La Maison des Mères
La
Maison des Mères
Dune
est détruite, vitrifiée, atomisée. Sur tout l'Empire déferlent les hordes
furieuses des Honorées Matriarches, massacrant tout sur leur passage. Le Bene
Gesserit reste la seule force organisée. Mais la solution n'est peut-être pas
dans le pouvoir des armes. Darwi Odrade, la Mère Supérieure, propose de
négocier. La Très Honorée Matriarche accepte : elle s'attend à une capitulation
sans conditions. Mais Darwi a un plan. Elle sait bien que l'entreprise est des
plus risquées. Si elle parvenait à ramener la paix, elle provoquerait des
tensions insupportables et peut-être une nouvelle Dispersion. Rien de moins.
La Maison des Mères
Auteur
: Frank
Herbert
Type
d'ouvrage : Science-Fiction
Première
Parution : 10 avril 1985
Edition
Française : 22 novembre 2012
Titre en
vo : Chapterhouse
Dune
Pays
d’origine : États-Unis
Langue
d’origine : anglais
Traduction : Guy
Abadia
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 672
Mon
avis : Après moult semaines à avoir été
plonger dans ce qui restera à jamais comme le chef d’œuvre absolu du sieur
Frank Herbert et, accessoirement, ce qui est considéré comme étant un des plus
grands cycles de science-fiction, je veux, bien entendu, parler du Cycle de Dune,
il est évidant que ce sixième volet de la saga, La Maison des Mères,
est oh combien important. Bien évidement, comme les amateurs d’Herbert le
savent bien, celui-ci est la conclusion du cycle puisque l’auteur décéda
quelques mois après la parution de ce sixième tome. Cependant, il existe une
suite, écrite par le fils du romancier, Brian Herbert, ainsi que par Kevin J.
Anderson, en deux volets, qui permet de nous proposer une véritable conclusion
à la saga. Selon moi, cette dernière s’avère indispensable, ne serais-ce que
par curiosité – il faut dire que La Maison des Mères s’achève
par un cliffhanger insupportable et que je ne me voyais pas abandonner tout ce
petit monde aussi facilement – mais bon, je m’avance probablement un peu
puisque, aujourd’hui, c’est de La Maison des Mères que je dois
vous entretenir. Suite directe du tome précédent, Les
Hérétiques de Dune, ce sixième volet nous permet de retrouver la suite
de la lutte qui oppose le Bene Gesserit à ces inquiétantes et si puissantes
Honorées Matriarches : Dune a été entièrement vitrifiée à l’issu du tome
précédent, la planète du Bene Tleilax également et notre Communauté de Sœurs,
aux abois, tente par tous les moyens de survivre à une extinction programmée à
plus ou moins longue échéance. Bien entendu, le lecteur retrouvera avec plaisir
les protagonistes survivants du tome précédent : Darwi Odrade, l’éternel
Duncan Idaho, Sheana, Murbella, Lucille et même un certain Miles Teg
revenu sous la forme d’un Ghola, ce, pour ce qui est des protagonistes
principaux. D’autres personnages ont une certaine importance et, une fois de
plus, le sieur Herbert nous propose un casting plutôt conséquent et qui marque
les esprits. De même, l’intrigue de ce sixième volet est plutôt intéressante et
on se demande bien comment le Bene Gesserit échappera à la menace qui pèse sur
lui, ne serais-ce qu’en raison de la puissance de ces fameuses Honorées
Matriarches même si on se doute bien que le mystérieux plan de la Mère
Supérieure, Darwi Odrade, finira par sauver les meubles… Bref, tous les
éléments étaient en place pour nous proposer un nouveau tome du Cycle
de Dune qui aurait été dans la lignée de ses prédécesseurs sauf que,
il faut le reconnaitre, cette fois ci, cela fonctionne moins bien :
l’intrigue à tendance a ne pas trop avancer – et quand elle le fait, vers la
fin, c’est un poil trop rapide – et a nous perdre dans de nombreuses
discussions habituelles chez l’auteur sauf que, cette fois ci, Herbert semble
moins inspiré que dans les volets précédents, même s’il faut admettre que son
postulat sur les formes de gouvernement reste plutôt pertinent. Cela entraine
donc quelques longueurs plutôt dommageables pour le plaisir de la lecture et un
rythme moins maitrisé qu’auparavant… Bref, après lecture de La Maison
des Mères, il apparait que ce sixième tome de Dune est
peut-être le moins aboutit de la saga écrite par Herbert, cependant, malgré ce
constat, l’ensemble reste suffisamment intéressant pour satisfaire la curiosité
du fan de la première heure qui se demande bien comment tout cela va finir… et
là, nous arrivons à un nouveau problème, c’est-à-dire, le fait que cette
fameuse conclusion n’ait pas été écrite par l’auteur original, mais bon, il
sera toujours temps d’y revenir par la suite…
Points
Positifs :
-
Suite directe du tome précédent – toute la saga, finalement, aura fonctionné
par deux – La Maison des Mères nous permet de retrouver les
protagonistes que l’on avait découvert dans Les Hérétiques de Dune et,
surtout, de voir comment tout ce petit monde va faire pour contrer la menace de
ces inquiétantes Honorées Matriarches. Bref, si vous avez lu la saga depuis ses
débuts, ce sixième volet est indispensable !
-
Une fois de plus, nous avons droit à un casting haut en couleur et qui nous
prouve que le sieur Herbert n’avait pas son pareil pour créer des protagonistes
oh combien charismatiques : Darwi Odrade, Duncan Idaho, Sheana,
Murbella, Lucille, Miles Teg et, du coté des Honorées Matriarches,
l’inquiétante Dame Araignée…
-
Réflexions sur les diverses formes de gouvernement, la religion, la manipulation
des masses, l’utilisation du sexe comme moyen de contrôle… Herbert, une fois de
plus, ne se contente pas de nous livrer un simple récit de SF.
-
Même si ce sixième volet est un poil inférieur à ses prédécesseurs, il reste
plutôt bon dans l’ensemble et a de quoi satisfaire les fans de Dune.
Points
Négatifs :
-
Un sixième volet moins aboutit que ses prédécesseurs, ce, en raison de
longueurs un peu trop présentes et d’un rythme moins soutenu selon moi. Dommage
car, dans l’ensemble, il y a de bonnes choses dans La Maison des Mères.
-
Je trouve que Frank Herbert aura toujours eu du mal à écrire des morts qui
marquent vraiment les esprits. Une fois de plus, tout un tas de protagonistes
majeurs passent de vie à trépas mais tous ces décès manquent un peu de panache.
- Le
Cycle de Dune n’est pas une œuvre simple d’accès et il se peut que
certains aient un peu de mal à se plonger dans cette quête mystique et cet
univers si vaste…
-
Malheureusement, Frank Herbert est décédé quelques mois après la parution de ce
roman et il n’aura donc pas eu le temps d’écrire la véritable conclusion du
cycle…
Ma
note : 7,5/10
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