L’Histoire Secrète – La Ville aux Milles Piliers
L’Histoire
Secrète – La Ville aux Milles Piliers
En
1993, l'archonte Reka rend une visite nocturne au président Aristide, à Haïti.
Elle veut négocier l'utilisation de son île pour favoriser le trafic de drogue
entre l'Amérique du sud et les USA. Aristide refuse... Six mois plus tard, il
récoltera un coup d'état des tontons Macoute. A cette époque, l'archonte Erlin
s'y trouve en compagnie de l'agent Bob Wheels de la CIA. Il est venu pour
participer à une transe vaudou et sa visite est riche en informations étonnantes.
Car il repère tout d'abord un gamin doté de très puissants pouvoirs psy. Walter
est le fils d'une femme médecin de MSF, une ancienne de la bande à Baader, un
joueur naturel comme Erlin n'en avait plus croisé depuis des centaines
d'années. Puis lors de la cérémonie vaudou, il ressent la présence démoniaque
de son frère Dyo, qui est censé être mort. Erlin repart de l'île avec Walter,
qu'il confie à un établissement privé de Québec. Il sera son tuteur, lorsqu'il
apprendra la mort de sa mère dans l'incendie de son hôpital. En janvier 1994,
Erlin reprend contact avec Aristide, dans un bar de Brooklyn. Il comprend alors
que l'ancien président haïtien a hélas fini par faire allégeance à Reka. Il est
ensuite contacté par un vieux prêtre qui se présente comme étant le prieur du
Saint Sépulcre de Jérusalem. L'homme d'Eglise est venu avec une sainte relique
de Tchernobyl. Quand Erlin s'en empare, il ressent une nouvelle réminiscence de
Dyo. Il lui faut partir de toute urgence en Ukraine...
L'Histoire Secrète – La Ville aux Mille Piliers
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Len
O'Grady
Couverture : Manchu,
Igor Kordey
Editeur
: Delcourt
Genre : Fantastique,
Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 21
novembre 2012
Nombre
de pages : 54
Mon
avis : Comme chacun sait, du moins, pour
les amateurs de L’Histoire
Secrète, cette saga est une œuvre plutôt polémique du sieur Jean-Pierre Pécau,
une œuvre qui aura fait couler beaucoup d’encore et ce, pas forcément en bien. Il
faut dire que celle-ci, malgré un synopsis de départ plutôt alléchant – deux
hommes et deux femmes, les fameux Archontes, qui tireraient les ficelles de la
destinée humaine depuis la nuit des temps – celle-ci avait pas mal déçu au fil
des très nombreux tomes qui la composent et si, dans l’ensemble, j’ai sut
pardonner bien des faux pas et ait continué, plus ou moins, a suivre cette
série, je dois reconnaitre que cela fait bien longtemps que je n’en n’attends
pas rien d’exceptionnel. Et donc, à présent, c’est au tour de La Ville
aux Mille Piliers, d’avoir droit à sa critique… Alors, bon ou mauvais
album ? Eh ben ma fois, inutile de tourner plus longtemps autour du
pot : comme ses deux prédécesseurs – L’Amiral
du Diable et Santa
Muerte – nous avons là ce que l’on peut appeler un tome moyen
de L’Histoire Secrète. Moyen parce que ce dernier est parfaitement
représentatif, finalement, de ce qu’est cette bande dessinée capable, par
moments, de coups d’éclats, capable de temps en temps de relancer l’intérêt
d’une intrigue franchement complexe et qui s’éparpille souvent, mais qui, généralement,
part dans tellement de directions a la fois qu’il est facile de s’y perde
tandis que l’histoire, elle, semble plus faire du sur-place plutôt qu’avancer…
Pourtant, et c’est ce qui, de mon coté, a toujours sauver cette série, malgré
ce constat qui est indéniable, malgré ces légères déceptions, ne serais-ce que
par la manière qu’à Jean-Pierre Pécau de lier le moindre événement de
l’histoire moderne a son intrigue, ne serais-ce que par les nombreuses
références historiques qui sont faites, les hypothèses, etc., eh ben, je trouve
qu’il y a toujours un petit quelque chose qui sauve ces divers albums,
celui-ci, bien entendu, ne faisant pas abstraction a la règle. Alors bien
entendu, une fois de plus, on va voyager dans ce vingt-huitième volume de la
série et en partant de Haïti pour finir a Oklahoma City en passant par
Brooklyn, le Québec, Kiev, Tchernobyl, la cathédrale de Chartres et Houston, le
père Pécau va nous faire voir du pays, ramener d’anciennes menaces comme Dyo,
complexifier une nouvelle fois son intrigue qui n’avance guère, laisser une
fois de plus les Moines Noirs en arrière plan, mais bon, finalement, si on en
est encore, au bout de vingt-huit tomes, a suivre cette série, c’est que
quelque part, on y trouve son compte, non ? Ou alors, on est complètement
maso mais là, c’est une autre histoire…
Points
Positifs :
- Si
l’on s’intéresse à l’Histoire, si l’on est suffisamment âgé pour que la période
traité dans ce tome (les années 90) nous soit familière et si l’on adhère au
postulat de la série, alors, une fois de plus, on sera ravi par les nombreuses
références historiques de Jean-Pierre Pécau qui nous seront bien évidement
familières et nous rappellerons bien des souvenirs.
-
Aussi critiquable soit-il et même si souvent, tout cela semble tirer par les
cheveux, Pécau est tout de même doué pour lier les moindres événements de
l’Histoire, du plus marquant au plus anodin, entre eux. Cela en agacera plus
d’un mais franchement, c’est parfois bien trouver.
-
Les fans d’Igor Kordey seront ravis de voir que ce dernier s’en sort plutôt
bien dans ce tome malgré quelques cases un peu inconstantes par moments.
Points
Négatifs :
- Ce
n’est pas nouveau dans cette série mais une fois de plus, il y a un bien trop
grand éparpillement scénaristique ce qui fait que l’on passe souvent du coq à
l’âne sans que l’intrigue, finalement, n’avance véritablement. Pécau s’attarde
sur des détails, nous fait voyager un peu partout dans le globe mais au final,
il n’y a pas grand-chose de concret. Dommage, les meilleurs albums sont
justement ceux où l’on bouge peut-être un peu moins mais où il se passe
vraiment des choses.
-
Cela fait belle lurette que l’on entend parler des Moines Noirs, que de temps
en temps, on en voit agir un ou deux mais on n’en sait toujours pas plus sur ce
qu’ils sont vraiment, leurs origines…
-
Normalement, il y a toujours un lien avec le personnage de la couverture et son
importance dans l’histoire, or, ici, on ne peut pas vraiment dire que cette
femme médecin marque véritablement les esprits.
-
Mouais, les mecs qui se transforment en loups-garous, je n’ai pas vraiment
accroché à l’idée.
-
Il est où le rapport entre le titre de cet album et son contenu ?
Ma
note : 6,5/10
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