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dimanche 3 mars 2024

Secret Wars


Secret Wars
 
Le sens d'araignée de Spider-Man se manifeste alors qu'il est à Central Parc. En se dirigeant vers la source du danger, Peter tombe sur une sorte de vaisseau. Alors qu'il s'en rapproche, il disparaît en un instant... Spider-Man se retrouve avec de nombreux autres super héros comme les X-Men, les Quatre Fantastiques ou les Avengers, dans le vaisseau, au beau milieu de l'espace. Ce ne sont pas les seuls puisque leurs pires ennemis sont aussi présents. A proximité, une planète se dessine, tandis que des tensions naissent entre les involontaires passagers. Puis une voix retentit dans le vaisseau. Il s'agit du Beyonder, un être qui se vante de pouvoir offrir le plus beau des rêves ou des présents à ceux qui vaincront leurs adversaires. Le vaisseau, une fois posé sur la planète nouvellement formée, laisse descendre les différents super héros et super vilains. Certains n'ont pas envie de se battre mais devant la récompense proposée par le Beyonder, pourquoi ne pas lancer les hostilités ?
 

Secret Wars
Scénario : Jim Shooter
Dessins : Mike Zeck, Bob Layton
Encrage : John Beatty, Jack Abel, Mike Esposito
Couleurs : Christie Scheele, Nelson Yomtov
Couverture : Alex Ross
Genre : Super-héros
Editeur : Marvel Comics
Titre en vo : Secret Wars
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : mai 1984 – avril 1985
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 03 février 2021
Nombre de pages : 336

Liste des épisodes
Secret Wars 1-12
 
Mon avis :
 Mes premières critiques comics avaient été consacrées à la franchise X-Men de chez Marvel, comme vous avez peut-être put le constater si vous êtes un lecteur occasionnel de ce blog, et donc, à présent, en ce mois de mars 2023, j’aborde quelques titres marquants de la Maison des Idées et, histoire de bien débuté, je me suis dit qu’il était pertinent de débuter par le tout premier crosover officiel de la maison d’éditions, je veux, bien entendu, parler de Secret Wars ou Les Guerres Secrètes comme on le disait alors en France. Le synopsis, plutôt sympa pour l’époque (mais bon, comme j’avais 10 ans, je n'avais pas vraiment de recul), partait du postulat qu’une entité surpuissante, le Beyonder, enlevait les héros et vilains les plus emblématiques de la Terre (plus Galactus), les réunissait sur une planète, Battleworld, et les poussait à s’affronter, le camp vainqueur se voyant offrir la possibilité d’assouvir tous leurs désirs. Bref, comme vous pouvez le constater, l’intrigue, faite principalement de combats entre individus costumés, tient sur un timbre poste, et si elle apparaissait déjà comme étant plutôt faiblarde à l’époque, je vous laisse imaginer ce que l’on peut ressentir a sa lecture de nos jours. Car si, enfants, on pouvait accepter un tel scénario et se passionner pour un event de douze épisodes où, en dehors des combats, il ne se passait pas grand-chose, force est de constater que désormais, tout cela apparait terriblement désuet, et ce, a tous les niveaux : le synopsis, bien sur, mais aussi les dialogues, d’une pauvreté affligeante, les dessins, terriblement datés et décevants (surtout qu’à l’époque, il y avait de bien meilleurs artistes), l’encrage, d’un autre temps, bref, en gros, un peu tout… Pourtant, dans ce Secret Wars, tout n’est pas entièrement à jeter non plus et cet event possède quelques bonnes idées : Magneto, pour la première fois, est inclus dans le camp des héros et son évolution va se poursuivre, petit a petit, Fatalis, lui, de son coté, désire s’en prendre directement au Beyonder, et, quelque part, il apparait comme étant le seul dans le lot avec un minimum de jugeote puisqu’il ne veut obéir aveuglement a un ordre aussi absurde. Ensuite, quelques conséquences de cet event seront intéressantes comme le remplacement de la Chose par Miss Hulk au sein des FF et, surtout, la première apparition du nouveau costume de Spider-Man, ce qui s’avérera être un symbiote qui accouchera, quelques années plus tard, d’un certain Venom… Indéniablement, et malgré ces quelques bonnes idées, il apparait tout de même que ce Secret Wars aura plus marqué les esprits des amateurs de comics pour son coté historique que pour sa qualité, loin d’être folichonne a l’époque et apparaissant comme étant franchement faiblarde de nos jours ; enfant, un truc avec un scénario aussi simpliste pouvait passer, adulte, et surtout avec l’évolution des comics qui eut lieue depuis, ce n’est plus possible, tout simplement…
 

Points Positifs
 :
Secret Wars est tout de même le premier crosover officiel de Marvel, bref, ne serais-ce que pour le coté historique de la chose, il mérite d’être lu au moins une fois par tout bon amateur de comics qui se respecte.
- Tout n’est pas à jeter non plus dans Secret Wars : en effet, malgré un postulat de base pour le moins simpliste, certains points narratifs sont plutôt réussis, comme, principalement, les agissements de Fatalis qui apparait, du coup, moins débile que les héros et vilains qui acceptent de s’affronter sans se poser guère de questions.
- Magneto est inclus par le Beyonder chez les héros : ça ne plait pas forcément a ces derniers mais enfin, on commence à avoir une évolution chez ce personnage bien moins manichéen qu’a ses débuts.
- Mine de rien, il y a tout de même quelques passages mémorables, mon préféré étant celui où Fatalis ne cesse de tuer et de ressusciter Captain America.  
- Les conséquences sont presque plus importantes que l’event en lui-même : l’exemple le plus frappant étant la première apparition du costume noir de Spider-Man.
- Toujours sympa de voir tous ces héros et vilains réunis ensemble.
- Cette édition de Panini vaut le coup puisque l’on a le plaisir d’avoir droit à l’intégralité de la saga – oui, la censure sévissait énormément dans les années 80 en France.
- La couverture d’Alex Ross.

Points Négatifs :
- Scénaristiquement, il faut reconnaitre que ce Secret Wars est d’une faiblesse indicible, et que, grosso modo, on à surtout à faire a un gigantesque combat qui s’étale sur douze épisodes ; ça pouvait passer lorsque j’avais dix ans, à quarante, c’est une autre histoire.
- Le tout a très mal vieilli : que ce soit les dialogues, les dessins (déjà pas au top a l’époque) ou les couleurs, on est tellement habitué a beaucoup mieux que cela en devient presque pénible par moments…
- Franchement, certains personnages réagissent de façon incompréhensible par moments : déjà, aucun héros ne se pose la question quant a l’intérêt de ce combat, ensuite, Mr Fantastic ne cesse de changer d’avis, parfois d’une case a l’autre, par moments les X-Men sont traités comme de vulgaires faires valoir… Et ce ne sont que quelques exemples…
- Lorsque tous les héros sont tués par Fatalis, comment ce fait-il que les scénaristes ne mettent pas en avant le facteur guérisseur de Wolverine ?!
- Idem pour la Chose et Hulk, pourtant costauds, alors que Collossus, lui, résiste plus ou moins…
- Quelle en devient navrante cette amourette entre Collossus et la guérisseuse…
- Il manque tout de même pas mal de têtes d’affiches au casting : le Dr Strange, la Panthère Noire, Daredevil, la Vision, la Sorcière Rouge, Vif-Argent, le Fauve voir le Surfer d’Argent pour les héros, le Mandarin, le Fléau, Loki, Crâne Rouge, le Baron Strucker, le Super-Bouffon, Mystique, Sebastian Shaw, Emma Frost pour les vilains. Bien évidement, ce ne sont que quelques exemples et on ne pouvait pas inclure tout le monde dans l’intrigue, mais bon, quand je vois la présence des Démolisseurs, il y a de quoi être perplexe…

Ma note : 4,5/10

vendredi 16 février 2024

Onslaught


Onslaught
 
Le mutant Bishop vient d'un futur où les X-Men sont tous tombés au combat à cause d'un traître, sauf Gambit. Bishop soupçonne Gambit d'être lui-même le traître. Mais les X-Men ne savent pas quelle mesure prendre face à l'histoire de Bishop, celui-ci reconnaissant qu'on ne peut punir Gambit s'il n'a pas encore trahi. Des mois plus tard, une étrange entité du nom de Onslaught et qui s’était manifestée depuis quelques temps, contacte télépathiquement Jean Grey, tentant de la convaincre de le rejoindre. Elle refuse, n'obtenant pas d'autre information que l'avertissement de son arrivée. De retour à l'Institut Xavier, Jean est priée par le Fléau sorti du coma de retrouver dans ses souvenirs la vraie identité d'Onslaught. Terrifiée par ce qu'elle découvre, elle conseille au Fléau de fuir. Mais celui-ci est arrêté dans sa fuite par Charles Xavier, qui révèle son apparence colossale : il est Onslaught. Il arrache son rubis mystique au Fléau et enferme son esprit dans le joyau. Puis Xavier convoque ses X-Men en réunion. Pour tenter d'en savoir plus, Jean ne révèle pas à ses coéquipiers le secret de Xavier. Ce dernier leur annonce qu'ils doivent prendre le contrôle du monde pour protéger les mutants. Mais ceux-ci refusent cette ligne, digne de Magnéto à part le Fauve qui se révèle être Dark Beast de l'Age of Apocalypse. Xavier révèle alors son apparence d'Onslaught et terrasse les X-Men, mais est incapable de les tuer…
 

Onslaught
Scénario : Mark Waid, Joe Quesada, Scott Lobdell, Tom Defalco, Jeph Loeb, Peter David, Warren Ellis, Larry Hama, Howard Mackie, Todd Dezago, Terry Kavanagh, John Ostrander, William Messner-Loebs
Dessins : Andy Kubert, Joe Madureira, Adam Kubert, Pasqual Ferry, Mike Deodato, Carlos Pacheco, Ian Churchill, Angel Medina, Casey Jones, Rob Haynes, Randall Green, Val Semeiks, Stefano Raffaele, Jeff Matsuda, Herb Trimpe, Mike Wieringo, Mark Bagley, Joshua Hood, John Romita, Steve Skroce, Anthony Castrillo, Tom Lyle, Joe Bennett, John Buscema, Bernard Chang, Randall Green
Encrage : Dan Pandsian, Kevin Conrad, Klaus Johnson, Tim Townshend, Al Milgrom, Dan Green, Phil Moy, Tom Wegrzyan, Mike Christian, Harry Candelario, Mark Buckingham, Scott Hanna, Bob Wiacek, Matt Ryan, Steve Moncluse, Al Vey, Mike Sellers, Bud Larosa, Karl Kesel, Chris Warner, Cam Smith, Harry Candelario
Couleurs : Steve Buccellato, Marie Javins, Joe Rosas, Matt Webb, Digital Chameleon, Glynis Oliver, Kevin Somers, Electric Crayson, Mike Thomas
Couverture : Joe Madureira
Genre : Super-Héros
Editeur : Marvel
Titre en vo : Onslaught
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 1996
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 20 octobre 2021
Nombre de pages : 1304
 
Liste des épisodes
X-Men 53-57
Uncanny X-Men 335-337
Onslaught – X-Men 1
Avengers 401-402
Fantastic Four 415-416
Cable 34-36
Incredible Hulk 444-445
Excalibur 100
Wolverine 104-105
X-Factor 125
Sensational Spider-Man 8
The Amazing Spider-Man 415
Green Goblin 12
Spider-Man 72
X-Man 18
X-Force 57
Punisher 11
Iron Man 332
Thor 502
Onslaught – Marvel Universe 1
Onslaught Epilogue 1
X-Men – Road to Onslaught 1
 
Mon avis :
 Après vous avoir parlé de X-Tinction Agenda, premier grand crosover majeur de la franchise mutante des années 90 puis avoir abordé le cas, hautement plus intéressant, de ce qui est peut-être le meilleur event des X-MenLe Chant du Bourreau, avant de, pour finir, avoir chanter les louanges de ce qui restera comme étant la saga la plus marquante de l’époque, je veux, bien entendu, parler de L’Ère d’Apocalypse, il est temps, à présent, d'aborder le cas de ce que l’on peut considéré comme étant le dernier crosover véritablement marquant de la franchise, le fameux Onslaught ! En effet, avant cet event que l’on peut qualifier sans peine de colossal au vu des nombres de séries impliquées – il n’y a pas que la franchise mutante puisque les autres séries Marvel occupent elles aussi une place importante au sein de celui-ci – les choses ne seront plus vraiment les mêmes du coté des X-Men et les autres crosovers qui suivront ne retrouveront jamais le coté épique et marquant qui était la norme pendant la première moitié des années 90. Pourtant, quelque part, Onslaught lui-même porte déjà en lui les prémices des déconvenues et des déceptions à venir et ne tient pas la comparaison avec son superbe prédécesseur, paru une petite année auparavant, L’Ère d’Apocalypse. La raison ? En fait, elles sont multiples : tout d’abord, quelque part, le meilleur d’Onslaught se déroule dans les épisodes des séries mutantes qui ont lieu avant que celui-ci ne débute, lorsque la menace se précise, que l’on devine qu’un adversaire surpuissant menace nos héros. De même, le tout début du crosover, lorsque, enfin, après tant d’années, on apprend qui est le traitre chez les X-Men, c’est-à-dire, le professeur Charles Xavier lui-même, frôle allègrement avec l’excellence et oui, on aurait put avoir droit à un grand, un très grand event… Malheureusement, la suite fut bien plus problématique et l’une des raisons principales est le trop grand nombre de séries impliquées : si encore, on se serait contenter des Avengers et des Fantastiques – avec des interventions de Spiderman ou de Hulk – je pense qu’on aurait put avoir un grand crosover, hélas, ce ne fut pas le cas et on tombe, par la force des choses, dans un grand défouloir qui en devient illisible. Ensuite, il y a le personnage Onslaught lui-même qui déçoit fortement : que Xavier devienne un salaud aurait été une formidable idée, hélas, les auteurs n’ont pas osé aller jusqu’au bout de leur idée et ils font de celui-ci une victime, ce qui est, selon moi, une grosse tare scénaristique. Ajoutons à cela le développement des pouvoirs d’Onslaught qui sont très mal utilisés et un final grand guignolesque qui n’est pas logique pour un sou et qui servira de prétexte par la suite a la création de Heroes Reborn, autre loupé de Marvel à l’époque, et vous comprendrez pourquoi, malgré son coté culte, Onslaught ne peut être qualifier comme étant un grand crosover… Cela est bien dommage car cet event démarrait avec un potentiel certains et que, accessoirement, l’attente avait été fort lente avant que celui-ci ne démarre et que, au final, la déception ne soit au rendez vous. Mais bon, si vous êtes fan des X-Men et si vous souhaitez découvrir ce qui fut la fin de leur âge d’or, c’est-à-dire, les années 90, je pense que la lecture d’Onslaught est indispensable. Ce, en ayant conscience de ses faiblesses et du fait que vous risquez fortement d’être déçus, mais bon, parfois, dans la vie, il faut savoir prendre des risques…
 

Points Positifs
 :
- Le dernier crosover véritablement marquant de la franchise X-Men qui, malgré ses nombreux défauts, n’en reste pas moins un indispensable, surtout pour celles et ceux de ma génération qui ont connu cette époque et qui souviennent, avec une certaine nostalgie, de tous les éléments qui avaient mené à cet event.
- Justement, ce qu’il y a de mieux dans Onslaught, c’est justement toute la partie qu’il y a avant – par contre, celle-ci n’est pas présente, par la force des choses, dans cette intégrale – et son début qui frôle tout simplement avec l’excellence : il faut dire que la grosse révélation où l’on se rend compte que Charles Xavier est Onslaught est tout bonnement géniale !
- Tous les épisodes des X-Men, c’est-à-dire, les deux séries principales, méritent le détour, surtout lorsqu’on les compare avec les autres séries – surtout celles en dehors des franchises mutantes.
- Pour la première fois, Marvel nous pond un crosover où les mutants ne sont pas les seuls concernés, ce qui me semble logique.
- Andy Kubert, Joe Madureira, Adam Kubert, et Ian Churchill, ma foi, nous avons quelques grands noms pour ce qui est de la partie graphique.
 
Points Négatifs :
- Même si Onslaught peut être considéré comme étant le dernier grand crosover de la franchise X-Men, force est de constater que celui-ci est loin d’être inoubliable et que, finalement, il déçoit plus qu’autre chose…
- Trop de séries inutiles, trop d’épisodes qui ne servent strictement à rien nuisent grandement à la cohérence et la visibilité de cet event : finalement, on aurait put se contenter des séries mutantes, des Avengers et des Fantastiques.
- Comme je l’ai souligné, ce qu’il y a de mieux dans Onslaught, c’est justement toute la partie qu’il y a avant que celui-ci ne débute, ce qui, tout de même, est plutôt problématique.
- Une conclusion absurde et qui ne sert de prétexte qu’a un certain Heroes Reborn de triste mémoire…
- Il y avait tant a faire avec un personnage comme Onslaught, or, au final, on se retrouve juste avec une entité surpuissante dont les pouvoirs sont très mal utilisés.
- Quel dommage que les auteurs n’aient pas été au bout de leur idée original vis-à-vis de la trahison de Xavier : eh oui, celui-ci finit par apparaitre comme étant une victime.
- C’est avec un event comme Onslaught que l’on comprend mieux a quel point, qualitativement parlant, les X-Men et les autres séries mutantes étaient plusieurs crans au-dessus du reste des productions Marvel
- Graphiquement, en dehors de quelques grands noms des années 90, il faut reconnaitre que l’on alterne entre le moyen et le franchement moche !
- Les défauts des années 90 sont, malheureusement, une fois de plus au rendez vous, c’est-à-dire : des héros aux musculatures improbables, des héroïnes qui posent un peu trop pour être honnêtes, des discours en plein affrontements, des armes presque aussi grandes que ceux qui les portent et quelques dessinateurs, comment dire, au style copié/collé sur celui de Jim Lee…
 
Ma note : 6/10

X-Men – L’Ère d’Apocalypse


X-Men – L’Ère d’Apocalypse
 
Au détour d'une ruelle d'une ville qui autrefois s'appelait Seattle, une jeune fille court à tout rompre. Elle fuit quelque chose et à force de regarder en arrière, heurte un individu dont le visage est caché par une capuche. Dans la seconde qui suit, Lord Unus et ses robots Infinis arrivent à côté. Ils sont là pour éliminer toute trace de vie humaine mais les pouvoirs de leur chef ne fonctionnent pas. La seule explication est que le type derrière la petite fille est un mutant. Unus ordonne alors à ses sbires de le tuer mais ils n'ont pas le temps de faire un seul mouvement qu'ils sont attaqués par Magneto et ses X-Men. Le maître du magnétisme ne laisse aucune chance aux soldats d'Apocalypse. Grâce à l'aide de ses cavaliers, ce dernier a instauré un climat de terreur dans le monde entier...
 

X-Men – L’Ère d’Apocalypse
Scénario : Scott Lobdell, Fabian Nicieza, Warren Ellis, Mark Waid, Howard Mackie, John Francis Moore, Larry Hama, Jeph Loeb, Terry Kavanagh
Dessins : Joe Madureira, Salvador Larroca, Terry Dodson, Tony Daniel, Roger Cruz, Ken Lashley, Steve Epting, Renato Arlem, Chris Bachalo, Ian Churchill, Andy Kubert, Adam Kubert, Steve Skroce, Carlos Pacheco
Encrage : Dan Pandsian, Kevin Conrad, Klaus Johnson, Tim Townshend, Al Milgrom, Dan Green, Phil Moy, Tom Wegrzyan, Mike Christian, Harry Candelario, Mark Buckingham, Scott Hanna, Bob Wiacek, Matt Ryan, Steve Moncluse, Al Vey, Mike Sellers, Bud Larosa, Karl Kesel, Chris Warner, Cam Smith, Harry Candelario
Couleurs : Steve Buccellato, Marie Javins, Joe Rosas, Matt Webb, Digital Chameleon, Glynis Oliver, Kevin Somers, Electric Crayson, Mike Thomas
Couverture : Joe Madureira
Genre : Super-Héros
Editeur : Marvel
Titre en vo : Age of Apocalypse
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 1995 – 1996
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 28 novembre 2018
Nombre de pages : 1032
 
Liste des épisodes
X-Men Alpha 1
Astonishing X-Men 1-4
Amazing X-Men 1-4
Gambit and the X-Ternals 1-4
Factor X 1-4
Weapon X 1-4
X-Calibre 1-4
Generation Next 1-4
X-Man 1-4
X-Men Chronicles 1-2
X-Universe 1-2
X-Men Omega 1
 
Mon avis :
 Indéniablement, Le Chant du Bourreau fut sans nul doute un des points d’orgues de la saga des X-Men à lors des années 90, celui-ci étant, avec du recul, un des crosovers les plus importants de la franchise mutante qui connaissait alors son heure de gloire. Cependant, aujourd’hui, c’est à un autre sacré morceau que je m’attaque, un autre event majeur, un truc énorme, colossal – et je pèse mes mots – qui aura marqué le tournant des années 1995-1996, une certaine Ère d’Apocalypse ! Alors bien entendu, plus d'un quart de siècle plus tard, il est de bon ton, surtout pour celles et ceux qui n’ont pas vraiment connu cette époque, de dénigrer ce crosover : parfaitement représentatif du meilleur mais aussi du pire des années 90, L’Ère d’Apocalypse n’est plus vraiment en odeur de sainteté aux yeux de certains fans des mutants – parfois, les mêmes qui regrettent que leurs mutants soient traités comme des moins que rien par Marvel depuis une quinzaine d’années, les reléguant bien loin de leurs lustres d’antant. Pourtant, après relecture de la chose dans son intégralité et, je le reconnais, malgré bien des défauts – dont certains qui me sont apparus parce qu’a 48 ans, je n’ai plus la même vision des choses qu’a 21 et que mes gouts ont évolués – il apparait clairement que L’Ère d’Apocalypse est un superbe event, indéniablement, le point d’orgue de la décennie et même s’il n’est pas le meilleur – Le Chant du Bourreau me semble au-dessus – il n’en reste pas moins le plus marquant, que ce soit pour son originalité, son coté grandiloquent, son nombre d’épisodes impressionnant – 38 – et, surtout, son postulat de départ, c’est-à-dire, que dans un monde sans Xavier, personne n’aura été en mesure d’empêcher Apocalypse de prendre le pouvoir et de provoquer un véritable génocide… personne, sauf, les X-Men de Magneto ! Alors bien entendu, tout au long de ces nombreuses séries crées pour l’occasion, il y a du bon  et du beaucoup moins bon et si le lecteur s’amusera de retrouver quasiment tous ses protagonistes familiers, des plus connus aux plus obscurs, dans des rôles parfois très différents et si certaines séries méritent largement le détour, ce n’est pas le cas de l’ensemble du lot – la pire, étant, de mon point de vu, X-Calibre… De même, la conclusion, encore touchante de nos jours, apparait comme étant bâclée vu qu’elle est trop courte et rapidement expédiée. Mais bon, même si les défauts sont nombreux, même si on ne peut pas les occulter, L’Ère d’Apocalypse n’en reste pas moins un crosover magistral qui aura marqué son époque et, curieusement, après lui, aucun autre event mutant ne retrouvera la qualité qu’eu celui-ci, la suite n’étant plus qu’une lente et inexorable baisse qualitative, comme si, après un crosover aussi magistral, faire aussi bien était impossible !?
 

Points Positifs
 :
- Le crosover le plus connu et le plus marquant de toute la saga des X-Men, toutes périodes confondues ; le point d’orgue, incontestable, d’une décennie, les années 90, riche en events du coté des séries mutantes, alors, au summum de leur puissance éditoriale.
- L’originalité du postulat de départ : Xavier, tué par son fils Légion dans le passé, n’est plus là pour porter son message de paix entre humains et mutants, du coup, le monde est modifié, Apocalypse prend le pouvoir, provoque un génocide chez les humains et les seuls à lui résister sont les X-Men de… Magneto !
- Toutes les séries de l’époque avaient été stoppées pendant quelques mois, remplacées par des nouvelles, ce qui, au demeurant, en choqua plus d’un alors ; après tout, lorsque débuta L’Ère d’Apocalypse, rien ne nous garantissait que les choses reviendraient a la normale…
- La cohérence de l’ensemble qui est tout de même impressionnante, surtout au vu du nombre de séries et de scénaristes – même si, rendons à César ce qui lui appartient, Scott Lobdell chapote fort bien tout cela.
- Certaines séries méritent le détour comme Astonishing X-MenAmazing X-MenGeneration Next ou Factor X – cette dernière, pour les frères Summers sous la coupe de Mr Sinistre.
- Pour ce qui est des dessins, entre Chris Bachalo, Joe Madureira, les frères Kubert, Ian Churchill et quelques autres, il y a de quoi faire…
- Tout fan de Magneto vous le dira : c’est ainsi que l’on aimerait définitivement voir le Maitre du Magnétisme, c’est-à-dire, a la tête des X-Men !
- Des vilains qui agissent en héros, des héros qui deviennent de véritables salauds – Dark Beast. Bref, c’est un pur régal !
 
Points Négatifs :
- Indéniablement, L’Ère d’Apocalypse est un grand crosover, cependant, son trop grand nombre de séries font que, dans le lot, on trouve une idée de départ géniale, de très bonnes choses mais aussi d’autres franchement mauvaises, ainsi, certaines séries sont franchement limites comme Gambit and the X-TernalsX-Man et, surtout, la pire de toutes, X-Calibre !
- Les défauts des années 90 sont, malheureusement, une fois de plus au rendez vous, c’est-à-dire : des héros aux musculatures improbables, des héroïnes qui posent un peu trop pour être honnêtes, des discours en plein affrontements, des armes presque aussi grandes que ceux qui les portent et quelques dessinateurs, comment dire, au style copié/collé sur celui de Jim Lee…
- Qui dit grand nombre de séries et d’épisodes dit, grand nombre de dessinateurs, du coup, là aussi, il y a du bon et du franchement bof : ainsi, certains représentent tout ce qui a de pire dans les années 90, quand a Steve Epting et Terry Dodson, ils sont a des années lumières de ce qu’ils feront par la suite.
- Une conclusion bonne – dans les grandes lignes, quasiment tout le monde y passe – mais terriblement décevante vu qu’elle est trop rapidement expédiée, un seul épisode ne suffisant visiblement pas…
- Mais où était Psylocke tout au long de L’Ère d’Apocalypse ?
 
Ma note : 8/10

jeudi 15 février 2024

Le Chant du Bourreau


Le Chant du Bourreau
 
Lors d’un concert au Madison Square Garden, Charles Xavier, fidèle a son idéal, fait de son mieux pour assurer la cohabitation pacifique entre humains et mutants. Un beau discours, émouvant, qui ne trouve guère d’échos positifs dans le public, tandis que ses élèves assurent une protection rapprochée mais qui s’avère inefficace : Cable, aussi incroyable que cela puisse paraitre, lui tire dessus et le blesse grièvement, laissant Xavier dans un état critique, qui plus est infecté par le virus techno-organique qui ronge déjà le corps du leader de X-Force. Son forfait effectué, Cable s'est enfui et les X-Men et X-Factor se lancent sur ses traces. Au même moment, Jean Grey et Scott Summers, sont enlevés par les Cavaliers d’Apocalypse qui les remettent à un individu bien mystérieux du nom de Stryfe, un homme qui semblerait tirer toutes les ficelles dans l’ombre…
 

Le Chant du Bourreau
Scénario : Scott Lobdell, Fabian Nicieza, Peter David
Dessins : Andy Kubert, Greg Capullo, Jae Lee, Brandon Peterson, Larry Stroman
Encrage : Terry Austin, Harry Candelario, Andy Kubert, Al Milgrom, Jimmy Palmiotti, Dan Panosian, Mark Pennington
Couleurs : Joe Rosas, Glynis Oliver, Mike Thomas, Steve Buccellato, Marie Javins, Brad Vancata
Couverture : Andy Kubert
Genre : Super-Héros
Editeur : Marvel
Titre en vo : The Executioner's Song
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : Novembre 1992 – Février 1993
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 08 mars 2017
Nombre de pages : 312
 
Liste des épisodes
Uncanny X-Men 294-297
X-Men 14-16
X-Factor 84-86
X-Force 16-18
 
Mon avis :
 Après vous avoir parlé d’un des events les plus connues – sans être une réussite absolue, il faut le reconnaitre – de la franchise X-Men des années 90, je veux, bien entendu, parler de X-Tinction Agenda, j’aborde à présent un autre crosover nettement plus aboutit au point que les fans des mutants le considèrent depuis longtemps comme étant le meilleur de la franchise : Le Chant du Bourreau. En effet, si la production de l’époque à depuis longtemps mauvaises presse parmi les spécialistes – parfois a raison, parfois a tord – force est de constater que cette décennie vit les X-Men post-Claremont atteindre des sommets insoupçonnés. Ainsi, alors que leur père avait été débarqué comme un malpropre et que les responsables de la chose, c'est à dire, Jim Lee et consort, s’en étaient aller fonder ImagesMarvel confia les rênes des X-Men a deux inconnus ou presque, Scott Lobdell et Fabien Nicieza, et, le plus incroyable, c’est que les deux hommes, parfaitement respectueux et connaisseurs du travail de Claremont, firent mieux que sauver les meubles ! Ainsi, sous leurs mains, chaque personnage avait droit au chapitre, il y avait moult intrigues et sous-intrigues qui accouchèrent, le plus souvent, du meilleur, et, au passage, ils nous offrirent quelques crosovers tout simplement exceptionnels comme L’Age d’Apocalypse – le maitre étalon du genre – Onslaught et, dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, Le Chant du Bourreau, leur premier essai du genre et, ma foi, une de leur plus belles réussite ! Alors bien entendu, le temps étant passé, avec du recul, il est difficile de ne pas pointer du doigt les défauts propres a l’époque, c’est-à-dire, c’est héros aux musculatures improbables, ces héroïnes aux poses lascives, ces discours interminables en plein combats, ces dessinateurs – pour la plupart – qui cherchaient à copier Jim Lee, sans oublier, bien entendu, ces gros flingues complètement improbables, marques de fabriques de personnages comme Cable ou Bishop. Mais en dehors de ces fautes de gouts propres aux années 90, il apparait grandement que Le Chant du Bourreau, scénaristiquement, est une pure merveille, surtout si on le compare a ses équivalents modernes qui promettent tellement et qui déçoivent tant… Xavier victime d’une tentative de meurtre, tout semble accuser Cable – on comprend pourquoi – les X-Men et X-Factor sur les traces de ce dernier et de son équipe, X-Force, la plupart des protagonistes sont parfaitement mis en avant, on a droit a trois des quatre grand méchants de l’époque, c’est-à-dire, Mr Sinistre, Apocalypse et Stryfe – seul Magneto manque a l’appel – et au vu, justement, des raisons de ce dernier, c’est-à-dire, une sombre histoire de famille et de vengeance, comment ne pas se dire que oui, du moins pour ce qui était des X-Men et des crosovers, c’était bien mieux avant ? Epique, captivant de bout en bout, d’une intensité dramatique peu commune, Le Chant du Bourreau est le véritable premier coup d’éclat du duo Lobdell et Nicieza, un crosover d’une autre époque, comme on n’en fait plus et, je pense ne pas me tromper, comme on n’en fera plus jamais !
 

Points Positifs
 :
- Un des meilleurs crosovers de la franchise X-Men de tous les temps, rien que ça ! Il faut dire que, pour un coup d’essai, Scott Lobdell et Fabian Nicieza réussissent un formidable coup de maitre et nous proposent un truc énorme, en douze parties, une sombre histoire de vengeance familiale qui aura marqué toute une époque et bien des personnages…
- Stryfe est un personnage tragique, un vrai méchant qui possède une bonne raison de vouloir se venger de Scott, Jean, Cable et Apocalypse. Loin des débiles profonds que l’on retrouve un peu trop souvent dans les comics de super-héros, voilà un homme mauvais, certes, mais complexe et qui marque les esprits.
- Pour ce qui est des dessins, on retiendra, principalement, les épisodes de X-Factor dessinés par Jae Lee : un style particulier, sublime, sombre et qui sort indéniablement des sentiers battus. Petite mention, également, à Greg Capullo sur X-Force qui fait preuve de son talent naissant a l’époque.
- Il y en a des protagonistes dans Le Chant du Bourreau, mais quasiment tous sont développés, ont un rôle à jouer, ce qui laisse songeur, surtout si on fait les comparaisons avec les nombreux events plus récents de chez Marvel.
- Des débuts forts prometteurs pour Scott Lobdell et Fabian Nicieza, deux des plus grands noms de la franchise X-Men, toutes époques confondus.
- L’épisode final, fort beau, avec Xavier et Jubilee.
 
Points Négatifs :
- Les défauts des années 90 sont, malheureusement, présents, c’est-à-dire qu’on a droit, dans le désordre, à : des héros aux musculatures improbables, des héroïnes aux poses lascives, des discours interminables en plein combats, des dessinateurs qui cherchaient à copier Jim Lee, sans oublier, bien entendu, ces gros flingues complètement improbables et presque aussi grands que ceux qui les portaient.
- Pour ce qui est des dessins, on nage en pleines années 90 également avec du bon et du moins bon : ainsi, Andy Kubert, encore débutant, fait du Jim Lee, quand a Brandon Peterson, franchement, je n’ai jamais été fan du bonhomme…
- Quelques petites incohérences scénaristiques ici et là, ce qui n’est pas anormal dans un crosover aussi long où ont officié trois scénaristes et davantage de dessinateurs.
 
Ma note : 8,5/10

X-Tinction Agenda


X-Tinction Agenda
 
Au Manoir des X-Men, à Westchester, Tornade est étudiée par Forge, mais le rajeunissement de son corps qui lui a donné l’apparence d’une adolescente semble permanent. Sur place, elle profite de l’occasion pour renouer avec Jean Grey, venue rendre visite aux X-Men, alors éparpillés à travers le monde. Pendant ce temps, méfiants envers les X-Men et leurs alliés depuis leur première confrontation avec eux, les autorités de Génosha se laissent convaincre par Cameron Hodge, un ancien adversaire des premiers X-Men, Facteur-X, d'initier une attaque préventive contre les mutants pour empêcher toute initiative de leur part. C’est ainsi qu’un groupe de Magisters, les soldats génoshéens, au sein desquels se trouvait un Havok amnésique, attaquent le manoir de Westchester, habités par Tornade, Forge, le Hurleur, Gambit et les Nouveaux Mutants, ceux-ci étant désormais dirigés par Cable. Rapidement, Tornade réalise qu’ils sont en infériorité numérique et qu’ils n’ont aucune chance de l’emporter ; elle décide alors de déclencher la fermeture de sécurité du complexe souterrain pour protéger ceux qui étaient encore à l’intérieur mais, du coup, elle, Félina, Big-Bang, Rictor et Warlock se retrouvent isolés et sont aisément capturés par les Génoshéens, qui les emmènent sur leur nation insulaire. Ce faisant, Tornade savait qu’elle permettait ainsi aux rescapés de trouver des renforts pour organiser une mission de sauvetage…
 

X-Tinction Agenda
Scénario : Chris Claremont, Louise Simonson
Dessins : Jim Lee, Rob Liefeld, Jon Bogdanove, Guang Yap
Encrage : Scott Williams, Art Thibert, Joe Rubinstein, Al Milgrom
Couleurs : Glynis Oliver, Brad Vancata, Steve Buccellato, Mike Rockwitz, Joe Rosas
Couverture : Jim Lee
Genre : Super-Héros
Editeur : Marvel
Titre en vo : X-Tinction Agenda
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : Novembre 1990 – Janvier 1991
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 09 mai 2019
Nombre de pages : 232
 
Liste des épisodes
Uncanny X-Men 270-272
New Mutants 95-97
X-Factor 60-62
 
Mon avis :
 Après vous avoir proposer, le mois derniers, les critiques de ce qui restera comme étant un des derniers grands moments de la franchise X-Men, je veux, bien entendu, parler du New X-Men de Grant Morrison, il est temps, aujourd’hui, d’aborder le cas des fameux crosovers qui auront marquer les aventures de nos mutants préférés pendant les années 90, même si, pour ce qui est de cette première critique, il me semble évidant que nous n’avons pas affaire a ce qu’il s’est fait de mieux dans le genre, bien au contraire… En effet, si L’Ère d’Apocalypse, par son coté culte et inimitable, et Le Chant du Bourreau, tout simplement le meilleur crosover de tous les temps des X-Men, représentent le summum qualitatif d’un genre désormais bien trop tape a l’œil pour être tout a fait honnête, force est de constater que le cas qui nous occupe aujourd’hui, cet X-Tinction Agenda, n’est pas le plus beau représentant du genre. Pourtant, a bien y regarder, il ne souffre guère la comparaison avec ses équivalents modernes, je dirais même plus, par certains cotés, il leur est supérieur, cependant, cet event, souvent décrié par de nombreux fans, possède un immense défaut qui gâche quasiment tout, ou plutôt, deux défauts, un majeur, un autre que l’on ne peut nier : le premier, sa partie graphique où l’on passe, d’un épisode a l’autre, du grand Jim Lee a ces tacherons que sont Rob Liefeld et Jon Bogdanove et qui fait que, encore de nos jours, nos pauvres yeux saignent devant les épisodes des Nouveaux Mutants et de X-Factor. Le deuxième défaut, c’est que l’on ne peut que regretter que Chris Claremont n’ai pas été seul aux mannettes de la chose : indéniablement, il y a un monde d’écart entre la maitrise scénaristique et narrative de ses X-Men, toute en nuance, et le coté bourrin, tape a l’œil de Louise Simonson dans les deux autres séries… Forcément, ces défauts, plutôt importants par ailleurs, apportent un coté plus que bancal a l’ensemble et, avec ces derniers, comment voulez vous que X-Tinction Agenda puisse être une réussite ? Trois épisodes magnifiques sur neuf – ceux des X-Men, ceux de Claremont – uniquement, hélas, pas de quoi sauver les meubles… Cela est pourtant fort dommage car, avec le temps qui est passé – trois décennies grosso modo tout de même – il apparait que cet X-Tinction Agenda est tout sauf mauvais : le potentiel de départ, préparée minutieusement par Chris Claremont dans Uncanny X-Men a l’époque, est excellent et l’idée de cette lutte entre nos mutants préférés et cet état nation esclavagiste qui ressemble fort a l’Afrique du Sud de l’époque – eh oui, Nelson Mandela venait alors d’être tout juste libéré – est plutôt bonne. Qui plus est, nombreuses sont les scènes marquantes dans ce crosover et si ces dernières sont légions dans Uncanny X-Men, reconnaissons que, en certaines occasions, Louise Simonson nous offre quelques bons moments, bien trop rares, hélas… Bref, de par son coté bancal, ses dessinateurs qui vont du génial au tâcheron et ces scénaristes qui ne sont pas vraiment sur la même longueur d’onde, X-Tinction Agenda rate le coche et ne peut être qualifié de bon crosover. Pourtant, l’impression qui s’en dégage est que l’on n’en était décidément pas loin et que, si Claremont avait été seul aux commandes, que Jim Lee aurait dessiné seul l’ensemble et qu’il y aurait eu moins d’épisodes, on aurait put avoir quelque chose de génial… mais bon, avec des si, on pourrait en faire des choses…
 

Points Positifs
 :
- Un crosovers bourré de défauts, malheureusement, mais qui, curieusement, malgré ces derniers, possède un potentiel suffisamment réussit pour que bon nombre de lecteurs fasse l’impasse sur bon nombre d’entre eux – il faut dire que le postulat de départ est excellent et que certains passages marquent durablement les esprits.
- Les trois épisodes de Uncanny X-Men sont tout simplement excellents et nous démontrent, à merveille, ce qu’aurait put être X-Tinction Agenda si Chris Claremont et Jim Lee avaient été seuls aux commandes.
- Un Jim Lee alors au sommet de son art et cela se ressent ! En toute sincérité, son arrivée chez les X-Men s’était fait remarquée et si nous ne sommes pas encore arrivés a son heure de gloire sur la série, force est de constater que, graphiquement parlant, c’est tout simplement magnifique !
- Bien entendu, derrière Génosha, il y a une critique de Claremont envers l’Afrique du Sud – nous sommes alors au tout début des années 90 et l'apartheid était encore une réalité…
 
Points Négatifs :
- Un crosover beaucoup trop bancal pour être une véritable réussite : il faut dire que, dans le lot, seul les épisodes de Uncanny X-Men s’en sortent, pour ce qui est des Nouveaux Mutants et de X-Factor, c’est loin d’être le cas, bien au contraire… Du coup, sur les neuf épisodes qui composent X-Tinction Agenda, seuls trois méritent vraiment le détour.
- Pour ce qui est des dessins, si Jim Lee est au sommet de son art, il faut se coltiner ce tâcheron de Rob Liefeld et, pire encore, de Jon Bogdanove ! Mon Dieu, je crois que celui-ci livre son pire travail pour Marvel dans ce crosover !? Son Cable est tout simplement ignoble…
- Tandis que Chris Claremont nous livre, sur Uncanny X-Men, un scénario tout en finesse, crédible et marquant, sa comparse, Louise Simonson, préfère tabler sur le tape à l’œil, le bourrinage, le voyeurisme… bref, n’est pas un génie qui veut…
- Neuf épisodes, c’est beaucoup trop long, surtout quand on voit le contenu de la plupart.
- Cameron Hodge est tout de même un des ennemis des X-Men au look le plus ridicule ; je crois que pire, en dehors de Mojo, il n’y a pas…
- Une impression de gâchis monumental : ah, si Claremont et Lee avait été seuls aux commandes…
 
Ma note : 6/10