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lundi 7 octobre 2024

Journal de Guerre


Journal de Guerre
 
Il ne s’agit ni d’un journal intime ni d’un journal officiel. Mais d’un journal de guerre. Guerre contre le désarroi personnel né un 7 octobre au réveil. Guerre contre la détestation des Juifs et de leur État. Guerre au jour le jour contre la nuit qui vient. Guerre contre la désinformation médiatique pour causes idéologiques, à commencer par celle de l’audiovisuel public. Cette idéologie anti-occidentale du double standard, cette préférence pour l’Autre, qui traite différemment l’immigré et le Français, le Palestinien et l’Israélien. Guerre contre une extrême gauche ayant sombré dans l’antisémitisme après son alliance avec l’islamisme. Guerre contre la folie qui s’est emparée de l’Occident en perdition à cause de la disgrâce d’un wokisme détestant les Français, en tant que Blancs. Une guerre totale. Argumentée, documentée, avec les armes de l’ironie mortelle et de l’humour létal. Une guerre sans concessions menée par un avocat qui, parce qu’il aime tant la vie, a condamné cette haine qui nous menace à la peine de mort.
 

Journal de Guerre
Auteur : Gilles-William Goldnadel
Type d'ouvrage : Société, Politique
Première Parution : 17 janvier 2024
Edition Française : 17 janvier 2024
Titre en vo : Journal de Guerre
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Traduction : Néant
Editeur : Fayard
Nombre de pages : 306
 
Mon avis :
 Nous sommes le 7 octobre 2024 et, aujourd’hui, bien entendu, hommage est rendu a ce qui fut le plus grand pogrom que connu le peuple juif depuis la Seconde Guerre Mondiale. Souvenons nous, il y a un an, les forces du Hamas mais aussi bon nombre de civils palestiniens, détail qu’il ne faut pas occulter, on franchis la frontière avec l’état hébreux, en de multiples endroits et par surprise, afin de massacrer des civils israéliens et de commettre de nombreux viols et divers actes de tortures tout en mettant la main sur des centaines d’otages. Plus de mille deux cent morts a mettre au compte de la fameuse résistance palestinienne, comme le dit si bien les membres de la France Insoumise et, dans un sens plus large, les gauchistes occidentaux qui, naturellement, on choisis depuis trop longtemps une alliance contre nature et oh combien dangereuse avec l’islamisme le plus radical et meurtrier. Et, bien entendu, depuis le pogrom du 7 octobre 2023, une année s’est écoulée, une année où Israël, contraint de répliquer et jouant sa survie, aura combattu le Hamas pendant de longs mois, récupérant quelques otages, subit les missiles du Hezbollah, ce, quotidiennement, mais aussi de l’Iran, le maitre d’œuvre derrière tous ces événements, avant de répliquer et de neutraliser quelques figures majeures comme ces tristes sires qu’étaient Hassan Nasrallah et Ismail Haniyeh, renvoyant ces chefs terroristes a leurs prétendues soit disant vierges qui les attendraient dans leur pseudo paradis… Et donc, un an après, alors que la fin de la guerre est encore loin, que les gauchistes hurlent au loup et qu’un certain Macron continue à entrer dans l’Histoire par la plus petite des portes – celui-ci en devient même fascinant a force, a croire que tout ce qu’il fait, tout ce qu’il dit, il le rate – il est grand temps, après une entrée en matière pour le moins longue, de m’attaquer à la critique a proprement parlée de ce fameux Journal de Guerre du sieur Gilles-William Goldnadel, un ouvrage dont j’ai achevé la lecture il y a quelques jours à peine et dont la publication de sa critique, en ce jours particulier, me semble pour le moins pertinente… Bon, je reconnais que je connais plutôt bien l’auteur de cet essai, étant habitué, depuis quelques années, a le suivre sur C-News – la fameuse chaine d’info tant honnie par les gauchistes de tout poil et les fanatiques des Frères Musulmans – et que, si par moments, j’ai put trouver ses propos pour le moins excessifs, dans l’ensemble, je trouve que pas mal de choses qu’il dit pour le moins pertinentes. Personnage entier que l’on aime ou que l’on déteste, Gilles-William Goldnadel, de par ses origines et sa religion, ne pouvait pas être indifférent aux massacres du 7 octobre dernier et, par ailleurs, je me souviens encore fort bien ce qu’il avait affirmer, le soir même de ce triste samedi, sur C-News, quand au fait que, quelques jours suffiront pour que toute compassion envers Israël sera oubliée et que le monde ne verra celui-ci que comme étant le grand méchant de l’histoire… Sur ce point, Goldnadel ne s’est point tromper et, sur les autres non plus d’ailleurs, quand à ce journal dont l’écriture débuta dès le premier jour et dont la rédaction s’acheva, sensiblement, en décembre 2023, disons que celui-ci représente un formidable témoignage du déroulé des événements, jour après jour, que ce soit en Israël mais aussi et surtout en France, l’accent étant principalement mis sur la manière dont le pogrom puis le conflit en lui-même fut traité par l’extrême gauche, une bonne partie des médias et les musulmans. Passionnant, surtout pour ce qui est des premières semaines, Journal de Guerre est, de mon point de vu, un témoignage indispensable pour mieux comprendre l’évolution des événements touchant Israël et Gaza en cette fin d’année 2023 mais aussi et surtout, comment ceux-ci ont phagocyté les tensions intercommunautaires déjà présentes depuis quelques années dans notre pays et qui ont tout simplement explosées depuis – les juifs, bien entendu, étant les victimes, que ce soit en France, en Europe de l’Ouest et, dans un sens plus large, en Occident. Bref, si vous êtes un familier de Gilles-William Goldnadel et de son franc parlé, de son égocentrisme assumé et de ses coups de gueules, alors, je pense ne pas me tromper en affirmant que Journal de Guerre est fait pour vous, quand aux autres qui détestent l’avocat, que ce soit par idéologie politique ou croyances d’un autre temps, ils passeront tranquillement leur chemin tout en hurlant au loup tandis que les médias, eux, auront fait l’impasse totale sur ce qui fut un des plus gros succès littéraires du début de l’année 2024…
 

Points Positifs
 :
- Un excellent compte rendu des événements, jour après jour, qui va, grosso modo, de la stupéfaction initiale du 7 octobre 2023 jusqu’en décembre de la même année et qui s’avère être tout simplement captivant de bout en bout.
- Si vous avez suivis avec attention les interventions de Gilles-William Goldnadel sur C-News d’octobre à décembre, ce Journal de Guerre vous rappellera des souvenirs et, surtout, vous rafraichira la mémoire quand a certaines interventions honteuses vis-à-vis du pogrom de la part de certains responsables politiques et autres idéologues d’extrême gauche.
- Gilles-William Goldnadel est une figure médiatique fascinante, charismatique et, il faut le reconnaitre, clivante, et c’est sans grande surprise qu’on retrouve, dans cet essai, ce qu’il est avant toute chose, c’est-à-dire, quelqu’un qui relate terriblement bien les faits, sait faire preuve d’ironique et qui est coutumière des coups de gueule.
- Le lien démontré entre la haine d’Israël et celle, plus vaste, de l’Occident et de l’homme blanc, le tord principal du juif étant, finalement, de ne pas avoir peur de se défendre.
 
Points Négatifs :
- Le dernier quart est peut-être un peu moins passionnant et l’on n’échappe pas, malheureusement, a quelques réédites quand aux propos du sieur Goldnadel.
- On peut regretter que Journal de Guerre ne soit pas plus long car je pense qu’il y avait de quoi en faire un peu plus…
- Membre de la France Insoumise, racialistes, écolos-terroristes, wokistes, idéologues d’extrême gauche, lecteurs de Libération ou du Monde, fans du service public, musulmans intégristes et d’autres qui le sont un peu moins mais qui sont plutôt complaisants vis-à-vis des premiers, vous allez détester cet ouvrage, bien entendu !
 
Ma note : 7,5/10

samedi 14 septembre 2024

Homo Disparitus


Homo Disparitus
 
Et si le pire arrivait. Et si, par le biais d'un virus mutant, d'une stérilisation subite ou d'un terrible deus ex machina, l'humanité était balayée de la surface de la Terre, qu'adviendrait-il de la planète ? En consacrant un livre à cette hypothèse, le journaliste américain Alan Weisman ne fait pas que se prêter à un divertissant exercice d'écologie-fiction. Soustraire l'homme de la Terre revient à calculer son empreinte, la domestication presque totale des êtres vivants, des matières et des espaces qu'il a menées depuis des millénaires. Contrôle qui s'est accéléré avec la généralisation de l'industrie, le règne de la chimie et l'explosion démographique. Au point qu'Homo sapiens a non seulement soumis le sol, le sous-sol et les océans à ses besoins croissants mais aussi modifié l'atmosphère et ébranlé la machine climat... Et si le pire arrivait ? L'empreinte de l'homme s'estomperait jusqu'à ne plus subsister qu'à l'état de traces. Tout comme s'effaceraient les menaces qui pèsent sur la biodiversité. La lecture du livre d'Alan Weisman incite parfois à penser que le pire aurait, pour la planète, la couleur du meilleur...
 

Homo Disparitus
Auteur : Alan Weisman
Type d'ouvrage : Essai
Première parution : 10 juillet 2007
Edition française : 03 mai 2008
Titre en vo : The World Without Us
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Christophe Rosson
Editeur : Flammarion
Nombre de pages : 352
 
Mon avis :
 Depuis quelques années, si l’écologie a sut s’imposer, a juste raison, au cœur des préoccupations des sociétés humaines, on ne peut pas vraiment dire que, jusque ici, des changements notables aient vraiment eu lieu, politiques comme industriels poursuivant leur fuite en avant dans le mode « après nous le déluge » et ce, malgré les promesses des premiers qui, comme chacun sait, ne sont que de la poudre de perlimpinpin. Ainsi, le monde continue son développement tandis que certains nient la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique tandis que la plupart des partis écologistes, situés à l’extrême gauche de la chose politicienne, s’inquiètent davantage des manœuvres électorales et de diaboliser le simple quidam plutôt que de, effectivement, faire véritablement avancer les choses… Bref, l’avenir qui s’annonce n’a rien de bien engageant et ce futur, peu attirant, a déjà inspirer bien des auteurs au cours des dernières années, ce qui, il faut le reconnaitre, n’est pas tout a fait le cas dans le présent ouvrage. En effet, dans Homo Disparitus et comme son titre le laisse supposer, l’espèce humaine, du jour au lendemain, n’est plus : virus mortel, enlèvement par des extraterrestres, conflit majeur, peu importe les causes, ce qui compte pour l’auteur, Alan Weisman, c’est que nous ne sommes plus là et que, forcément, la Terre va poursuivre son petit bonhomme de chemin, avec la faune, la flore, mais aussi, et c’est là le principal problème mis en avant dans cet ouvrage, ce qui restera de l’humanité… Car en effet, l’homme, depuis son apparition, aura bouleversé la planète, que ce soit en défrichant les forêts primaires, en faisant disparaitre la quasi-intégralité de la mégafaune, mais aussi et surtout, en laissant en héritage de sympathiques joyeusetés comme des centrales nucléaires, le trou de la couche d’ozone, des déchets par millions de tonnes, pour ne citer que quelques exemples. Ainsi, tout le propos de cet Homo Disparitus est de, chapitre après chapitre, nous entrainer tout au long de l’histoire humaine, sur les crimes de celle-ci : crimes envers la nature dans son ensemble, que ce soit dans le passé ou de nos jours. L’auteur, fort bien renseigner sur le sujet, met en parallèle les actions passées de l’homme, comment était le monde avant son apparition et comment il pourrait être après sa disparition… pas tout a fait le même, il faut l’admettre, car même si on se doute bien que, a plus ou moins longue échéance, la Terre ne se portera que mieux de notre absence, il est évidant que vu les cadeaux empoisonnés qu’on lui aura laisser, elle portera encore pendant longtemps les stigmates de notre civilisation… Bref, un excellent ouvrage que cet Homo Disparitus, assez pessimiste par moments, mais tellement bien écrit et captivant qu’il ravira sans nul doute les amateurs du genre qui, de toutes façons, ne croient plus en la rédemption humaine depuis longtemps…
 

Points Positifs
 :
- Comment se porterait la Terre si l’espèce humaine disparaitrait du jour au lendemain ? A terme, mieux, beaucoup mieux même, cependant, avant d’y parvenir, il faudrait tenir en compte tout ce que l’humanité lui aura laisser en cadeau et vu l’impact négatif de celle-ci sur la nature, certains de ces cadeaux dureront des millions d’années… Cependant, malgré un propos négatif dans l’ensemble, il reste de l’espoir à la lecture de cet ouvrage où, au final, la faune et la flore seront gagnants de notre disparition.
- L’auteur prend le temps de nous montrer comment était le monde avant notre apparition, comment il pourrait être après, quels sont nos impacts dans la nature, comment ceux-ci pourraient infecter dans l’avenir la planète et, bien entendu, l’espérance de vie des débris de notre civilisation.
- Il est indéniable que Homo Disparitus est un ouvrage déstabilisant de prime abord, cependant, Alan Weisman possède indéniablement un talent de compteur hors paire et il réussit la gageure de nous captiver, même dans les passages les plus difficiles d’accès pour le néophyte – toute la partie sur le nucléaire par exemple.
 
Points Négatifs :
- L’auteur s’attarde par moments énormément sur certaines thématiques et en survole trop rapidement d’autres selon moi.
- Dommage que Alan Weisman n’ai pas davantage pris du temps pour nous narrer la durée de vie de tout un tas d’objets de notre quotidien.
 
Ma note : 8/10

samedi 17 août 2024

Les Dix Millénaires Oubliés qui ont fait l'Histoire


Les Dix Millénaires Oubliés qui ont fait l'Histoire
 
Pendant 99 % de l’histoire de l’humanité, l’homme a été un nomade chasseur, pêcheur et cueilleur. Comment est-on passé aux sociétés inégalitaires et sédentaires qu’on connaît aujourd’hui ? Que s’est-il passé pendant ces dix millénaires trop souvent absents de notre culture générale et médiatique ? Une invention décisive, en plusieurs endroits du globe : celle de l’agriculture – et de l’élevage. Grâce à elle, la population humaine va s’accroître rapidement, prendre le contrôle de la planète ce qui débouchera sur la création des premières villes, des premiers États et, finalement, de l’écriture et de l’histoire… Jean-Paul Demoule explore les pratiques de cette révolution néolithique (la guerre, le travail ou encore la religion) avec la hauteur de vue de l’archéologue et la passion de transmettre. Il bouscule notre vision de la préhistoire et notre rapport au monde tel qu’il est, ou tel qu’il pourrait être.
 

Les Dix Millénaires Oubliés qui ont fait l'Histoire
Auteur : Jean-Paul Demoule
Type d'ouvrage : Archéologie, Préhistoire
Première Parution : 27 septembre 2017
Edition Française : 06 février 2019
Titre en vo : Les Dix Millénaires Oubliés qui ont fait l'Histoire
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Traduction : Néant
Editeur : Fayard/Pluriel
Nombre de pages : 320

 
Mon avis :
 D’entrée de jeu, il apparait que cet ouvrage de vulgarisation possède un titre que l’on peut qualifier, sans exagération aucune, d’alléchant. Les Dix Millénaires Oubliés qui ont fait l'Histoire, ma foi, c’est tout un programme qui ne pourra qu’attirer l’attention de celles et ceux qui sont passionnés par l’Histoire mais aussi et surtout, par cette fameuse Préhistoire, ces millénaires trop souvent oubliés datant d’avant l’apparition de l’écriture dans le Croissant Fertile, en Mésopotamie, et qui n’en restent pas moins indispensables si l’on souhaite comprendre l’évolution des sociétés humaines. Car bon, comment dire, dans cet ouvrage et, donc, au fil de ces millénaires occultés, il s’en est passé des choses : fin de la dernière période glaciaire, domestication du chien puis des autres animaux, débuts de l’agriculture, passage d’une société de chasseurs-cueilleurs a une société sédentarisée, apparition des premiers villages puis des premières villes, début des chefferies, de la guerre, de la course aux armements, mise en retrait de la femme au détriment de l’homme, invention des castes au sein de la société, importance de la religion. Oui, comme je le soulignais, il s’en est passé des choses en quelques milliers d’années alors que, pendant des dizaines et des dizaines de milliers d’années, l’évolution humaine semblait être au point mort – il faut dire que la période glaciaire n’aidait pas non plus… Ainsi, le sieur Jean-Paul Demoule nous propose un intéressant voyage dans le temps, nous dévoilant, chapitres après chapitres et thématiques après thématiques, comment les sociétés humaines ont évoluées au cours du Néolithique. Tout cela est franchement intéressant surtout que l’auteur s’ouvre à d’autres sciences comme la génétique et la linguistique et, ma foi, tout cela serait parfait s’il n’y avait pas un gros défaut qui devient rapidement agaçant a la longue : l'ouvrage souffre, malheureusement, de nombreuses répétitions, d'un chapitre à l'autre, voir même d'une page à l'autre, ce qui fait que, au bout d’un moment, il est difficile de ne pas s’agacer par ces dernières. Fort heureusement, malgré ce défaut, Les Dix Millénaires Oubliés qui ont fait l'Histoire n’en reste pas moins comme étant un essai franchement intéressant qui ravira les amateurs de l’histoire humaine, ne serais-ce que pour la simple et bonne raison que le Néolithique est une période historique peu mise en avant auprès du grand public et qu’il ne faut jamais laisser passer une occasion de s’instruire !
 

Points Positifs
 :
- Un essai franchement intéressant qui revient, comme son titre l’indique, sur ces fameux dix mille ans avant notre ère, une période fascinante qui aura connu la plus spectaculaire évolution de la société humaine.
- Fin de la dernière période glaciaire, domestication du chien puis des autres animaux, débuts de l’agriculture, passage d’une société de chasseurs-cueilleurs a une société sédentarisée, apparition des premiers villages puis des premières villes, début des chefferies, de la guerre, de la course aux armements, mise en retrait de la femme au détriment de l’homme, invention des castes au sein de la société, importance de la religion… le Néolithique fut, incontestablement, une période d’une richesse fascinante !
- Ne serais-ce que pour la simple et bonne raison que cette période historique n’est pas la plus abordée, particulièrement au sein du grand public, il apparait que la lecture de cet essai mérite le détour !

Points Négatifs :
- Dommage que cet ouvrage souffre de trop nombreuses répétitions : ainsi, certains faits, certains constats de l’auteur, reviennent sans arrêt, au fil des chapitres voir d’une page a l’autre, ce qui, vous en conviendrez, est très rapidement agaçant.
- Dommage que Jean-Paul Demoule s’intéresse particulièrement a l’Europe, ne faisant que quelques trop rares incursions dans le reste du monde. Je pense ne pas me tromper en affirmant qu’il y avait largement de quoi faire avec nos lointains ancêtres vivant sous d’autres latitudes…
- Qu’est-ce vraiment qu’un Européen ? Aucun pays ne possède le même peuple depuis ses origines. L’Homme a toujours été un migrant. On se demande pourquoi l’auteur aborde ce genre de thématiques qui sont un poil hors-sujet ici ?

Ma note : 7,5/10

vendredi 26 juillet 2024

Chroniques des Apparitions Extraterrestres


Chroniques des Apparitions Extraterrestres
 
Quelle que soit l'opinion que l'on puisse avoir sur la réalité des apparitions extra-terrestres, il faut rappeler que plus d'un millier d'observations analogues à celles de notre époque figurent dans les chroniques du XIXe siècle et des siècles précédents. Dans ce livre, Jacques Vallée, mathématicien et astronome, analyse et critique les témoignages connus les plus intéressants jusqu'en 1968. Il souligne particulièrement le fait qu'à travers l'histoire et dans le monde entier existe une tradition populaire permanente et cohérente au sujet d'apparitions d'objets mystérieux dans le ciel et de visites d'êtres extra-terrestres. Par exemple, l'expérience de Joe Simonton, un fermier du Wisconsin, qui aurait reçu la visite de ces créatures fantastiques en 1960 n'est pas très différente d'un témoignage analogue d'un Indien du Mexique au XVIe siècle. Les circonstances changent mais il est possible de découvrir des ressemblances fondamentales entre ces récits. Jacques Vallée apporte pour la première fois une documentation précise et une chronologie complète des faits importants que l'on peut dégager d'environ 900 témoignages significatifs sur les objets volants non identifiés au cours des cent dernières années.
 

Chroniques des Apparitions Extraterrestres
Auteur : Jacques Vallée
Type d'ouvrage : Ufologie, Paranormal
Edition originale : 01 septembre 1969
Edition française : 20 janvier 1974
Titre en vo : Passport to Magonia
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Jacques Vallée
Editeur : J’Ai Lu
Nombre de pages : 309
 
Mon avis :
 Dans le petit monde pas aussi loufoque que l’on pourrait le penser qu’est l’ufologie – même si, dans celui-ci, on y trouve un peu de tout, y compris le pire – il est indéniable que le nom de Jacques Vallée impose le respect, ce, alors même que ce dernier n’est pas le plus fervent défenseur de l’hypothèse extraterrestre du phénomène. Informaticien, astrophysicien, ufologue et auteur de science-fiction, le chercheur français travaille depuis des décennies outre-Atlantique, y compris pour la Nasa, et est devenu un grand nom des amateurs d’ovnis au point même que le sieur Stephen Spielberg se soit inspirer de lui pour créer un des personnages de son célèbre film, Rencontres du Troisième Type. Bref, vous l’avez compris, Jacques Vallée n’est pas n’importe qui, du moins, pour les passionnés d’ufologies, particulièrement ceux qui se disent que le phénomène est nettement plus complexe qu’on pourrait le penser de prime abord – affabulations, mauvaises interprétations visuelles d’un coté, rencontres extraterrestres de l’autre – et, ma foi, force est de constater que cet ouvrage le prouve fort bien… En effet, Chroniques des Apparitions Extraterrestres est un essai plutôt intéressant et qui sort nettement des sentiers battus puisque, ici, plutôt que d’aller dans le sens de simples visiteurs venus des étoiles, Jacques Vallée préfère faire le parallèle avec d’autres apparitions qui, au fil des siècles, au fil des millénaires parfois, ont parsemées l’histoire de l’humanité. Ainsi, dans les pages de cet ouvrage, on retrouve tout naturellement des contacts avec des ovnis modernes – du moins, avant les années 70 puisque celui-ci date de 1969 – mais aussi d’autres un poil plus ancien – bref, avant la fameuse rencontre de Kenneth Arnold en 1947 – sans occulter la fameuse vague des dirigeables géants ayant eu lieu a la fin du XIXème siècle, les navires volants de Magonia du Moyen-âge mais aussi – et cela en surprendra sans aucun doute plus d’un – les cas de rencontres avec des fées, des lutins voir même des démons et autres créatures pour le moins singulières… Bref, arrivé à ce point de ma critique, le lecteur comprend que ce Chroniques des Apparitions Extraterrestres n’est pas un essai d’ufologie comme les autres puisque Jacques Vallée s’évertue, tout au long de celui-ci, a mettre en parallèle toutes ces rencontres oh combien singulières avec des êtres ou des vaisseaux qui n’étaient pas humains et qui, finalement, on lieues depuis des millénaires. Bref, fées et ovnis, selon l’auteur, pourraient être issus du même phénomène et même si dit ainsi, la chose peut paraitre incongrue pour ne pas dire absurde, la lecture de cet ouvrage a de quoi nous faire changer d’avis et nous amener à nous questionner sur ces diverses rencontres inexplicables mais qui, au vu des témoignages, sont légions… Finalement, on ne peut que se féliciter de ce Chroniques des Apparitions Extraterrestres qui n’a finalement qu’un seul et unique défaut : son style un peu lourd, redondant par moments – Vallée a de meilleures idées qu’il n’écrit – et le fait que l’on ressort de tout cela avec une multitudes de témoignages certes intéressants mais avec bien peu d’hypothèses, ce qui est dommage. Quoi qu’il en soit, si vous êtes un passionné d’ovnis et d’énigmes en général, Chroniques des Apparitions Extraterrestres est, indéniablement, un incontournable qui vous amènera à regarder le phénomène ovni sous un regard nouveau, ce qui, ma foi, est une fort bonne chose…
 

Points Positifs
 :
- Probablement un des essais d’ufologie parmi les plus originaux qu’il m’a été donné de lire. Il faut dire que Jacques Vallée bouscule, ici, les conventions établies en mettant en parallèle les apparitions modernes d’ovnis avec celles plus anciennes de dirigeables ou de navires volants mais aussi, et surtout, avec toutes les rencontres avec des fées, des lutins, des ogres, des démons et autres créatures du folklore mondial.
- Si le postulat de cet ouvrage peut sembler incongrue de prime abord, la lecture de cet ouvrage nous amène, très rapidement, à nous dire que l’hypothèse de l’auteur est plutôt pertinente et que, oui, effectivement, il y a bel et bien des points communs entre les ovnis et le petit peuple…
- De multiples témoignages, modernes et anciens, plutôt intéressants même si certains sont un peu discutables, il faut le reconnaitre.
 
Points Négatifs :
- La mise en parallèle entre le phénomène ovni et les créatures des contes de fées du folklore mondiale est excellente, cependant, il manque une conclusion à tout cela : non pas une explication car il ne peut pas en avoir, mais plutôt quelques hypothèses un poil plus développées que celles que l’auteur nous présente.
- Un style un peu trop lourd, des redondances, une place trop importante accordée aux témoignages modernes. Dommage car tout cela nuit un peu au plaisir de la lecture…
- Bien évidement, si vous ne croyez pas aux ovnis – et donc, encore moins aux fées ou aux fantômes – alors, vous fuirez cet ouvrage comme la peste en rigolant doucement…
 
Ma note : 7,5/10

Les Pouvoirs Inexpliqués des Animaux


Les Pouvoirs Inexpliqués des Animaux
 
Dans le monde entier, des milliers de propriétaires d'animaux témoignent : des chiens retrouvent le chemin de leur maison alors qu'ils en étaient séparés de centaines de kilomètres. D'autres hurlent au moment précis où leur maître meurt. Des chats consolent des malades. Des chevaux sentent l'imminence d'une catastrophe. Des perroquets, des pigeons, des moutons et même des poussins démontrent des facultés hors du commun : télépathie, voyance, télékinésie, don de guérison. Comment expliquer ces phénomènes ? Au terme d'une étude de cinq années, Rupert Sheldrake, biologiste célèbre, prouve l'existence d'un lien invisible unissant les humains, les animaux et l'environnement. Il nous livre des histoires étonnantes, souvent émouvantes, et explique comment mesurer les capacités psychiques de son animal.
 

Les Pouvoirs Inexpliqués des Animaux
Auteur : Rupert Sheldrake
Type d'ouvrage : Paranormal, Science
Première parution : 10 octobre 1999
Edition française : 03 octobre 2005
Titre en vo : Dogs that know when their owners are coming home and other unexplained powers of animals
Pays d’origine : Royaume-Uni
Langue d’origine : anglais
Traduction : néant
Editeur : J’Ai Lu
Nombre de pages : 448
 
Mon avis :
 La toute première fois que j’ai lu un ouvrage du sieur Rupert Sheldrake, chercheur en biochimie, physiologie et parapsychologie britannique, cela remonte à bien longtemps et à un certain L’Âme de la Nature que j’avais eu l’occasion de découvrir alors que j’effectuais mon service militaire, fin 1994. Une éternité, donc, que je connais ce chercheur qui s’est fait connaitre, principalement, pour sa fameuse théorie des champs morphogénétiques, c’est-à-dire, des champs de forces qui seraient déterminants dans le comportement des êtres vivants notamment en ce qu'ils hériteraient d’habitudes de l’espèce – en gros, plus un comportement est effectué, plus il devient naturel au sein même d’une espèce. Plutôt intéressé par cette théorie que l’on peut qualifier sans peine d’audacieuse – je ne vous le cache pas, celle-ci est complètement rejetée par une bonne partie de la communauté scientifique – j’avais donc toujours gardé à l’esprit le nom de Rupert Sheldrake, me disant que, a l’occasion, il serait judicieux de lire un autre ouvrage de celui-ci. Et donc, presque trois décennies plus tard – comme le temps passe vite – j’ai enfin franchis le pas en me lançant dans Les Pouvoirs Inexpliqués des Animaux, un essai qui date de 1999 et qui me faisait de l’œil depuis longtemps, un essai qui, comme son nom l’indique, s’intéressait donc a nos compagnons à quatre pattes ou a plumes ainsi qu’a leurs mystérieux pouvoirs… Bon, une fois arrivé à ce point de ma critique, je pense que certains lecteurs de ce blog auront déjà abandonné les frais : une fois de plus, je me lance dans mes délires liés au paranormal et cela ne les intéressera pas. Cependant, quand on lit un ouvrage comme Les Pouvoirs Inexpliqués des Animaux, comment ne pas reconnaitre que, malgré le coté peu sérieux, en apparence, du sujet, le contenu, lui, est nettement plus troublant qu’on pourrait le penser de prime abord !? Ainsi, ici, Rupert Sheldrake nous présente moult cas de comportements animaliers que l’on peut qualifier de singuliers et qui sont, pour la plupart, peu compréhensibles aux yeux de la science : chiens et chats qui attendent leur maitres et qui savent parfaitement lorsque ces derniers vont rentrer – ou appellent au téléphone – animaux abandonnés ou perdus qui parcourent des dizaines voir des centaines de kilomètres afin de retrouver leur foyer ou leur maitres, animaux qui perçoivent la maladie voir la mort… Ce ne sont ici que quelques exemples parmi les plus stupéfiants que l’on découvre, tout au long de cet ouvrage et qui prouvent, définitivement, que malgré tout ce que l’Homme moderne peut croire, la science est bien incapable, pour le moment, de tout expliquer. Alors, si vous aimez sortir des sentiers battus et êtes amateurs de mystères en tout genre, je pense que Les Pouvoirs Inexpliqués des Animaux ne vous décevra pas, bien au contraire !
 

Points Positifs
 :
- Un excellent ouvrage qui met en avant les nombreux et singuliers pouvoirs – appelons les ainsi – de nos compagnons à quatre pattes ou a plumes. Bien entendu, tout cela peut sembler extraordinaire voir impossible, cependant, à la lecture des très nombreux témoignages présentés ici, il est difficile de nier ces derniers et de ne pas se dire que les animaux sont capables de bien des exploits…
- Chiens, chats, chevaux, perruches qui savent lorsque leurs maitres vont rentrer, souvent des heures à l’avance ou qui sont capables de parcourir des kilomètres afin de rentrer chez eux, sans oublier les animaux qui perçoivent le danger, la maladie voir la mort. Exemples singuliers que l’on retrouve à de multiples reprises dans cet essai.
- Malgré le fait que Rupert Sheldrake possède une formation scientifique, son style reste clair et concis, ce qui facilite grandement la lecture de cet ouvrage.
- Amoureux des animaux, cet essai est fait pour vous, bien entendu !
 
Points Négatifs :
- Il y a peut-être un peut trop de témoignages par moments et quelques répétitions même si cela ne gène guère la lecture…
- Les habituels cartésiens regarderont tout cela d’un œil moqueur et passeront leur chemin en rejetant tous ces témoignages qu’ils qualifieront de foutaises ou d’affabulations. Mais bon, ce n’est pas une surprise.
- D’autres rejetteront en bloc le propos de cet ouvrage alors qu’ils sont persuadé qu’il existe un Dieu créateur omniscient. Pourtant, entre un chien capable de parcourir cent kilomètres pour retrouver son maitre et une divinité du désert qui juge le moindre comportement des humains, je pense que l’histoire du chien est nettement plus crédible !
 
Ma note : 7,5/10

jeudi 25 juillet 2024

La Vie après la Vie


La Vie après la Vie
 
Partout dans le monde, des milliers de rescapés de la mort apportent des témoignages bouleversants. Le scénario est souvent le même : déclarée cliniquement morte, la personne a l'impression de sortir de son corps. Son âme s'engage alors dans un tunnel au bout duquel resplendit une lumière extraordinaire. Dans un lieu de paix et de beauté, elle est accueillie par un être de lumière qui lui fait revoir chacun des événements de sa vie. A regret, l'âme retourne ensuite dans son corps et la personne reprend conscience. Un livre bouleversant, qui libère de bien des peurs.
 

La Vie après la Vie
Auteur : Raymond Moody
Type d'ouvrage : Esotérisme, Paranormal
Première Parution : 17 janvier 1975
Edition Poche : 22 février 2017
Titre en vo : Life After Life
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Paul Misraki
Editeur : J’ai Lu
Nombre de pages : 221
 
Mon avis :
 Bon, il faut reconnaitre que, d’entrée de jeu, si vous tomber sur cette critique, la première réaction que vous risquez d’avoir est de sourire, voir, même, de vous esclaffer. Comment, La Vie après la Vie ? Mais qu’est ce que c’est que ce livre qui sent allègrement avec l’ésotérisme de bas-étage ? Pourtant, malgré un titre oh combien racoleur, c’est un fait que l’on ne peut pas nier, le contenu, pourtant discutable aux yeux de certains, j’en conviens, est autrement plus intéressant que l’on pourrait le penser de prime abord. Certes, pour accepter comme un fait les multiples témoignages d’expériences aux frontières de la mort recueillis par le Docteur Raymond Moody pendant des années, pour accepter que, qui sait, au vu des très nombreux points communs décrits dans ceux-ci et au vu de ce que cela laisse sous-entendre – c’est-à-dire, qu’il se pourrait bien que la mort ne soit pas une fin – il faut être soit très ouvert d’esprit, soit complètement crédule. Cependant, oui, cependant, si Moody fut le premier à recueillir par écrit ces fameuses NDE – de Near Death Experience – force est de constater que celles-ci sont plus anciennes et nettement moins localisées, puisque, ici, nous n’avons droit qu’a des témoignages d’américains. Alors certes, dans cet ouvrage, très connu d’un certain public amateur de paranormal, Moody lui-même ne conclut pas a une quelconque survie de ce que l’on pourrait appeler, faute de mieux, de l’âme humaine, mais bon, sans le dire, il le laisse sous-entendre. Alors, on peut y croire ou pas, mais bon, que tout cela est fort troublant, c’est un fait. Bref, un ouvrage à lire – ou a relire – avec un esprit ouvert et curieux…
 

Points Positifs
 :
- Le livre majeur sur les NDE, du moins, le premier du genre et celui qui fit découvrir le phénomène au grand public. Un classique, bien entendu.
- Recueilli principalement sous la forme de témoignages puis de tentatives d’explications, La Vie après la Vie est un ouvrage intéressant et qui nous amène a nous poser des questions sur les NDE – après tout, cela fait si longtemps que ces curieuses visions existent que l’on peut être en droit de se dire qu’il y a bien quelque chose là-dessous…
- Moody n’affirme pas que la vie existe après la mort, il formule tout un tas d’hypothèses, mais bon, toutes nous amènent vers la même direction.
 
Points Négatifs :
- La présence d’un très grand nombre de témoignages nuit un peu, selon moi, a la lecture de cet ouvrage, surtout que – mais cela est normal – ces derniers ont tendance à se ressembler énormément, d’où une certaine lassitude par moments.
- Uniquement des témoignages d’américains dans ce livre alors que des gens ont connus des NDE dans le monde entier.
- Les traditionnels sceptiques rigoleront doucement et passeront leur chemin. Il faut dire que le titre n’aide vraiment pas.
 
Ma note : 7/10

L’Empreinte des Dieux


L’Empreinte des Dieux
 
Du fond des âges, d'immenses empreintes sur Terre, de mystérieux signes de toutes origines, tentent de nous délivrer un très pressant message... Graham Hancock assemble, pièce après pièce, un gigantesque puzzle regroupant les plus grands mystères du monde : les immenses dessins de Nazca, les ruines de Tiahuanaco, les cartes médiévales de l'Antarctique libre des glaces, les pyramides d'Égypte et d'Amérique centrale et leurs corrélations mathématiques, les dieux blancs des Aztèques et des Incas, les troublantes versions du mythe du Déluge, l'âge multimillénaire du Sphinx...Hancock propose une nouvelle approche de l'histoire des hommes sur la trace des dieux, rescapés d'une civilisation originelle dont l'Antiquité, dans l'Ancien comme dans le Nouveau Monde, serait l'héritière ; une civilisation primordiale d'un niveau scientifique et culturel très élevé, anéantie des milliers d'années avant la construction des pyramides d'Égypte.
 

L'Empreinte des Dieux
Auteur : Graham Hancock
Type d'ouvrage : Enigmes
Première parution : 10 février 1995
Edition française : 19 septembre 2018
Titre en vo : Fingerprints of the Gods
Pays d’origine : Ecosse
Langue d’origine : anglais
Traduction : Philippe Babo
Editeur : J’Ai Lu
Nombre de pages : 928
 
Mon avis :
 Après vous avoir proposé la critique de L'Énigme de l'Atlantide, ouvrage du sieur Edouard Brasey et qui, comme son titre l’indique, traitait du fameux mythe atlante, j’aborde à présent ce qui est, sans nul doute, l’essai le plus connu d’un autre auteur, Graham Hancock, écossais de son état, et qui possède pas mal de points communs avec le premier nommé, je veux, bien entendu, parler de L'Empreinte des Dieux. Bon, je ne vous le cache pas, si Edouard Brasey est davantage connu pour ses ouvrages traitant du monde féérique, ce, principalement chez les francophones, pour ce qui est de Graham Hancock, force est de constater que nous avons affaire à un auteur nettement plus connu, mondialement parlant : principalement en raison de ses nombreux essais traitant de singulières civilisations disparues, ce, depuis les années 90, a quoi il faut ajouter une audience encore plus grande depuis quelques temps et son documentaire chez Netflix : À l'Aube de notre Histoire… Bref, avec lui, nous avons affaire a un auteur qui possède de nombreux fans mais aussi, ne le cachons pas, bon nombre de détracteurs et, quelque part, en relisant L'Empreinte des Dieux, son œuvre maitresse que j’avais eu l’occasion de lire une première fois dans les années 90, il est évidant que je me classe dans la seconde catégorie… Pourtant, a priori, je suis fan du sujet, je pense, sincèrement, qu’il y eut, dans le passé, d’anciennes civilisations – sans être forcément aussi évoluées que la notre – qui ont put exister et disparaitre, de même, je reconnais qu’il existe, de par le monde, bon nombre d’indices que l’on peut qualifier de troublant. Mais dans le cas présent, avec un auteur comme Graham Hancock, cela ne fonctionne pas. Il faut dire que, journaliste de son état, celui possède déjà un gros défaut qui a de quoi agacer pas mal de lecteurs, le fait que, plutôt que d’aller droit au but, l’écossais ne peut s’empêcher de narrer ses voyages de par le monde, ses impressions, ses états d’âmes, comme s’il s’agissait d’un roman ou presque. Or, franchement, je m’en moque complètement du fait que le sieur Hancock ait, soit disant, soudoyer des gardes égyptiens afin d’escalader la Pyramide de Khéops : non seulement cela n’apporte rien au propos du livre, mais en plus, comment vérifier un événement qui tient davantage de la série B qu’autre chose ? De plus et là c’est tout de même plus grave, si Graham Hancock aborde tout un tas d’éléments que l’on peut qualifier d’intéressants et qui confirmeraient bel et bien qu’il y eut, dans un passé lointain, une ou plusieurs civilisations évoluées et oubliées de l’Histoire officielle, le tout est noyé dans un mélange pour le moins discutable où l’on retrouve pas mal d’aberrations et d’exagérations traditionnelles dans ce genre d’ouvrages : mythes pris au pied de la lettre, calculs auxquels l’on fait dire ce que l’on souhaite, chronologies qui nous plongent dans notre plus lointain passé, etc. Du coup, alors que pas mal d’éléments présentés sont bel et bien pertinents – âge du Sphinx, mythes du déluge, dieux blancs et barbus qui apportent la civilisation, anciennes cartes impossibles – l’ensemble et rapidement occulté par tout un tas d’approximations et d’exagérations nettement moins crédibles, ce qui est tout de même dommage vu que nous avons affaire a un sujet qui, de mon point de vu, mériterait largement toute notre attention. Bref, vous l’avez compris, je n’ai pas vraiment apprécier L'Empreinte des Dieux et je pense ne pas me tromper en affirmant que d’autres ouvrages traitant du même sujet sont nettement plus intéressants, mais bon, Graham Hancock est célèbre, c’est un bon communicant et avec son documentaire sur Netflix, c’est encore pire : tant mieux pour lui, dommage pour celles et ceux qui s’intéressent aux civilisations oubliées et qui mériteraient tout de même que le sujet soit traiter d’une manière moins tape à l’œil et nettement plus sérieuse…
 

Points Positifs
 :
- Malgré ses nombreux défauts, L'Empreinte des Dieux est un classique pour les amateurs de civilisations perdues et oubliées. Naturellement, tout n’est pas à prendre au pied de la lettre dans cet ouvrage, cependant, je pense que celui-ci mérite le détour, ne serais-ce que pour les quelques bonnes idées et questions qu’il pose.
- Âge du Sphinx qui est nettement plus ancien qu’on le penserait, mythes du déluge de par le monde, dieux blancs et barbus qui apportent la civilisation, anciennes cartes impossibles qui présentent l’Antarctique libre des glaces : il est évidant que notre passé et a revoir et que oui, il y a 12000 ans environ, a la fin de la dernière ère glaciaire, il s’est passé des choses qui auraient bel et bien put faire disparaitre une ou plusieurs anciennes civilisations…
- Si je n’apprécie guère le style d’écriture de Graham Hancock, je pense ne pas me tromper en affirmant que celui-ci peut plaire à un certain public qui appréciera le coté aventureux de l’auteur qui aime parler de lui et de ses voyages de par le monde.
 
Points Négatifs :
- Même si cet ouvrage fourmille de bonnes idées et que certains éléments présentés sont difficilement réfutables – a moins de faire preuve de mauvaise foi – force est de constater que L'Empreinte des Dieux souffre beaucoup par la présence de faits et de conclusions nettement plus discutables. Du coup, on se retrouve avec un sacré mélange où les éléments pertinents sont mélangés par tout un tas de faits qui frôlent par moment le grand n’importe quoi…
- Bon nombre de conclusions de l’auteur sont tout de même tirées par les cheveux, quand aux fameuses mesures des pyramides – un des éléments que l’on retrouve le plus dans ce genre d’ouvrages – il faut tout de même savoir que l’on peut faire dire ce que l’on veut aux chiffres.
- Certains mythes, particulièrement les égyptiens, sont pris au pied de la lettre par l’auteur.
- Graham Hancock ne peut pas s’empêcher de raconter sa vie, ses voyages et de nous asséner avec ses réflexions, ses états d’âmes, etc. Certains peuvent apprécier, personnellement, je m’en moque royalement !
L'Empreinte des Dieux souffre de tant de défauts et d’imperfections qu’il donne du grain à moudre a tous ceux qui réfutent l’existence de civilisations oubliées…
 
Ma note : 5,5/10