Le
Silmarillion
Les
Premiers jours du Monde étaient à peine passés quand Fëanor, le plus doué des
elfes, créa les trois Silmarils. Ces bijoux renfermaient la Lumière des Deux
Arbres de Valinor. Morgoth, le premier Prince de la Nuit, était encore sur la Terre
du Milieu, et il fut fâché d'apprendre que la Lumière allait se perpétuer.
Alors il enleva les Silmarils, les fit sertir dans son diadème et garder dans
la forteresse d'Angband. Les elfes prirent les armes pour reprendre les joyaux
et ce fut la première de toutes les guerres. Longtemps, longtemps après, lors
de la Guerre de l'Anneau, Elrond et Galadriel en parlaient encore.
Le Silmarillion
Auteur
: J.
R. R. Tolkien
Type
d'ouvrage : Fantasy
Première
Parution : 15 septembre 1977
Edition
Poche : 12 octobre 2023
Titre en
vo : The
Silmarillion
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Daniel
Lauzon
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 640
Mon
avis : Après la trilogie du Seigneur des Anneaux, que l’on ne présente plus, puis Le Hobbit,
premier ouvrage du maitre de la Fantasy, je poursuis mes critiques des œuvres
du grand J.R.R. Tolkien avec ce qui est, sans nul doute, mon roman préféré de
l’auteur britannique : Le Silmarillion, une œuvre qui a fait
coulée énormément d’encre depuis sa parution quatre années après le décès de
son auteur et qui, pour la petite histoire, fut achevé par le fils de ce
dernier, Christopher Tolkien. Et si cet ouvrage a fait couler beaucoup d’encre,
c’est qu’en fait, avec Le Silmarillion, nous avons l’exemple
parfait d’un livre où il est impossible de se mettre d’accord car avec lui, il
n’y a pas de juste milieu : soit on adore, soit on déteste. Mais il faut
dire que pour expliquer ces sentiments aussi extrêmes, la structure même de ce
roman y est pour beaucoup… Ainsi, dans Le Silmarillion, nous nous
trouvons face à une œuvre qui, si on doit la comparer a quelque chose,
tiendrait davantage de La Bible que d’un roman à proprement
parler, et si la comparaison peut paraitre osée, elle apparait, selon moi, on
ne peut plus justifiée. Après tout, et contrairement au Seigneur des
Anneaux où nous avions droit à une histoire pour le moins
conventionnelle dans sa structure, dans Le Silmarillion, le lecteur
se retrouve devant un assemblage de divers récits qui vont de la création du
monde jusqu’à la guerre de l’Anneau, à la fin du Troisième âge, et bien
évidement, vu que tout cela s’étale sur des milliers et des milliers d’années,
les protagonistes sont légions et entre les divers dieux, les Elfes, les
humains, les noms sont tellement nombreux que s’y perdre est chose aisée –
surtout que la traduction française n’y aide franchement pas, tellement bâclée
qu’elle est. Du coup, devant cette avalanche de protagonistes, de lieux, de
sauts dans le temps et de manque de héros véritable, nombreux seront ceux qui
prendront leurs jambes à leurs cous et abandonneront la partie… mais les
autres… Les autres, eux, ne pourront que s’extasier devant ses récits des jours
anciens, devant la folie de Fëanor (pas moi, le vrai, celui d’où je tire mon
surnom) et de sa rébellion qui entraine la malédiction sur les Noldors, ils ne
pourront que se passionner pour les hauts faits de tous ces grands noms des
temps jadis, s’extasier devant ses seigneurs elfes et ses grands héros humains
qui les secondaient, trembler devant l’ennemi véritable, Melkor, le maitre de
Sauron, déjà présent, mais aussi, et surtout, reconnaitre que Tolkien ne
s’était pas contenter d’écrire un chef d’œuvre, Le Seigneur des Anneaux,
mais avant toute chose, un univers cohérent, avec son histoire, ses légendes,
ses différentes langues, ses hauts faits, ses trahisons les plus sombres, bref,
admettre définitivement que depuis Tolkien, personne n’a fait aussi bien. Alors
oui, Le Silmarillion n’est pas facile d’accès, je ne le nie
pas, oui ce n’est qu’une compilation de divers récits écrits tout au long de la
vie de Tolkien et regroupés, par ordre chronologique, par son fils, après sa
mort, et oui, mille fois oui, s’il avait dut être publié du vivant de l’auteur,
nul doute qu’il aurait été bien différent, mais en dehors de cela, quel chef
d’œuvre incontestable !
Points
Positifs :
- La
véritable Bible de l’univers de Tolkien, un truc énorme,
difficile d’accès, mais au souffle incontestablement épique et magistrale qui,
si vous accrocher, ne peut que vous marquez a jamais ; d’ailleurs, d’un
point de vue personnel, c’est mon œuvre préférée de Tolkien.
-
Oui les protagonistes sont nombreux, oui on s’y perd au milieu de tous ces noms
et oui, il se passe tellement de choses que tout cela n’est pas évidant par
moments, mais sincèrement, quel plaisir pour ceux qui s’accrocheront et que de
moments épiques !
-
Certains récits sont tout simplement exceptionnels comme La Ruine du
Beleriand et la Chute de Fingolfin, Beren et Lúthien, Túrin
Turambar, Tuor et la Chute de Gondolin, pour ne citer que
quelques exemples parmi les plus marquants.
-
De la même façon, Ainulindalë qui nous narre le chant des
Ainur sur la création du monde est un petit bijou.
-
Réflexions philosophiques, sacrifices désespérés, hauts faits d’armes,
trahisons, protagonistes maudits, histoires d’amour magnifiques : tout est
magnifié dans Le Silmarillion.
-
Après moult relectures, j’ai fortement apprécié l’Akallabêth qui
nous narre la chute de Numenor et qui s’inspire très fortement du mythe de
l’Atlantide.
-
Au vu du comportement de pas mal d’Elfes dans ce récit, vous ne les verrez plus
comme avant…
-
Vous pensiez que Sauron était le maitre du mal ? C’est que vous ne
connaissiez pas Morgoth !
Points Négatifs :
- Le
Silmarillion est une œuvre très difficile d’accès et qui ne plaira pas
à tout le monde, ni même à l’intégralité des amoureux de Tolkien, loin de là.
-
Quel dommage que l’auteur n’ait pas put mettre en ordre tout cela du temps de
son vivant.
Ma
note : 9/10
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