Le
Labyrinthe de la Mort
Conçu
par l'esprit diabolique du baron Sukumvit, le Labyrinthe de la Mort est truffé
de pièges mortels et peuplé de monstres assoiffés de sang. D'innombrables
aventuriers ont tenté avant vous de relever le défi de l'Épreuve des Champions.
Ils ont franchi l'entrée du Labyrinthe et n'ont plus jamais reparu. Et VOUS,
oserez-vous y entrer ? Vous serez l'un des six combattants sélectionnés cette
année pour affronter les périls du Labyrinthe. Un seul d'entre vous gagnera
peut-être, et les autres succomberont. Qui sera cet éventuel vainqueur ? Deux
dés, un crayon et une gomme sont les seuls accessoires dont vous aurez besoin
pour vivre cette aventure. VOUS seul déciderez de la route à suivre, des
risques à courir et des créatures à combattre. Bonne chance…
Le Labyrinthe de la Mort
Série
: Défis
Fantastiques n°6
Auteur : Ian Livingstone
Illustration
de la couverture : Iain McCaig
Illustrations
intérieures : Iain McCaig
Titre original : Deathtrap Dungeon
Traduction : Patricia
Marais
Année
de l’édition Anglaise : 1984
Sortie
de l'édition Française : septembre 1984
Edition
Française : Editions
Gallimard (Folio Junior)
Nombre
de paragraphes : 400
Mon
avis : Alors là, attention, chef d’œuvre !
Enfin, a mes yeux. En toute sincérité, et même avec une certaine émotion, je
dois reconnaître que Le Labyrinthe de la Mort est l’un de
mes Livres dont vous êtes le héros préféré, si ce n’est, tout
bonnement, mon préféré ; déjà, ce fut mon premier, et ce genre de détails, vous
le savez bien, joue fortement sur les émotions que l’on peut ressentir mais
aussi sur notre avis sur une œuvre, mais quoi qu’il en soit, et presque trente
ans après l’avoir acheter, découvert, essayer encore et encore jusqu'à en venir
a bout puis le refaire encore et encore, je ne peut que constater que Le
Labyrinthe de la Mort, pour moi, représente plus qu’un simple Livre
dont vous êtes le héros ; car si d’autres titres lui sont supérieurs,
et je pense là a la série Sorcellerie !, le fait qu’il ait été mon
premier LDVELH, sa qualité intrinsèque, son ambiance, ses pièges,
ses monstres, sa difficulté, bref, tout cela fait que, pour moi, il ait autant
de valeur qu’un véritable roman. C’est donc avec une certaine fierté, et une
émotion que je ne dissimule pas, que je vais vous parler de ce fameux Labyrinthe qui
a fait suer et enchanter toute une génération d’amateurs. Sixième titre de la
saga des Défis Fantastiques, Le Labyrinthe de la
Mort, œuvre d’Ian Livingstone, l’un des cofondateurs de la série avec
Steve Jackson, nous entraine donc dans une formidable aventure qui a fait
beaucoup pour la renommée du genre dans les années 80. Avec sa trame d’une
banalité confondante – un baron a construit un labyrinthe souterrain, peuplé de
monstres et de chausse-trappes, chaque année, des candidats se portent
volontaires pour le traverser lors de l’Epreuve des Champions. Une bourse de 10
000 pièces d’or est le prix de cet exploit que nul, forcement, n’a jamais
réussi a accomplir – et qui pourrait faire sourire cyniquement les plus
blasés, Le Labyrinthe de la Mort est tout simplement une
réussite quasiment parfaite de ce qu’est un excellent livre-jeu ; œuvre typique
de Livingston, il en possède du coup toutes les qualités mais aussi les
défauts, en particulier, pour les moins patients d’entre nous, ce que l’on
nomme, dans le jargon des fans des LDVELH, le « one true
path », c'est-à-dire, le chemin unique, ce qui signifie en gros que si vous
avez le malheur, ne serais ce qu’une seule fois de vous tromper de chemin, de
ne pas ouvrir telle porte ou de ne pas faire ce qu’il faut, et ben, c’en est
finis de vous. Et ce fameux système dont use et abuse le sieur Livingston dans
ses productions, pourtant si rébarbatif dans pas mal de titres, fonctionne ici
à merveille : tout d’abord, nous sommes dans un labyrinthe, et même si on ne
s’y perd pas, disons que le one-true-path en est justifié ; ensuite,
indéniablement, cela pousse le lecteur/joueur a essayer, encore et encore,
faisant fit des morts et des échecs successifs, jusqu'à que, finalement, au
bout d’un nombre incalculables d’essais, il ne vienne a bout de ce fichu
labyrinthe. Et là, même avec le temps et les décennies, jamais je n’oublierais
la sensation de bonheur absolu que j’ai put ressentir quant j’ai enfin réussi à
sortir du Labyrinthe du Baron Sukumvit ! Bigre, j’en aurai presque la larme a
l’œil… Mais arriver là, une petite précision s’impose : le one-true-path, cela
peut vite devenir agacent pour ne pas dire énervant et, bien souvent, c’est un
gros défaut (au point que souvent, j’ai abandonné certains autres titres) et ce
qui sauve Le Labyrinthe de la Mort, c’est tout simplement sa
qualité. Cependant, il est parfois curieux de constater comment avec des idées
assez simples – ici, l’exploration d’un labyrinthe jugé imprenable, par nous,
c'est-à-dire, un banal guerrier comme le genre héroïco-fantastique nous en
livre des tonnes – l’on peut se trouver avec ce que j’appellerais un chef
d’œuvre du genre. Bien évidement, et je vous l’ai déjà dit, d’autres LDVELH sont
supérieurs a ce Labyrinthe de la Mort, ce fait est indéniable,
pourtant, dans sa partie, celui-ci est inoubliable et apparaît en haut des
préférences, ou du moins fort bien placé, pour bon nombre des lecteurs qui s’y
sont attelés. Cela est dut, bien évidement, a ses qualités, plus qu’a son style
sur lequel, comme on a vu, on pourrait trouver a redire, et ces mêmes qualités,
que cela soit son ambiance – une pure merveille – ses descriptions des lieux
que l’on parcourt – l’on se croirait presque dans ce fameux Labyrinthe – la
tension, souvent palpable – au point que, devant un choix de chemin, d’action
ou autre, on en tremblerait presque – ses créatures, nombreuses, variées mais
aussi assez balèzes lors des combats – entre la Manticore, la superbe Bête
Sanguinaire qui illustre l’ouvrage, le Tyrannosaure, le Démon des Miroirs et
bien d’autres, il y a de quoi faire – la complexité des pièges, souvent mortels
– Livingston a dut s’en donner a cœur joie – et même, un certain coté parfois
dramatique – comme le duel fratricide contre Throm le Barbare – quant aux
illustrations, elles sont tout bonnement excellentes faisant pour beaucoup pour
la qualité de l’ensemble – œuvres d’Ian McCaig, elles méritent amplement le détour
– il est donc indéniable, avec tout ceci, que Le Labyrinthe de la Mort a
tout pour lui. Alors oui, il n’est pas facile, oui, ce n’est qu’un
one-true-path et oui, mille fois oui, d’autres LDVELH sont
plus originaux, meilleurs etc. mais même ainsi, presque trois décennies après
l’avoir fait pour la première fois – et accessoirement, m’être fait tuer, si ma
mémoire est bonne, en mangeant des champignons (vachement héroïque comme mort)
– ce fut encore un énorme plaisir que de l’avoir refait. Bien évidement, cela
fait longtemps que je ne me souvenais plus de l’ordre exact des paragraphes où
aller pour en venir a bout (et oui, je le connaissais par cœur) et j’ai eu un
peu de mal a un moment donné mais même ainsi, j’en suis, pour la énième fois,
venu a bout, et le plaisir, s’il ne fut pas aussi intense que lorsque j’étais
adolescent, n’en fut pas moins grand. Personnellement, avec Le
Labyrinthe de la Mort, Ian Livingston a probablement créé ce qui restera
comme son meilleur Livre dont vous êtes le héros, une œuvre culte
pour beaucoup, une parfaite réussite, et, a mes yeux, une pure merveille, tout
simplement.
Points
Positifs :
- Sans
discussion possible la plus belle réussite d’Ian Livingstone puisque,
dans Le Labyrinthe de la Mort, même ses défauts (chemin unique,
objets à trouver dont une bonne partie inutile, etc.) trouvent leur
justification. Ce labyrinthe est mortel, personne n’a jamais réussi à en
ressortir et vous allez rapidement comprendre pourquoi.
-
Point de vu ambiance, vous allez être gâtés et assez rapidement, vous
ressentirez toute la dangerosité des lieues, vous tremblerez devant les
multiples pièges mortels, vous serez marquer a jamais par certaines scènes
mémorables et, accessoirement, affronterez des adversaires tout bonnement
cultes !
-
Pendant un moment, on est accompagné d’un autre candidat, un barbare, et sa
mort marque les esprits.
-
Manticore, Tyrannosaure, Bête Sanguinaire, Démon des Miroirs, etc. Non mais
quel bestiaire !
-
Illustrateur régulier des débuts de la série, Iain McCaig se transcende et
livre des dessins de toute beauté.
-
Une couverture tout simplement culte !
-
Oui, je sais, ce fut mon premier LDVELH, alors, il y a ce petit
coté nostalgique…
Points Négatifs :
-
On n’échappe malheureusement pas aux traditionnels défauts du genre et oui,
c’est tout de même idiot de ne pas pouvoir faire marche arrière et revenir sur
ses pas, de plus, il s’agit d’un terrible one-true-path, ce qui signifie, vous
l’avez compris, que si vous vous écartez ne serais-ce qu’une fois du bon
chemin, s’en est finis de vous !
-
Bien évidement, scénaristiquement, c’est plus que basique : entrer dans un
labyrinthe et en sortir.
Ma note : 9/10
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