House of Gucci
House
of Gucci
À
la fin des années 1970, l’empire italien de la mode est à un tournant critique
de son histoire. Si l’entreprise Gucci rayonne désormais à
l’international, elle est handicapée par des rumeurs de malversations
financières, une innovation en berne et une dévalorisation de la marque. Le
groupe est dirigé par les deux fils du fondateur – Aldo, personnage rusé et
haut en couleur, et son frère Rodolfo, beaucoup plus froid et traditionnel.
Pugnace, Aldo n’a pas la moindre intention de céder le contrôle de l’empire à
qui que ce soit – et certainement pas à son fils Paolo, garçon fantaisiste qui
aspire à devenir styliste. Quant à Maurizio, fils timide et surprotégé de
Rodolfo, il a davantage envie d’étudier le droit que de diriger un groupe de
luxe mondialisé. C’est alors que Maurizio tombe amoureux de la ravissante et
manipulatrice Patrizia Reggiani et, contre l’avis de son père, décide de
l’épouser. Lorsqu’Aldo se découvre des affinités avec Patrizia, il réussit,
avec l’aide de la jeune femme, à convaincre son neveu de renoncer à ses
ambitions juridiques pour intégrer l’entreprise dont il devient, de facto, le
probable héritier. Ce qui ne manque pas de nourrir la rancœur de Paolo, dont le
talent n’est pas à la hauteur de ses rêves artistiques…
House of Gucci
Réalisation
: Ridley Scott
Scénario
: Becky Johnston et Roberto Bentivegna, d'après le
livre de Sara Gay Forden
Musique : Harry
Gregson-Williams
Production : Metro-Goldwyn-Mayer,
Bron, Scott Free Productions
Genre : Drame,
Biographie
Titre
en vo : House of Gucci
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 09
novembre 2021
Langue
d'origine : Anglais, Italien
Durée
: 157
min
Casting :
Lady
Gaga : Patrizia Reggiani
Adam
Driver : Maurizio Gucci
Jared
Leto : Paolo Gucci, le cousin de Maurizio
Jeremy
Irons : Rodolfo Gucci, le père de Maurizio
Salma
Hayek : Giuseppina Auriemma
Al
Pacino : Aldo Gucci, le père de Paolo et frère de
Rodolfo
Jack
Huston : Domenico De Sole
Reeve
Carney : Tom Ford
Camille
Cottin : Paola Franchi
Vincent
Riotta : Fernando Reggiani, le père de Patrizia
Alexia
Murray : Silvana Reggiani, la mère de Patrizia
Mia
McGovern Zaini : Alessandra Gucci, la fille de
Maurizio et Patricia
Florence
Andrews : Jenny Gucci, la femme de Paolo
Mădălina
Ghenea : Sophia Loren
Youssef
Kerkour : Nemir Kirdar
Mehdi
Nebbou : Said
Miloud
Mourad Benamara : Omar
Antonello
Annunziata : Karl Lagerfeld
Catherine
Walker : Anna Wintour
Martino
Palmisano : Richard Avedon
Mon
avis : Dans les derniers mois de l’année
2021, le sieur Ridley Scott sortit, coup sur coup, deux nouveaux longs métrages
sur le grand écran, Le Dernier Duel dont il faudra que je vous
parle en temps et en heure et, bien entendu, House of Gucci qui
nous préoccupe aujourd’hui. Deux films pour un même réalisateur en si peu de
temps, la chose est pour le moins singulière, il faut le reconnaitre, de plus,
on ne peut pas vraiment dire que ces deux œuvres aient connu un grand succès,
loin de là, quand à moi, disons que j’avais bien envie, à l’époque, de les voir
au cinéma mais que l’opportunité ne se présenta pas, malheureusement.
Cependant, ces deux longs métrages étaient sur mes tablettes et ce fut donc
avec un certain plaisir que, hier soir, je me suis plongé dans ce si
clivant House of Gucci. Clivant dans le sens que, en France, ce
film connu des critiques pour le moins discutables : certains ont loué ce
long métrage tandis que d’autres, plus nombreux, l’ont présenté comme étant une
daube, ou presque ! Des avis aux antipodes les uns des autres qui, malgré
tout, ne m’avaient nullement fait peur ; après tout, je me méfie tellement
des critiques, surtout françaises, que je n’en tiens jamais vraiment compte.
Et, ma foi, disons que, sur ce coup là, j’ai bien fait de ne pas suivre les
avis de ces prophètes de mauvais augure qui préfèrent s’extasier sur des films d’auteurs
français chiants au possible et qui ne raviront qu’une certaine intelligentsia
parisienne… Car bon, comment dire… House of Gucci est,
incontestablement, une vraie réussite : revenant sur le destin
de Maurizio Gucci, l’héritier de la prestigieuse marque italienne qui
finit assassiner, sous les ordres de son ex-épouse, en 1995, ce film est
nettement plus intéressant et réussi que bon nombre de biopics – genre que je
n’apprécie guère, faut-il le rappeler. Extravaguant, haut en couleur, captivant
de bout en bout malgré ses près de deux heures quarante, House of Gucci nous
entraine sur les traces de la sulfureuse famille Gucci, une famille où
jalousies, envies et coups bas sont légions et où les trahisons ne sont jamais
bien loin, avec les conséquences fatales que l’on sait. Naturellement, pour un
tel film, il fallait un casting à la hauteur du projet et si Jared Leto, Jeremy
Irons, Al Pacino et Salma Hayek sont plutôt bons dans leurs rôles respectifs,
ce sont, bien entendu, Adam Driver et Lady Gaga qui crèvent l’écran, surtout la
seconde qui confirme, après A Star is Born, qu’elle est davantage
qu’une simple chanteuse qui fait du cinéma de temps en temps. Cabotine,
manipulatrice, extravagante, Lady Gaga est la grosse bonne surprise de ce film
décidément étonnant qui, au demeurant, nous rappelle qu’il ne faut jamais
blesser une femme, surtout quand celle-ci apprécie le luxe et le statut social.
Bref, vous l’avez compris, n’écoutez pas les mauvaises critiques et foncez voir
ce House of Gucci : non seulement vous passerez un bon moment
mais, en plus, vous en découvrirez un petit plus sur ce monde si impitoyable de
la mode, un milieu finalement un poil plus dangereux qu’on aurait put le penser
de prime abord…
Points
Positifs :
-
Même si House of Gucci n’est pas non plus un chef d’œuvre
absolu – il ne faut pas exagérer – force est de constater que ce long métrage
n’en reste pas moins une belle réussite et que le spectateur ne peut qu’être
captiver par cette famille Gucci où règnent jalousies, envies et trahisons en
tout genre. Une belle petite plongée dans la vie tumultueuse de l’une des
familles les plus célèbres du milieu qui, ma foi, vaut le détour !
-
Lady Gaga est tout simplement excellente dans ce film et prouve,
définitivement, qu’elle est davantage qu’une simple actrice et qu’on peut, sans
peine, la qualifier d’actrice. Il faut dire que celle-ci livre ici une
prestation haut en couleur qui ne laissera pas le spectateur indifférent.
-
Un casting cinq étoiles : Lady Gaga, bien sur, mais aussi Adam
Driver, Jared Leto, Jeremy Irons, Al Pacino et Salma Hayek, excusez du
peu !
-
Curieusement, House of Gucci est un film plutôt drôle par
moments et même si on ne s’y attendait pas, cela passe plutôt bien.
-
Décors, costumes, on est plongé dans les années 70 et 80 comme si on y était.
-
Une bande originale de qualité.
Points
Négatifs :
-
Comme il est de coutume avec les biopics, il ne faut pas prendre pour argent
comptant tout ce que l’on voit à l’écran et si certains arrangements avec la
réalité peuvent se comprendre, d’autres sont un peu plus discutables :
quid de la seconde fille du couple et on ne comprend pas non plus qu’ils sont
divorcés au moment de l’assassinat.
-
Naturellement, si vous êtes totalement allergique au monde de la mode et que
vous ne jurez que par les films d’auteurs qui émoustillent une certaine intelligentsia
parisienne, alors, House of Gucci n’est pas fait pour vous…
Ma
note : 8/10
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