Sur
la Terre des Monstres Disparus
Imaginez
un char d'assaut ressemblant à un phacochère de cauchemar ou un oiseau d'une
demi-tonne qui dévore des chevaux miniatures. Grâce à la magie des effets
spéciaux et les conseils techniques de paléontologues, la BBC a
recréé une période oubliée de l'histoire. Cette production nous propose d'être
les témoins d'un époustouflant safari préhistorique. Les dinosaures se sont
éteints mais une nouvelle bataille pour la survie fait rage: celle des
mammifères.
Sur la Terre des Monstres Disparus
Réalisation
: Tim Haines
Narrateur : André
Dussollier
Production : BBC
Genre : Documentaire
Titre
en vo : Walking with Beasts
Pays
d’origine : Royaume-Uni
Chaîne
d’origine : BBC
Diffusion
d’origine : 15 novembre 2001 – 21 décembre
2001
Langue
d'origine : Anglais
Durée
: 6
x 30 mn
Mon
avis : Comme vous avez put le remarquer,
j’ai débuté la journée en vous proposant la critique d’un documentaire
intitulé Sur
la Terre des Dinosaures. Celui-ci, produit par la BBC il
y a une quinzaine d’années est, depuis longtemps, devenu culte pour le grand
public, amateur des terribles lézards, et même s’il n’était pas exempt de
défauts, surtout pour les spécialistes, force est de reconnaître que même en
2023, les représentations par images de synthèses des dinosaures n’ont toujours
pas pris une ride et plaisent toujours autant aux petits comme aux grands.
Forcement, toujours pour poursuivre dans mon désir de satisfaire la soif de
connaissance de mes enfants sur la préhistoire, il me semblait fort logique
d’aborder ensuite ce que l’on peut considérer comme étant la suite du
documentaire consacré aux dinosaures, Sur la Terre des Monstres
Disparus, qui, malgré un titre un peu tape-à-l’œil et accrocheur, s’attarde
sur le règne qui suivis celui des dinosaures, c'est-à-dire, celui des
mammifères. Tout d’abord, force est de constater que lorsque l’on entends le
mot « Préhistoire », nous avons tout de suite tendance a penser
immédiatement aux dinosaures, occultant tout le reste, c'est-à-dire, les
reptiles mammaliens, les batraciens et les insectes géants qui les précédèrent,
mais aussi, et fort curieusement, les mammifères qui leur succédèrent suite a
leur disparition. Cela est un fait assez étrange en soit surtout pour deux
raisons : tout d’abord, nous-mêmes, c'est-à-dire, l’espèce humaine, sommes
issus de ces mêmes mammifères, que dis-je, nous sommes des mammifères. Ensuite,
autant je peux comprendre que, par exemple, avant les dinosaures, rares sont
ceux qui connaissent vraiment la faune qui peuplait notre planète – euh, le
Dimétrodon, les trilobites ? – force est de constater qu’entre le Mammouth, le
Tigre a dents de sabres, le Mégacéros, l’Auroch ou le Paresseux Géant, il y
avait de quoi faire point de vu animaux charismatiques. Et encore, je ne cite
que les plus connus. Pourtant, depuis toujours ou presque, autant l’homme est
passionner par les dinosaures et même les néophytes sont capables de vous citer
je ne sais combien de noms de ceux-ci, autant les mammifères géants, les fameux
représentants de la mégafaune, ressemblent plus, aux yeux de beaucoup, a de
vulgaires seconds couteaux. Or, selon moi, et quand je pense a certaines
créatures, dont certaines tout bonnement inconnues du grand public, c’est une
injustice flagrante. Ainsi, il me semble que ce documentaire, Sur la Terre
des Monstres Disparus, est donc une excellente initiative – mais aussi un
moyen de surfer allègrement sur la pub du premier, j’en ai conscience – de
la BBC qui nous permet de voir, comme ce fut le cas pour les
dinosaures, un certain nombre de mammifères mythiques en situation, mais aussi
de parfaire nos connaissances pour d’autres. Forcement, Sur la Terre
des Monstres Disparus est le « petit frère » de son
ainé et tout ce que j’ai put dire, en bien comme en mal de celui-ci est
parfaitement valable pour ce second épisode ; avec des scénarios toujours
construits sous la forme de documentaires animaliers, le spectateur suit comme
précédemment les péripéties d’animaux préhistoriques, certains connus, d’autres
non, dans leur vie de tous les jours. Techniquement parlant, c’est toujours
aussi bon et l’on ne peut s’empêcher de s’extasier devant la maitrise atteinte
dans ce documentaire. De plus, les scénarios des divers épisodes constituants
ce documentaire, sont tous – certes, certains plus que d’autres – suffisamment
captivants pour que l’on n’en perde pas une miette et que l’on se mette a rêver
devant ces « monstres » de la préhistoire, beaucoup moins
connus que les dinosaures, mais bien souvent, tout autant spectaculaires et
dignes d’intérêt, au point même que, parfois, pendant de courts moments, on se
surprend a se rappeler que ce que l’on regarde a l’écran n’est qu’une
reconstitution. Justement, c’est sur ce point que certains trouveront a redire,
arguant du fait que tout cela n’est que suppositions des modes de vies des
animaux présentés et qu’en plus, les scénarios sont bien souvent dramatiques.
Et comme ce fut le cas avec Sur la Terre des Dinosaures, je me
contenterais de répondre que de toutes façons, étant dans l’impossibilité de
remonter le temps pour voir comment ces animaux vivaient, tout ce que l’on
raconte a leurs sujets, ne pourra être que des suppositions ; quant aux divers
scénarios en eux-mêmes, et bien, disons que ceux-ci sont fait pour accrocher le
spectateur et que, par ailleurs, ceux-ci sont égaux aux simples et communs
documentaires animaliers que l’on a l’habitude de regarder. Quoi qu’il en
soit, Sur la Terre des Monstres Disparus me semble tout de
même légèrement inférieur a son prédécesseur. Ce constat n’a strictement rien a
voir avec le fait que nous avons là des mammifères préhistoriques – venant de
la part d’un amateur de la mégafaune, ca le ferais mal – plutôt que des
dinosaures mais plus a la valeur intrinsèque des divers épisodes. Car si cela
commence plutôt bien, avec le redoutable Gastornis, un oiseau géant véritable
terreur des premiers mammifères et qui me fait terriblement penser a un
dinosaure carnivore avec un bec a la place des mâchoires, le Gigantoraptor
erlianensis, le Basilosaurus, cette baleine tueuse géante de notre passé ainsi
que l’Indricotherium, le plus grand mammifère terrestre de tous les temps,
l’intérêt descend rapidement avec le quatrième épisode qui nous narre la vie –
enfin la survie – de nos lointains ancêtres. Franchement, j’ai trouvé cet
épisode déplacé, non pas qu’il soit anormal de parler des hommes
préhistoriques, mais leur consacrer carrément un épisode complet, c’est un peu
trop. Le niveau remonte heureusement avec Dents de Sabres, avec,
forcement, les célèbres félins aux canines proéminentes, et s’achève, de façon
sympathique avec les mammouths et l’âge glaciaire – quoi que le coup du
Neandertal qui se prend une charge d’un rhinocéros laineux et qui survit de
façon, hum, disons comique, m’est rester en travers de la gorge – derniers
représentants, si l’on excepte les quelques rares survivants comme la Girafe,
l’Eléphant ou le Buffle, par exemple, de la fameuse mégafaune. Mais le
problème, c’est que quand surgit le générique de fin de l’ultime épisode, on ne
peut nier la qualité de l’ensemble mais, on ne peut s’empêcher de se dire que
pour un reportage censé nous en apprendre plus sur les mammifères
préhistoriques, et ben, justement, on n’en aura pas vu des tonnes, ce qui, a
mes yeux, est fort dommageable. Alors peut être que comme je m’y connais un
petit peu, je m’attendais a plus de ce documentaire, et que le néophyte, lui,
sera satisfait du contenu de ce Sur la Terre des Monstres Disparus,
mais quoi qu’il en soit, malgré une toute légère déception, surtout due au
passage avec nos lointains ancêtres – j’ai manquer de m’endormir – qui, selon
moi, avait plus sa place ailleurs qu’ici, force est de reconnaître que ce
documentaire est tout de même d’excellente qualité et qu’il mérite largement,
pour peux que l’on s’intéresse a la préhistoire ù que, par curiosité, on
voudrait en savoir plus sur les autres « géants » de notre
passé, le détour. En tout cas, encore un beau travail de la BBC (ah,
ca c’est du service public de qualité), sans nul doute, et la prochaine fois,
il sera temps de se préoccuper du troisième volet de la saga est de remonter le
temps pour découvrir, justement, les animaux qui ont précéder les dinosaures…
mais ceci est, bien entendu, une autre histoire…
Points
Positifs :
-
Le plaisir de voir un documentaire consacré, uniquement, aux animaux
préhistoriques qui ont succéder aux dinosaures. Après tout, il faut reconnaitre
que ces derniers sont tellement célèbres que, la plupart du temps, on a un peu
tendance a oublier tous les autres animaux qui ont, un jour, foulés le sol de
notre planète.
-
Réalisé par la même équipe que celle de Sur la Terre des Dinosaures,
nous avons donc droit a un ensemble qui, qualitativement parlant, est toujours
aussi bon : sérieux des propos, effets spéciaux impressionnants et qui
n’ont rien perdu de leur force presque deux décennies plus tard, plus un coté
captivant, les épisodes étant, ma foi, plutôt bien réalisés.
-
Bien entendu, néophytes comme connaisseurs y trouveront leur compte, surtout
que l’ensemble est fort instructif.
Points Négatifs :
-
Le quatrième épisode, consacré à nos ancêtres, fait franchement hors-sujet. Il
faut dire que je ne vois absolument pas ce qu’il vient faire dans
là-dedans ? Après tout, ce documentaire s’appelle Sur la Terre des
Monstres Disparus et était censé nous présenter des figures marquantes
de la mégafaune de l’époque, pas nos ancêtres…
-
Pour un documentaire censé mettre en avant les mammifères préhistoriques, il
est curieux d’avoir l’impression de ne pas en avoir vu des masses…
Ma note : 8/10
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