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mercredi 14 juin 2023

Peaky Blinders – Saison 2


Peaky Blinders – Saison 2
 
Birmingham, 1922. Soldats, révolutionnaires politiques et criminels combattent pour se faire une place dans le paysage industriel de l'après-guerre. Le Parlement s'attend à une violente révolte, et Winston Churchill mobilise des forces spéciales pour contenir les menaces. La famille Shelby compte parmi les membres les plus redoutables. Surnommés les Peaky Blinders par rapport à leur utilisation de lames de rasoir cachées dans leurs casquettes, ils tirent principalement leur argent de paris et de vol. Désormais prospère, le gang des Shelby, les Peaky Blinders, règne sur les paris clandestins et la contrebande d’alcool avec la complicité de la police locale. Chef incontesté du clan familial, Tommy a décidé de conquérir Londres et de se tailler une place entre deux redoutables rivaux, en guerre l’un contre l’autre : le juif Alfie Solomons et l’Italien Darby Sabini.
 

Peaky Blinders – Saison 2
Réalisation : Colm McCarthy
Scénario : Steven Knight
Musique : Nick Cave, PJ Harvey
Production : BBC
Genre : Drame historique
Titre en vo : Peaky Blinders – Season 2
Pays d’origine : Royaume-Uni
Chaîne d’origine : BBC Two
Diffusion d’origine : 2 octobre 2014 – 6 novembre 2014
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 6 x 55 minutes
 
Casting :
Cillian Murphy : Thomas Shelby
Sam Neill : Chester Campbell
Helen McCrory : Polly Gray, née Shelby
Paul Anderson : Arthur Shelby Junior
Tom Hardy : Alfie Solomons
Noah Taylor : Darby Sabini
Charlotte Riley : May Carleton
Finn Cole : Michael Gray, le fils de Polly cousin des frères Shelby
Sophie Rundle : Ada Thorne, née Shelby
Joe Cole : John Shelby
Aimee-Ffion Edwards : Esme Shelby, épouse de John Shelby
Annabelle Wallis : Grace Burgess
Natasha O'Keeffe : Lizzie Starke
Benjamin Zephaniah : Jeremiah Jesus
Ned Dennehy : Charlie Strong
Richard McCabe : Winston Churchill
Adam El Hagar : Ollie
Harry Kirton : Finn Shelby
 
Mon avis :
 Il y a de cela quelques jours, j'ai eu le plaisir de vous parler de la première saison d’une série britannique oh combien jouissive, Peaky Blinders : servie par de talentueux acteurs, captivante, a l’esthétique irréprochable et a la bande son très rock, la série, sans être un chef d’œuvre absolu n’en possédait pas moins suffisamment de qualités pour marquer les esprits et apparaitre, indéniablement, comme étant l’une des meilleurs qu’il m’est été donné de voir ces dernières années. Bien entendu, ce ne pouvait être qu’avec une certaine impatience que j’attendais cette seconde saison, pressé que j’étais de replonger dans les affaires illégales du gang Shelby et de son très charismatique chef, le beau gosse de service, Thomas Shelby alias Cillian Murphy, toujours aussi impérial dans cette seconde saison. Bien entendu, après deux premières minutes qui faisaient la lumière sur le sort de deux des protagonistes principaux de la première saison (et première grosse surprise), le fidèle de la série se retrouve très rapidement en terrain familier : lieux, époque, personnages, esthétique générale, l’effet de surprise est passé mais ce n’est pas un problème en soit, bien au contraire. Le scénario, à la fois simple et compliqué, se met rapidement en place et assez vite, pour peu que vous ayez accroché à la première saison, vous ressentirez, comme moi, le même plaisir à suivre à suivre les péripéties du gang Shelby qui, cette fois ci, décident de placer la barre un peu plus haut en s’attaquant à Londres, rien que ça. Bien sur, les ficelles scénaristiques sont connus et toujours aussi bonnes, les personnages, familiers désormais, sont égaux a eux-mêmes et si l’on ajoute les entrées de tout un tas de nouvelles têtes comme le fils caché de Tante Polly (ce qui nous vaudra un développement de cette dernière non négligeable), l’entraineuse de chevaux (nouveau personnage majeur féminin) et les deux chefs de gangs londoniens, particulièrement Tom Hardy toujours égal à lui même, force est de constater que cette seconde saison a tout, décidément tout pour être aussi bonne que sa devancière. Bien entendu, je ne vous développerais nullement l’intrigue, me contentant d’affirmer, croyez moi sur parole, que celle-ci est non seulement excellente mais qu’elle s’améliore au fil des épisodes et ce, jusqu’à un final non seulement explosif mais aussi riche en coups de théâtres. Bref, vous l’avez compris, si vous avez aimé la première saison des Peaky Blinders, vous ne serez en aucune façon déçue par cette deuxième, bien au contraire, alors, si vous n’avez pas eu l’occasion de découvrir cette petite pépite comme seul nos voisins d’outre-Manche savent en faire, n’hésitez pas une seconde… et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, sachez juste que l’on retrouvera, pour notre plus grand plaisir, la famille Shelby dans une troisième saison ; après Londres, le monde ?!
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir de retrouver une série qui avait déjà fait fort lors de sa première saison et qui, en reprenant tout ce qui avait fait sa force – esthétique irréprochable, bande-originale très rock et protagonistes tellement classe – nous entraine derechef, pour notre plus grand plaisir, pour une nouvelle virée en compagnie des gangsters les plus cools du petit écran.
- Lors de la première saison, le casting des Peaky Blinders avait déjà fait très fort avec des têtes d’affiches comme Cillian Murphy, Sam Neill et Helen McCrory, pour ne citer que les plus connus, mais là, quand on voit qu’un Tom Hardy vient se joindre a la petite fête, comment ne pas apprécier la chose !?
- Cillian Murphy est encore et toujours aussi classe et continu à briller de mille feux dans son rôle de Tom Shelby. Charismatique en diable, d’une intelligence rare, impitoyable en affaire mais touchant par moments, voilà un antihéros comme je les aime !
- Une intrigue qui se développe en s’améliorant au fil des épisodes jusqu’à un final, tout simplement excellent – d’ailleurs, celui-ci marquera longtemps les esprits tellement il est parfait scénaristiquement parlant.
- Le développement de Tante Polly, personnage que j’aime bien, qui retrouve ici son fils perdu, ce qui va la chambouler énormément. D’ailleurs, cette relation est l’un des fils conducteurs de toute cette saison.
- Pour les amateurs d’histoire, les multiples références qui méritent le détour a une époque troublée de nos voisins britanniques – principalement pour ce qui est de la révolte irlandaise.
- La bande originale, encore et toujours : certes, elle est totalement anachronique mais cela n’est absolument pas un problème, loin de là.
 
Points Négatifs :
- Le scénario ne s’emballe véritablement que vers la moitié de la saison.
Peaky Blinders est une série particulière tout de même et certains pourront pester contre ces gangsters au look un peu trop cool pour être honnête, cet esthétisme trop marqué ou cette bande son franchement rock. Après, tout est une question de gouts et de couleurs…  
 
Ma note : 8,5/10

mardi 13 juin 2023

La Ligue des Gentlemen Extraordinaires


La Ligue des Gentlemen Extraordinaires
 
1898. Mina Murray, ex-victime du comte Dracula, divorcée de son mari Jonathan Harker, est chargée par les services secrets britanniques de retrouver plusieurs hommes « étonnants », qu’elle doit convaincre de lutter ensemble contre les dangers nombreux et toujours plus aberrants qui menacent la couronne, à l’aube du XXème Siècle, ère de tous les dangers humains et scientifiques. Elle est aidée dans sa tâche par le mystérieux et impitoyable capitaine Némo, dont le sous-marin, le Nautilus, va la conduire à travers le monde. En Egypte tout d’abord, pour retrouver Allan Quatermain, célèbre chasseur et explorateur, psychiquement et physiquement anéanti par la drogue. À Paris, ensuite, où sévit une terrifiante créature mi-homme, mi-bête, tueuse de prostituées. Et pour finir... dans une institution anglaise, dont les jeunes pensionnaires semblent victimes d’un violeur invisible...
 

La Ligue des Gentlemen Extraordinaires
Scénario : Alan Moore
Dessins : Kevin O'Neill
Encrage : Kevin O'Neill
Couleurs : Ben Dimagmaliw
Couverture : Kevin O'Neill
Genre : Super-héros, Fantastique, Etrange
Editeur : DC Comics
Titre en vo : The League of Extraordinary Gentlemen
Pays d’origine : Angleterre, Etats-Unis
Parution : Janvier 1999 – Novembre 2003
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 09 janvier 2013
Nombre de pages : 416
 
Liste des épisodes
The League of Extraordinary Gentlemen 1 – 1-6
The League of Extraordinary Gentlemen 2 – 1-6
 
Mon avis :
 Les choses sont souvent mal faites et, justement, dans le cas qui nous préoccupe ici, il est tout de même dommage que lorsque, sur Google, on tape La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, il apparaisse en premier lieu des photos du film qui est, au demeurant, un navet que l’on peut qualifier sans exagération aucune de monumental, plutôt que des images de la bande dessinée, œuvre bien plus excitante, comme le savent si bien les connaisseurs… Car bon, comment dire, si le film est bel un plantage complet, il en est tout autrement de la BD : œuvre du génial Alan Moore, auteur d’un certain Watchmen, paru il y a de cela, sensiblement, deux décennies, au tournant du siècle, La Ligue des Gentlemen Extraordinaires est un comics culte pour beaucoup, et, d’un point de vu personnel, une œuvre que je souhaitais lire depuis longtemps. En effet, en partant d’un synopsis a la foi basique mais fort réussi, Moore nous narre les péripéties d’une équipe de super-héros (jusque là, rien d’original) dans l’Angleterre Victorienne (ah, ça c’est nouveau) et dont les membres sont des personnages de fiction bien connus : le Capitaine Némo, l’Homme Invisible, Mina Murray (Dracula), Allan Quatermain et le Docteur Jekyll et Mister Hyde. Une équipe hétéroclite, plutôt originale, et qui, dans un univers où se mêle réel et imaginaire avec un petit saupoudrage de Steampunk, doit affronter des adversaires eux aussi issus d’œuvres datant de la fin du XIXème siècle comme un certain Fu Manchu, le professeur Moriarty, voir carrément les martiens de La Guerre des Mondes, rien que ça ! Bref, un cocktail pour le moins détonnant où se bouscule moult références (sincèrement, a moins d’être britannique, vous ne les saisirez pas toutes) et qui devient très rapidement captivant, la patte scénaristique de Moore, toujours aussi anticonformiste, fonctionnant a plein régime. Ajoutons a cela les dessins de Kevin O'Neill qui peuvent choquer de prime abord mais qui s’avèrent très rapidement le complément idéal du synopsis de Moore et l’on obtient au final une œuvre franchement excellente et qui, de mon point de vu, justifie amplement tout le bien que j’ai put entendre a son sujet depuis des années. Petite cerise sur le gâteau pour finir : cette édition de Panini regroupe les deux premières saisons de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires et propose moult couvertures, dessins et récits liées a l’œuvre principal, bref, un fort beau produit comme on aimerait en voir plus souvent et qui représente une belle entrée en matière dans un univers riche et captivant.
 

Points Positifs
 :
- Bien entendu, nous avons ici affaire a une œuvre culte et sur laquelle tout a été dit ou presque. Après lecture de ces deux premières saisons de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, je ne peux que confirmer tout le bien dit au sujet de cette bande dessinée depuis une quinzaine d’années.
- L’utilisation, par Alan Moore, de personnages fictifs issus de la littérature de la fin du XIXème siècle fonctionne fort bien et cette équipe de super-héros avant l’heure a franchement de la gueule.
- Univers cohérant et réussi, personnages, intrigue, références multiples, par moments, ce melting-pot frôle l’overdose mais, heureusement, la sortie de route n’a pas lieue et la lecture de cette BD nous fait passer un fort bon moment.
- Le style de Kevin O'Neill peut laisser perplexe de prime abord mais, assez rapidement, on se prend a l’apprécier jusqu’au moment où ce dernier devient indissociable de l’œuvre.
- Une excellente intégrale que nous avons là et qui fourmille de couvertures, de dessins et même de deux récits type nouvelles du plus bel effet ; accessoirement, on a même droit a une… espèce de jeu de l’oie !
 
Points Négatifs :
- Là, nous touchons aux gouts de tout a chacun et si je pense qu’un tel univers me convient parfaitement, certains n’accrocheront pas a ce côté par moments fourre tout et assez complexe. De même, le style de Kevin O'Neill est assez spécial et risque de déplaire a ceux et celles qui préfèrent les dessinateurs plus conventionnels…
- Attention, j’ai aimé La Ligue des Gentlemen Extraordinaires mais, et cela est important de le rappeler, ce n’est pas un chef d’œuvre absolu comme Watchmen par exemple. Après, cela reste excellent mais je dis cela pour que certains ne se fassent pas une montagne de la chose et ne finissent par être déçus…

Ma note : 9/10

Thorgal – Les Trois Vieillards du Pays d'Aran


Thorgal – Les Trois Vieillards du Pays d'Aran
 
Thorgal vient d'épouser Aaricia. Comme le veut la tradition nordique, ils quittent leur village vers de nouveaux horizons. En chemin, ils rencontrent un drôle de petit personnage se nommant Jadawin. Il leur souhaite la bienvenue au pays d'Aran et les emmène dans son village, près d'un lac, car il s'y déroule une fête. Sur place, l'ambiance est très étrange. Les villageois semblent tristes. Ils arrivent alors devant un magnifique collier accroché par quatre cordes. Aaricia remarque la beauté de la pierre et demande à Jadawin ce que c’est. Il semble que ce soit le collier de Thjazi, mère de tous les elfes des forêts. Celui qui libèrera le collier à l'aide d'une seule flèche deviendra roi. Pour Thorgal, couper ces quatre fils d'une seule flèche lui paraît impossible, mais Aaricia pense autrement. Elle emprunte une flèche et coupe simplement les quatre fils pour s'emparer du collier. Soudain, les villageois clament leur bonheur à la vue d'Aaricia portant le collier. Ils semblent tous hypnotisés et veulent s'emparer d'elle. Thorgal tente de fuir avec Aaricia, alors qu'une étrange barque fait son apparition sur le lac...
 

Thorgal – Les Trois Vieillards du Pays d'Aran
Scénario : Jean Van Hamme
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Science-Fiction
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : janvier 1981
Nombre de pages : 46
 
Mon avis : 
Nous en sommes donc au troisième volet de la saga Thorgal, œuvre du duo composé de Jean Van Hamme pour ce qui est du scénario et de Grzegorz Rosinski pour ce qui est des dessins, et celui-ci, intitulé Les Trois Vieillards du Pays d'Aran, est le premier que l’on peut qualifier d’indépendant puisque, pour la toute première fois, le récit tient en un seul album. Pourtant, a bien des égards, il n’en reste pas moins comme étant indispensable pour la suite et fait apparaitre, pour la première fois, bon nombre d’éléments qui ne cesseront de revenir tout au long de la série : concept des univers parallèles, premier voyage dans le temps, absence de moments heureux entre les protagonistes principaux – Thorgal et Aaricia – ou plutôt qui ne sont pas montrés au lecteur ainsi que la première apparition de la Gardienne des Clés. Ensuite, l’intrigue en elle-même, si, de prime abord, ne parait pas être transcendante, est assez bien trouvée et réussi à tenir en haleine de bout en bout ; fourmillant de bonnes idées, comme ce village où est censé se déroulé une fête mais où tous les habitants, grisâtres, tirent des gueules de trois kilomètres de long, la résolution de l’énigme du collier, tellement évidant mais encore fallait-il y penser ainsi que le concept même des fameux vieillards et de leur apparente immortalité, force est de constater que ce troisième album de Thorgal, non seulement ravira les amateurs du héros du grand nord, mais qu’en plus, il pourrait plaire aux autres, peu familier de la série de celle-ci en tant qu’album indépendant qui se lit parfaitement sans posséder une connaissance de l’univers de Thorgal. Du coup, la lecture n’en fut que plus agréable et je dois reconnaitre que, mine de rien, Les Trois Vieillards du Pays d'Aran est une sacrée bonne BD, ne serais ce que pour son intrigue. Bien évidemment, il faut savoir remettre les choses dans leur contexte et se dire que le style et les dessins accusent un peu leur âge, après tout, cet album est vieux de trois décennies, et que, du coup, certains des plus jeunes d’entre nous pourront trouver cela un peu vieillot. Personnellement, cela ne m’a pas gêné le moins du monde, c’est probablement dut à mon âge et au fait que je suis un habitué de ce style « ancien », mais je conçois parfaitement que cela ne soit pas l’avis de tout le monde. Dommage, car c’est du tout bon ! 

Points Positifs
 :
- Première aventure indépendante du long, très long cycle de ThorgalLes Trois Vieillards du Pays d'Aran se démarque d’entrée de jeu par le simple fait que l’on peut lire cet album sans posséder une connaissance approfondie de la saga et que, du coup, il pourra plaire aux néophytes.
- L’intrigue peut apparaitre un peu simpliste en 2015, cependant, celle-ci n’en reste pas moins plutôt bonne voir même captivante dans son ensemble. De plus, tout cela fourmille de bonnes idées.
- L’album des premières que ce troisième tome : univers parallèles, voyages dans le temps, apparition de la Gardienne des Clefs, etc.
- Si, sur les deux premiers albums (particulièrement le premier), on pouvait encore avoir quelques doutes sur le travail de Grzegorz Rosinski, ici, il en est tout autrement et les planches sont tout bonnement magnifiques !
- Excellente idée que l’explication donnée pour la quasi-immortalité des Bienveillants.
- Mine de rien, l’énigme au début de l’histoire est d’une simplicité incroyable mais encore fallait-il la trouver !
 
Points Négatifs :
- Bien évidement, il faut être réceptif a un style narratif et a des dessins franchement old-school. Ceux de ma génération n’y verront aucun problème, pour les plus jeunes, c’est un autre problème…
 
Ma note : 8/10

lundi 12 juin 2023

Rubber Soul


Rubber Soul
 
The Beatles
 
1 – Drive My Car (John Lennon, Paul McCartney) 2:28
2 – Norwegian Wood (This Bird Has Flown) (John Lennon, Paul McCartney) 2:05
3 – You Won't See Me (John Lennon, Paul McCartney) 3:20
4 – Nowhere Man (John Lennon, Paul McCartney) 2:43
5 – Think for Yourself (George Harrison) 2:19
6 – The Word (John Lennon, Paul McCartney) 2:43
7 – Michelle (John Lennon, Paul McCartney) 2:40
8 – What Goes On (John Lennon, Paul McCartney, Ringo Starr) 2:48
9 – Girl (John Lennon, Paul McCartney) 2:32
10 – I'm Looking Through You (John Lennon, Paul McCartney) 2:25
11 – In My Life (John Lennon, Paul McCartney) 2:25
12 – Wait (John Lennon, Paul McCartney) 2:11
13 – If I Needed Someone (George Harrison) 2:20
14 – Run for Your Life (John Lennon, Paul McCartney) 2:20
 

Rubber Soul
Musicien : The Beatles
Parution : 03 décembre 1965
Enregistré : 12 octobre 1965 – 08 novembre 1965
Durée : 35:04
Genre : Folk Rock, Pop Rock
Producteur : George Martin
Label : Parlophone
 
Musiciens :
John Lennon : guitares acoustique et électrique, orgue, piano, percussions, chant, effets sonores
Paul McCartney : guitare basse, guitare électrique, piano, orgue, chant
George Harrison : guitare acoustique, guitare électrique, sitar, chant
Ringo Starr : batterie, percussions, orgue, chant
George Martin : orgue, piano, harmonium
 
Mon avis :
 Bon, disons le tout de suite, Rubber Soul, sixième opus des Fab Four, sortit en 1965, n’est pas mon préféré, mais dire cela quand il s’agit des Beatles relativise énormément la chose : en effet, quand on connait un tant soit peu l’immense qualité de leurs productions, prétendre qu’un album n’est pas son préféré ne signifie en aucune façon que celui-ci ne soit pas bon, que dis-je, ne soit pas très bon même. Car excellent, il est incontestable que Rubber Soul l’est, et pas qu’un peu : charnière maitresse entre ce qu’étaient les Beatles auparavant et ce qu’ils deviendront par la suite, dès Revolver, paru en 1966, Rubber Soul est donc ce que l’on peut appeler sans problèmes un album majeur qui, en plus de marquer l’histoire de la musique populaire de la seconde moitié du vingtième siècle (comme quasiment tous les LP du groupe), a une place à part dans la discographie des Fab Four : ainsi, et comme je vous l’ai dit, ici, les quatre de Liverpool sont à un tournant de leur carrière et petit à petit, ceux-ci abandonnent la naïveté des débuts et les gentillettes chansons d’amour pour des titres plus complexes, variés ainsi que, Revolver étant le point d’orgue, de la recherche musicale tout azimut. En effet, si aux oreilles non averties, Rubber Soul peut sonner de nos jours comme de la pop gentillette comme il s’en faisait tant à l’époque, si en dehors de Nowhere Man, les treize autres chansons traitent effectivement de l’amour et des sentiments amoureux, ce sixième album, a la pochette légendaire (photo un peu flou des membres du groupe, visiblement défoncés de bon matin, pas de nom du groupe visible) est celui des premières : première chanson, donc, qui ne parle pas d’amour, l’extraordinaire Nowhere Man de John Lennon, première utilisation d’un sitar par Harrison (qui avait découvert l’instrument peu de temps auparavant) dans une chanson du groupe, Norwegian Wood (This Bird Has Flown) et qui ouvrira la voie à tant d’autres par la suite (n’est-ce pas Brian Jones dans Paint un Black), premiers textes plus recherchés, cela étant fortement inspiré par Bob Dylan mais aussi par la marijuana que nos Fab Four consommaient énormément à l’époque (pour Revolver, l’influence du LSD est notable), et donc, premières recherches de sons nouveaux, d’effets de style novateurs – comme les soupirs langoureux de John dans Girls qui sans cela, n’aurait été qu’une chanson comme une autre – et même, disons-le, première pochette véritablement originale et marquante. Tous ces éléments, donc, comme on a vu, font que Rubber Soul est une véritable frontière entre ce qu’étaient les Beatles auparavant (un superbe groupe) et ce qu’ils vont devenir (le plus grand de tous les temps). Alors bien sûr, pour les amoureux, comme moi, de la seconde phase du groupe (c’est-à-dire, dès Revolver et jusqu’à la séparation), Rubber Soul est encore trop marqué par le son des débuts et je dois avouer que certains titres de cet opus ne m’ont pas vraiment emballés (ils sont bons, certes, mais sans plus selon moi), mais un album qui, pour rappel, possède des titres comme le légendaire Michelle (ah le Mac chantant en français, un régal), Norwegian Wood (This Bird Has Flown)Drive My CarGirlsIn My Life et surtout, Nowhere Man, qui est pour moi l’une de mes chansons préférées du groupe ne peut qu’être considéré que comme étant un excellant album. Et puis, l’évolution qui aboutira dans Revolver est en marche : bientôt, les Beatles ne feront plus de concerts, les polémiques sur le Christ laisseront des traces, les drogues et les diverses rencontres feront leurs effets et les quatre de Liverpool laisseront de côté définitivement leur image de gentils garçons, chose que certains pouvaient encore imaginer qu’ils étaient à la sortie de Rubber Soul.
 

Points Positifs
 :
- L’album du tournant pour les Beatles et, incontestablement, leur meilleur réalisation lorsqu’il est paru, en 1965. Il faut dire qu’il y a un avant et un après Rubber Soul et que, dès celui-ci, on note une évolution de plus en marquée, musicalement parlant, d’un groupe qui aborde, petit a petit, d’autres univers musicaux, de nouveaux instruments et d’autres genres. Bref, en quelque sorte, le premier indispensable des Beatles même pour ceux qui ne sont pas fans du groupe.
- Un opus qui possède des titres comme Nowhere ManNorwegian Wood (This Bird Has Flown)Drive My CarGirlsIn My Life, Girl et, bien entendu, Michelle, ne peut qu’être un grand album !
- Indéniablement, Nowhere Man est une des meilleures chansons des Beatles, toutes périodes confondues. Un incontournable absolu !
- George Harrisson commence à montrer qu’il n’est pas qu’un simple accompagnateur et on devine une partie de son talent. Accessoirement, première incursion de son coté de la musique indienne avec l’utilisation du sitar…
- La pochette, un peu floue, est bien évidement devenue culte et est une des meilleures du groupe.
 
Points Négatifs :
- Certains titres un peu en deçà et qui renvoient aux albums précédents. Certes, l’ensemble reste de qualité, cependant, il faudra encore franchir un palier pour arriver aux chefs d’œuvres à venir…
 
Ma note : 8,5/10

dimanche 11 juin 2023

Jeanne du Barry


Jeanne du Barry
 
Jeanne Bécu de Cantigny, jeune fille du peuple avide de culture et de plaisirs, utilise son intelligence et son charme pour gravir un à un les échelons de l'échelle sociale. Elle devient la favorite du roi Louis XV qui, ignorant son statut de courtisane, retrouve grâce à elle le goût de vivre. Ils tombent éperdument amoureux et, en dépit des convenances et de l'étiquette, Jeanne s'installe à Versailles où son arrivée scandalise la cour.
 

Jeanne du Barry
Réalisation : Maïwenn
Scénario : Nicolas Livecchi, Teddy Lussi-Modeste, Maïwenn
Musique : Stephen Warbeck
Production : Why Not Productions, France 2 Cinéma, France 3 Cinéma, La Petite Reine et Les Films de Batna, Les Films du Fleuve, Netflix
Genre : Biographie, Historique
Titre en vo : Jeanne du Barry
Pays d'origine : France, Belgique, Royaume-Uni
Langue d'origine : français
Date de sortie : 16 mai 2023
Durée : 116 mn
 
Casting :
Maïwenn : Jeanne du Barry
Johnny Depp : Louis XV
Benjamin Lavernhe : La Borde
Pierre Richard : Duc de Richelieu
Melvil Poupaud : Comte du Barry
Pascal Greggory : Duc d'Aiguillon
India Hair : Adélaïde de France
Suzanne de Baecque : Victoire de France
Capucine Valmary : Louise de France
Laura Le Velly : Sophie de France
Diego Le Fur : Le Dauphin
Pauline Pollmann : Marie-Antoinette
Micha Lescot : Mercy
Noémie Lvovsky : Comtesse de Noailles
Marianne Basler : Anne
Robin Renucci : Monsieur Dumousseaux
Emma Kaboré Dufour : Jeanne du Barry, enfant
Patrick d'Assumçao : Duc de Choiseul
 
Mon avis :
 C’était, bien entendu et sans grande surprise, le film polémique de cette soixante seizième édition du Festival de Cannes, celui qui fit hurler une meute de loups qui s’en prirent, sans la moindre retenue, aux deux figures majeures qui étaient naturellement les têtes de gondoles de ce long métrage, Maïwenn – réalisatrice et actrice – et ce diable de Johnny Depp – oui, l’ex-beau gosse de 21 Jump Street à la carrière pour le moins notable et passé, aux yeux de certains, du coté obscurs depuis quelques années… Bien évidement, qui étaient ces fameux loups ? Les médias de gauche, Libération en tête, les féministes françaises et quelques figures de la France Insoumise – partit dont l’idéologie nous rappelle ce que fut Staline à la démocratie, c’est-à-dire, son antithèse la plus totale. Les raisons ? Une agression de ce triste sire d’Edwy Plenel, grand donneur de leçons devant l’éternel, de la part de Maïwenn. Les affaires judiciaires de Johnny Depp qui est loin d’être un saint mais dont le seul tord, finalement, et de s’être mis en couple avec une certaine Amber Heard, actrice tout aussi déglinguée et violente que lui… Ceci étant dit, quid de la polémique ? La meute habituelle hurlante à la Lune et, accessoirement, une belle publicité pour un film qui, ma foi, marche plutôt bien en salle et qui, surtout, le mérite amplement ! Car oui et, avant toute chose, c’est ce qui compte, Jeanne du Barry est un bon, que dis-je, un très bon film et cela, les médias de gauche pourront aboyer et protester autant qu’ils le veulent, ils ne pourront pas l’empêcher, ce qui, ma foi, n’est que justice ! Film en costume qui, ma foi, n’a pas grand-chose à envier aux britanniques qui sont, comme chacun sait, les meilleurs du genre en temps normal, Jeanne du Barry est une œuvre qui se démarque grandement des longs métrages traditionnels de Maïwenn : plus posé, moins axé sur la réflexion, ce film est avant toute chose une œuvre historique qui nous narre l’ascension et la chute de l’une des figures les plus marquantes du règne de Louis XV, la fameuse Comtesse du Barry dont le seul tord, finalement, était d’être une fille du peuple et qui parvint à devenir la favorite royale – un scandale monumental à l’époque. Et, justement, le fait que Maïwenn nous propose ici un film qui se démarque grandement de ses thèmes de prédilections est la preuve que celle-ci peut aborder divers genres, ce qui, ma foi, devrait être loué davantage. Quant à Johnny Depp, que dire à son sujet ? Certes, le bougre à vieillit et commence à accuser son âge et les nombreux excès qui ont jalonnés sa vie, cependant, comment ne pas reconnaitre que l’acteur livre ici une prestation plus que correcte, qu’il est franchement crédible en Louis XV vieillissant et amoureux, confirmant au passage – mais était-ce vraiment nécessaire – que son talent est toujours au rendez vous – et en plus, il s’est donné la peine de jouer en français, langue qu’il maitrise plutôt bien, finalement… Bref, vous l’avez compris, j’ai fortement apprécié ce Jeanne du Barry et même si ce n’est pas non plus un chef d’œuvre, loin de là, le dernier film de Maïwenn est suffisamment bon pour ravir les amateurs du genre qui passeront outre les polémiques stériles et ridicules afin de découvrir un excellent long métrage en costume qui mérite largement le détour. Quand aux traditionnels indignés a géométrie variable et autres donneurs de leçons de l’autoproclamé camp du bien, ma foi, qu’ils passent leur chemin, après tout, le monde n’a pas besoin d’eux pour continuer à tourner… fort heureusement d’ailleurs !
 

Points Positifs
 :
- Un très bon film historique sur celle qui fut une des figures les plus marquantes du règne de Louis XV, la fameuse et scandaleuse Comtesse du Barry, favorite royale issue du peuple et qui atteint donc les plus hautes sphères du pouvoir, au grand dam de la Cour. Captivant de bout en bout, celui-ci nous narre sa montée puis sa chute, ce, sans la moindre fausse note.
- Avec ce film, Maïwenn nous prouve formidablement bien qu’elle peut sortir de ses thèmes de prédilections, sortir de sa zone de confort et nous proposer un long métrage dont le genre est à milles lieux de qu’elle avait fait jusqu’alors.
- Sans grande surprise, Maïwenn, devant la caméra, marque les esprits et est tout simplement parfaite en Comtesse du Barry, quand à Johnny Depp, même si l’ancien beau gosse accuse son âge, comment ne pas reconnaitre que celui-ci interprète a merveille ce roi vieillissant mais néanmoins fou amoureux, lui apportant une certaine sensibilité auquel on ne s’attendait forcément pas.
- Pour ce qui est du reste du casting, force est de constater que celui-ci est bon pour ne pas dire très bon. Petite mention à Pierre Richard que je retrouve dans un rôle à contre-emploi qui lui va à ravir…
- Une reconstitution historique de qualité, tant dans les décors que les costumes et qui n’a pas grand-chose à envier aux maitres habituels du genre que sont les britanniques.
 
Points Négatifs :
- Même si, incontestablement, Jeanne du Barry est un bon film, ce n’est pas non plus un quelconque incontournable qui marquera durablement les esprits, il faut le reconnaitre.
- Bien évidement, si vous êtes un bobo parisien qui ne cesse de hurler aux violences policières, si vous êtes un inconditionnel de Mélenchon, un membre de la France Insoumise, des Ecolos ou d’un autre de ces partis d’extrême gauche, si vous faites partis d’une de ces fameuses associations racissées et si vous êtes un des derniers lecteurs de L’HumanitéLe MondeLibération ou Les Inrockuptibles, alors, vous n’allez guère apprécier ce film de Maïwenn qui, crime de lèse majestée suprême, a été chercher ce diable de Johnny Depp en tant que tête d’affiche !
 
Ma note : 7,5/10