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lundi 11 novembre 2024

La Chambre des Officiers


La Chambre des Officiers
 
Adrien est un jeune officier du Génie. La guerre éclate en 1914. Aux premiers jours des affrontements, lors d'une reconnaissance sur les bords de la Meuse, un éclat d'obus le défigure. Il devient alors une gueule cassée. Il ne connaîtra pas les tranchées boueuses, puantes et infestées de rats. Il ne connaîtra que le Val-de-Grâce, dans une chambre réservée aux officiers, pièce sans miroir où l'on ne se voit que dans le regard des autres. Adrien y restera presque cinq ans pour penser à l’après, pour penser à Clémence qui l'a connu avec son visage d'ange.
 

La Chambre des Officiers
Réalisation : François Dupeyron
Scénario : François Dupeyron, d'après le roman de Marc Dugain
Musique : Jean-Michel Bernard
Production : ARP Sélection
Genre : Guerre, Drame
Titre en vo : La Chambre des Officiers
Pays d'origine : France
Langue d'origine : Français
Date de sortie : 26 septembre 2001
Durée : 135 mn
 
Casting :
Éric Caravaca : Adrien Fournier
Denis Podalydès : Henri de Penanster
Grégori Derangère : Pierre Weil
Xavier de Guillebon : Louis Levauchelle
Sabine Azéma : Anaïs, l'infirmière d'Adrien
Jean-Michel Portal : Alain, l'ami d'Adrien
André Dussollier : Le chirurgien-major
Isabelle Renauld : Marguerite
Marie-Josée Hubert : l'infirmière de Marguerite
Géraldine Pailhas : Clémence
François Delaive : le fiancé de Clémence
Guy Tréjan : Le ministre
Catherine Arditi : la mère d'Adrien
Paul Le Person : le grand-père d'Adrien
Circé Lethem : la sœur d'Adrien
Élise Tielrooy : l'infirmière Cécile
Agathe Dronne : la future femme d'Adrien
Renaud Lebas : un infirmier
Mikaël Chirinian : un infirmier
Alain Rimoux : l'oncle d'Adrien
Alban Aumard : un soldat dans le village
Vincent Debost : un soldat dans le village
Catherine Baugué : la femme de Louis
Yse Dugast : la fille de Louis
Charles Chevalier : le fils de Louis
Philippe Beautier : le voisin au café
Catherine Bidaut : la femme dans le métro
Rebecca Gómez : l'enfant dans le métro
Rodolphe Congé : le suicidé
Denis Daniel : le serviteur de Marguerite
Odette Barrois : la mère de Marguerite
Pascal Ternisien : le frère de Marguerite
Claudine Delvaux : l'infirmière à la maternité
Martine Erhel : l'infirmière dans l'aile des soldats
Monique Garnier : l'infirmière au trolley
Colonel Valérien Ignatovitch : l'officier présentant les médailles
Philippe du Janerand : le docteur
Monick Lepeu : la portière au bordel
Maud Le Guénédal : la jeune fille au bordel
Annie Mercier : la souteneuse au bordel
Christian Ruché : un médecin à l'hôpital
Philippe Soutan : un médecin à l'hôpital
Jacques Vincey : le capitaine à l'hôpital
Daniel Znyk : le commandant
 
Mon avis :
 Nous sommes le 11 novembre 2024 et, comme chacun sait ou, du moins, devrait le savoir – je l’espère même si je suis de plus en plus dubitatif quand aux connaissances historiques de mes semblables à l’époque actuelle – en ce jour, nous célébrons l’armistice de la Première Guerre Mondiale, probablement un des plus grands conflits de l’Histoire. Bien entendu, afin de marquer le coup, j’ai souhaité vous parler, comme il est un peu devenu de coutume sur ce blog depuis ses débuts, d’un long métrage consacré a la Der des Ders, comme on l’avait surnommée à l’époque, et donc, cette année, c’est La Chambre des Officiers qui a droit à sa critique. Sortit en 2001, ce qui ne nous rajeunit nullement et tiré du roman du même nom, ce film avait alors connu un certain succès critique qui, de mon point de vu, est assez mérité. Bien évidemment, qui dit adaptation cinématographique dit différences et, dans le cas présent, nous en avons quelques unes comme le fait que, ici, l’on s’en tienne à la période de la guerre, en gros, tout le temps passé en convalescence par le héros, Adrien – du coup, exit son retour à la vie normale à l’issu du conflit, ce qui est dommage. Cependant, malgré les quelques différences qui existent toujours dans ce genre d’adaptations, l’idée maitresse de l’œuvre originale est toujours présente, c’est-à-dire, tout le processus de reconstruction d’Adrien, horriblement défiguré dès les premiers instants de la guerre et pour qui rien ne sera plus jamais comme avant, quoi qu’on puisse en penser. Bien évidemment, ici, point d’actes de bravoures, point de grandioses scènes de combat, la quasi intégralité du film se déroulant dans un hôpital militaire, et, plus précisément, dans cette fameuse chambre destinée aux officiers – sur ce point, il peut paraitre curieux que bon nombre de films sur la Première Guerre mondiale fassent un peu trop l’impasse sur cette part non négligeable du conflit ?! Par la force des choses, avec un tel scénario, les amateurs de grand spectacle auront rapidement pris la fuite, à moins que, film français oblige, ils n’aient même pas tenté l’expérience. Tant pis pour eux, tant mieux pour les autres, car, ce qui est sûr, c’est que pour tous les amoureux d’œuvres plus intimistes, plus centrées sur les sentiments des protagonistes, une œuvre comme La Chambre des Officiers ne peut que les intéresser. Cependant, malgré le fait que nous ayons bel et bien affaire à un film de qualité, malgré le fait que les acteurs, engagés, précis et plutôt doués, jouent à merveille, malgré de superbes images – ah, ce sépia qui magnifie à merveille la photographie – et quelques bonnes idées ainsi que quelques scènes marquantes – personnellement, j’ai apprécier le médecin plus enthousiasmer par les possibilités d’avancées médicales que lui ouvrent la guerre, mais qui, pourtant, n’en semble pas moins attaché à ses patients à sa manière – je dois reconnaitre que j’ai eu du mal avec la conclusion, trop rapidement expédiée selon moi. En effet, pendant deux heures, l’on suit, tranquillement, très tranquillement, la lente reconstruction d’Adrien et de ses compagnons, et puis, en moins d’un quart d’heure, montre en main, nous avons droit à la sortie d’hôpital de notre héros, son retour à la vie civile avant qu’il ne se rende compte que sa fameuse Clémence fantasmée n’était qu’une chimère. Ajoutons quelques grimaces dans le métro puis une rencontre un peu bête dans la rue et c’est tout… Mouais, bon, pour un film sur les gueules cassés, probablement les grands oubliés de l’Histoire, j’ai trouvé cela un peu léger, ne serais ce que pour les difficultés de retrouver une vie normale, de supporter le regard des autres etc., choses dont la version ciné de La Chambre des Officiers, finalement, fait abstraction, ce qui, tout de même, est fort dommage…
 

Points Positifs
 :
- Probablement le meilleur film consacré aux gueules cassés, ces très nombreux blessés complètement défigurés qui sont venus des divers fronts au cours du premier conflit mondial et, quelque part, les grands oubliés de la guerre. Rares, en effet, on été les longs métrages qui ont abordés le sujet et il est évidant que La Chambre des Officiers le traite de fort belle manière.
- Un film sur la guerre sans scènes de batailles – ou presque – et plutôt intimiste mais qui, au vu du sujet abordé, n’en n’est que plus marquant.
- Une photographie où règne le sépia et que l’on peut qualifiée de toute beauté.
- Pour ce qui est du casting, il n’y a pas grand-chose à dire si ce n’est que nous avons droit à une belle flopée de grands noms du cinéma français du début des années 2000 et que celui-ci fait parfaitement le job.
 
Points Négatifs :
- Un final franchement pas à la hauteur qui se conclut en quelques minutes seulement. Qui plus est, celui-ci fait totalement l’impasse sur le retour à la vie normale du héros, ce qui est tout de même dommage.
- Amateurs de scènes d’actions et d’actes de bravoure héroïques, comme c’est souvent le cas dans les traditionnels films de guerre, vous pouvez parfaitement passer votre chemin.
 
Ma note : 7,5/10

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