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lundi 22 janvier 2024

Le Vent se Lève


Le Vent se Lève
 
Une nuit, un jeune garçon, Jirō Horikoshi, rêve qu'il pilote un prototype d'avion aux ailes d'oiseau ; son rêve se termine en cauchemar lorsqu'il est attaqué par un énorme bombardier. Jirō s'éveille et entame une journée ordinaire dans le Japon de 1918, où il grandit en compagnie de sa famille. Jirō est un jeune garçon travailleur, épris de justice et surtout passionné d'aéronautique. Il collectionne avidement les revues d'aéronautique étrangères qu'il lit en anglais, langue qu'il est en train d'apprendre. Le soir venu, il s'allonge sur le toit de sa maison pour contempler les étoiles et regarder au loin, espérant ainsi soigner ses problèmes de vue qui risquent de l'empêcher de devenir pilote. Il rêve de Caproni, ingénieur italien ayant conçu de somptueux modèles d'avions, dont un hydravion à neuf ailes. Jirō est rejoint par sa jeune sœur Kayo, qui montre des étoiles filantes à son frère, que ce dernier ne distingue pas à cause de sa mauvaise vue. Devenu un jeune homme, Jirō étudie l’ingénierie aéronautique à l'université impériale de Tokyo. Dans un train, alors qu'il prend l'air sur la plate-forme arrière d'une voiture, son chapeau s'envole et est rattrapé par une belle jeune fille. Lorsqu'elle lui restitue l'objet, elle prononce en français un vers d'un poème du Français Paul Valéry, Le Cimetière marin, récemment paru : « Le vent se lève... » Jirō complète aussitôt : « ...il faut tenter de vivre ! » Intrigué, Jirō regagne son compartiment, mais le train déraille sous l'effet d'un fort séisme…
 

Le Vent se Lève
Réalisation : Hayao Miyazaki
Scénario : Hayao Miyazaki
Musique : Joe Hisaishi
Société de production : Studio Ghibli
Genre : Animation, Biographie
Titre en vo : Kaze tachinu
Pays d’origine : Japon
Langue d'origine : japonais
Parution : 20 juillet 2013
Durée : 126 mn

Voix originales :
Hideaki Anno : Jirō Horikoshi
Miori Takimoto : Nahoko Satomi
Hidetoshi Nishijima : Honjo
Masahiko Nishimura : Kurokawa
Steve Alpert : Kastrup
Morio Kazama : Satomi
Keiko Takeshita : Mère de Jirō
Mirai Shida : Kayo Horikoshi
Jun Kunimura : Hattori
Shinobu Ōtake : Madame Kurokawa
Nomura Mansai : Caproni
 
Mon avis :
 Comme vous l’avez probablement remarqué, depuis hier, j’ai eu le plaisir de vous proposer les critiques de certains des plus grands films d’animation nippone et, sans grande surprise, ceux-ci étaient tous issus du célébrissime Studio Ghibli du grand Hayao Miyazaki. D’ailleurs, sur ce point, je tenais à souligner une petite anecdote qui a son importance, ainsi, je pense ne pas me tromper en reconnaissant que la toute première fois que j’ai entendu parler du grand Hayao Miyazaki, ce fut au tout début de l’an 2000, lorsque sorti, dans nos vertes contrées et en grande pompe, ce qui est peut-être un de ses plus beaux chef d’œuvres, je veux, bien entendu, parler de Princesse Mononoké, qui est, sans nul doute, du moins, à mes yeux, l’un des plus grands films d’animation de tous les temps. D’ailleurs, pour dire la vérité, nombreux furent ceux qui connurent le maitre de l’animation nippone à ce moment-là, même si, depuis, nombreux aussi sont ceux qui prétendent l’avoir adoré depuis bien avant – probablement les mêmes qui raillaient ses productions auparavant, quand il était à la mode de critiquer tout ce qui venait du Pays du Soleil Levant. Mais quoi qu’il en soit, si, au fil des ans, j’ai put parfaire ma culture en animation nippone en découvrant, que dis-je, en savourant diverses œuvres du sieur Miyazaki, il est temps, à présent, d’aborder le cas de ce qui devait être, à l’époque, sa toute dernière production – depuis, le maitre est revenu sur sa décision et un autre long métrage sortira en cette année 2023 – je veux, bien entendu, parler d’une œuvre un peu spécial : Le Vent se Lève… Bon, sur ce film d’animation, je pense que tout, ou presque, a déjà été dit depuis longtemps et avant même de le regarder, je m’en étais plus ou moins fait ma propre opinion : il faut dire que l’idée d’une biographie ne m’enchantait guère, habituer que j’étais a d’autres œuvres de Miyazaki qui lorgnaient davantage vers le fantastique et le merveilleux, du coup, j’étais pour le moins dubitatif, et sur ce point, je ne me suis pas tromper... Alors oui, nous avons indéniablement affaire à un superbe film, oui, l’animation est sans failles, certaines séquences sont fort belles, la musique est superbe et, avec mon cœur de midinette, j’ai franchement été bouleversé par la tragique histoire d’amour des deux héros du film. De même, pour ce qui est du fait que Miyazaki ai choisi de narrer l’histoire du concepteur des chasseurs bombardiers japonais Mitsubishi A6M, appelés « Chasseurs Zéro », avions parmi les plus meurtriers du dernier conflit mondial, ne m’a en aucune façon gêné, contrairement aux habituels insatisfaits de tous poils ainsi que les traditionnels gauchistes, non, pour moi, Le Vent se Lève, c’est surtout l’histoire, finalement très triste, d’un homme qui ne vit que pour sa passion et ses rêves – ici, construire l’avion parfait – au point même de délaisser ses proches, s’empêchant finalement de vivre sa vie, le parallèle, bien entendu, entre Jiro et Miyazaki étant plus qu’une évidence par ailleurs. Cependant, et même si ce film possède bien des qualités, cela ne reste que la biographie d’un ingénieur en aéronautique que l’on voit souvent derrière sa planche a dessins et à faire des essais, certes loin d’être inintéressant, je ne le nie pas, mais par moments plutôt ennuyant, et ce, à mon grand regret…
 

Points Positifs
 :
- Cela fait belle lurette que Miyazaki n’a plus rien à prouver et, justement, on retrouve ici le maitre avec tout ce qui a fait sa force depuis des années : une animation sans failles, de forts beaux dessins et quelques séquences, oniriques ou réelles, franchement réussies.
- Oui, Jiro est un sacré égoïste, oui, il ne se pose guère de questions sur le devenir de ses créations (d’ailleurs, Kastrup le lui dit bien) mais d’un autre côté, Miyazaki réussit la gageure de nous captiver par moments au gré de ses multiples essais, échecs puis réussites.
- Force est de constater que nous avons droit à une excellente retranscription du Japon de l’entre-deux guerres.
- L’histoire d’amour, tragique à souhait et tellement triste : on est certes à mille lieux des traditionnelles niaiseries de Disney et quelque part, cela fait du bien !
- Une bande originale pour le moins réussie, il faut le reconnaitre.

Points Négatifs :
- Arrivé à un moment donné du film, j’ai commencé à trouver qu’il y avait un peu trop de longueurs : alors oui, je n’ai rien contre le fait de suivre l’histoire d’un ingénieur mais bon, au bout d’un moment, le voir tracer des traits a la règle derrière sa planche a dessins, cela fatigue un peu.
- Tellement habitué que j’étais au côté fantastique des autres œuvres de Miyazaki que son absence dans Le Vent se Lève m’a un peu perturbé.
- Je pense que l’intrigue aurait gagné à voir Jiro pendant le second conflit mondial, au moins, à voir ses créations, le résultat de tant de travail pour assouvir son rêve, a l’œuvre…
- C’était quoi ce bruit singulier pendant le tremblement de terre ?!

Ma note : 7,5/10

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