Pages

Affichage des articles dont le libellé est Musique. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Musique. Afficher tous les articles

mardi 3 décembre 2024

Voodoo Lounge


Voodoo Lounge
 
The Rolling Stones
 
1 - Love Is Strong (Jagger, Richards) 3:50
2 - You Got Me Rocking (Jagger, Richards) 3:35
3 - Sparks Will Fly (Jagger, Richards) 3:16
4 - The Worst (Jagger, Richards) 2:24
5 - New Faces (Jagger, Richards) 2:52
6 - Moon Is Up (Jagger, Richards) 3:42
7 - Out of Tears (Jagger, Richards) 5:27
8 - I Go Wild (Jagger, Richards) 4:23
9 - Brand New Car (Jagger, Richards) 4:15
10 - Sweethearts Together (Jagger, Richards) 4:45
11 - Suck on the Jugular (Jagger, Richards) 4:28
12 - Blinded by Rainbows (Jagger, Richards) 4:33
13 - Baby Break It Down (Jagger, Richards) 4:09
14 - Thru and Thru (Jagger, Richards) 6:15
15 - Mean Disposition (Jagger, Richards) 4:09
 

Voodoo Lounge
Musicien : The Rolling Stones
Parution : 11 juillet 1994
Enregistré : 03 septembre 1993 – 23 avril 1994
Durée : 62:08
Genre : Rock
Producteur : Don Was & The Glimmer Twins
Label : Virgin
 
Musiciens :
Mick Jagger : chant, chœurs, guitares acoustique et électrique, harmonica, maracas, castagnettes
Keith Richards : guitares acoustique et électrique, piano, basse, tambourin, chant, chœurs
Ronnie Wood : guitares acoustique et électrique, guitare pedal steel, guitare slide, guitare lap steel, chœurs
Charlie Watts : batterie, percussions
Pierre de Beauport : guitare acoustique
Darryl Jones : basse
Max Baca : sixte basse (Bajo Sexto)
Chuck Leavell : claviers, chœurs
Benmont Tench : orgue, piano, accordéon
Ivan Neville : chœurs, orgue
David Campbell : arrangement des cordes
Bernard Fowler : chœurs
Bobby Womack : chœurs
Frankie Gavin : fiddle, flûte irlandaise
David McMurray : saxophone
Mark Isham : trompette
Flaco Jiminez : accordéon
Lenny Castro : percussions
Luis Jardim : percussions, shaker
Phil Jones : percussions
 
Mon avis : 
Dans la très longue et fort prolifique carrière des Rolling Stones qui, par ailleurs, encore de nos jours, n’a pas pris fin, certains albums auront davantage marqués les esprits que d’autres, principalement, bien évidement, de par leur qualité indéniables qui en auront fait des chefs d’œuvres absolus. Cependant, si les heures de gloire du groupe sont désormais bien lointaines, très lointaines mêmes, cela ne signifie aucunement que, de temps en temps, nos Stones n’aient pas réussis à nous offrir des opus qui, sans être exceptionnels, sans être inoubliables, n’aient pas été, dans l’ensemble, d’agréables surprises, un peu comme si, occasionnellement, nos papys du rock renaissaient légèrement de leurs cendres pour nous rappeler à nos bons souvenirs. Et, justement, dans ce genre d’albums, Voodoo Lounge en est un bel exemple… Paru en 1994, année désormais, elle aussi, lointaine et où j’avais davantage de cheveux, le disque à la banane, comme il avait été surnommé, fut une sacrée bonne surprise en son temps. Certes, pris dans son ensemble, nous sommes loin, très loin même des chefs d’œuvres incontestables du groupe, cependant, après une décennie terrible pour les Stones – ces fameuses années 80 où les cailloux furent à deux doigts de se séparer et où ils nous pondirent quelques étrons magnifiques – puis le départ de l’un de leurs membres fondateurs, le discret Bill Wyman, force est de constater que plus grand monde n’attendait grand-chose du groupe – même si, Steel Wheels, paru en 1989, sauvait un peu les meubles. Cependant, dès le premier titre de l’album, Love Is Strong, les fans furent rassurés : non, Voodoo Lounge ne serait pas un chef d’œuvre, mais oui, incontestablement oui, il serait suffisamment réussi pour nous rappeler que même quinquagénaires, même après avoir tout connu, tout vécu et surtout, survécu à tout, les Stones étaient encore présents et capables de nous pondre un opus qui, certes, n’est pas exempt de défauts mais qui restait suffisamment bon pour envoyer valser une bonne partie de la concurrence de l’époque, ce qui, ma foi, n’était pas donné… Bref, vous l’avez compris, Voodoo Lounge n’est peut-être pas un grand album mais après une longue période de vaches maigres, les fans surent s’en contenter et, ma foi, c’était déjà pas mal !
 

Points Positifs
 :
- Un bon album des Stones, indéniablement, paru en une époque où plus grand monde n’attendait grand-chose du groupe. Doté de pas mal de bonnes chansons, nous montrant un groupe plutôt en forme et inspiré, si Voodoo Lounge n’est pas exempt de défauts, il reste, incontestablement, comme étant un des meilleurs opus des Stones de ces trois dernières décennies, ce qui n’est pas rien !
- Loin des bouses indicibles que le groupe aura pondues pendant les années 80, Voodoo Lounge nous prouve que les Rolling Stones n’étaient pas encore morts et, ma foi, ce fut une bonne nouvelle !
Love is StrongYou Got Me RockingThru and Thru et Mean Disposition sont tout de même de bonnes chansons…
- Certes, Bill Wyman n’est plus présent, ayant quitté le groupe quelques années auparavant, cependant, Darryl Jones qui le remplace à la basse ne démérite nullement.
- Une pochette particulière avec son homme banane qui danse mais qui reste plutôt réussie dans son genre.
 
Points Négatifs :
- Si Voodoo Lounge est un album plutôt bon dans l’ensemble et représenta, en son temps, une bonne surprise, il faut tout de même reconnaitre que ce n’est pas non plus un grand opus, bien au contraire. Sympathique mais sans plus, il ravira les fans les plus ultras d’un groupe qui se refuse absolument à mourir…
- Un disque beaucoup trop long et c’est là, je pense, le plus gros défaut de cet album qui utilise complètement le support CD. Plus court, sans pas mal de titres qui n’apportent pas grand-chose à l’ensemble, Voodoo Lounge aurait été plus réussi.
- S’il y a, incontestablement, quelques bonnes chansons qui se démarquent du lot, la plupart marquent nettement moins les esprits et sont trop moyennes pour être honnêtes.
 
Ma note : 6,5/10

mardi 26 novembre 2024

Tattoo You


Tattoo You
 
The Rolling Stones
 
1 - Start Me Up (Mick Jagger, Keith Richards) 3:32
2 - Hang Fire (Mick Jagger, Keith Richards) 2:20
3 - Slave (Mick Jagger, Keith Richards) 6:32
4 - Little T&A (Mick Jagger, Keith Richards) 3:22
5 - Black Limousine (Mick Jagger, Keith Richards, Ronnie Wood) 3:32
6 - Neighbours (Mick Jagger, Keith Richards) 3:31
7 - Worried About You (Mick Jagger, Keith Richards) 5:17
8 - Tops (Mick Jagger, Keith Richards) 3:46
9 - Heaven (Mick Jagger, Keith Richards) 4:24
10 - No Use in Crying (Mick Jagger, Keith Richards, Ronnie Wood) 3:24
11 - Waiting on a Friend (Mick Jagger, Keith Richards) 4:34
 

Tattoo You
Musicien : The Rolling Stones
Parution : 24 août 1981
Enregistré : 1972 – 1981
Durée : 44:23
Genre : Rock
Producteur : The Glimmer Twins
Label : Rolling Stones Records
 
Musiciens :
Mick Jagger : chant (sauf sur 4), chœurs (sauf sur 5), guitare électrique (9, 10), harmonica (5), percussions (9)
Keith Richards : guitare électrique (sauf sur 9), basse (4), chant (4), chœurs (1-4, 6, 7, 10)
Ronnie Wood : guitare électrique (sauf sur 7, 8, 9, 11) basse (2), chœurs (1, 2, 4, 6, 10)
Bill Wyman : basse (sauf sur 2, 4), guitare (9), synthétiseur (9), percussions (9)
Charlie Watts : batterie, percussions (9)
Mick Taylor : guitare (8, 11)
Wayne Perkins : guitare électrique solo (7)
Billy Preston : claviers (3, 7)
Nicky Hopkins : piano (8, 10, 11), orgue (10)
Ian Stewart : piano (2, 4-6)
Chris Kimsey : piano électrique (9)
Samir Foughali : congas (3)
Sonny Rollins : saxophone (3, 6, 11)
Pete Townshend : chœurs (3)
Ollie Brown : percussions (3, 7)
Jimmy Miller : percussions (8)
Mike Carabello: cloche à vache (1), guiro, claves, cabasa et conga (11)
Barry Sage : claquements de mains (1)
 
Mon avis :
 Après vous avoir parlé de Some Girls qui est, de mon point de vu, un des tout derniers grands albums des Rolling Stones (même si celui-ci est inférieur, et de loin, à ceux de leur période faste qui va, grosso modo, de Beggars Banquet à Exile on Main Street) j’aborde à présent le cas d’un opus qui, a priori, devrait mettre tout le monde d’accord sauf que, en fait, les choses sont un poil plus compliquées, du moins, pour ce qui est de mon ressentit. Pour rappel, la fin des années 70 et la décennie suivante furent horribles pour les Stones qui, à plusieurs reprises, nous pondirent des galettes que l’on peut qualifier d’ignobles, de véritables étrons dont je n’ose même pas écrire le nom ici. Cependant, entre Some Girls et Steel Wheels, paru en 1989 et qui fut un peu l’album du renouveau, il y a un certain Tattoo You, opus considéré par de nombreux fans comme étant un des meilleurs du groupe voir, en tous cas, comme leur dernier chef d’œuvre absolu. Sauf que, à mes yeux, ce n’est pas le cas, mais alors, absolument pas ! Bon, pour la petite histoire, Tattoo You est un album particulier puisque, à l’époque où il est sortit, alors que les Stones allaient partir en tournée, ceux-ci n’avaient aucun nouvel opus à proposer, aucune nouvelle chanson et que cet album fut, en fait, une espèce de compilation d’anciens titres – dont certains remontant à 1972 ce qui explique la présence de Mick Taylor sur deux chansons – qui avaient été mis de coté pendant des années. D’ailleurs, que l’on ne s’y trompe pas, pour la plupart des chansons de Tattoo You, Jagger s’est contenté de reposer son chant, le groupe ajoutant quelques chœurs, ici et là, voir modifiant à peine certains titres. Bref, rien de véritablement nouveau si l’on doit être tout à fait précis, sauf que… sauf que, en fait, le résultat est plutôt étonnant et fonctionne assez bien, ce qui est, de mon point de vu, presque un miracle ! Ainsi, comment des chansons qui n’avaient pas été retenues pour des albums inférieurs à Tattoo You ont-elles put, une fois celles-ci compilées ensemble, faire de celui-ci une réussite ? Car oui, malgré mes réticences, malgré le fait que je ne le considère pas comme étant un chef d’œuvre – il ne faut pas exagérer – Tattoo You est un bon album des Rolling Stones, une de leurs dernières réussites d’ailleurs, surtout dans le contexte de l’époque. D’ailleurs, c’est peut-être un peu cela l’explication du succès de Tattoo You finalement : l’ancienneté de leurs chansons qui sauvent les meubles, car bon, entre Emotional Rescue – beurk – et Undercover – encore plus beurk – il était évidant que nos cailloux étaient, artistiquement parlant, au fond du trou…
 

Points Positifs
 :
- Même si je ne suis pas un grand fan de cet album, je dois reconnaitre que, dans l’ensemble, il est terriblement efficace et fonctionne plutôt bien. Un opus fait de bric et de broc, certes, mais qui apparait, miraculeusement, comme étant assez cohérent et assez bon dans l’ensemble.
- Si l’on met de coté Start Me Up qui est un des plus grands succès des Stones et qui ouvre le bal de fort belle manière, il y a peu de véritables incontournables dans cet album, juste des chansons sympathiques assez réussies dans l’ensemble, quoi que, Waiting on a Friend est un fort beau titre…
- Le quasi-miracle de faire une compilation de chansons non incluses dans des albums inférieurs à Tattoo You et que, au final, ce dernier s’avère être un bon opus. Il y a des choses, parfois, qui ne s’expliquent pas !?
- Une pochette, bien entendu, devenue culte au fil du temps…
 
Points Négatifs :
- Bon, je suis désolé mais je ne peux pas considérer Tattoo You comme étant un chef d’œuvre et, encore moins, un des meilleurs albums des Rolling Stones : a un moment donné, lorsque l’on voit les monuments qu’ils nous ont offert, surtout a la fin des années 60 et au début des années 70, il ne faut pas tomber dans l’exagération…
- Oui, Tattoo You est bon, sympathique et oui, c’est un des tout derniers albums importants du groupe, cependant, cela reste un opus fait de chutes de studios, de titres non retenus pendant des années, ce qui, selon moi, n’est pas anodin.
- Bon, soyons francs : en dehors de Start Me Up et de Waiting on a Friend, il est difficile de parler de grandes chansons pour ce qui est du reste de l’album !
 
Ma note : 7,5/10

vendredi 22 novembre 2024

Some Girls


Some Girls
 
The Rolling Stones
 
1 - Miss You (Mick Jagger, Keith Richards) 4:48
2 - When the Whip Comes Down (Chuck Berry) 4:21
3 - Just My Imagination (Running Away with Me) (Norman Whitfield, Barrett Strong) 4:38
4 - Some Girls (Mick Jagger, Keith Richards) 4:37
5 - Lies (Mick Jagger, Keith Richards) 3:12
6 - Far Away Eyes (Mick Jagger, Keith Richards) 4:24
7 - Respectable (Mick Jagger, Keith Richards) 3:08
8 - Before They Make Me Run (Mick Jagger, Keith Richards) 3:25
9 - Beast of Burden (Mick Jagger, Keith Richards) 4:25
10 - Shattered (Mick Jagger, Keith Richards) 3:47
 

Some Girls
Musicien : The Rolling Stones
Parution : 09 juin 1978
Enregistré : 10 octobre 1977 – 02 mars 1978
Durée : 40:25
Genre : Rock, Blues
Producteur : The Glimmer Twins
Label : Rolling Stones / Virgin
 
Musiciens :
Mick Jagger : chant (sauf sur 8), chœurs (1-3, 6, 8-10), guitare électrique (1-5, 7), piano (6), percussion (10)
Keith Richards : guitare électrique, guitare acoustique (4, 6, 8, 9), basse (4, 8), piano (6) chœurs (1-3, 6, 8-10), chant (8)
Bill Wyman : basse (1-3, 5-7, 9), synthétiseur (4)
Ronnie Wood : guitare électrique (sauf sur 6) pedal steel (2, 6, 10), guitare acoustique (4, 9), basse (10), chœurs (1-3, 6, 8, 10), grosse caisse (10)
Charlie Watts : batterie
Sugar Blue : harmonica (1, 4)
Ian McLagan : piano électrique (1), orgue (3)
Mel Collins : saxophone (1)
Simon Kirke : congas (10)
 
Mon avis :
 Il est difficile de ne pas reconnaitre qu’après la période dorée qui, grosso modo, alla de Beggars Banquet à Exile on Main Street et qui virent les Stones nous pondre cinq chef d’œuvres absolus qui font partit, sans aucune contestation possible, des plus grands disques de tous les temps, la suite, elle, fut nettement moins faste pour le groupe. Il faut dire qu’entre le départ de Mick Taylor qui fut un sacré coup dur, l’arrivée de Ron Wood, sympathique mais fatalement moins talentueux que son prédécesseur, les ennuis judiciaires de Keith Richards et son addiction aux drogues dures, les Stones étaient plutôt mal barrés. De plus, si l’on ajoute à cela la folie du disco et l’arrivée du mouvement punk, en 1977, qui rejeta tous les gros groupes – les Stones, Pink Floyd, Led Zeppelin – en les traitant de dinosaures, on aurait pu croire que nos cailloux approchaient gentiment de la fin et qu’ils ne sortiraient plus grand-chose de potable. Or, à la surprise générale, alors que tout le monde croyait que les Stones étaient en fin de vie, sortit dans les bacs, en 1978, ce Some Girls, indéniablement, leur meilleur opus depuis Exile on Main Street et, accessoirement, peut-être leur dernier véritable incontournable absolu… Pourtant, qu’est-ce qu’il fut moquer lors de sa sortie avec ce Miss You tellement dans l’air du temps et qui, lorgnant tant du côté du disco, fit enrager les plus vieux fans. Pourtant, non seulement Miss You est une excellente chanson mais l’album, dans son ensemble, l’est également ! Musicalement cohérent de bout en bout avec un Ron Wood enfin parfaitement intégré au sein du groupe, Some Girls est donc un fort bel album des Rolling Stones qui voit ces derniers revenir sur le devant de la scène dans une forme plutôt inattendue à l’époque. Riche de titres majeurs et d’autres que l’on peut qualifier de bons, cet opus voit nos cailloux aborder maints thèmes musicaux habituels – blues, country, rock – et prouva, de fort belle manière, que même proche de la quarantaine, le talent était encore au rendez-vous. Bien évidemment, il fallut du temps pour que les critiques reconnaissent Somes Girls à sa juste valeur – mais bon, cela avait déjà été le cas avec un certain Exile, comme quoi – mais bon, le principal est là : cet album est bon, très bon même ! Hélas, la suite, elle, si l’on met de côté Tattoo You qui est un opus un peu particulier puisque bourré de vieux titres non utilisés dans les albums précédents – ce, pour un résultat plutôt bon – fut nettement moins bonne pour ne pas dire catastrophique et les années 80, une lente descente aux enfers avant un certain regain dans la décennie suivante, mais bon, ceci est une autre histoire…
 

Points Positifs
 :
- Le dernier véritable grand album des Rolling Stones – Tattoo You étant un peu particulier et, de toute façon, inférieur. Il faut dire que, alors que le groupe avait le plus grand mal à se remettre du départ de Mick Taylor, figure omniprésente des meilleurs opus des Stones, et qu’il subissait moult problèmes judiciaires liés à l’usages de stupéfiants, Some Girls est apparu comme étant une fort belle surprise puisque, ici, nous cailloux retrouvent presque leur verve d’antan…
- Si des titres comme Miss YouBeast of Burden ou Respectable tiennent le haut du pavé, le reste de l’album mérite le détour et regorge de bonnes chansons.
- Même lorsque les Stones lorgnent du côté du disco, ils réussissent à nous pondre un très bon titre : Miss You !
- Musicalement, Jagger et compagnie sont en grande forme, quand à Ron Wood, enfin, il apparait comme étant parfaitement intégré au groupe.
- Une pochette légendaire  qui, bien entendu, est devenue culte depuis le temps…
 
Points Négatifs :
- Bon, même si Some Girls est un excellent album, il reste inférieur à l’âge d’or du groupe – grosso modo, celui qui va de 1968 à 1972.
- Même de nos jours, certains ont toujours du mal avec une chanson comme Miss You, bien trop disco – et donc commerciale – à leurs yeux…
 
Ma note : 8,5/10

samedi 16 novembre 2024

Black and Blue


Black and Blue
 
The Rolling Stones
 
1 - Hot Stuff (Jagger, Richards) 5:21
2 - Hand of Fate (Jagger, Richards) 4:28
3 - Cherry Oh Baby (Eric Donaldson) 3:54
4 - Memory Motel (Jagger, Richards) 7:06
5 - Hey Negrita (Jagger, Richards) 4:58
6 - Melody (Jagger, Richards) 5:48
7 - Fool to Cry (Jagger, Richards) 5:02
8 - Crazy Mama (Jagger, Richards) 4:32
 

Black and Blue
Musicien : The Rolling Stones
Parution : 23 avril 1976
Enregistré : 07 décembre 1974 – 18 février 1976
Durée : 41:24
Genre : Funk Rock, Rock, Reggae
Producteur : The Glimmer Twins
Label : Rolling Stones Records, WEA
 
Musiciens :
Mick Jagger : chant, chœurs sur Hot StuffCherry oh BabyMemory Motel et Fool to Cry, harmonies vocales sur Hey Negrita, percussions sur Hot Stuff, guitare rythmique sur Crazy Mama, piano électrique sur Fool to Cry, piano acoustique sur Memory Motel, bruits de pas sur Melody
Keith Richards : guitare rythmique sur Hot Stuff et Fool to Cry, guitare solo sur Crazy Mama, chœurs sur Hot StuffHand of FateCherry Oh BabyMemory MotelHey Negrita, harmonies vocales sur Cherry oh Baby, basse sur Crazy Mama, piano électrique sur Memory Motel
Bill Wyman : basse sauf sur Crazy Mama, percussions sur Hot Stuff
Charlie Watts : batterie, percussions sur Hot Stuff
Billy Preston : orgue sur Hey Negrita et Melody, piano sur Hot StuffHand of FateHey NegritaMelody et Crazy Mama, ARP String Ensemble sur Memory Motel, chœurs sur Hot StuffMemory MotelMelody et Hey Negrita, percussions sur Melody
Nicky Hopkins : piano et Arp String Ensemble sur Fool to Cry, orgue sur Cherry Oh Baby
Ron Wood : guitare solo sur Hey Negrita et Crazy Mama, guitare rythmique sur Cherry oh Baby, chœurs sur Hot StuffHand of FateMemory MotelHey Negrita, et Crazy Mama
Wayne Perkins : guitare acoustique sur Memory Motel, guitare solo sur Hand of Fate et Fool to Cry
Harvey Mandel : guitare solo sur Hot Stuff et Memory Motel
Ollie Brown : Percussions sur Hot StuffHand of FateCherry Oh BabyHey Negrita et Crazy Mama
Ian Stewart : Percussions sur Hot Stuff
Arif Mardin : Arrangements de cuivres sur Melody
 
Mon avis : 
On ne va pas se mentir, au milieu des années 70, plus grand monde n’espérait grand-chose de celui qui fut, quelques années auparavant, considéré comme étant le plus grand groupe de rock du monde, je veux, bien évidement, parler des Rolling Stones. Ainsi, après les multiples chef d’œuvres parus entre 1968 et 1972 – Beggars BanquetLet It BleedSticky Fingers et Exile on Main Street sans oublier un live Get Yer Ya-Ya's Out! – nos cailloux qui roulent étaient un peu sortis de piste avec deux opus que l’on pourra qualifier, au mieux, de moyens : Goats Head Soup et It's Only Rock 'n Roll. Ajoutons à cela le fait que, a l’issu du second, Mick Taylor, lassé d’être considéré comme étant un moins que rien par Jagger et Richards, claqua la porte du groupe et l’on pouvait parfaitement se dire que les choses étaient pour le moins fort mal engagées. Pourtant, les Stones n’étaient pas morts, loin de là et, même s’il fallait trouver un nouveau guitariste, même si ce nouvel opus fut, en quelque sorte, le moyen d’en essayer plusieurs avant que le choix ne se porte naturellement sur le sympathique Ron Wood – moins talentueux que Taylor, certes, mais dont la personnalité collait parfaitement au groupe – force est de constater que, au vu du résultat final, il y a de quoi se dire que ce Black and Blue est loin, très loin même d’être un mauvais album… Car bon, comment dire, depuis sa parution, en 1976, celui-ci traine une certaine réputation de médiocrité qui, ma foi, est plutôt imméritée. En effet, si nous sommes effectivement très loin des heures de gloire du groupe, si, par la suite, les Stones feront tout de même un peu mieux en certaines occasions, il est clair que ce Black and Blue, emprunt de musique noire sous toutes ses formes, est un opus qui mérite largement qu’on s’y attarde un peu plus que les critiques ne le laisseraient entendre depuis bien trop longtemps. Alors, certes, tout n’est pas parfait ici, loin de là, et il y a quelques faiblesses évidentes comme cette reprise d’un hit reggae, Cherry Oh Baby, qui est vraiment le moment le plus faiblard de l’album. De même, Hand of Fate et Melody ne sont pas des titres inoubliables, bien au contraire, cependant, en dehors de ces quelques fautes, le reste de Black and Blue est loin d’être inintéressant, bien au contraire et l’on retrouve même quelques fulgurances, parfois étonnantes, parfois géniales, qui font que nos Stones, loin d’être définitivement enterrés, nous prouvaient, de fort belle manière, qu’en sortant un peu des sentiers battus, en s’attaquant au funk et en accueillant le brave Ron Wood, en avaient encore sous le coude et pouvaient encore se renouveler et, ma foi, survivre… et, ma foi, il faut croire qu’ils avaient raison de persister puisque, malgré un énorme passage à vide pendant les années 80, ils sont toujours là, en 2024 !
 

Points Positifs
 :
- Un des albums les plus sous-estimés des Rolling Stones et qui est pourtant nettement plus intéressant que les critiques le laissent entendre depuis sa sortie, en 1976. Certes, Black and Blue n’est pas un chef d’œuvre, cependant, en s’attaquant à la musique noire sous toutes ses formes, les Stones nous prouvaient qu’ils en avaient encore sous le coude et qu’ils pouvaient encore se renouveler de fort belle manière !
- Si, naturellement, Ron Wood n’a pas le quart du talent de Mick Taylor, de par sa personnalité, son enthousiasme et sa bonne humeur, il colle davantage aux autres membres du groupe et, même s’il ne joue pas encore sur tous les titres ici, le résultat de sent déjà et son arrivée redonnera un souffle nouveau aux Stones.
- Mine de rien, il y quelques bonnes voir très bonnes chansons dans cet album : Hot StuffMemory MotelHey Negrita et Fool to Cry sont loin d’être des titres négligeables, bien au contraire.
- Une pochette simple qui se contente de montrer les membres du groupe mais qui n’en reste pas moins plutôt efficace.
 
Points Négatifs :
- Bien entendu, nous sommes loin des chefs d’œuvres d’antant et il subsiste trop de titres moyens pour faire ce Black and Blue un véritable incontournable. De même, le virage vers le funk et le reggae entrepris par les Stones dans cet opus aura laissé plus d’un fan des Stones pour le moins dubitatif.
Cherry Oh Baby, reprise d’un hit reggae est le gros point négatif de cet album, quand à Hand of Fate et Melody, on ne peut pas vraiment dire que ces deux titres soient resté dans les annales, bien au contraire…
- Les fans de Mick Taylor regretteront l’absence de ce dernier et même les inconditionnels de Ron Wood admettront que, coté talent, ce dernier n’est pas aussi doué, loin de là.
 
Ma note : 7,5/10

mardi 12 novembre 2024

It's Only Rock 'n Roll


It's Only Rock 'n Roll
 
The Rolling Stones
 
1 - If You Can't Rock Me (Jagger, Richards) 3:47
2 - Ain't Too Proud to Beg (Norman Whitfield, Eddie Holland) 3:31
3 - It's Only Rock 'n Roll (But I Like It) (Jagger, Richards) 5:07
4 - Till the Next Goodbye (Jagger, Richards) 4:37
5 - Time Waits for No One (Jagger, Richards) 6:38
6 - Luxury (Jagger, Richards) 5:01
7 - Dance Little Sister (Jagger, Richards) 4:11
8 - If You Really Want to Be My Friend (Jagger, Richards) 6:17
9 - Short and Curlies (Jagger, Richards) 2:44
10 - Fingerprint File (Jagger, Richards) 6:33
 

It's Only Rock 'n Roll
Musicien : The Rolling Stones
Parution : 18 octobre 1974
Enregistré : Novembre 1973 – Mai 1974
Durée : 48:26
Genre : Rock, Blues
Producteur : The Glimmer Twins
Label : Rolling Stones Records, Atlantic
 
Musiciens :
Mick Jagger : chant, chœurs, guitare acoustique sur Till the Next Goodbye, guitare rythmique sur Fingerprint File
Keith Richards : guitare acoustique et électrique, guitare solo sur Ain't Too Proud to BegIt's Only Rock and RollLuxury, et Fingerprint File, basse sur If You Can't Rock Me, chœurs
Mick Taylor : guitare acoustique et électrique, guitare acoustique 12 cordes, guitare slide, synthétiseur sur Time waits for no one, basse sur Fingerprint file, congas sur Dance Little Sister, chœurs
Bill Wyman : basse, synthétiseur sur Fingerprint File
Charlie Watts : batterie
Nicky Hopkins : piano sur Till the Next GoodbyeTime Waits for No OneLuxuryIf You Really Want to Be My Friend et Fingerprint File
Billy Preston : piano sur If You Can't Rock Me et Ain't Too Proud to Beg, clavinet sur If You Can't Rock MeAin't Too Proud to Beg et Fingerprint File
Ian Stewart : piano sur It's Only Rock'n Roll (But I Like It)Dance Little Sister et Short and Curlies
Charlie Jolly : tablâ
Ed Leach : cloche à vache sur Ain't Too Proud to Beg
Ray Cooper : percussions
Blue Magic : chœurs sur If You Really Want to Be My Friend
 
Mon avis : 
Ça commence vraiment à sentir le sapin ! Il faut dire que, après la grosse déception que les fans se sont coltinés avec Goats Head Soup, l’année précédente, ce nouvel opus, It's Only Rock 'n Roll, ne rehausse nullement le niveau, bien au contraire, d’ailleurs, l’ensemble est limite parodique, tant l’essoufflement est tangible. Ainsi, pendant que les années 70 développent leur folie créatrice, les pierres qui roulent essaient de se poser en gardiens du temple, en inamovibles rockers attachés aux principes premiers et, ma foi, au vu du résultat final, on ne peut pas dire que cela soit une grande réussite. Un des plus parfaits exemples, le deuxième titre, reprise du grand classique des Temptations qui n’apporte pas grand-chose au patrimoine de la musique, ne nous rassure pas davantage. Mais les Pierres qui Roulent savent encore graver quelques super titres sur un vinyle, et ce It’s Only Rock’n Roll, à défaut d’être un incontournable absolu, nous chope par son tempo, son refrain repris en chœur, totalement communicatif, bien balancé, et prolongé un tantinet car le groupe semble se faire plaisir et aurait tort de se priver. Ouf ! Hélas, cela ne dure guère. Till the Next Goodbye est une ballade comme ils en pondront encore des tonnes durant les décennies suivantes et qu’on oublie aussitôt après la première écoute. Idem pour If You Really Want to be my Friend : ils tenteront souvent de refaire le coup de Angie, à notre plus grand désespoir. Pour la suite, Luxury lorgne vers le reggae, donc vers l’ennui, quand à Dance Little Sister, que  dire si ce n’est que cela ressemble à mille autres produits rock aux paroles creuses ? Time Waits for No One pourrait également sombrer aux oubliettes, mais Mick Taylor, de plus en plus lasser d’être laisser pour compte par les autres et qui claquera la porte rapidement, la sauve du naufrage par un long solo plaintif, dont le son tranchant est inhabituel chez lui, accompagné, au demeurant, par l’excellent piano de Nicky Hopkins. Au final, la seule bonne surprise de cet album qui marque l’entrée définitive des Stones dans un confort tranquille, est le Fingerprint File de clôture : un titre très dance, funk, au riff lourd – joué par Jagger ! Eh oui – un synthé qui louvoie du côté du jazz, un flot plus proche de Sly Stone, une sorte de jam session vraiment prenante, additive, qui ne peut que nourrir davantage de regrets sur ce que les Glimmer Twins auraient pu produire avec un peu plus de courage et d’ambition. Mais bon, avec cet opus, on commence à comprendre que le plus grand groupe de rock du monde ne l’est plus vraiment et qu’avec le départ du génialissime Mick Taylor, une nouvelle page c’est tournée. Quand à la suite, eh bien, disons que l’on n’attend plus vraiment de chef d’œuvres…
 

Points Positifs
 :
- Un opus dans la lignée de son prédécesseur, Goats Head Soup, et qui confirme, malheureusement, la sacrée baisse de régime qui touche le groupe. Cependant, malgré cela, tout n’est pas à jeter dans cet album et il faut lui reconnaitre que certains titres s’en sortent fort bien, que, musicalement, Mick Taylor livre deux ou trois merveilles et que, ma foi, bon nombre d’autres groupes se seraient contenter de faire aussi bien que cet It’s Only Rock’n Roll.
- Même si le titre peut paraitre parodique, It’s Only Rock’n Roll – la chanson, pas l’album – est franchement entrainant et fonctionne toujours aussi bien.
Time Waits for No One et Fingerprint File sont deux belles réussites qui nous prouvent que les Stones étaient encore capables de nous pondre de superbes chansons, du moins, lorsqu’ils s’en donnaient la peine…
- Sans être non plus un chef d’œuvre absolu, la pochette, réalisée par Guy Peellaert – qui officia également sur le Diamond Dogs de Bowie – est plutôt réussie.
 
Points Négatifs :
- Après un Goats Head Soup qui avait marqué un sacré coup d’arrêt créatif dans la carrière du groupe qui était, jusque là, quasi-parfaite, force est de constater que ce nouvel album est tout aussi moyen et, donc, décevant. Les Stones se contentent presque du service minimum, ne sont guères inspirés et si tout cela n’est pas foncièrement mauvais, il est clair que cet It’s Only Rock’n Roll est loin d’être à la hauteur des heures de gloire du groupe.
- Trop de compositions moyennes, quelques titres franchement bof, bref, malgré quelques fulgurances incontestables, tout cela ne suffit nullement à sauver cet album.
- Pas très sympa de ne pas créditer les compositions de Mick Taylor, n’est ce pas Jagger et Richards !? Du coup, celui-ci, lasser d’être considérer comme un moins que rien par le duo terrible, claqua la porte, ce qui n’est pas une bonne nouvelle quand on pense a sa contribution majeure au cours des années précédentes…
 
Ma note : 6,5/10