L’Empreinte des Dieux
L’Empreinte
des Dieux
Du
fond des âges, d'immenses empreintes sur Terre, de mystérieux signes de toutes
origines, tentent de nous délivrer un très pressant message... Graham Hancock
assemble, pièce après pièce, un gigantesque puzzle regroupant les plus grands
mystères du monde : les immenses dessins de Nazca, les ruines de Tiahuanaco,
les cartes médiévales de l'Antarctique libre des glaces, les pyramides d'Égypte
et d'Amérique centrale et leurs corrélations mathématiques, les dieux blancs
des Aztèques et des Incas, les troublantes versions du mythe du Déluge, l'âge
multimillénaire du Sphinx...Hancock propose une nouvelle approche de l'histoire
des hommes sur la trace des dieux, rescapés d'une civilisation originelle dont
l'Antiquité, dans l'Ancien comme dans le Nouveau Monde, serait l'héritière ;
une civilisation primordiale d'un niveau scientifique et culturel très élevé,
anéantie des milliers d'années avant la construction des pyramides d'Égypte.
L'Empreinte des Dieux
Auteur
: Graham
Hancock
Type
d'ouvrage : Enigmes
Première
parution : 10 février 1995
Edition
française : 19 septembre 2018
Titre
en vo : Fingerprints of the Gods
Pays
d’origine : Ecosse
Langue
d’origine : anglais
Traduction : Philippe
Babo
Editeur : J’Ai
Lu
Nombre
de pages : 928
Mon
avis : Après vous avoir proposé la
critique de L'Énigme
de l'Atlantide, ouvrage du sieur Edouard Brasey et qui, comme son titre
l’indique, traitait du fameux mythe atlante, j’aborde à présent ce qui est,
sans nul doute, l’essai le plus connu d’un autre auteur, Graham Hancock,
écossais de son état, et qui possède pas mal de points communs avec le premier
nommé, je veux, bien entendu, parler de L'Empreinte des Dieux. Bon,
je ne vous le cache pas, si Edouard Brasey est davantage connu pour ses
ouvrages traitant du monde féérique, ce, principalement chez les francophones,
pour ce qui est de Graham Hancock, force est de constater que nous avons
affaire à un auteur nettement plus connu, mondialement parlant :
principalement en raison de ses nombreux essais traitant de singulières
civilisations disparues, ce, depuis les années 90, a quoi il faut ajouter une
audience encore plus grande depuis quelques temps et son documentaire
chez Netflix : À l'Aube de notre Histoire… Bref,
avec lui, nous avons affaire a un auteur qui possède de nombreux fans mais
aussi, ne le cachons pas, bon nombre de détracteurs et, quelque part, en
relisant L'Empreinte des Dieux, son œuvre maitresse que j’avais eu
l’occasion de lire une première fois dans les années 90, il est évidant que je
me classe dans la seconde catégorie… Pourtant, a priori, je suis fan du sujet,
je pense, sincèrement, qu’il y eut, dans le passé, d’anciennes civilisations –
sans être forcément aussi évoluées que la notre – qui ont put exister et
disparaitre, de même, je reconnais qu’il existe, de par le monde, bon nombre
d’indices que l’on peut qualifier de troublant. Mais dans le cas présent, avec
un auteur comme Graham Hancock, cela ne fonctionne pas. Il faut dire que,
journaliste de son état, celui possède déjà un gros défaut qui a de quoi agacer
pas mal de lecteurs, le fait que, plutôt que d’aller droit au but, l’écossais
ne peut s’empêcher de narrer ses voyages de par le monde, ses impressions, ses
états d’âmes, comme s’il s’agissait d’un roman ou presque. Or, franchement, je
m’en moque complètement du fait que le sieur Hancock ait, soit disant, soudoyer
des gardes égyptiens afin d’escalader la Pyramide de Khéops : non seulement
cela n’apporte rien au propos du livre, mais en plus, comment vérifier un
événement qui tient davantage de la série B qu’autre chose ? De plus et là
c’est tout de même plus grave, si Graham Hancock aborde tout un tas d’éléments
que l’on peut qualifier d’intéressants et qui confirmeraient bel et bien qu’il
y eut, dans un passé lointain, une ou plusieurs civilisations évoluées et
oubliées de l’Histoire officielle, le tout est noyé dans un mélange pour le
moins discutable où l’on retrouve pas mal d’aberrations et d’exagérations
traditionnelles dans ce genre d’ouvrages : mythes pris au pied de la
lettre, calculs auxquels l’on fait dire ce que l’on souhaite, chronologies qui
nous plongent dans notre plus lointain passé, etc. Du coup, alors que pas mal
d’éléments présentés sont bel et bien pertinents – âge du Sphinx, mythes du
déluge, dieux blancs et barbus qui apportent la civilisation, anciennes cartes
impossibles – l’ensemble et rapidement occulté par tout un tas d’approximations
et d’exagérations nettement moins crédibles, ce qui est tout de même dommage vu
que nous avons affaire a un sujet qui, de mon point de vu, mériterait largement
toute notre attention. Bref, vous l’avez compris, je n’ai pas vraiment
apprécier L'Empreinte des Dieux et je pense ne pas me tromper
en affirmant que d’autres ouvrages traitant du même sujet sont nettement plus
intéressants, mais bon, Graham Hancock est célèbre, c’est un bon communicant et
avec son documentaire sur Netflix, c’est encore pire : tant
mieux pour lui, dommage pour celles et ceux qui s’intéressent aux civilisations
oubliées et qui mériteraient tout de même que le sujet soit traiter d’une
manière moins tape à l’œil et nettement plus sérieuse…
Points
Positifs :
-
Malgré ses nombreux défauts, L'Empreinte des Dieux est un classique
pour les amateurs de civilisations perdues et oubliées. Naturellement, tout
n’est pas à prendre au pied de la lettre dans cet ouvrage, cependant, je pense
que celui-ci mérite le détour, ne serais-ce que pour les quelques bonnes idées
et questions qu’il pose.
-
Âge du Sphinx qui est nettement plus ancien qu’on le penserait, mythes du
déluge de par le monde, dieux blancs et barbus qui apportent la civilisation,
anciennes cartes impossibles qui présentent l’Antarctique libre des
glaces : il est évidant que notre passé et a revoir et que oui, il y a
12000 ans environ, a la fin de la dernière ère glaciaire, il s’est passé des
choses qui auraient bel et bien put faire disparaitre une ou plusieurs
anciennes civilisations…
-
Si je n’apprécie guère le style d’écriture de Graham Hancock, je pense ne pas
me tromper en affirmant que celui-ci peut plaire à un certain public qui
appréciera le coté aventureux de l’auteur qui aime parler de lui et de ses
voyages de par le monde.
Points
Négatifs :
-
Même si cet ouvrage fourmille de bonnes idées et que certains éléments
présentés sont difficilement réfutables – a moins de faire preuve de mauvaise
foi – force est de constater que L'Empreinte des Dieux souffre
beaucoup par la présence de faits et de conclusions nettement plus discutables.
Du coup, on se retrouve avec un sacré mélange où les éléments pertinents sont
mélangés par tout un tas de faits qui frôlent par moment le grand n’importe
quoi…
-
Bon nombre de conclusions de l’auteur sont tout de même tirées par les cheveux,
quand aux fameuses mesures des pyramides – un des éléments que l’on retrouve le
plus dans ce genre d’ouvrages – il faut tout de même savoir que l’on peut faire
dire ce que l’on veut aux chiffres.
-
Certains mythes, particulièrement les égyptiens, sont pris au pied de la lettre
par l’auteur.
-
Graham Hancock ne peut pas s’empêcher de raconter sa vie, ses voyages et de
nous asséner avec ses réflexions, ses états d’âmes, etc. Certains peuvent
apprécier, personnellement, je m’en moque royalement !
- L'Empreinte
des Dieux souffre de tant de défauts et d’imperfections qu’il donne du
grain à moudre a tous ceux qui réfutent l’existence de civilisations oubliées…
Ma
note : 5,5/10
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