le genre, l’auteur réussit le pari de, non seulement, réussir sa suite, mais qui plus est, la rendre indispensable… ou presque. Car si les Cantos peuvent se suffire à eux-mêmes, il serait dommageable pour le lecteur de ne pas découvrir quel fut le destin de l’ex-Hégémonie, quel pouvoir pris sa place, créant de fait un nouvel Empire Galactique, qu’advint-il du Technocentre, du Gritche, des pèlerins mais aussi, et surtout, de passer à côté de ce qui restera probablement comme l’un des plus réussis couples de la SF, je veux bien évidement parler de Raul Endymion et Énée. Car si le coté messianique de cette dernière, dans cet ouvrage, ne transparait pas encore de par son très jeune âge, il en est tout autrement de cet impayable Endymion, antihéros, comme je vous l’avais dit, décidément pas comme les autres. Car, en utilisant cette dénomination si souvent utilisée à tort et à raison, suivant les cas, je ne veux pas entendre par là que le protagoniste principal de cette suite des Cantos est un quelconque loup solitaire, bourru, qui agit aux frontières du bien et du mal mais qui n’en a pas moins un grand cœur. Non, Raul Endymion, à part le fait qu’il se refuse à porter le cruciforme (et oui, celui-ci est présent deux cent ans après la chute), n’a rien d’un rebelle, bien au contraire, et surtout, rien d’un héros, mais alors là, rien du tout… et justement, c’est cela qui le rend si spécial. Oui, Raul, c’est vous, c’est nous, c’est un mec banal, pas forcément plus sportif, résistant, courageux ou héroïque que la moyenne et qui se retrouve, contre son gré, embarquer dans l’une des plus extraordinaires et improbables quêtes qu’il m’ait été donné de lire dans une œuvre du genre, et justement, le fait que ce soit un homme banal, qui va en baver, qui va commettre des erreurs et qui va sacrément dérouiller au fil des pages le rend tellement plus humain et attachant que bon nombre de soit disant « héros » auquel on est habitués dans d’autres œuvres que l’on ne peut que s’en réjouir. Et si, quelque part, c’était déjà un peu le cas dans les Cantos avec les pèlerins du Gritche (franchement, à part le Colonel Kassad, on ne peut pas dire que les autres brillaient vraiment de part d’éventuelles qualités héroïques, du moins, dans le sens habituel du terme), Simmons, ici, va encore plus loin dans son idée surtout que, comme ici, le récit est écrit à la première personne, l’identification avec le narrateur – Raul Endymion donc – est encore plus forte ce qui renforce sans nul doute l’immersion dans l’intrigue. Une intrigue, justement, fascinante, et pourtant, j’en conviens, il ne se passe pas grand-chose de franchement exceptionnel en soit puisque, quasiment tout au long du récit, nos héros se contentent de fuir leurs poursuivants sur un… radeau ! Mais le contexte, l’univers, les protagonistes, tous d’une richesse incroyable, font que cela fonctionne de la plus superbe des façons et, sans trop en dévoiler afin de ne pas gâcher le plaisir de la découverte a ceux qui souhaiteraient découvrir cette œuvre, dans un monde où, désormais et par le biais du cruciforme, l’Eglise, autrefois moribonde, domine littéralement les anciennes planètes de l’Hégémonie, imposant sa loi, dans un monde où, désormais, les humains ont acquis une semi-immortalité, un danger menace, et ce danger, c’est Énée ; du moins, pour l’Eglise. Pour quelle raison, quels sont les enjeux, les forces en présence, cela, je vous le laisse découvrir par vous-même, mais sincèrement, j’ai été conquis à la fois par le récit – et oui, un voyage en radeau peut être passionnant au possible – l’univers, les nouveaux protagonistes – dont mon préféré, le Père Capitaine De Soya, soldat de la Pax, force armée du Vatican – les nombreux sous-entendus, révélations et coup de théâtre qui jalonnent l’intrigue ainsi que, bien évidemment, le coté religieux omniprésent tout au long des six cent et quelques pages qui composent Endymion. Et si, aux yeux de certains, cette suite est inférieure aux Cantos et était dispensable, personnellement, je la trouve certes différente, mais tout bonnement aussi bonne et indispensable !
 

Points Positifs
 :
- Donner une suivre à un chef d’œuvre est chose toujours risquée et le résultat est souvent une déception. Dans le cas présent, il est évident que Dan Simmons réussit parfaitement son pari, livrant une suite crédible et qui apporte un plus indéniable aux Cantos D’Hypérion.
- Le plaisir, indéniable, de retrouver un univers, des protagonistes, qui nous avaient tellement enchantés dans les deux premiers romans. Certains de ces derniers sont, curieusement, encore en vie et on apprend ce qui est arrivée aux autres. Quand aux nouveaux protagonistes, disons qu’ils sont à la hauteur de nos attentes pour les principaux.
- Trois protagonistes sortent nettement du lot : Raul Endymion, bien sur, antihéros par excellence et type tellement banal qu’il est très facile de s’identifier a lui, Enée, jeune enfant destinée a devenir la messie et, particulièrement, le Père Capitaine de Soya, leur principal antagoniste dans ce roman et personnage complexe et d’une profondeur peu commune.
- Même s’il ne se passe pas grand-chose dans ce roman – nos héros passent quasiment tout leur temps à fuir les forces de la Pax, le plus souvent en radeau – force est de constater que Dan Simmons réussit à rendre son récit passionnant !
- Bien évidement, l’une des thématiques majeures de ce roman est la religion – Catholique, bien entendu mais le message est commun a toutes les croyances humaines – est a la place qu’elle occupe au sein de l’humanité.
 
Points Négatifs :
- Certains regretterons que Dan Simmons ait céder a la facilité en pondant une suite aux Cantos D’Hypérion. Il faut dire que son œuvre se suffisait à elle-même et que, aussi sympathique ou intéressante soit cette suite, on ne peut pas vraiment dire qu’elle soit absolument indispensable.
- En toute franchise, il ne se passe pas grand-chose dans ce roman : après tout, notre groupe de héros passent quasiment tout leur temps à fuir en radeau… Cela peut donc ennuyer certains lecteurs.
- Curieusement, le personnage le plus réussit est le Père Capitaine De Soya.
 
Ma note : 8,5/10

lundi 10 juin 2024

Les Cantos d'Hypérion – La Chute d’Hypérion


Les Cantos d'Hypérion – La Chute d’Hypérion
 
L'Hégémonie gouverne plus de trois cents mondes. Quant aux Extros, ils ont pris le large après l'Hégire. Reviendront-ils ? Un de leurs essaims, depuis trois cents ans, se rapproche d'Hypérion. Les habitants de cette planète ont fini par devenir nerveux ; ils réclament l'évacuation. Pour l'Hégémonie, le jeu n'en vaut pas la chandelle. Mais, sur la même planète, on annonce l'ouverture prochaine des Tombeaux du temps. Le Techno-Centre n'arrive pas à produire des prévisions fiables à ce sujet. Alors, l'Hégémonie agit : elle envoie sept pèlerins sur Hypérion. Drôles de pèlerins ! Celui-ci n'arrive pas à se débarrasser d'un parasite de résurrection ; celui-là écrit un poème qui, selon lui, infléchira le cours des événements. Deux d'entre eux veulent tuer le Gritche ; un autre hésite à lui sacrifier sa propre fille, qui naîtra dans trois jours. Et le dernier semble trahir tout le monde, ce qui étrangement ne trouble personne. Bref, l'Hégémonie en fait le minimum ; qu'est-ce qui se cache là-dessous ?
 

Les Cantos d'Hypérion – La Chute d’Hypérion
Auteur : Dan Simmons
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 10 mai 1990
Edition Poche : 03 avril 2018
Titre en vo : The Hyperion Cantos – The Fall of Hyperion
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Guy Abadia
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 727
 
Mon avis :
 Comme je vous l’avais dit il y a de cela quelques jours, Les Cantos d’Hypérion est un cycle de science-fiction divisé en deux parties distingues, chacune composée de deux tomes : ainsi, dans les deux premiers volumes, le lecteur suit les pérégrinations des sept pèlerins qui partent sur la lointaine planète Hypérion où vit le terrifiant Gritche tandis que les deux derniers volumes de la saga, eux, se dérouleront quelques siècles plus tard et que les protagonistes principaux seront Endymion et une certaine Énée – mais chut, n’en disons pas plus, chaque chose en son temps. Cependant, si les différences entre les deux parties des Cantos sont, assez naturellement, nombreuses et flagrantes, cela se comprend aisément : après tout, cette « suite » fut écrite quelques années plus tard, l’action se déroule alors que les protagonistes des deux premiers tomes sont morts (enfin…) tandis que le contexte, lui-même, a considérablement changé. Par contre, ce qui a surpris bien des lecteurs – y compris moi-même – c’est que, entre Hypérion et La Chute d’Hypérion, on a parfois l’impression de lire un roman différent ; oh, certes, pas complètement puisque l’intrigue générale, les personnages, les lieux sont plus ou moins les mêmes, cependant, entre une flopée de nouvelles têtes qui prennent une importance capitale, une action qui se déroule un peu partout sur les divers mondes de l’Hégémonie, et même, du côté du Techno-Centre, des allers retour dans le passé, le futur et surtout, le fait que l’on voit beaucoup moins les pèlerins du premier volume (même si ceux-ci sont toujours actifs, rassurez-vous, sauf qu’ils doivent partager la vedette cette fois ci), nul doute que tous ses changements en auront perturber plus d’un. Mais ce n’est pas tout puisque, la plus grande différence, à mes yeux, entre Hypérion et La Chute d’Hypérion, c’est le style qui passe d’un récit intimiste, où la principale action est de voyager d’un point A (L’Arbre-Monde des Templiers) à un point B (Les Tombeaux du Temps) en quelques jours tout en se racontant tranquillement sa vie, son passé, le pourquoi du comment de s’être trouver sélectionner pour participer à ce pèlerinage – et ce qui a permis à ce malin de Dan Simmons, de nous offrir par ce biais un condensé de tous les genres de SF, réalisant un superbe melting-pot – dans le premier tome, a quelque chose de complètement différent dans le second. En effet, ici, l’action prend le pas sur tout le reste, et si, bien entendu, les moments plus calmes, les pauses dans le récit, sont toujours présents, nul doute que la structure narrative de La Chute d’Hypérion se déroule a cent à l’heures, qu’elle fourmille d’événements et que, sincèrement, il est très difficile de poser son bouquin tellement les événements se succèdent aux révélations et celles-ci aux coups de théâtre. Et comme, en plus, par le biais de nouveaux protagonistes comme, principalement, la présidente de l’Hégémonie, Meina Gladstone, ainsi que le cybride Joseph Severn, second essai de personnalité récupéré du poète John Keats, le lecteur découvre une nouvelle vision des choses, d’autres points de vus et d’autres préoccupations, La Chute d’Hypérion, du coup, lorgne beaucoup plus du côté du Space Opéra et une dimension cosmique que son prédécesseur, lui, n’avait pas. Ici, en effet, en plus des préoccupations de chaque protagoniste, des envies et des doutes des pèlerins, c’est l’avenir de l’Hégémonie, et donc, de centaines de milliards d’êtres humains, qui est en jeu. Du coup, les passages avec Gladstone et ses collaborateurs – conseillers, sénateurs, militaires – sont un pur régal. Et si l’on ajoute à cela toute la dimension philosophique déjà présente dans Hypérion et qui se trouve renforcée ici par la présence de Joseph Severn, des passages tout simplement exceptionnels et qui marqueront a jamais les lecteurs (quand Sol offre sa fille au Gritche… Martin Silenus empalé sur l’Arbre du Gritche, les derniers jours de Severn, qui meurt une seconde fois, de la même manière que Keats, quelques siècles plus tôt, de la description de l’apocalypse final et de Meina Gladstone face à une foule en colère composée d’un millions de personnes), nul doute que si, déjà, Hypérion était un chef d’œuvre, sa suite, La Chute d’Hypérion, dans un style à la fois proche et tellement différent, en est un aussi. Si j’avais les connaissances nécessaires en poésie, je me serais probablement attardé sur la construction du récit faite par Simmons autour des œuvres de John Keats, tant une grande partie de celles-ci transparaissent dans les Cantos. De même, si j’en avais le talent, tout simplement – mais aussi le temps, et l’envie – j’aurais abordé, car ils les méritent, chacun des personnages, avec leurs problématiques personnelles et leurs implications et places respectives dans l’intrigue. Pour finir, et toujours pour les mêmes raisons, j’aurais pu vous parler de tout le coté religieux qui transparait de cette œuvre, de ce besoin de créer, être en relation avec une entité supérieure, mais aussi, du rapport entre l’homme et la nature et de la destruction de toute espèce pouvant rivaliser avec lui et même, quelque part, de la vision de Dan Simmons qui, avec l’Infosphère, créa l’Internet avant Internet. Mais bon, je le reconnais, je ne suis ni suffisamment doué, ni très courageux pour tout cela. Ainsi, je me contenterais, en guise de conclusion, de rappeler, une fois de plus, tout le bien que je pense de ce cycle, de son importance même dans l’histoire de la science-fiction. Et comme je vous l’ai dit, si Hypérion était un chef d’œuvre, La Chute d’Hypérion l’est également, et les deux récits forment, sans nul doute, l’un des ouvrages de SF les plus réussis de l’histoire. Mais bon, rappelez-vous, tout cela n’est pas finie puisque, quelques siècles vont s’écouler, un certain poète fera des siennes tandis que le Gritche pourrait bien repointer le bout de son nez (qu’il doit avoir forcément piquant), mais l’on se retrouvera, pour cela, dans Endymion
 

Points Positifs
 :
- Le second volet de ce qui est, incontestablement, un des plus grands chefs d’œuvres de la science-fiction. Avec La Chute d’Hypérion, Dan Simmons conclut avec maestria la première partie de son cycle majeur en nous livrant ce qu’il faut bel et bien appeler être un chef d’œuvre, tout simplement !
- La structure narrative change complètement vis-à-vis du premier tome, cependant, cela ne nuit absolument pas au plaisir de la lecture, surtout que, ici, nous sommes davantage dans un récit pur et dur de space opéra où l’action prime sur la réflexion, bien que cette dernière soit toujours présente.
- Le plaisir, bien entendu, de retrouver les pèlerins, de découvrir quels seront leur sort, mais aussi, de découvrir de nouveaux protagonistes dont, certains – comme Joseph Severn ou Meina Gladstone – occupent une place majeure au sein du récit.
- Le coté grandiloquent de l’ensemble : il faut dire que, avec Les Cantos D’Hypérion, Dan Simmons nous offre plus qu’une simple œuvre de SF : poésie, étude des religions, conquête spatiale, problématique des intelligences artificielles, comportement des humains vis-à-vis des autres espèces, etc.
- Certains passages sont tout simplement exceptionnels et marquent les esprits.
- Le Gritche, les Tombeaux du Temps, les Templiers, le Techno-Centre… mais où Simmons a-t-il été cherché tout cela ?!
 
Points Négatifs :
- Si la structure narrative est plus simple dans La Chute d’Hypérion que dans Hypérion, force est de constater que ce roman reste, dans l’ensemble, assez complexe et risque de déplaire a un certain public qui ne souhaiterait guère se prendre la tête…
 
Ma note : 9,5/10