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dimanche 7 juillet 2024

Sleeps with Angels


Sleeps with Angels
 
Neil Young

1 - My Heart (Neil Young) 2:44
2 - Prime of Life (Neil Young) 4:02
3 - Driveby (Neil Young) 4:43
4 - Sleeps With Angels (Neil Young) 2:44
5 - Western Hero (Neil Young) 4:00
6 - Change Your Mind (Neil Young) 14:39
7 - Blue Eden (Neil Young, Ralph Molina, Frank Sampedro, Billy Talbot) 6:22
8 - Safeway Cart (Neil Young) 6:29
9 - Train of Love (Neil Young) 3:57
10 - Trans Am (Neil Young) 4:07
11 - Piece of Crap (Neil Young) 3:15
12 - A Dream That Can Last (Neil Young) 5:27
 

Sleeps with Angels
Musicien : Neil Young
Parution : 16 août 1994
Enregistré : 08 novembre 1993 – 25 avril 1994
Durée : 62:52
Genre : Rock
Producteur : Neil Young, David Briggs
Label : Reprise Records
 
Musiciens :
Neil Young : guitare, piano bastringue, accordéon, flûte, harmonica, chant
Frank « Poncho » Sampedro : guitare, piano, piano électrique, claviers, basse marimba, chœurs
Billy Talbot : basse, vibraphone, basse marimba, chœurs
Ralph Molina : batterie, chœurs
 
Mon avis :
 Nous sommes en 1994 et il est pour le moins évident que Neil Young a oublié la joie qui l'animait sur le superbe Harvest Moon. Il faut dire que suicide de Kurt Cobain, survenu le 5 avril de la même année, a profondément marqué le canadien, même s'il ne l'a jamais explicitement avoué. Ainsi, tel un alchimiste dans son laboratoire, le Loner s'enferme dans son studio et s'attèle à un bien étrange projet… Au bout de quelques mois d'expériences interdites et de mélanges inquiétants, Neil ressort de son antre en emportant avec lui le résultat de ses recherches et celui-ci, ma foi, est tout simplement excellent ! Tout aussi sombre que Tonight's The Night, mais beaucoup plus indéfinissable car tellement inattendu, ce disque est animé d'une tristesse infinie, chaque instrument pleure des larmes de sang. Tour à tour électrique et acoustique, Sleeps With Angels alterne les ambiances avec un talent hors du commun. Ainsi, d’entrée de jeu, My Heart, avec son air de clavecin, est d'une beauté presque fantomatique mais ce n’est que le début… La tristesse pointe à chaque morceau, pouvant être déchirante comme sur Sleeps With Angels ou encore Prime Of Life et sa flûte dissonante, profonde et cristalline comme sur Driveby ou d'une sincère simplicité comme sur Western Hero qui aurait pu figurer sur Harvest Moon s'il n'y avait pas cette électricité soudaine qui donne des frissons le long de la moelle. Et puis il y a, bien entendu, Change Your Mind, un des sommets de l'album, long de plus de quatorze minutes et où la voix de Neil semble se briser à chaque instant tandis que les guitares rendent leur dernier souffle à chaque note jouée. Tout simplement beau à pleurer… En conclusion, jamais encore l'émotion n'avait été si présente dans un album du Loner. Aussi difficile à commenter qu'un Tonight's The Night ou qu'un On the Beach, car nous laissant sans voix, Sleeps With Angels est une illusion, un rêve dont on n'arrive pas à saisir le sens mais qu'on ne se lasse pas de refaire et, incontestablement, probablement un des derniers grands albums de Neil Young…
 

Points Positifs
 :
- Opus d’une tristesse infinie, Sleeps With Angels est un album que l’on peut qualifier sans peine de magnifique où notre Loner préféré, plus habité que jamais, nous offre moult titres qui nous touchent profondément, renouant un peu, dans le même style, avec ces monuments que furent, en leur temps, On the Beach et Tonight's The Night
- Si cet opus comporte pas mal de bonnes voir de très bonnes chansons, il est incontestable que Change Your Mind, véritable monument de plus de quatorze minutes, en est son point d’orgue !
- Bien évidement, cet album est marqué par le suicide de Kurt Cobain que Neil Young appréciait grandement.
- Le fidèle Crazy Horse est au rendez vous et, ma foi, le groupe fait à nouveau preuve de tout son talent.
 
Points Négatifs :
- Naturellement, un tel opus n’est peut-être pas fait pour tout le monde et les fans qui préféreront le Loner enjoué de Harvest Moon ou le rocker endiablé de Ragged Glory risquent d’avoir un peu de mal avec ce Sleeps With Angels
- On ne va pas se mentir, la pochette n’est pas terrible – mais bon, malheureusement, c’est souvent le cas avec Neil Young.
 
Ma note : 8,5/10

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