Sleeps with Angels
Sleeps
with Angels
Neil
Young
1 - My Heart (Neil Young) 2:44
2
- Prime of Life (Neil Young) 4:02
3
- Driveby (Neil Young) 4:43
4
- Sleeps With Angels (Neil Young) 2:44
5
- Western Hero (Neil Young) 4:00
6
- Change Your Mind (Neil Young) 14:39
7
- Blue Eden (Neil Young, Ralph Molina,
Frank Sampedro, Billy Talbot) 6:22
8
- Safeway Cart (Neil Young) 6:29
9
- Train of Love (Neil Young) 3:57
10
- Trans Am (Neil Young) 4:07
11
- Piece of Crap (Neil Young) 3:15
12
- A Dream That Can Last (Neil Young) 5:27
Sleeps with Angels
Musicien
: Neil
Young
Parution
: 16 août 1994
Enregistré : 08
novembre 1993 – 25 avril 1994
Durée : 62:52
Genre
: Rock
Producteur : Neil
Young, David Briggs
Label
: Reprise
Records
Musiciens :
Neil
Young : guitare, piano bastringue, accordéon,
flûte, harmonica, chant
Frank « Poncho » Sampedro
: guitare, piano, piano électrique, claviers, basse
marimba, chœurs
Billy
Talbot : basse, vibraphone, basse marimba, chœurs
Ralph
Molina : batterie, chœurs
Mon
avis : Nous sommes en 1994 et il est pour
le moins évident que Neil Young a oublié la joie qui l'animait sur le
superbe Harvest
Moon. Il faut dire que suicide de Kurt Cobain, survenu le 5 avril de la
même année, a profondément marqué le canadien, même s'il ne l'a jamais
explicitement avoué. Ainsi, tel un alchimiste dans son laboratoire, le Loner
s'enferme dans son studio et s'attèle à un bien étrange projet… Au bout de
quelques mois d'expériences interdites et de mélanges inquiétants, Neil ressort
de son antre en emportant avec lui le résultat de ses recherches et celui-ci,
ma foi, est tout simplement excellent ! Tout aussi sombre que Tonight's
The Night, mais beaucoup plus indéfinissable car tellement inattendu,
ce disque est animé d'une tristesse infinie, chaque instrument pleure des
larmes de sang. Tour à tour électrique et acoustique, Sleeps With
Angels alterne les ambiances avec un talent hors du commun. Ainsi,
d’entrée de jeu, My Heart, avec son air de clavecin, est d'une
beauté presque fantomatique mais ce n’est que le début… La tristesse pointe à
chaque morceau, pouvant être déchirante comme sur Sleeps With Angels ou
encore Prime Of Life et sa flûte dissonante, profonde et
cristalline comme sur Driveby ou d'une sincère simplicité
comme sur Western Hero qui aurait pu figurer sur Harvest
Moon s'il n'y avait pas cette électricité soudaine qui donne des
frissons le long de la moelle. Et puis il y a, bien entendu, Change
Your Mind, un des sommets de l'album, long de plus de quatorze minutes et
où la voix de Neil semble se briser à chaque instant tandis que les guitares
rendent leur dernier souffle à chaque note jouée. Tout simplement beau à
pleurer… En conclusion, jamais encore l'émotion n'avait été si présente dans un
album du Loner. Aussi difficile à commenter qu'un Tonight's The Night ou
qu'un On the Beach,
car nous laissant sans voix, Sleeps With Angels est une
illusion, un rêve dont on n'arrive pas à saisir le sens mais qu'on ne se lasse
pas de refaire et, incontestablement, probablement un des derniers grands
albums de Neil Young…
Points
Positifs :
- Opus
d’une tristesse infinie, Sleeps With Angels est un album que
l’on peut qualifier sans peine de magnifique où notre Loner préféré, plus
habité que jamais, nous offre moult titres qui nous touchent profondément,
renouant un peu, dans le même style, avec ces monuments que furent, en leur
temps, On the Beach et Tonight's The Night…
-
Si cet opus comporte pas mal de bonnes voir de très bonnes chansons, il est
incontestable que Change Your Mind, véritable monument de plus de
quatorze minutes, en est son point d’orgue !
-
Bien évidement, cet album est marqué par le suicide de Kurt Cobain que Neil
Young appréciait grandement.
-
Le fidèle Crazy Horse est au rendez vous et, ma foi, le groupe fait à nouveau
preuve de tout son talent.
Points
Négatifs :
- Naturellement,
un tel opus n’est peut-être pas fait pour tout le monde et les fans qui
préféreront le Loner enjoué de Harvest Moon ou le rocker
endiablé de Ragged
Glory risquent d’avoir un peu de mal avec ce Sleeps With
Angels…
-
On ne va pas se mentir, la pochette n’est pas terrible – mais bon,
malheureusement, c’est souvent le cas avec Neil Young.
Ma
note : 8,5/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire