L'Abbé
Pierre – Une Vie de Combats
Élevé
dans le catholicisme dans une famille bourgeoise, Henri Grouès est déterminé à
devenir prêtre malgré son renvoi du couvent des Capucins de Crest. La Seconde
Guerre Mondiale va l'en empêcher. À la tête d'un régiment, il est longuement
hospitalisé durant le conflit. Il entre ensuite dans la Résistance tout d'abord
en aidant les réfractaires au Service du travail obligatoire. Il y fait la
connaissance de Lucie Coutaz, qui lui donne le nom d'Abbé Pierre. Pendant la
guerre, il voit l'horreur de la guerre et perd un ami au front. Jusqu’à sa mort
en 2007, il va mener de nombreux combats, comme s'il avait de nombreuses vies.
Il lutte pour aider les sans-abris et fonde notamment la communauté Emmaüs en
1949.
L'Abbé Pierre – Une Vie de Combats
Réalisation : Frédéric
Tellier
Scénario : Olivier
Gorce, Frédéric Tellier
Musique : Bryce
Dessner
Production : SND
Films, WY Productions
Genre : Biopic,
Historique
Titre
en vo : L'Abbé Pierre – Une Vie de
Combats
Pays
d'origine : France
Langue
d'origine : français, allemand
Date
de sortie : 08 novembre 2023
Durée : 137
mn
Casting :
Benjamin
Lavernhe : Henri Grouès,
dit l'abbé Pierre
Emmanuelle
Bercot : Lucie Coutaz
Michel
Vuillermoz : Georges Legay
Chloé
Stefani : Marlène Porte
Xavier
Mathieu : Paul de Normandie
Malik
Amraoui : Ahmed
Martin
Ploderer : Albert
Einstein
Fred
Weis : Jules
Suzanne-Marie
Gabriel : Janine Porte
Léa
Wiazemsky : une
journaliste
Amélie
Bénady : Sylviane
Yann
Cotty : Gégé Porte
Joe
Sheridan : Charlie
Chaplin
Yann
Lerat : journaliste à l'hôtel
Rochester
Alexandre
De Caro : le traître
Christophe
Favre : un des administrateurs du
Mouvement Emmaüs
Mon
avis : Il m’est arrivé à plusieurs
reprises, dans mes critiques cinématographiques, de souligner le fait que je
n’apprécie guère les biopics, un genre qui, comme chacun peut le deviner, met
en avant telle figure historique, de la plus connue a la plus obscure et qui,
il ne faut pas se leurrer, peut souvent donner une fausse image de la personne.
Naturellement, comme nous avons affaire à des œuvres de fictions, il faut savoir
ne pas tout prendre au pied de la lettre mais quoi qu’il en soit, les biopics
et moi, cela n’a jamais été une franche histoire d’amour, le contraire étant
plutôt la norme. Pourtant, comme je suis quelqu’un bourré de contradictions, le
peut de biopics dont j’ai eu l’occasion de vous parler ici ont été, dans
l’ensemble, plutôt corrects à mes yeux. Incompréhensible ? Disons plutôt
que c’est le hasard car, fort heureusement, un film est venu confirmer tout le
mal que je pense de ce genre, ce film, vous l’avez donc compris, c’est L'Abbé Pierre – Une Vie de Combats. Bon,
déjà, il faut dire que les choses étaient fort mal parties ici, ainsi, autant
L’Abbé Pierre fut, en son temps, une figure médiatique pour le moins importante
de par ses luttes sociales envers les pauvres mais aussi le fait que le bougre
appréciait grandement les journalistes, autant, regarder un film entier qui lui
était consacré, cela ne laissait rien présager de grandiose – après tout, c’est
d’un abbé que nous parlons, pas d’un général en chef de la Seconde Guerre
Mondiale ou d’un explorateur du temps des grandes découvertes. En plus, d’un
point de vu personnel, qui dit Abbé Pierre dit, fatalement, misérabilisme,
pauvreté, gueux qui ne se nourrissent pas à leur faim et autres joyeusetés du
même genre tandis que ces salauds de riches, eux, s’engraissaient allègrement.
Bon, franchement, tout ce que je déteste au cinéma… Du coup, que restait-il
d’intéressant à ce film et, par la force des choses, pourquoi donc le
regarder ? Ma foi, disons une certaine curiosité, ne serais-ce que pour
découvrir une partie du passé de ce vieil homme qui œuvra toute sa vie pour les
pauvres mais aussi les bons conseils de mon épouse qui avait vu ce film au
cinéma et qui m’en avait dit le plus grand bien – curieusement, après un second
visionnage, son avis n’est plus du tout le même… Du coup, je me suis donc
laisser tenter et si je reconnais que le début pouvait encore faire illusion –
comme le renvoi de celui qui n’était pas encore L’Abbé Pierre d’un couvent des
capucins ou son passage chez la résistance pendant la guerre – assez
rapidement, j’ai commencé a m’ennuyer, trouvant le temps de plus en plus long
tandis que défilaient certaines scènes emblématiques de vie de l’abbé mais sans
la moindre saveur, sans grand intérêt, le pompon étant atteint, selon moi, avec
ces pseudos scénettes oniriques qui sont revenues a plusieurs reprises,
agaçantes a souhait avec cette musique omniprésente qui ne convenait décidément
pas à un tel film. Bref, vous l’avez compris, je n’ai franchement pas apprécié
ce film mais bon, quelque part, c’est de ma faute car il était évident que, le
sujet ne m’intéressant pas le moins du monde, je n’allais pas accrocher à ce
long métrage. D’un autre coté, force est de constater que L'Abbé Pierre – Une Vie de Combats est tellement bourré de défauts
– on fera l’impasse sur ce titre pompeux au possible – que même dans le genre
biopic, nous n’avons pas là le haut du panier, bien au contraire…
Points
Positifs :
-
Si vous êtes curieux d’en savoir un peu plus au sujet de la vie de L’Abbé
Pierre, une figure médiatique importante du paysage français des dernières
décennies du siècle passé, alors, il se peut que ce film vous intéresse même
si, bien entendu, celui-ci ne tienne pas la comparaison avec un véritable
documentaire !
-
Reconnaissons que le sieur Benjamin Lavernhe livre une belle interprétation
ici, quand au reste du casting, dans l’ensemble, il est correct.
-
On va dire que j’ai appris quelques petites choses au sujet de L’Abbé Pierre,
comme quoi, je me coucherais moins bête ce soir…
Points Négatifs :
-
L’exemple parfait de tout ce que je déteste dans les biopics : mise en avant
ridicule de la figure traitée, grandes envolées lyriques sur son importance
dans l’histoire, exagération sans vergogne de ses actes, même les plus anodins,
enjolivement de la réalité. Bref, ce n’est absolument pas pour moi !
-
Force est de constater que dans le genre biopic, il y a mieux, beaucoup mieux
même ! Ainsi, entre d’interminables et fort pénibles longueurs et certains
faits ou accomplissements, importants, eux, qui sont rapidement expédiés, il y
a de quoi s’ennuyer rapidement.
-
Trop de misérabilisme tue le misérabilisme. Bon, d’un autre coté, il fallait
s’y attendre ici.
-
Une succession de rencontres avec quelques figures historiques qui n’apporte
strictement rien a l’ensemble.
-
Les scènes oniriques où notre abbé ère telle une âme en peine dans un paysage
isolé et obscur sont pour le moins ubuesques !
-
Et à la fin, il meurt et apparait ce grand tunnel de lumière…
-
Une musique omniprésente, ce qui ne se justifiait nullement.
-
Un titre complètement débile !
Ma note : 4/10
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