Peaky
Blinders – Saison 2
Birmingham,
1922. Soldats, révolutionnaires politiques et criminels combattent pour se
faire une place dans le paysage industriel de l'après-guerre. Le Parlement
s'attend à une violente révolte, et Winston Churchill mobilise des forces
spéciales pour contenir les menaces. La famille Shelby compte parmi les membres
les plus redoutables. Surnommés les Peaky Blinders par rapport
à leur utilisation de lames de rasoir cachées dans leurs casquettes, ils tirent
principalement leur argent de paris et de vol. Désormais prospère, le gang des
Shelby, les Peaky Blinders, règne sur les paris clandestins et la contrebande
d’alcool avec la complicité de la police locale. Chef incontesté du clan
familial, Tommy a décidé de conquérir Londres et de se tailler une place entre deux
redoutables rivaux, en guerre l’un contre l’autre : le juif Alfie Solomons et
l’Italien Darby Sabini.
Peaky Blinders – Saison 2
Réalisation
: Colm McCarthy
Scénario : Steven Knight
Musique : Nick Cave, PJ Harvey
Production : BBC
Genre : Drame
historique
Titre
en vo : Peaky Blinders – Season 2
Pays
d’origine : Royaume-Uni
Chaîne
d’origine : BBC Two
Diffusion
d’origine : 2 octobre 2014 – 6 novembre 2014
Langue
d'origine : anglais
Nombre
d’épisodes : 6 x 55 minutes
Casting :
Cillian
Murphy : Thomas Shelby
Sam
Neill : Chester Campbell
Helen
McCrory : Polly Gray, née Shelby
Paul
Anderson : Arthur Shelby Junior
Tom
Hardy : Alfie Solomons
Noah
Taylor : Darby Sabini
Charlotte
Riley : May Carleton
Finn
Cole : Michael Gray, le fils de Polly cousin
des frères Shelby
Sophie
Rundle : Ada Thorne, née Shelby
Joe
Cole : John Shelby
Aimee-Ffion
Edwards : Esme Shelby, épouse de John Shelby
Annabelle
Wallis : Grace Burgess
Natasha
O'Keeffe : Lizzie Starke
Benjamin
Zephaniah : Jeremiah Jesus
Ned
Dennehy : Charlie Strong
Richard
McCabe : Winston Churchill
Adam
El Hagar : Ollie
Harry
Kirton : Finn Shelby
Mon
avis : Il y a de cela quelques jours,
j'ai eu le plaisir de vous parler de la première saison d’une série britannique
oh combien jouissive, Peaky
Blinders : servie par de talentueux acteurs, captivante, a
l’esthétique irréprochable et a la bande son très rock, la série, sans être un
chef d’œuvre absolu n’en possédait pas moins suffisamment de qualités pour
marquer les esprits et apparaitre, indéniablement, comme étant l’une des
meilleurs qu’il m’est été donné de voir ces dernières années. Bien entendu, ce
ne pouvait être qu’avec une certaine impatience que j’attendais cette seconde
saison, pressé que j’étais de replonger dans les affaires illégales du gang
Shelby et de son très charismatique chef, le beau gosse de service, Thomas
Shelby alias Cillian Murphy, toujours aussi impérial dans cette seconde saison.
Bien entendu, après deux premières minutes qui faisaient la lumière sur le sort
de deux des protagonistes principaux de la première saison (et première grosse
surprise), le fidèle de la série se retrouve très rapidement en terrain
familier : lieux, époque, personnages, esthétique générale, l’effet de
surprise est passé mais ce n’est pas un problème en soit, bien au contraire. Le
scénario, à la fois simple et compliqué, se met rapidement en place et assez
vite, pour peu que vous ayez accroché à la première saison, vous ressentirez,
comme moi, le même plaisir à suivre à suivre les péripéties du gang Shelby qui,
cette fois ci, décident de placer la barre un peu plus haut en s’attaquant à Londres,
rien que ça. Bien sur, les ficelles scénaristiques sont connus et toujours
aussi bonnes, les personnages, familiers désormais, sont égaux a eux-mêmes et
si l’on ajoute les entrées de tout un tas de nouvelles têtes comme le fils
caché de Tante Polly (ce qui nous vaudra un développement de cette dernière non
négligeable), l’entraineuse de chevaux (nouveau personnage majeur féminin) et
les deux chefs de gangs londoniens, particulièrement Tom Hardy toujours égal à
lui même, force est de constater que cette seconde saison a tout, décidément
tout pour être aussi bonne que sa devancière. Bien entendu, je ne vous
développerais nullement l’intrigue, me contentant d’affirmer, croyez moi sur
parole, que celle-ci est non seulement excellente mais qu’elle s’améliore au
fil des épisodes et ce, jusqu’à un final non seulement explosif mais aussi
riche en coups de théâtres. Bref, vous l’avez compris, si vous avez aimé la
première saison des Peaky Blinders, vous ne serez en aucune façon
déçue par cette deuxième, bien au contraire, alors, si vous n’avez pas eu
l’occasion de découvrir cette petite pépite comme seul nos voisins
d’outre-Manche savent en faire, n’hésitez pas une seconde… et comme une bonne
nouvelle n’arrive jamais seule, sachez juste que l’on retrouvera, pour notre
plus grand plaisir, la famille Shelby dans une troisième saison ; après
Londres, le monde ?!
Points
Positifs :
-
Le plaisir de retrouver une série qui avait déjà fait fort lors de sa première
saison et qui, en reprenant tout ce qui avait fait sa force – esthétique
irréprochable, bande-originale très rock et protagonistes tellement classe –
nous entraine derechef, pour notre plus grand plaisir, pour une nouvelle virée
en compagnie des gangsters les plus cools du petit écran.
-
Lors de la première saison, le casting des Peaky Blinders avait
déjà fait très fort avec des têtes d’affiches comme Cillian Murphy, Sam Neill et
Helen McCrory, pour ne citer que les plus connus, mais là, quand on voit qu’un
Tom Hardy vient se joindre a la petite fête, comment ne pas apprécier la
chose !?
-
Cillian Murphy est encore et toujours aussi classe et continu à briller de
mille feux dans son rôle de Tom Shelby. Charismatique en diable, d’une
intelligence rare, impitoyable en affaire mais touchant par moments, voilà un
antihéros comme je les aime !
-
Une intrigue qui se développe en s’améliorant au fil des épisodes jusqu’à un
final, tout simplement excellent – d’ailleurs, celui-ci marquera longtemps les
esprits tellement il est parfait scénaristiquement parlant.
-
Le développement de Tante Polly, personnage que j’aime bien, qui retrouve ici
son fils perdu, ce qui va la chambouler énormément. D’ailleurs, cette relation
est l’un des fils conducteurs de toute cette saison.
-
Pour les amateurs d’histoire, les multiples références qui méritent le détour a
une époque troublée de nos voisins britanniques – principalement pour ce qui
est de la révolte irlandaise.
-
La bande originale, encore et toujours : certes, elle est totalement
anachronique mais cela n’est absolument pas un problème, loin de là.
Points
Négatifs :
-
Le scénario ne s’emballe véritablement que vers la moitié de la saison.
- Peaky
Blinders est une série particulière tout de même et certains pourront
pester contre ces gangsters au look un peu trop cool pour être honnête, cet
esthétisme trop marqué ou cette bande son franchement rock. Après, tout est une
question de gouts et de couleurs…
Ma
note : 8,5/10
La
Ligue des Gentlemen Extraordinaires
1898.
Mina Murray, ex-victime du comte Dracula, divorcée de son mari Jonathan Harker,
est chargée par les services secrets britanniques de retrouver plusieurs
hommes « étonnants », qu’elle doit convaincre de lutter ensemble
contre les dangers nombreux et toujours plus aberrants qui menacent la
couronne, à l’aube du XXème Siècle, ère de tous les dangers humains et
scientifiques. Elle est aidée dans sa tâche par le mystérieux et impitoyable
capitaine Némo, dont le sous-marin, le Nautilus, va la conduire à travers le
monde. En Egypte tout d’abord, pour retrouver Allan Quatermain, célèbre
chasseur et explorateur, psychiquement et physiquement anéanti par la drogue. À
Paris, ensuite, où sévit une terrifiante créature mi-homme, mi-bête, tueuse de
prostituées. Et pour finir... dans une institution anglaise, dont les jeunes
pensionnaires semblent victimes d’un violeur invisible...
La Ligue des
Gentlemen Extraordinaires
Scénario
: Alan Moore
Dessins
: Kevin O'Neill
Encrage : Kevin
O'Neill
Couleurs : Ben
Dimagmaliw
Couverture
: Kevin O'Neill
Genre : Super-héros,
Fantastique, Etrange
Editeur : DC Comics
Titre
en vo : The League of Extraordinary Gentlemen
Pays
d’origine : Angleterre, Etats-Unis
Parution
: Janvier
1999 – Novembre 2003
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Panini Comics
Date
de parution : 09 janvier 2013
Nombre
de pages : 416
Liste
des épisodes
The
League of Extraordinary Gentlemen 1 – 1-6
The
League of Extraordinary Gentlemen 2 – 1-6
Mon
avis : Les choses sont souvent mal faites
et, justement, dans le cas qui nous préoccupe ici, il est tout de même dommage
que lorsque, sur Google, on tape La Ligue des Gentlemen
Extraordinaires, il apparaisse en premier lieu des photos du film qui
est, au demeurant, un navet que l’on peut qualifier sans exagération aucune de monumental,
plutôt que des images de la bande dessinée, œuvre bien plus excitante, comme le
savent si bien les connaisseurs… Car bon, comment dire, si le film est bel un
plantage complet, il en est tout autrement de la BD : œuvre du génial Alan
Moore, auteur d’un certain Watchmen,
paru il y a de cela, sensiblement, deux décennies, au tournant du siècle, La
Ligue des Gentlemen Extraordinaires est un comics culte pour beaucoup,
et, d’un point de vu personnel, une œuvre que je souhaitais lire depuis
longtemps. En effet, en partant d’un synopsis a la foi basique mais fort
réussi, Moore nous narre les péripéties d’une équipe de super-héros (jusque là,
rien d’original) dans l’Angleterre Victorienne (ah, ça c’est nouveau) et dont
les membres sont des personnages de fiction bien connus : le Capitaine
Némo, l’Homme Invisible, Mina Murray (Dracula), Allan Quatermain et le
Docteur Jekyll et Mister Hyde. Une équipe hétéroclite, plutôt originale, et
qui, dans un univers où se mêle réel et imaginaire avec un petit saupoudrage de
Steampunk, doit affronter des adversaires eux aussi issus d’œuvres datant de la
fin du XIXème siècle comme un certain Fu Manchu, le professeur Moriarty, voir
carrément les martiens de La
Guerre des Mondes, rien que ça ! Bref, un cocktail pour le moins
détonnant où se bouscule moult références (sincèrement, a moins d’être
britannique, vous ne les saisirez pas toutes) et qui devient très rapidement
captivant, la patte scénaristique de Moore, toujours aussi anticonformiste,
fonctionnant a plein régime. Ajoutons a cela les dessins de Kevin O'Neill qui
peuvent choquer de prime abord mais qui s’avèrent très rapidement le complément
idéal du synopsis de Moore et l’on obtient au final une œuvre franchement
excellente et qui, de mon point de vu, justifie amplement tout le bien que j’ai
put entendre a son sujet depuis des années. Petite cerise sur le gâteau pour
finir : cette édition de Panini regroupe les deux
premières saisons de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires et
propose moult couvertures, dessins et récits liées a l’œuvre principal, bref,
un fort beau produit comme on aimerait en voir plus souvent et qui représente
une belle entrée en matière dans un univers riche et captivant.
Points
Positifs :
- Bien
entendu, nous avons ici affaire a une œuvre culte et sur laquelle tout a été
dit ou presque. Après lecture de ces deux premières saisons de La Ligue
des Gentlemen Extraordinaires, je ne peux que confirmer tout le bien dit au
sujet de cette bande dessinée depuis une quinzaine d’années.
-
L’utilisation, par Alan Moore, de personnages fictifs issus de la littérature
de la fin du XIXème siècle fonctionne fort bien et cette équipe de super-héros
avant l’heure a franchement de la gueule.
-
Univers cohérant et réussi, personnages, intrigue, références multiples, par
moments, ce melting-pot frôle l’overdose mais, heureusement, la sortie de route
n’a pas lieue et la lecture de cette BD nous fait passer un fort bon moment.
-
Le style de Kevin O'Neill peut laisser perplexe de prime abord mais, assez
rapidement, on se prend a l’apprécier jusqu’au moment où ce dernier devient
indissociable de l’œuvre.
-
Une excellente intégrale que nous avons là et qui fourmille de couvertures, de
dessins et même de deux récits type nouvelles du plus bel effet ;
accessoirement, on a même droit a une… espèce de jeu de l’oie !
Points
Négatifs :
- Là,
nous touchons aux gouts de tout a chacun et si je pense qu’un tel univers me
convient parfaitement, certains n’accrocheront pas a ce côté par moments fourre
tout et assez complexe. De même, le style de Kevin O'Neill est assez spécial et
risque de déplaire a ceux et celles qui préfèrent les dessinateurs plus
conventionnels…
-
Attention, j’ai aimé La Ligue des Gentlemen Extraordinaires mais,
et cela est important de le rappeler, ce n’est pas un chef d’œuvre absolu
comme Watchmen par exemple. Après, cela reste excellent mais
je dis cela pour que certains ne se fassent pas une montagne de la chose et ne
finissent par être déçus…
Ma note : 9/10
Thorgal
– Les Trois Vieillards du Pays d'Aran
Thorgal
vient d'épouser Aaricia. Comme le veut la tradition nordique, ils quittent leur
village vers de nouveaux horizons. En chemin, ils rencontrent un drôle de petit
personnage se nommant Jadawin. Il leur souhaite la bienvenue au pays d'Aran et
les emmène dans son village, près d'un lac, car il s'y déroule une fête. Sur
place, l'ambiance est très étrange. Les villageois semblent tristes. Ils
arrivent alors devant un magnifique collier accroché par quatre cordes. Aaricia
remarque la beauté de la pierre et demande à Jadawin ce que c’est. Il semble
que ce soit le collier de Thjazi, mère de tous les elfes des forêts. Celui qui
libèrera le collier à l'aide d'une seule flèche deviendra roi. Pour Thorgal,
couper ces quatre fils d'une seule flèche lui paraît impossible, mais Aaricia
pense autrement. Elle emprunte une flèche et coupe simplement les quatre fils
pour s'emparer du collier. Soudain, les villageois clament leur bonheur à la
vue d'Aaricia portant le collier. Ils semblent tous hypnotisés et veulent
s'emparer d'elle. Thorgal tente de fuir avec Aaricia, alors qu'une étrange
barque fait son apparition sur le lac...
Thorgal – Les Trois Vieillards du Pays d'Aran
Scénario
: Jean Van Hamme
Dessins
: Grzegorz
Rosinski
Couleurs : Grzegorz
Rosinski
Couverture : Grzegorz
Rosinski
Editeur
: Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy,
Science-Fiction
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : janvier
1981
Nombre
de pages : 46
Mon
avis : Nous
en sommes donc au troisième volet de la saga Thorgal,
œuvre du duo composé de Jean Van Hamme pour ce qui est du scénario et
de Grzegorz Rosinski pour ce qui est des dessins, et celui-ci,
intitulé Les Trois Vieillards du Pays d'Aran, est le premier
que l’on peut qualifier d’indépendant puisque, pour la toute première fois, le
récit tient en un seul album. Pourtant, a bien des égards, il n’en reste pas
moins comme étant indispensable pour la suite et fait apparaitre, pour la première fois, bon
nombre d’éléments qui ne cesseront de revenir tout au long de la série :
concept des univers parallèles, premier voyage dans le temps, absence de
moments heureux entre les protagonistes principaux – Thorgal et Aaricia – ou
plutôt qui ne sont pas montrés au lecteur ainsi que la première apparition de
la Gardienne des Clés. Ensuite, l’intrigue en elle-même, si, de prime abord, ne
parait pas être transcendante, est assez bien trouvée et réussi à tenir en
haleine de bout en bout ; fourmillant de bonnes idées, comme ce village où est
censé se déroulé une fête mais où tous les habitants, grisâtres, tirent des
gueules de trois kilomètres de long, la résolution de l’énigme du collier,
tellement évidant mais encore fallait-il y penser ainsi que le concept même des
fameux vieillards et de leur apparente immortalité, force est de constater que
ce troisième album de Thorgal, non seulement ravira les amateurs du
héros du grand nord, mais qu’en plus, il pourrait plaire aux autres, peu
familier de la série de celle-ci en tant qu’album indépendant qui se lit
parfaitement sans posséder une connaissance de l’univers de Thorgal.
Du coup, la lecture n’en fut que plus agréable et je dois reconnaitre que, mine
de rien, Les Trois Vieillards du Pays d'Aran est une sacrée
bonne BD, ne serais ce que pour son intrigue. Bien évidemment, il faut savoir
remettre les choses dans leur contexte et se dire que le style et les dessins
accusent un peu leur âge, après tout, cet album est vieux de trois décennies,
et que, du coup, certains des plus jeunes d’entre nous pourront trouver cela un
peu vieillot. Personnellement, cela ne m’a pas gêné le moins du monde, c’est
probablement dut à mon âge et au fait que je suis un habitué de ce style «
ancien », mais je conçois parfaitement que cela ne soit pas l’avis de tout
le monde. Dommage, car c’est du tout bon !
Points
Positifs :
- Première
aventure indépendante du long, très long cycle de Thorgal, Les
Trois Vieillards du Pays d'Aran se démarque d’entrée de jeu par le simple
fait que l’on peut lire cet album sans posséder une connaissance approfondie de
la saga et que, du coup, il pourra plaire aux néophytes.
-
L’intrigue peut apparaitre un peu simpliste en 2015, cependant, celle-ci n’en
reste pas moins plutôt bonne voir même captivante dans son ensemble. De plus,
tout cela fourmille de bonnes idées.
-
L’album des premières que ce troisième tome : univers parallèles, voyages
dans le temps, apparition de la Gardienne des Clefs, etc.
-
Si, sur les deux premiers albums (particulièrement le premier), on pouvait
encore avoir quelques doutes sur le travail de Grzegorz Rosinski, ici, il en
est tout autrement et les planches sont tout bonnement magnifiques !
-
Excellente idée que l’explication donnée pour la quasi-immortalité des Bienveillants.
-
Mine de rien, l’énigme au début de l’histoire est d’une simplicité incroyable
mais encore fallait-il la trouver !
Points
Négatifs :
- Bien
évidement, il faut être réceptif a un style narratif et a des dessins
franchement old-school. Ceux de ma génération n’y verront aucun problème, pour
les plus jeunes, c’est un autre problème…
Ma
note : 8/10
Rubber
Soul
The
Beatles
1 – Drive My Car (John Lennon, Paul McCartney) 2:28
2 – Norwegian
Wood (This Bird Has Flown) (John
Lennon, Paul McCartney) 2:05
3 – You Won't
See Me (John
Lennon, Paul McCartney) 3:20
4 – Nowhere Man (John Lennon, Paul McCartney) 2:43
5 – Think for
Yourself (George
Harrison) 2:19
6 – The Word (John Lennon, Paul McCartney) 2:43
7
– Michelle (John Lennon, Paul McCartney) 2:40
8 – What Goes On (John Lennon, Paul McCartney, Ringo Starr) 2:48
9 – Girl (John Lennon, Paul McCartney) 2:32
10 – I'm Looking
Through You (John
Lennon, Paul McCartney) 2:25
11 – In My Life (John Lennon, Paul McCartney) 2:25
12 – Wait (John Lennon, Paul McCartney) 2:11
13 – If I Needed
Someone (George
Harrison) 2:20
14 – Run for
Your Life (John
Lennon, Paul McCartney) 2:20
Rubber Soul
Musicien
: The
Beatles
Parution
: 03 décembre 1965
Enregistré : 12
octobre 1965 – 08 novembre 1965
Durée : 35:04
Genre
: Folk
Rock, Pop Rock
Producteur : George
Martin
Label
: Parlophone
Musiciens :
John
Lennon : guitares acoustique et électrique,
orgue, piano, percussions, chant, effets sonores
Paul
McCartney : guitare basse, guitare électrique,
piano, orgue, chant
George
Harrison : guitare acoustique, guitare électrique,
sitar, chant
Ringo
Starr : batterie, percussions, orgue, chant
George
Martin : orgue, piano, harmonium
Mon
avis : Bon, disons le tout de
suite, Rubber Soul, sixième opus des Fab Four, sortit en 1965,
n’est pas mon préféré, mais dire cela quand il s’agit des Beatles relativise
énormément la chose : en effet, quand on connait un tant soit peu
l’immense qualité de leurs productions, prétendre qu’un album n’est pas son
préféré ne signifie en aucune façon que celui-ci ne soit pas bon, que dis-je,
ne soit pas très bon même. Car excellent, il est incontestable que Rubber
Soul l’est, et pas qu’un peu : charnière maitresse entre ce
qu’étaient les Beatles auparavant et ce qu’ils deviendront par la suite,
dès Revolver, paru en 1966, Rubber Soul est donc
ce que l’on peut appeler sans problèmes un album majeur qui, en plus de marquer
l’histoire de la musique populaire de la seconde moitié du vingtième siècle
(comme quasiment tous les LP du groupe), a une place à part dans la
discographie des Fab Four : ainsi, et comme je vous l’ai dit, ici, les
quatre de Liverpool sont à un tournant de leur carrière et petit à petit,
ceux-ci abandonnent la naïveté des débuts et les gentillettes chansons d’amour
pour des titres plus complexes, variés ainsi que, Revolver étant
le point d’orgue, de la recherche musicale tout azimut. En effet, si aux oreilles
non averties, Rubber Soul peut sonner de nos jours comme de la
pop gentillette comme il s’en faisait tant à l’époque, si en dehors de Nowhere
Man, les treize autres chansons traitent effectivement de l’amour et des
sentiments amoureux, ce sixième album, a la pochette légendaire (photo un peu
flou des membres du groupe, visiblement défoncés de bon matin, pas de nom du
groupe visible) est celui des premières : première chanson, donc, qui ne
parle pas d’amour, l’extraordinaire Nowhere Man de John
Lennon, première utilisation d’un sitar par Harrison (qui avait découvert
l’instrument peu de temps auparavant) dans une chanson du groupe, Norwegian
Wood (This Bird Has Flown) et qui ouvrira la voie à tant d’autres par la
suite (n’est-ce pas Brian Jones dans Paint un Black), premiers
textes plus recherchés, cela étant fortement inspiré par Bob Dylan mais aussi
par la marijuana que nos Fab Four consommaient énormément à l’époque
(pour Revolver, l’influence du LSD est notable), et donc, premières
recherches de sons nouveaux, d’effets de style novateurs – comme les soupirs
langoureux de John dans Girls qui sans cela, n’aurait été
qu’une chanson comme une autre – et même, disons-le, première pochette
véritablement originale et marquante. Tous ces éléments, donc, comme on a vu,
font que Rubber Soul est une véritable frontière entre ce
qu’étaient les Beatles auparavant (un superbe groupe) et ce qu’ils vont devenir
(le plus grand de tous les temps). Alors bien sûr, pour les amoureux, comme
moi, de la seconde phase du groupe (c’est-à-dire, dès Revolver et
jusqu’à la séparation), Rubber Soul est encore trop marqué par
le son des débuts et je dois avouer que certains titres de cet opus ne m’ont
pas vraiment emballés (ils sont bons, certes, mais sans plus selon moi), mais
un album qui, pour rappel, possède des titres comme le légendaire Michelle (ah
le Mac chantant en français, un régal), Norwegian Wood (This Bird Has
Flown), Drive My Car, Girls, In My Life et
surtout, Nowhere Man, qui est pour moi l’une de mes chansons
préférées du groupe ne peut qu’être considéré que comme étant un excellant
album. Et puis, l’évolution qui aboutira dans Revolver est en
marche : bientôt, les Beatles ne feront plus de concerts, les polémiques
sur le Christ laisseront des traces, les drogues et les diverses rencontres
feront leurs effets et les quatre de Liverpool laisseront de côté
définitivement leur image de gentils garçons, chose que certains pouvaient
encore imaginer qu’ils étaient à la sortie de Rubber Soul.
Points
Positifs :
- L’album
du tournant pour les Beatles et, incontestablement, leur meilleur réalisation
lorsqu’il est paru, en 1965. Il faut dire qu’il y a un avant et un après Rubber
Soul et que, dès celui-ci, on note une évolution de plus en marquée,
musicalement parlant, d’un groupe qui aborde, petit a petit, d’autres univers
musicaux, de nouveaux instruments et d’autres genres. Bref, en quelque sorte,
le premier indispensable des Beatles même pour ceux qui ne sont pas fans du
groupe.
-
Un opus qui possède des titres comme Nowhere Man, Norwegian
Wood (This Bird Has Flown), Drive My Car, Girls, In
My Life, Girl et, bien entendu, Michelle, ne peut qu’être
un grand album !
-
Indéniablement, Nowhere Man est une des meilleures chansons
des Beatles, toutes périodes confondues. Un incontournable absolu !
-
George Harrisson commence à montrer qu’il n’est pas qu’un simple accompagnateur
et on devine une partie de son talent. Accessoirement, première incursion de
son coté de la musique indienne avec l’utilisation du sitar…
-
La pochette, un peu floue, est bien évidement devenue culte et est une des
meilleures du groupe.
Points
Négatifs :
- Certains
titres un peu en deçà et qui renvoient aux albums précédents. Certes,
l’ensemble reste de qualité, cependant, il faudra encore franchir un palier
pour arriver aux chefs d’œuvres à venir…
Ma
note : 8,5/10
Jeanne
du Barry
Jeanne
Bécu de Cantigny, jeune fille du peuple avide de culture et de plaisirs,
utilise son intelligence et son charme pour gravir un à un les échelons de
l'échelle sociale. Elle devient la favorite du roi Louis XV qui, ignorant son
statut de courtisane, retrouve grâce à elle le goût de vivre. Ils tombent
éperdument amoureux et, en dépit des convenances et de l'étiquette, Jeanne
s'installe à Versailles où son arrivée scandalise la cour.
Jeanne du Barry
Réalisation : Maïwenn
Scénario : Nicolas
Livecchi, Teddy Lussi-Modeste, Maïwenn
Musique : Stephen
Warbeck
Production : Why
Not Productions, France 2 Cinéma, France 3 Cinéma, La Petite Reine et Les Films
de Batna, Les Films du Fleuve, Netflix
Genre : Biographie,
Historique
Titre
en vo : Jeanne du Barry
Pays
d'origine : France, Belgique, Royaume-Uni
Langue
d'origine : français
Date
de sortie : 16 mai 2023
Durée : 116
mn
Casting :
Maïwenn
: Jeanne du Barry
Johnny
Depp : Louis XV
Benjamin
Lavernhe : La Borde
Pierre
Richard : Duc de Richelieu
Melvil
Poupaud : Comte du Barry
Pascal
Greggory : Duc d'Aiguillon
India
Hair : Adélaïde de France
Suzanne
de Baecque : Victoire de France
Capucine
Valmary : Louise de France
Laura
Le Velly : Sophie de France
Diego
Le Fur : Le Dauphin
Pauline
Pollmann : Marie-Antoinette
Micha
Lescot : Mercy
Noémie
Lvovsky : Comtesse de Noailles
Marianne
Basler : Anne
Robin
Renucci : Monsieur Dumousseaux
Emma
Kaboré Dufour : Jeanne du Barry, enfant
Patrick
d'Assumçao : Duc de Choiseul
Mon
avis : C’était, bien entendu et sans
grande surprise, le film polémique de cette soixante seizième édition du
Festival de Cannes, celui qui fit hurler une meute de loups qui s’en prirent,
sans la moindre retenue, aux deux figures majeures qui étaient naturellement
les têtes de gondoles de ce long métrage, Maïwenn – réalisatrice et actrice – et
ce diable de Johnny Depp – oui, l’ex-beau gosse de 21 Jump Street à
la carrière pour le moins notable et passé, aux yeux de certains, du coté
obscurs depuis quelques années… Bien évidement, qui étaient ces fameux
loups ? Les médias de gauche, Libération en tête, les
féministes françaises et quelques figures de la France Insoumise – partit dont
l’idéologie nous rappelle ce que fut Staline à la démocratie, c’est-à-dire, son
antithèse la plus totale. Les raisons ? Une agression de ce triste sire
d’Edwy Plenel, grand donneur de leçons devant l’éternel, de la part de Maïwenn.
Les affaires judiciaires de Johnny Depp qui est loin d’être un saint mais dont
le seul tord, finalement, et de s’être mis en couple avec une certaine Amber
Heard, actrice tout aussi déglinguée et violente que lui… Ceci étant dit, quid
de la polémique ? La meute habituelle hurlante à la Lune et,
accessoirement, une belle publicité pour un film qui, ma foi, marche plutôt
bien en salle et qui, surtout, le mérite amplement ! Car oui et, avant toute
chose, c’est ce qui compte, Jeanne du Barry est un bon, que
dis-je, un très bon film et cela, les médias de gauche pourront aboyer et
protester autant qu’ils le veulent, ils ne pourront pas l’empêcher, ce qui, ma
foi, n’est que justice ! Film en costume qui, ma foi, n’a pas grand-chose
à envier aux britanniques qui sont, comme chacun sait, les meilleurs du genre
en temps normal, Jeanne du Barry est une œuvre qui se démarque
grandement des longs métrages traditionnels de Maïwenn : plus posé, moins
axé sur la réflexion, ce film est avant toute chose une œuvre historique qui
nous narre l’ascension et la chute de l’une des figures les plus marquantes du
règne de Louis XV, la fameuse Comtesse du Barry dont le seul tord, finalement,
était d’être une fille du peuple et qui parvint à devenir la favorite royale –
un scandale monumental à l’époque. Et, justement, le fait que Maïwenn nous
propose ici un film qui se démarque grandement de ses thèmes de prédilections
est la preuve que celle-ci peut aborder divers genres, ce qui, ma foi, devrait
être loué davantage. Quant à Johnny Depp, que dire à son sujet ? Certes,
le bougre à vieillit et commence à accuser son âge et les nombreux excès qui
ont jalonnés sa vie, cependant, comment ne pas reconnaitre que l’acteur livre
ici une prestation plus que correcte, qu’il est franchement crédible en Louis
XV vieillissant et amoureux, confirmant au passage – mais était-ce vraiment
nécessaire – que son talent est toujours au rendez vous – et en plus, il s’est
donné la peine de jouer en français, langue qu’il maitrise plutôt bien,
finalement… Bref, vous l’avez compris, j’ai fortement apprécié ce Jeanne
du Barry et même si ce n’est pas non plus un chef d’œuvre, loin de là,
le dernier film de Maïwenn est suffisamment bon pour ravir les amateurs du
genre qui passeront outre les polémiques stériles et ridicules afin de
découvrir un excellent long métrage en costume qui mérite largement le détour.
Quand aux traditionnels indignés a géométrie variable et autres donneurs de
leçons de l’autoproclamé camp du bien, ma foi, qu’ils passent leur chemin,
après tout, le monde n’a pas besoin d’eux pour continuer à tourner… fort
heureusement d’ailleurs !
Points
Positifs :
-
Un très bon film historique sur celle qui fut une des figures les plus
marquantes du règne de Louis XV, la fameuse et scandaleuse Comtesse du Barry,
favorite royale issue du peuple et qui atteint donc les plus hautes sphères du
pouvoir, au grand dam de la Cour. Captivant de bout en bout, celui-ci nous
narre sa montée puis sa chute, ce, sans la moindre fausse note.
-
Avec ce film, Maïwenn nous prouve formidablement bien qu’elle peut sortir de
ses thèmes de prédilections, sortir de sa zone de confort et nous proposer un
long métrage dont le genre est à milles lieux de qu’elle avait fait
jusqu’alors.
-
Sans grande surprise, Maïwenn, devant la caméra, marque les esprits et est tout
simplement parfaite en Comtesse du Barry, quand à Johnny Depp, même si l’ancien
beau gosse accuse son âge, comment ne pas reconnaitre que celui-ci interprète a
merveille ce roi vieillissant mais néanmoins fou amoureux, lui apportant une
certaine sensibilité auquel on ne s’attendait forcément pas.
-
Pour ce qui est du reste du casting, force est de constater que celui-ci est
bon pour ne pas dire très bon. Petite mention à Pierre Richard que je retrouve
dans un rôle à contre-emploi qui lui va à ravir…
-
Une reconstitution historique de qualité, tant dans les décors que les costumes
et qui n’a pas grand-chose à envier aux maitres habituels du genre que sont les
britanniques.
Points
Négatifs :
-
Même si, incontestablement, Jeanne du Barry est un bon film,
ce n’est pas non plus un quelconque incontournable qui marquera durablement les
esprits, il faut le reconnaitre.
-
Bien évidement, si vous êtes un bobo parisien qui ne cesse de hurler aux
violences policières, si vous êtes un inconditionnel de Mélenchon, un membre de
la France Insoumise, des Ecolos ou d’un autre de ces partis d’extrême gauche,
si vous faites partis d’une de ces fameuses associations racissées et si vous
êtes un des derniers lecteurs de L’Humanité, Le Monde, Libération ou Les
Inrockuptibles, alors, vous n’allez guère apprécier ce film de Maïwenn qui,
crime de lèse majestée suprême, a été chercher ce diable de Johnny Depp en tant
que tête d’affiche !
Ma
note : 7,5/10