Le Fleuve de l'Éternité – Le Monde du Fleuve
Le
Fleuve de l'Éternité – Le Monde du Fleuve
Le
jour du grand cri, tous les humains qui avaient jamais vécu se réveillèrent,
nus, sur les rives d'un fleuve immense, le Fleuve de l'éternité. Trente ou
quarante milliards, issus de toutes les époques et de toutes les cultures,
chacun parlant sa langue, chacun ayant sa conception de l'au-delà, et
immensément surpris de se retrouver vivants. Parmi eux, des ressuscités
célèbres en leur temps, l'explorateur Richard Burton, Sam Clemens, alias Mark
Twain, Jean sans Terre, Hélène de Troie, Cyrano de Bergerac, Mozart, Ulysse. Et
tous les autres. Tous se demandent qui a construit ce monde impossible, qui les
a ramenés à la vie. Et pourquoi ?
Le Fleuve de l'Éternité – Le Monde du Fleuve
Auteur
: Philip
José Farmer
Type
d'ouvrage : Science-Fiction
Première
Parution : 1971
Edition
Française : 01 janvier 1992
Titre en
vo : Riverworld
– To Your Scattered Bodies Go
Pays
d’origine : États-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Guy
Abadia
Éditeur : Le
Livre de Poche
Nombre
de pages : 346
Mon
avis : Disparu en 2009, à l'âge vénérable
de 91 ans, Philip José Farmer, fut, sans aucun doute, un des plus grands
auteurs de Science Fiction. Assez curieusement, je n’avais jamais eu l’occasion
de lire un seul de ses ouvrages et il aura fallut bien des années pour que,
finalement, je ne me décide à me lancer dans la lecture de ce qui restera comme
étant son œuvre majeure, je veux, bien entendu, parler du cycle du Fleuve
de l'Éternité. Il faut dire que je n’avais entendu que des louanges au
sujet de celui-ci, de plus, son concept avait de quoi m’attirer : la
résurrection de l’ensemble de l’humanité ayant un jour vécu, qui se réveille
donc un jour, au bord d’un interminable fleuve sur une planète inconnue, ce,
avec les questions qui vont avec, ma foi, cela ne pouvait que me plaire…
Cependant, serais-je, comme tant d’autres avant moi, emballer par cette saga ou
bien la déception aura-t-elle été mon seul et unique lot ? Eh bien, comment
dire… disons que, si tout n’est pas parfait dans ce Monde du Fleuve,
premier volet du Fleuve de l’Éternité, non seulement je n’ai pas
été déçu, loin de là, mais en plus, j’ai parfaitement reconnu les qualités de
ce roman, un premier volet qui, ma foi, est fort prometteur pour la
suite ! Ainsi, malgré le coté vieillot de la chose – Le Monde du
Fleuve date de 1971 et accuse un peu son âge dans son style
d’écriture, par moments un peu naïve – force est de constater que Philip José
Farmer nous livre ici un cycle oh combien majeur de la SF : pour son
concept de départ, génial et original, qui en soit, mérite à lui tout seul le
détour, mais également en raison du développement de l’intrigue qui nous tient
en haleine tout au long de ce premier volet, sans oublier, bien entendu, ses
protagonistes pour le moins charismatiques – avec un Richard Francis Burton
haut en couleur – et toutes ces questions auxquels on aimeraient bien connaitre
les réponses, même si on a bien conscience que celles-ci ne seront pas pour
toute suite… Pourquoi cette résurrection, comment et dans quel but ? Et les
auteurs de celle-ci, quels sont ils ? Des Dieux, des extraterrestres, des
humains du futur, et, encore une fois, dans quel but ? Oui, éternelle et
inlassable question qui revient sans cesse : pourquoi ? Car forcement, comme
dans toute bonne histoire qui se respecte, des hommes et des femmes vont
essayer de percer les nombreux mystères de leurs résurrection, et ce sont donc
eux que l’ont vas suivre, dans des pérégrinations diverses et passionnantes,
avec à leurs tète, bien entendu, un Richard Burton, véritable personnage
historique qui gagne à être connu, charismatique en diable qui fera tout pour
essayer de percer les mystères qui le hantent… Ainsi, ce fut avec un grand
plaisir que j’ai suivis les aventures de Sir Burton et de ses compagnons,
aventures faites de hauts et de bats, leurs combats et leurs rencontres
diverses ainsi que, les premières révélations qui, loin de nous éclairer,
entraînent de nouvelles questions… Bref, vous l’avez compris, Le Monde
du Fleuve, selon moi, est un très bon début du cycle et laisse présager du
meilleur pour la suite et si je ne peux occulter certains défauts de ce premier
roman du Fleuve de l’Éternité – style un peu vieillot, un
dernier tiers moins réussi – ces derniers ne m’ont nullement gêner et je reste
optimiste pour la suite, en espérant, bien entendu, finir par connaitre le fin
mot de l’histoire et percer les mystères de ce bien singulier fleuve…
Points
Positifs :
-
Un postulat de départ tout simplement excellent et qui vaut, à lui tout seul,
le détour : imaginez un monde inconnu où coule un fleuve gigantesque et
sans fin, imaginez que tous les humains qui ont un jour vécu sur Terre
ressuscitent, sans la moindre explication, au bord de ce fleuve, imaginez
qu’ils aient tous retrouver leur jeunesse, que l’on pourvoit à leur subsistance
et que si jamais ils meurent à nouveau, ils se réveilleront derechef en vie le
lendemain… Voilà ce que nous offre Philip José Farmer et, en toute franchise,
cette idée est géniale !
-
Un casting haut en couleur où l’on retrouve des figures historiques – Richard
Burton, Alice Hargreaves, Hermann Göring – et des personnages crées pour
l’occasion – un néandertalien, un extraterrestre et même un écrivain qui
ressemble diablement à Farmer – et qui sont pour beaucoup pour la réussite de
cet ouvrage.
-
Sir Richard Francis Burton est le héros de l’histoire et, ma foi, ce personnage
haut en couleur mérite que l’on s’attarde sur la figure historique qu’il fut.
-
Bien entendu, toutes les questions qui tournent autour de la résurrection de
l’intégralité sont au cœur de l’intrigue et on a hâte de découvrir le fin mot
de l’histoire.
-
Une lecture captivante de la première à la dernière page !
Points
Négatifs :
- Sortit
en 1971, Le Monde du Fleuve accuse un peu, malheureusement,
son âge, et souffre un peu par un style d’écriture un peu vieillot et une
simplicité qui n’est plus de mise de nos jours.
-
Le dernier tiers du roman est un peu inférieur selon moi car je trouve que les
événements sont trop rapidement expédiés, surtout en comparaison du reste où
l’auteur prend le temps de s’attarder sur le sort de ses protagonistes.
-
La femme occupe une place négligeable ici. Certes, il faut se remettre dans le
contexte de l’époque, cependant, j’ai déjà eu l’occasion de lire des ouvrages
où la gente féminine avait droit à un traitement plus acceptable…
Ma
note : 7,5/10
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