Le
Vent se Lève
Une
nuit, un jeune garçon, Jirō Horikoshi, rêve qu'il pilote un prototype d'avion
aux ailes d'oiseau ; son rêve se termine en cauchemar lorsqu'il est attaqué par
un énorme bombardier. Jirō s'éveille et entame une journée ordinaire dans le
Japon de 1918, où il grandit en compagnie de sa famille. Jirō est un jeune
garçon travailleur, épris de justice et surtout passionné d'aéronautique. Il
collectionne avidement les revues d'aéronautique étrangères qu'il lit en
anglais, langue qu'il est en train d'apprendre. Le soir venu, il s'allonge sur
le toit de sa maison pour contempler les étoiles et regarder au loin, espérant
ainsi soigner ses problèmes de vue qui risquent de l'empêcher de devenir
pilote. Il rêve de Caproni, ingénieur italien ayant conçu de somptueux modèles
d'avions, dont un hydravion à neuf ailes. Jirō est rejoint par sa jeune sœur
Kayo, qui montre des étoiles filantes à son frère, que ce dernier ne distingue
pas à cause de sa mauvaise vue. Devenu un jeune homme, Jirō étudie l’ingénierie
aéronautique à l'université impériale de Tokyo. Dans un train, alors qu'il
prend l'air sur la plate-forme arrière d'une voiture, son chapeau s'envole et
est rattrapé par une belle jeune fille. Lorsqu'elle lui restitue l'objet, elle
prononce en français un vers d'un poème du Français Paul Valéry, Le Cimetière
marin, récemment paru : « Le vent se
lève... » Jirō complète aussitôt : «
...il faut tenter de vivre ! » Intrigué, Jirō regagne son compartiment,
mais le train déraille sous l'effet d'un fort séisme…
Le Vent se Lève
Réalisation
: Hayao Miyazaki
Scénario
: Hayao Miyazaki
Musique
: Joe Hisaishi
Société
de production : Studio Ghibli
Genre : Animation,
Biographie
Titre en vo
: Kaze tachinu
Pays
d’origine : Japon
Langue
d'origine : japonais
Parution
: 20
juillet 2013
Durée
: 126
mn
Voix originales :
Hideaki
Anno : Jirō Horikoshi
Miori
Takimoto : Nahoko Satomi
Hidetoshi
Nishijima : Honjo
Masahiko
Nishimura : Kurokawa
Steve
Alpert : Kastrup
Morio
Kazama : Satomi
Keiko
Takeshita : Mère de Jirō
Mirai
Shida : Kayo Horikoshi
Jun
Kunimura : Hattori
Shinobu
Ōtake : Madame Kurokawa
Nomura
Mansai : Caproni
Mon
avis : Comme vous l’avez probablement remarqué,
depuis hier, j’ai eu le plaisir de vous proposer les critiques de certains des
plus grands films d’animation nippone et, sans grande surprise, ceux-ci étaient
tous issus du célébrissime Studio Ghibli du grand Hayao Miyazaki. D’ailleurs, sur ce point, je tenais à
souligner une petite anecdote qui a son importance, ainsi, je pense ne pas me tromper en
reconnaissant que la toute première fois que j’ai entendu parler du grand Hayao
Miyazaki, ce fut au tout début de l’an 2000, lorsque sorti, dans nos vertes
contrées et en grande pompe, ce qui est peut-être un de ses plus beaux chef d’œuvres, je veux, bien entendu, parler de Princesse
Mononoké, qui est, sans nul doute, du moins, à mes yeux, l’un des plus grands
films d’animation de tous les temps. D’ailleurs, pour dire la vérité, nombreux
furent ceux qui connurent le maitre de l’animation nippone à ce moment-là, même
si, depuis, nombreux aussi sont ceux qui prétendent l’avoir adoré depuis bien
avant – probablement les mêmes qui raillaient ses productions auparavant, quand
il était à la mode de critiquer tout ce qui venait du Pays du Soleil Levant.
Mais quoi qu’il en soit, si, au fil des ans, j’ai put parfaire ma culture en animation
nippone en découvrant, que dis-je, en savourant diverses œuvres du sieur Miyazaki,
il est temps, à présent, d’aborder le cas de ce qui devait être, à l’époque, sa
toute dernière production – depuis, le maitre est revenu sur sa décision et un
autre long métrage sortira en cette année 2023 – je veux, bien entendu, parler
d’une œuvre un peu spécial : Le Vent
se Lève… Bon, sur ce film d’animation, je pense que tout, ou presque, a
déjà été dit depuis longtemps et avant même de le regarder, je m’en étais plus
ou moins fait ma propre opinion : il faut dire que l’idée d’une biographie
ne m’enchantait guère, habituer que j’étais a d’autres œuvres de Miyazaki qui
lorgnaient davantage vers le fantastique et le merveilleux, du coup, j’étais
pour le moins dubitatif, et sur ce point, je ne me suis pas tromper... Alors
oui, nous avons indéniablement affaire à un superbe film, oui, l’animation est
sans failles, certaines séquences sont fort belles, la musique est superbe et,
avec mon cœur de midinette, j’ai franchement été bouleversé par la tragique
histoire d’amour des deux héros du film. De même, pour ce qui est du fait que
Miyazaki ai choisi de narrer l’histoire du concepteur des chasseurs bombardiers
japonais Mitsubishi A6M, appelés « Chasseurs Zéro »,
avions parmi les plus meurtriers du dernier conflit mondial, ne m’a en aucune
façon gêné, contrairement aux habituels insatisfaits de tous poils ainsi que
les traditionnels gauchistes, non, pour moi, Le Vent se Lève, c’est
surtout l’histoire, finalement très triste, d’un homme qui ne vit que pour sa
passion et ses rêves – ici, construire l’avion parfait – au point même de
délaisser ses proches, s’empêchant finalement de vivre sa vie, le parallèle,
bien entendu, entre Jiro et Miyazaki étant plus qu’une évidence par ailleurs.
Cependant, et même si ce film possède bien des qualités, cela ne reste que la
biographie d’un ingénieur en aéronautique que l’on voit souvent derrière sa
planche a dessins et à faire des essais, certes loin d’être inintéressant, je
ne le nie pas, mais par moments plutôt ennuyant, et ce, à mon grand regret…
Points
Positifs :
- Cela
fait belle lurette que Miyazaki n’a plus rien à prouver et, justement, on
retrouve ici le maitre avec tout ce qui a fait sa force depuis des années :
une animation sans failles, de forts beaux dessins et quelques séquences,
oniriques ou réelles, franchement réussies.
-
Oui, Jiro est un sacré égoïste, oui, il ne se pose guère de questions sur le
devenir de ses créations (d’ailleurs, Kastrup le lui dit bien) mais d’un autre
côté, Miyazaki réussit la gageure de nous captiver par moments au gré de ses
multiples essais, échecs puis réussites.
-
Force est de constater que nous avons droit à une excellente retranscription du
Japon de l’entre-deux guerres.
-
L’histoire d’amour, tragique à souhait et tellement triste : on est certes
à mille lieux des traditionnelles niaiseries de Disney et quelque part, cela fait du bien !
-
Une bande originale pour le moins réussie, il faut le reconnaitre.
Points Négatifs :
-
Arrivé à un moment donné du film, j’ai commencé à trouver qu’il y avait un peu
trop de longueurs : alors oui, je n’ai rien contre le fait de suivre
l’histoire d’un ingénieur mais bon, au bout d’un moment, le voir tracer des
traits a la règle derrière sa planche a dessins, cela fatigue un peu.
-
Tellement habitué que j’étais au côté fantastique des autres œuvres de Miyazaki
que son absence dans Le Vent se Lève m’a un peu perturbé.
-
Je pense que l’intrigue aurait gagné à voir Jiro pendant le second conflit
mondial, au moins, à voir ses créations, le résultat de tant de travail pour
assouvir son rêve, a l’œuvre…
-
C’était quoi ce bruit singulier pendant le tremblement de terre ?!
Ma note : 7,5/10
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