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lundi 8 juillet 2024

L'Abbé Pierre – Une Vie de Combats


L'Abbé Pierre – Une Vie de Combats
 
Élevé dans le catholicisme dans une famille bourgeoise, Henri Grouès est déterminé à devenir prêtre malgré son renvoi du couvent des Capucins de Crest. La Seconde Guerre Mondiale va l'en empêcher. À la tête d'un régiment, il est longuement hospitalisé durant le conflit. Il entre ensuite dans la Résistance tout d'abord en aidant les réfractaires au Service du travail obligatoire. Il y fait la connaissance de Lucie Coutaz, qui lui donne le nom d'Abbé Pierre. Pendant la guerre, il voit l'horreur de la guerre et perd un ami au front. Jusqu’à sa mort en 2007, il va mener de nombreux combats, comme s'il avait de nombreuses vies. Il lutte pour aider les sans-abris et fonde notamment la communauté Emmaüs en 1949.
 

L'Abbé Pierre – Une Vie de Combats
Réalisation : Frédéric Tellier
Scénario : Olivier Gorce, Frédéric Tellier
Musique : Bryce Dessner
Production : SND Films, WY Productions
Genre : Biopic, Historique
Titre en vo : L'Abbé Pierre – Une Vie de Combats
Pays d'origine : France
Langue d'origine : français, allemand
Date de sortie : 08 novembre 2023
Durée : 137 mn

Casting :
Benjamin Lavernhe : Henri Grouès, dit l'abbé Pierre
Emmanuelle Bercot : Lucie Coutaz
Michel Vuillermoz : Georges Legay
Chloé Stefani : Marlène Porte
Xavier Mathieu : Paul de Normandie
Malik Amraoui : Ahmed
Martin Ploderer : Albert Einstein
Fred Weis : Jules
Suzanne-Marie Gabriel : Janine Porte
Léa Wiazemsky : une journaliste
Amélie Bénady : Sylviane
Yann Cotty : Gégé Porte
Joe Sheridan : Charlie Chaplin
Yann Lerat : journaliste à l'hôtel Rochester
Alexandre De Caro : le traître
Christophe Favre : un des administrateurs du Mouvement Emmaüs
 
Mon avis :
 Il m’est arrivé à plusieurs reprises, dans mes critiques cinématographiques, de souligner le fait que je n’apprécie guère les biopics, un genre qui, comme chacun peut le deviner, met en avant telle figure historique, de la plus connue a la plus obscure et qui, il ne faut pas se leurrer, peut souvent donner une fausse image de la personne. Naturellement, comme nous avons affaire à des œuvres de fictions, il faut savoir ne pas tout prendre au pied de la lettre mais quoi qu’il en soit, les biopics et moi, cela n’a jamais été une franche histoire d’amour, le contraire étant plutôt la norme. Pourtant, comme je suis quelqu’un bourré de contradictions, le peut de biopics dont j’ai eu l’occasion de vous parler ici ont été, dans l’ensemble, plutôt corrects à mes yeux. Incompréhensible ? Disons plutôt que c’est le hasard car, fort heureusement, un film est venu confirmer tout le mal que je pense de ce genre, ce film, vous l’avez donc compris, c’est L'Abbé Pierre – Une Vie de Combats. Bon, déjà, il faut dire que les choses étaient fort mal parties ici, ainsi, autant L’Abbé Pierre fut, en son temps, une figure médiatique pour le moins importante de par ses luttes sociales envers les pauvres mais aussi le fait que le bougre appréciait grandement les journalistes, autant, regarder un film entier qui lui était consacré, cela ne laissait rien présager de grandiose – après tout, c’est d’un abbé que nous parlons, pas d’un général en chef de la Seconde Guerre Mondiale ou d’un explorateur du temps des grandes découvertes. En plus, d’un point de vu personnel, qui dit Abbé Pierre dit, fatalement, misérabilisme, pauvreté, gueux qui ne se nourrissent pas à leur faim et autres joyeusetés du même genre tandis que ces salauds de riches, eux, s’engraissaient allègrement. Bon, franchement, tout ce que je déteste au cinéma… Du coup, que restait-il d’intéressant à ce film et, par la force des choses, pourquoi donc le regarder ? Ma foi, disons une certaine curiosité, ne serais-ce que pour découvrir une partie du passé de ce vieil homme qui œuvra toute sa vie pour les pauvres mais aussi les bons conseils de mon épouse qui avait vu ce film au cinéma et qui m’en avait dit le plus grand bien – curieusement, après un second visionnage, son avis n’est plus du tout le même… Du coup, je me suis donc laisser tenter et si je reconnais que le début pouvait encore faire illusion – comme le renvoi de celui qui n’était pas encore L’Abbé Pierre d’un couvent des capucins ou son passage chez la résistance pendant la guerre – assez rapidement, j’ai commencé a m’ennuyer, trouvant le temps de plus en plus long tandis que défilaient certaines scènes emblématiques de vie de l’abbé mais sans la moindre saveur, sans grand intérêt, le pompon étant atteint, selon moi, avec ces pseudos scénettes oniriques qui sont revenues a plusieurs reprises, agaçantes a souhait avec cette musique omniprésente qui ne convenait décidément pas à un tel film. Bref, vous l’avez compris, je n’ai franchement pas apprécié ce film mais bon, quelque part, c’est de ma faute car il était évident que, le sujet ne m’intéressant pas le moins du monde, je n’allais pas accrocher à ce long métrage. D’un autre coté, force est de constater que L'Abbé Pierre – Une Vie de Combats est tellement bourré de défauts – on fera l’impasse sur ce titre pompeux au possible – que même dans le genre biopic, nous n’avons pas là le haut du panier, bien au contraire…
 

Points Positifs
 :
- Si vous êtes curieux d’en savoir un peu plus au sujet de la vie de L’Abbé Pierre, une figure médiatique importante du paysage français des dernières décennies du siècle passé, alors, il se peut que ce film vous intéresse même si, bien entendu, celui-ci ne tienne pas la comparaison avec un véritable documentaire !
- Reconnaissons que le sieur Benjamin Lavernhe livre une belle interprétation ici, quand au reste du casting, dans l’ensemble, il est correct.
- On va dire que j’ai appris quelques petites choses au sujet de L’Abbé Pierre, comme quoi, je me coucherais moins bête ce soir…

Points Négatifs :
- L’exemple parfait de tout ce que je déteste dans les biopics : mise en avant ridicule de la figure traitée, grandes envolées lyriques sur son importance dans l’histoire, exagération sans vergogne de ses actes, même les plus anodins, enjolivement de la réalité. Bref, ce n’est absolument pas pour moi !
- Force est de constater que dans le genre biopic, il y a mieux, beaucoup mieux même ! Ainsi, entre d’interminables et fort pénibles longueurs et certains faits ou accomplissements, importants, eux, qui sont rapidement expédiés, il y a de quoi s’ennuyer rapidement.
- Trop de misérabilisme tue le misérabilisme. Bon, d’un autre coté, il fallait s’y attendre ici.
- Une succession de rencontres avec quelques figures historiques qui n’apporte strictement rien a l’ensemble.
- Les scènes oniriques où notre abbé ère telle une âme en peine dans un paysage isolé et obscur sont pour le moins ubuesques !
- Et à la fin, il meurt et apparait ce grand tunnel de lumière…
- Une musique omniprésente, ce qui ne se justifiait nullement.
- Un titre complètement débile !

Ma note : 4/10

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