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mardi 30 juillet 2024

The Visitor


The Visitor
 
Neil Young
 
1 - Already Great (Neil Young) 5:47
2 - Fly by Night Deal (Neil Young) 2:37
3 - Almost Always (Neil Young) 4:50
4 - Stand Tall (Neil Young) 5:13
5 - Change of Heart (Neil Young) 5:54
6 - Carnival (Neil Young) 8:21
7 - Diggin' a Hole (Neil Young) 2:33
8 - Children of Destiny (Neil Young) 3:24
9 - When Bad Got Good (Neil Young) 2:00
10 - Forever (Neil Young) 10:32
 

The Visitor
Musicien : Neil Young
Parution : 01 décembre 2017
Enregistré : 04 novembre 2016 – 07 août 2017
Durée : 51:11
Genre : Rock
Producteur : John Hanlon, Neil Young
Label : Reprise Records
 
Musiciens :
Neil Young : chant, guitare, harmonica, sifflement, piano
Lukas Nelson : guitare, chant, glockenspiel, mandoline, orgue
Corey McCormick : basse, chant
Anthony LoGerfo : batterie
Tato Melgar : percussions
Micah Nelson : guitare, chant, piano, orgue
 
Mon avis :
 Après avoir satisfait les antis américanistes primaires et tous les pseudos rebelles des beaux quartiers parisiens qui n’ont jamais eu le moindre souci d’argent et qui rêvent soit disant du Grand Soir avec un album, The Monsanto Years, qui, comme non nom l’indique, s’en prenait a deux des figures du mal que sont Monsanto et Starbucks, Neil Young retomba tranquillement dans une certaine routine dont il est coutumier depuis plus de deux décennies en nous pondant, annuellement, un ou deux opus qui me méritaient guère que l’on s’y attarde. Pourtant, dans le lot et tout juste deux années après son brulot envers la firme Monsanto, notre Loner préféré rappela Promise of the Real à ses cotés pour un nouveau album, soit disant, coup de poing, la cible étant, cette fois ci, un certain Donald Trump ! Bon, vous l’avez compris, si le sieur Young se la joue une fois de plus vieux rebelle sur le retour et fait preuve d’une certaine colère envers l’ancien président des Etats-Unis – et qui pourrait l’être à nouveau cette année, au demeurant – force est de constater que nous sommes loin, mais alors, très loin des heures de gloire de sa carrière. Naturellement, vu le peu de qualité de la quasi-totalité de ses productions depuis le début des années 2000, un opus comme The Visitor apparait comme étant une bonne surprise, pourtant, au vu, par exemple, de ce que le Loner nous pondit dans les années 90, lorsque le feu sacré était encore là, de temps en temps, force est de constater que ce nouvel opus est loin, très loin d’être véritablement indispensable. Mais bon, les vieux fans qui ont compris depuis longtemps que Neil Young ne sortira plus de grands albums sauront s’en contenter, appréciant au mieux cet opus certes moyen mais loin d’être dégueulasse : ce n’est pas grand-chose, certes, mais c’est toujours mieux que rien…
 

Points Positifs
 :
- Le dernier opus de Neil Young qui, a la rigueur, peut encore valoir le coup et, encore, pour les fans les plus extrêmes et les plus désespérés qui ont compris depuis longtemps qu’il n’y a plus rien à attendre de celui qui fut, il y a longtemps désormais, un immense auteur interprète.
- Quelques titres sortent un peu du lot comme Already Great, Diggin 'a Whole, Stand Tall ou, a la rigueur, Carnival même si, il faut le reconnaitre, tout cela est un peu moyen.
- Comme cela avait déjà été le cas dans The Monsanto Years, la présence de Promise of the Real en soutient de notre vieux Loner est un plus indéniable.
 
Points Négatifs :
- Un opus moyen qui, certes, se démarque grandement du reste de la discographie récente du Loner mais qui est loin, très loin même d’être vraiment indispensable…
- Comme je l’ai souligné, il y a quelques titres qui éveillent notre intérêt mais il ne faut pas se leurrer, ceux-ci sont loin, très loin même des plus grandes chansons du Loner et que l’ensemble reste un peu trop moyen.
- On a compris que Neil Young n’aime pas Donald Trump tant il ne cesse de le marteler au cours de cet album, un peu, finalement, comme s’il tenait à faire oublier que, fut un temps, les deux hommes s’appréciaient grandement ?!
- Se la jouer rebelle a plus de soixante-dix ans, c’est sympa cinq minutes mais de là a en faire un album, bon, comment dire…
 
Ma note : 6/10

lundi 29 juillet 2024

The Monsanto Years


The Monsanto Years
 
Neil Young
 
1 - A New Day for Love (Neil Young) 5:52
2 - Wolf Moon (Neil Young) 3:52
3 - People Want to Hear About Love (Neil Young) 6:19
4 - Big Box (Neil Young) 8:17
5 - A Rock Star Bucks a Coffee Shop (Neil Young) 5:00
6 - Workin' Man (Neil Young) 4:43
7 - Rules of Change (Neil Young) 4:39
8 - Monsanto Years (Neil Young) 7:46
9 - If I Don't Know (Neil Young) 4:26
 

The Monsanto Years
Musicien : Neil Young
Parution : 29 juin 2015
Enregistré : 27 janvier 2015 – 11 février 2015
Durée : 50:54
Genre : Rock
Producteur : John Hanlon, Neil Young
Label : Reprise Records
 
Musiciens :
Neil Young : chant, guitare
Lukas Nelson : guitares, chœurs
Corey McCormick : basse, chœurs
Tato Melgar : percussions
Anthony Loger : batterie
Micah Nelson : guitare électrique, charango électrique, chœurs
 
Mon avis :
 Dix neuf ans, dix neuf très longues années s’étaient donc écoulées pour que, finalement, en 2015, donc, je me décide à nouveau à me plonger dans un nouvel opus du grand et inimitable Neil Young, un artiste qui, encore aujourd’hui, continue tranquillement à nous pondre moult albums, années après années, même si, il faut le reconnaitre, les heures de gloire du canadien ne sont plus qu’un très lointain souvenir. La raison de ce désamour qui dura donc presque deux décennies ? Disons que, après un Broken Arrow qui s’était avéré être une franche déception à mes yeux, surtout que celui-ci faisait suite au très bon, selon moi, Mirror Ball où l’on retrouvait, pour la petite histoire, le Loner en compagnie de Pearl Jam dans un opus qui pétait le feu, l’envie de découvrir les nouvelles productions de Neil Young n’était guère au rendez vous surtout que, au vu des critique de ces nombreux albums, on ne peut pas vraiment dire que ceux-ci ne donnaient vraiment envie. Du coup, les années défilèrent et, a mes yeux, Neil Young, c’était un peu finit et je me contentais de ses vieux albums, ceux des années 60 et 70, lorsque le feu sacré était encore là… Et puis, donc, alors que je n’attendais absolument plus rien du Loner, en 2015, il y a neuf ans, donc, paru un opus qui, ma foi, éveilla ma curiosité, ce fameux The Monsanto Years et là, rien qu’avec le titre, je me suis dit que le jeu pouvait en valoir la chandelle. Alors, le résultat fut-il à la hauteur de mes quelques espérances ? Eh bien, comment dire, si je dois être tout à fait objectif, pas vraiment… Comme ses fans le savent bien, Neil Young est un vieux rebelle, peut-être même le dernier encore en vie, du moins, de ceux de sa génération et, au cours de sa carrière, quelques titres majeurs furent de beaux coups de griffes de sa part envers, dans le désordre, Nixon, le racisme du Sud profond, la Guerre du Golf ou, la qualité en moins, Georges Bush Junior. Du coup, le voir consacré un album entier à une attaque en règle envers la firme Monsanto et, dans une moindre mesure, Starbucks, ma foi, cela avait quelque chose de presque jouissif surtout lorsque l’on connait les méfaits commis par les premiers dans l’agriculture et le fait que les cafés des seconds sont tout sauf des cafés dignes de ce nom ! Le problème et il n’est pas anodin, bien au contraire, c’est que, si la chose est sympathique sur le papier, encore faut-il que la qualité suive et, ma foi, au vu du contenu de cet album, on ne peut pas vraiment dire que cela soit vraiment le cas. Alors certes, il y a bien quelques titres qui sortent du lot et oui, indéniablement, l’ajout, en tant que comparses, des petits gars de chez Promise of the Real est une très bonne chose, cependant, pour le reste, force est de constater que nous sommes loin, très loin même des heures de gloire d’un artiste qui fut sublime il y a cinq décennies et dont la quasi-totalité des productions récentes sont loin, mais alors très loin d’être indispensables, bien au contraire. Bref, vous l’avez compris, se la jouer rebelle à soixante-dix ans, c’est sympathique mais cela ne suffit pas à faire un grand album, loin de là, ce qui est dommage, tout de même, pour tous les vieux fans du Loner…
 

Points Positifs
 :
- Si l’on doit faire la comparaison avec la quasi-totalité des albums de Neil Young post-années 2000, alors, oui, The Monsanto Years est un bon opus que l’on peut qualifier comme étant une espèce d’oasis dans le désert.
- Un album loin d’être mauvais, il faut le reconnaitre, et qui possède quelques titres qui méritent le détour comme A Rock Star Bucks A Coffee Shop, Wolf Moon, If I Don't Know et, bien entendu, Monsanto Years.
- L’apport de Promise of the Real en soutient de notre vieux Loner est un plus indéniable.
- Une pochette plutôt réussie, ce qui est rare dans la longue discographie de notre irascible canadien…
 
Points Négatifs :
- Il est coutume de dire qu’au royaume des aveugles, le borgne est roi et, dans le cas présent, vu ce que Neil Young nous a pondu, grosso modo, depuis un quart de siècle, il apparait que The Monsanto Years sort du lot, ce qui ne signifie nullement que nous ayons affaire a un bon album…
- Comme je l’ai souligné, il y a quelques titres qui méritent le détour mais il ne faut pas se leurrer, ceux-ci sont loin, très loin même des plus grandes chansons du Loner et que l’ensemble reste un peu trop moyen.
- Se la jouer rebelle a plus de soixante-dix ans, c’est sympa cinq minutes mais de là a en faire un album, bon, comment dire…
 
Ma note : 6,5/10

dimanche 28 juillet 2024

Broken Arrow


Broken Arrow
 
Neil Young
 
1 - Big Time (Neil Young) 7:24
2 - Loose Change (Neil Young) 9:10
3 - Slip Away (Neil Young) 8:36
4 - Changing Highways (Neil Young) 2:28
5 - Scattered (Let's Think About Livin') (Neil Young) 4:13
6 - This Town (Neil Young) 2:59
7 - Music Arcade (Neil Young) 3:59
8 - Baby What You Want Me To Do (Jimmy Reed) 8:08
 

Broken Arrow
Musicien : Neil Young
Parution : 02 juillet 1996
Enregistré : 21 mars 1996 – 17 avril 1996
Durée : 47:02
Genre : Rock, Blues
Producteur : Neil Young
Label : Reprise Records
 
Musiciens :
Neil Young : chant, guitares, piano, harmonica
Frank Sampedro : guitare rythmique, chœurs
Billy Talbot : basse, tambourin, chœurs
Ralph Molina : batterie, percussions, chœurs
 
Mon avis :
 Poursuivons mes critiques d'une partie de la longue discographie de l'inimitable Neil Young avec un certain Broken Arrow,  un opus qui, pour rappel, faisait suite a l’excellent Mirror Ball, sauf que, dans le cas présent, pour ce qui est de la qualité à proprement parler, force est de constater que nous sommes nettement un ton en-dessous… En effet, si l’on se doutait bien qu’il n’allait pas être facile pour Neil Young de se renouveler après sa petite incartade fructueuse avec Pearl Jam, force est de constater que personne, mais alors personne ne s’attendait à ce que la déception soit au rendez vous ! Car bon, comment dire… que le sieur Young renoue avec son groupe fétiche, Crazy Horse, ce n’était pas un problème en soit puisque, depuis les débuts de sa carrière, le canadien ne cesse d’y revenir, régulièrement. Non, le souci, c’est l’album en lui-même, nettement inférieur à Mirror Ball, donc, mais aussi, a quasiment tous les autres opus précédents du maitre depuis la fin des années 80, ce qui est un sacré problème, il faut en convenir. Pourtant, Broken Arrow débutait plutôt bien avec deux longs titres, Big Time et Loose Change, qui nous montrent un Neil Young assez différent de celui de Mirror Ball, certes, mais qui nous rappelle presque quelques titres emblématiques des années 70. Hélas, dès le troisième, Slip Away, lui aussi franchement long avec ses plus de huit minutes, on commence à tourner en rond, à se dire que le coté sauvage de l’album précédent manque énormément. S’en suivent quatre titres nettement plus courts, ni bons ni mauvais et là, sincèrement, on commence à pouvoir parler de déception, déception qui devient évidente avec la dernière chanson de l’album, une reprise de Jimmy Reed, Baby What You Want Me To Do, enregistrée live mais avec des moyens techniques tellement pathétiques que certains bootlegs lui sont nettement supérieurs. Bref, vous l’avez compris, Broken Arrow, s’il n’est pas complètement mauvais est loin, très loin d’être un bon album de Neil Young : alternant le moyen et le franchement bof, il souffre, en plus, de passer après Mirror Ball, ce qui, forcément, ne pouvait que lui nuire davantage…
 

Points Positifs
 :
- L’ensemble est loin d’être totalement inintéressant et certains titres ont de quoi ravir les fans de Neil Young, particulièrement Big Time et Loose Change, deux longs morceaux qui nous rappellent le Loner des années 70.
- Les fans du Crazy Horse seront ravis de retrouver le groupe fétiche de Neil Young, celui avec qui ce dernier est le plus à l’aise, musicalement parlant.
- Suivant les gouts personnels de tout à chacun, il se peut que certains apprécient davantage que moi cet album moins tape à l’œil que Mirror Ball et, quelque part, peut-être plus conforme a ce que certains se font du canadien.
 
Points Négatifs :
- Un opus plutôt décevant qui, s’il débute plutôt bien – Big Time et Loose Change – finit par tourner en rond avec, soit des titres trop longs dont la durée est injustifiée et d’autres trop courts alors qu’ils auraient mieux fait d’être plus longs…
- La reprise de Jimmy Reed, Baby What You Want Me To Do, est enregistrée live mais avec des moyens techniques tellement ubuesques que certains bootlegs lui sont nettement supérieurs, ce qui, ma foi, veut tout dire.
- Difficile de ne pas faire la comparaison avec Mirror Ball qui lui est, à tout point de vu, largement supérieur.
- L’album le moins réussi du canadien depuis la fin des années 80, ce qui renforce le sentiment de déception.
 
Ma note : 6/10

lundi 8 juillet 2024

Mirror Ball


Mirror Ball
 
Neil Young

1 - Song X (Neil Young) 4:40
2 - Act of Love (Neil Young) 4:54
3 - I'm the Ocean (Neil Young) 7:05
4 - Big Green Country (Neil Young) 5:08
5 – Truth Be Known (Neil Young) 4:39
6 - Downtown (Neil Young) 5:10
7 - What Happened Yesterday (Neil Young) 0:46
8 – Peace and Love (Young, Vedder) 7:02
9 - Throw Your Hatred Down (Neil Young) 5:45
10 – Scenery (Neil Young) 8:50
11 - Fallen Angel (Neil Young) 1:15
 

Mirror Ball
Musicien : Neil Young
Parution : 27 juin 1995
Enregistré : 26 et 27 janvier – 7 et 10 février 1995
Durée : 55:14
Genre : Grunge, Rock
Producteur : Brendan O'Brien
Label : Reprise Records

Musiciens :
Neil Young : chant, guitare, harmonium
Jeff Ament : basse
Stone Gossard : guitare
Mike McCready : guitare
Jack Irons : batterie
Brendan O'Brien : chœurs, guitare, piano
Eddie Vedder : chant, chœurs
 
Mon avis :
 Aussi incroyable que cela puisse paraitre, Mirror Ball fut le tout premier album du grand Neil Young que je me suis procurer, c’était à la fin de l’été 1995, il y donc de cela presque trois décennies déjà – ah, le temps est implacable… Et, ma foi, pour une première incursion dans la discographie du maitre, la chose aurait put paraitre pour le moins singulière, ne serais-ce qu’au vu des nombreux et excellents albums qui ont jalonné sa carrière. Pourtant, selon moi, Mirror Ball est l’un de ses meilleurs opus car même si des albums comme Harvest ou On the Beach pour ne citer que deux exemples flagrants, lui sont largement supérieurs, force est de constater qu’il n’en reste pas moins parmi les plus belles réussites du Loner. Alors bien sur, certains me diront que vu que ce fut ma première rencontre avec Neil Young, je ne suis pas objectif et même si je reconnais que cela doit jouer un peu, comment ne pas admettre que ce Mirror Ball, album où le sieur Young se permet d’avoir Pearl Jam en tant que groupe accompagnateur, ce qui, ma foi, n’est pas rien, n’est pas une réussite dans son genre ?! Car oui, en ce milieu des années 90 où régnaient d’une main de maitre ces groupes venus d’outre-Atlantique et qui avaient ringardiser a jamais un certain hard-rock de variété, je veux bien évidement parler de Nirvana, Pearl Jam, Alice in Chains ou Sonic Youth, pour n’en citer que quelque uns, un certain canadien, nettement plus âgé, assistait a tout cela d’un œil bienveillant, se reconnaissant dans cette musique brute et sauvage puisque, après tout, cela ressemblait bigrement a ce qu’il faisait depuis près de trente ans. D’ailleurs, la relève, reconnaissante, portait aux nues ce pionner du rock ce qui, fort logiquement, expliqua non seulement la rencontre entre ce dernier et Pearl Jam, la sympathie mutuelle et, par la force des choses, cet album, Mirror Ball. Mais plus qu’une sympathique partie entre amis ou curiosité musicale, Mirror Ball est un sacré bon album, un truc énorme, peut-être improbable, mais terriblement efficace de par son alchimie, Young et les jeunes pousses de Pearl Jam semblant, l’espace d’un album, ayant été faits pour se rencontrer. Le résultat ? Pour peux que vous appréciez le grunge, il est somptueux et Neil Young, accessoirement, nous pond là ce qui est probablement l’un des meilleurs albums du genre. C’est énorme, épique par moments, Young est déchainé comme jamais quant a Pearl Jam, non seulement le groupe accompagne a la perfection les chansons du maitre – accessoirement, excellentes – mais, qui plus est, il les sublime. Bref, un très grand album et Neil Young avait fort raison de chanter, dans  I'm the Ocean : « People my age don't do the things I do » (« Les gens de mon âge ne font pas ce que je fais »). Cela peut paraitre présomptueux, mais en fait, avec du recul, qui, en 1995, a part lui et Bowie, pouvait prétendre la même chose ?
 

Points Positifs
 :
Mirror Ball est un excellent album, probablement l’un des plus sauvages de Neil Young, mais dont les chansons, malgré un enregistrement rapide ce qui leur donnent un son brut, n’en restent pas moins terriblement efficaces. Un grand opus de grunge par le papy du genre !
- La rencontre entre Neil Young et Pearl Jam avec un résultat somptueux grâce a une alchimie qui fonctionne a merveille : Pearl Jam apporte à Neil Young la fougue de la jeunesse et un son plus brut tandis que lui, bah, il se contente de sa fougue et de son immense talent.
- Quasiment tous les titres de cet album sont bons  mais si je devais en citer certains, je choisirais Peace and LoveAct of LoveDowntownSong XI'm the Ocean. Mais bon, les autres ne sont pas en reste.
- Un son incroyable mais si vous croyez que Pearl Jam en est l’unique responsable, attendez les solos parfaitement identifiables du maitre…
- Putain, même Eddie Vedder est excellent sur Peace and Love et, qui plus est, sans sort très bien sur les chœurs.
- La pochette cartonnée, simple et efficace a la fois.

Points Négatifs :
- Si vous n’aimez pas le grunge, alors, Mirror Ball ne sera pas fait pour vous, Young étant ici complètement survolté et le son restant très particulier.
- Cet album fut enregistré en très peu de jours, en quasi live finalement, ce qui fait que le son a un petit quelque chose de particulier : personnellement, j’aime, par contre, la aussi, cela pourra déplaire a certains.
 
Ma note : 9/10

dimanche 7 juillet 2024

Sleeps with Angels


Sleeps with Angels
 
Neil Young

1 - My Heart (Neil Young) 2:44
2 - Prime of Life (Neil Young) 4:02
3 - Driveby (Neil Young) 4:43
4 - Sleeps With Angels (Neil Young) 2:44
5 - Western Hero (Neil Young) 4:00
6 - Change Your Mind (Neil Young) 14:39
7 - Blue Eden (Neil Young, Ralph Molina, Frank Sampedro, Billy Talbot) 6:22
8 - Safeway Cart (Neil Young) 6:29
9 - Train of Love (Neil Young) 3:57
10 - Trans Am (Neil Young) 4:07
11 - Piece of Crap (Neil Young) 3:15
12 - A Dream That Can Last (Neil Young) 5:27
 

Sleeps with Angels
Musicien : Neil Young
Parution : 16 août 1994
Enregistré : 08 novembre 1993 – 25 avril 1994
Durée : 62:52
Genre : Rock
Producteur : Neil Young, David Briggs
Label : Reprise Records
 
Musiciens :
Neil Young : guitare, piano bastringue, accordéon, flûte, harmonica, chant
Frank « Poncho » Sampedro : guitare, piano, piano électrique, claviers, basse marimba, chœurs
Billy Talbot : basse, vibraphone, basse marimba, chœurs
Ralph Molina : batterie, chœurs
 
Mon avis :
 Nous sommes en 1994 et il est pour le moins évident que Neil Young a oublié la joie qui l'animait sur le superbe Harvest Moon. Il faut dire que suicide de Kurt Cobain, survenu le 5 avril de la même année, a profondément marqué le canadien, même s'il ne l'a jamais explicitement avoué. Ainsi, tel un alchimiste dans son laboratoire, le Loner s'enferme dans son studio et s'attèle à un bien étrange projet… Au bout de quelques mois d'expériences interdites et de mélanges inquiétants, Neil ressort de son antre en emportant avec lui le résultat de ses recherches et celui-ci, ma foi, est tout simplement excellent ! Tout aussi sombre que Tonight's The Night, mais beaucoup plus indéfinissable car tellement inattendu, ce disque est animé d'une tristesse infinie, chaque instrument pleure des larmes de sang. Tour à tour électrique et acoustique, Sleeps With Angels alterne les ambiances avec un talent hors du commun. Ainsi, d’entrée de jeu, My Heart, avec son air de clavecin, est d'une beauté presque fantomatique mais ce n’est que le début… La tristesse pointe à chaque morceau, pouvant être déchirante comme sur Sleeps With Angels ou encore Prime Of Life et sa flûte dissonante, profonde et cristalline comme sur Driveby ou d'une sincère simplicité comme sur Western Hero qui aurait pu figurer sur Harvest Moon s'il n'y avait pas cette électricité soudaine qui donne des frissons le long de la moelle. Et puis il y a, bien entendu, Change Your Mind, un des sommets de l'album, long de plus de quatorze minutes et où la voix de Neil semble se briser à chaque instant tandis que les guitares rendent leur dernier souffle à chaque note jouée. Tout simplement beau à pleurer… En conclusion, jamais encore l'émotion n'avait été si présente dans un album du Loner. Aussi difficile à commenter qu'un Tonight's The Night ou qu'un On the Beach, car nous laissant sans voix, Sleeps With Angels est une illusion, un rêve dont on n'arrive pas à saisir le sens mais qu'on ne se lasse pas de refaire et, incontestablement, probablement un des derniers grands albums de Neil Young…
 

Points Positifs
 :
- Opus d’une tristesse infinie, Sleeps With Angels est un album que l’on peut qualifier sans peine de magnifique où notre Loner préféré, plus habité que jamais, nous offre moult titres qui nous touchent profondément, renouant un peu, dans le même style, avec ces monuments que furent, en leur temps, On the Beach et Tonight's The Night
- Si cet opus comporte pas mal de bonnes voir de très bonnes chansons, il est incontestable que Change Your Mind, véritable monument de plus de quatorze minutes, en est son point d’orgue !
- Bien évidement, cet album est marqué par le suicide de Kurt Cobain que Neil Young appréciait grandement.
- Le fidèle Crazy Horse est au rendez vous et, ma foi, le groupe fait à nouveau preuve de tout son talent.
 
Points Négatifs :
- Naturellement, un tel opus n’est peut-être pas fait pour tout le monde et les fans qui préféreront le Loner enjoué de Harvest Moon ou le rocker endiablé de Ragged Glory risquent d’avoir un peu de mal avec ce Sleeps With Angels
- On ne va pas se mentir, la pochette n’est pas terrible – mais bon, malheureusement, c’est souvent le cas avec Neil Young.
 
Ma note : 8,5/10

vendredi 5 juillet 2024

Harvest Moon


Harvest Moon
 
Neil Young
 
1 - Unknown Legend (Neil Young) 4:32
2 - From Hank to Hendrix (Neil Young) 5:12
3 - You and Me (Neil Young) 3:45
4 - Harvest Moon (Neil Young) 5:03
5 - War of Man (Neil Young) 5:41
6 - One of These Days (Neil Young) 4:55
7 - Such a Woman (Neil Young) 4:36
8 - Old King (Neil Young) 2:57
9 - Dreamin' Man (Neil Young) 4:36
10 - Natural Beauty (Neil Young) 10:22
 

Harvest Moon
Musicien : Neil Young
Parution : 27 octobre 1992
Enregistré : septembre 1991 – février 1992
Durée : 51:00
Genre : Country Rock
Producteur : Neil Young, Ben Keith
Label : Reprise Records
 
Musiciens :
Neil Young : guitare, banjo, piano, harmonium, vibraphone, chant
Kenny Buttrey : batterie (1, 2, 3, 4, 10) 
Tim Drummond : basse, marimba, broom (1, 2, 3, 4) 
Ben Keith : pedal steel guitare, dobro, basse marimba, chant (1, 2, 3, 4) 
Spooner Oldham : piano, harmonium, claviers (2, 3, 4, 10) 
Linda Ronstadt : chœurs (1, 2, 3, 4, 5)
James Taylor : chœurs (2, 4, 5)
Nicolette Larson : chœurs (3, 4, 7, 8, 9, 10)
Astrid Young : chœurs (4, 7, 9)
Larry Cragg : chœurs (4)
 
Mon avis :
 Bon, je ne vais pas vous mentir, la toute première fois que j’ai écouté Harvest Moon, je n’ai pas vraiment été emballé par cet opus du grand et inimitable Neil Young. La raison ? En fait, elles sont multiples… Premièrement, il y a le fait, avoué, que cet album renvoi, bien évidement, au cultissime Harvest, paru en 1971 et qui fut le seul et unique succès véritable du canadien, un opus magnifique, au demeurant. Bien entendu, on sentait, derrière ce Harvest Moon, une certaine pression de la part de la maison de disques qui, enfin, tenait sa suite à Harvest. Ensuite, il y a le fait qu’après une certaine renaissance artistique a la fin des années 80, on s’était habitué à un Neil Young nerveux, terriblement rageur et dont le style annonçait fort bien le grunge naissant. Forcément, un album comme Harvest Moon, plein de mélancolie, calme, country, détonnât complètement à l’époque de sa sortie et de nombreux fans dans mon genre l’écoutèrent une ou deux fois avant de passer à autre chose et de l’oublier… Et puis, le temps étant passé, j’ai souhaité redonner une chance à cet opus, principalement par curiosité après avoir vu que les critiques à son égard étaient pour le moins élogieuses et, ma foi, comment dire, ce fut une révélation ! Bon, avant d’aller plus loin, reconnaissons l’évidence : Harvest Moon est naturellement inférieur à Harvest, mais cela est normal, le second étant un pur chef d’œuvre et, au petit jeu des comparaisons, c’était jouer d’avance. Ceci étant dit, il faut tout de même admettre que Harvest Moon n’en reste pas moins comme étant un bon, que dis-je, un très bon album de Neil Young et, au demeurant, un digne successeur de son illustre ainé. Cela, tout simplement par le biais de son ambiance générale que l’on comprend peut-être mieux une fois que l’on a pris de l’âge et de la bouteille, que l’on à compris la tristesse du temps qui passe, que la souffrance est notre plus proche compagne, que le meilleur, de toutes façons, est derrière nous mais que, malgré tout, on n’en fait nullement tout un plat : après tout, c’est la vie et que pourrait-on dire a nos amis, nos amours, nos animaux perdus ? Pas grand-chose si ce n’est que nous pouvons continuer à rêver en attendant un futur qui ne sera pas aussi grandiose mais que l’on attend sereinement. Harvest Moon, c’est un peu tout cela, la jeunesse est passée, l’âge mur est arrivé et on ne peut pas y faire grand-chose si ce n’est l’accepter, alors, une fois que cela est fait, on peut apprécier cet album, reconnaitre sa force, sa grandeur et admettre, une bonne fois pour toutes, son importance dans la discographie du Loner, notre vieux compagnon de route…
 

Points Positifs
 :
- Alors que l’on pouvait être fort méfiant à l’encontre de cet album, force est de constater que Harvest Moon est une fort belle réussite et, selon moi, un des meilleurs opus de Neil Young des années 90. Emprunt d’une mélancolie tranquille, il nous montre un musicien apaisé et enfin en paix avec lui-même, qui nous livre, au passage, de fort belles chansons.
- Que de titres magnifique dans cet album : Unknown LegendFrom Hank to HendrixYou and MeWar of ManOne of These Days et, bien entendu, le superbe et romantique Harvest Moon
- Musicalement, notre Loner préféré est en forme et, en plus, il est fort bien entouré. Petite mention à la présence des belles Linda Ronstadt et Nicolette Larson, vieilles campagnes de routes et qui sont magnifiques aux chœurs.
- Un album que l’on apprécie davantage, je pense, lorsque l’on a un certain âge et que l’on a compris le sens de la vie.
- Une pochette simple mais néanmoins efficace.
 
Points Négatifs :
- Bien évidement, si vous préférez le Neil Young électrique et virevoltant, vous risquerez de ne pas apprécier Harvest Moon, album trop calme, trop country dans sa conception.
- Au petit jeu des comparaisons, Harvest l’emporte haut la main, mais bon, c’est on ne peut plus normal…
 
Ma note : 8,5/10