Olympos
Olympos
Ilium
chantait les exploits de la guerre de Troie, surveillée par le scholiaste
Thomas Hockenberry pour le compte des posthumains divinisés qui habitent sur
Mars le mont Olympos. Depuis, les choses se sont corsées. Echappant au scénario
d'Homère, Grecs et Troyens, Achille et Hector, se sont alliés pour vaincre les
dieux et assiéger leur forteresse martienne. Ils profitent de la porte ouverte
dans l'espace par les Moravecs, qui leur apportent un sérieux appui. Mais la
porte commence à se refermer Sur Terre, les Voynix, qui ont longtemps été les
serviteurs des Derniers Hommes, ont soudain entrepris de les massacrer. Les
Derniers Hommes, élevés dans la soie, vont devoir apprendre à se battre. Ophu
d'Io et Mahmut sont envoyés sur Terre pour prévenir un cataclysme qui menace la
planète depuis des millénaires, sous la forme d'un sous-marin doté de missiles
à trous noirs. Harman retrouvera-t-il Ada après un périple qui lui fera
traverser la moitié de la Terre sous la conduite d'un Prospero qui n'est
peut-être que le fantôme d'une Intelligence Artificielle ?
Olympos
Auteur
: Dan Simmons
Type
d'ouvrage : Science-Fiction
Première
Parution : 28 juin 2005
Edition
Poche : 11 septembre 2008
Titre
en vo : Olympos
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : anglais
Traduction : Guy
Abadia
Editeur : Folio
SF
Nombre
de pages : 1024
Mon
avis : La problématique principale qui se
posait, pour moi, avec Olympos, c’est que, avant même que je
n’attaque ses premières pages, j’en avais entendu dire tellement de mal (et pas
qu’un peu, quand on lit des termes comme « merde », je
pense que cela pose une œuvre) que ce fut avec une grande appréhension que je
me suis lancé dans sa lecture. Appréhension pour le moins logique en raison du
fait que toutes les critiques allaient dans le même sens, appréhension
renforcée par la connaissance avant coup d’un détail scénaristique d’Olympos pour
le moins nauséabond – mais je reviendrais dessus en temps utile. Et cette
appréhension, non seulement, ne disparue jamais, mais finit, assez rapidement,
par me convaincre du bien-fondé de tout ce que j’avais pu entendre au sujet de
ce roman, ce qui fait que, forcément, ce n’est pas encore aujourd’hui qu’une
critique positive sera écrite au sujet d’Olympos. Suis-je trop dur
envers cette œuvre ? Franchement, et malgré tout ce que vous lirez par la
suite, pas le moins du monde. D’ailleurs, inutile de tourner autour du pot,
tout ce qui suit ne sera qu’une décente en règle d’un roman qui ne mérite pas
grand-chose. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet et de tailler Olympos en
règle, commençons par le seul point positif de la chose : Dan Simmons,
s’il n’est plus que l’ombre de lui-même, n’en reste pas moins un compteur plus
que correct et suffisamment doué pour, au moins, attiré assez l’intérêt du
lecteur afin que celui-ci aille au bout du roman. Un exemple tout bête ?
Malgré le je m’en foutisme total dans lequel m’avait plongé l’avancée de
l’intrigue d’Olympos, je me suis décidé à le finir plutôt rapidement quand
on y pense ; ainsi, pour ce qui est de sa conclusion, deux cent pages
furent avalées d’une traite, et même si c’était du grand n’importe quoi, même
si ce final (sur un ensemble de mille pages, sans compter Ilium, on
peut considérer ces deux cent pages comme un final) était médiocre au possible
et vint enfoncer davantage tout le mal de ce que je pensais de ce roman, le
style d’écriture, la façon que possède Simmons de raconter une histoire fait
que, bon gré mal gré, cela se lit convenablement – tout autre auteur, avec un
scénario a la Olympos, je l’aurais abandonner depuis belle lurette,
mais là, non ; pourtant, mon dieu que c’était nul ! Et puis, que
c’est long, énormément long, indiciblement long, horriblement long, à n’en plus
finir ! Le comble étant qu’en fait, il ne se passe pas grand-chose
d’intéressant au fil de ces mille pages… mais ça se prolonge, Simmons, plutôt
que d’aller droit au but, multiplie les situations, les descriptions inutiles,
les pensées de ses nombreux protagonistes, les dialogues creux et les
pleurnicheries (celles d’Harman étant le summum de la niaiserie) pendant des
pages et des pages, tandis que l’action, elle, semble ne jamais avancer. Mais
au fait, j’y pense, quelle action ? Certes, il y a bien quelques
événements notables comme une courte description de la guerre des grecs et des
troyens contre les dieux au début, le duel entre Achille et les Amazones, la
petite visite dans le Tartare, le combat final contre Zeus ainsi que quelques
autres, mais tout cela est tellement noyer dans une masse chiante au possible,
de néant scénaristique et comme en plus, ces fameux « événements
intéressants », quand ils ont lieu, sont terriblement courts comparé
au reste – pour rappel, mille pages – qu’au final, le lecteur ne peut qu’avoir
l’impression qu’il ne s’est pas passer grand-chose, ce qui n’est pas faux, mais
qu’en plus, il en ressort avec un sacré mal de crane ! Ajoutons à cela un
récit qui ne cesse de se contredire tout au long du roman (Nestor meurt puis il
est dit qu’il est vivant à la fin), des événements tout bonnement
injustifiables d’un point de vue narratif (Prospero et compagnie au sujet
d’Harman), des comportements incompréhensibles (grecs et troyens sont alliés,
puis, en cinq minutes, ils ne le sont plus et à la fin, ils rigolent ensemble
comme si de rien n’était), des personnages comme Odysseus (ou Ulysse 31) sortis
d’on ne sait où dont on ne sait pas le fin mot de l’histoire, des explications
qu’on attends tout au long des milles pages… et toujours, une fois celui
achever, et une fin tellement… hum, comment dire… conne… où tout le monde il
est beau, tout le monde il est gentil – grecs, troyens, humains à l’ancienne,
juifs, Prospero, Ariel voir presque Caliban – et vous comprendrez qu’en aucun
cas, mais alors, vraiment aucun, Olympos ne peut être
considérer comme étant un bon roman. Mais j’ai laissé le meilleur – ou le pire
– pour la fin : dans Les Cantos d’Hypérion, Simmons nous
avait déjà proposé sa vision du mythe du juif errant, au demeurant, assez
réussie, et dans celle-ci, juifs et palestiniens étaient traiter sur un pied
d’égalité ; enfin, disons qu’on sortait du manichéisme gentil contre
méchant, ce, que cela soit dans un sens comme dans l’autre. Or, ici, l’on sent
que le sieur Simmons est tombé dans le militantisme sioniste de bas
étage : écrit sous la présidence Bush Junior, le palestinien, et, en règle
générale, le musulman, dans Olympos, est considéré comme étant rien
que moins qu’un vulgaire dégénéré de terroriste prêt à faire disparaitre toute
vie sur terre afin de tuer les gentils juifs – et pourtant, c’est un amoureux d’Israël
qui vous dit cela. Mais comme – a en croire Simmons – l’arabe n’est pas
suffisamment intelligent pour y parvenir seul, il lui fallait l’aide d’un
indécrottable antisémite de base, ennemi de la paix dans le monde et grand ami
des terroristes, je veux bien évidement parler du… sonnez les trompettes :
le français ! Fourbe parmi les fourbes selon Simmons, celui-ci donna donc
la technologie nécessaire aux arabes pour créer, non seulement, l’une des fins
du monde les plus ridicules qu’il m’ai été donné de voir dans une œuvre de
fiction, mais aussi, l’une des plus détestable par ce que celle-ci laisse
sous-entendre. Un peu plus haut, je vous disais que dans une critique d’Olympos,
quelqu’un parlait de « merde » à son sujet…
franchement, c’est aussi mon avis, et sincèrement, quand je pense qu’Ilium,
sans être génial, laissait tout de même entrevoir quelques bonnes idées, et
surtout, quand je repense a Hypérion, il m’est fort difficile
d’admettre que Dan Simmons se soit autant fourvoyer dans une telle bouse !
Points
Positifs :
-
Le talent, indéniable, de conteur de Dan Simmons qui, malgré tout, est
suffisamment malin et doué pour nous donner envie de lire la suite, même quand
celle-ci ne le mérite nullement.
-
La curiosité pour ceux qui ont apprécié Ilium de connaitre le
fin mot de l’histoire.
-
Un ouvrage qui ne choquera nullement les extrémistes les plus extrêmes.
Points
Négatifs :
-
L’un des plus mauvais romans qu’il m’a été donné de lire au cours de ma vie,
rien que ça ! Et je pense qu’en affirmant une telle chose, tout est
dit !
-
Plus de 1000 pages de néant, de grand n’importe quoi, d’incohérences en tout
genre et où Simmons passe son temps à se contredire.
-
La sous-lecture pour le moins nauséabonde de l’auteur vis-à-vis des
palestiniens – et des arabes en général – et de leurs indécrottables alliés
antisémites, les français : sincèrement, avec Olympos, Dan
Simmons est tombé dans le sionisme de bas-étage, tel un vulgaire militant de la
droite Israélienne la plus dure. Mais comment cet auteur qui, en son temps, a
sut nous pondre un personnage palestinien aussi charismatique que Fedmahn
Kassad a-t-il put tomber aussi bas !?
-
Aucun, mais vraiment aucun protagoniste ne possède une once d’intérêt. Et comme
en plus, ils sont utilisés de manière incohérente et ridicule, je vous laisse
imaginer ce que l’on peut ressentir envers eux…
-
Un final d’une connerie indicible ; mais bon, vu tout ce que l’on s’était
coltiner jusque là, qui peut encore s’en étonner ?
-
La certitude absolue d’avoir lue une merde, tout simplement !
Ma
note : 1/10
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