Saga – Tome 1
Saga
– Tome 1
Dans
l'arrière-salle d'une carrosserie, Alana, une jeune femme portant des ailes
dans le dos et ancienne soldate et Marko, un lunien orné de cornes de bouc et
ayant des dons pour la magie, vivent des instants merveilleux avec la naissance
d'Hazel, leur petite fille. Cet enfant n'aurait pourtant jamais du naître.
Alana et Marko viennent tous deux de planètes différentes et d'espèces en
guerre depuis longtemps. Considérés comme des parias, ils sont recherchés de
toutes parts. Un baron robot et des soldats de la coalition les ont retrouvés
et les tiennent en joue. Trois luniens font aussi irruption. Par miracle, le
couple et leur bébé parviennent à s'échapper et à mettre la main sur une carte.
Sur celle-ci figure un lieu synonyme d'espoir : la forêt de la fusée. Là-bas,
ils pourront quitter Clivage et se rendre sur une autre planète. Mais leur
fuite ne se fera pas sans danger, car les différents camps ont engagé des
mercenaires indépendants, réputés pour leur méthode expéditive et leurs résultats...
Saga – Tome 1
Scénario
: Brian K. Vaughan
Dessins
: Fiona Staples
Encrage : Fiona
Staples
Couleurs : Fiona
Staples
Couverture : Fiona
Staples
Genre : Science-Fiction,
Space Fantasy
Editeur : Image Comics
Titre
en vo : Saga – Vol 1
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 23
octobre 2012
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 15 mars 2013
Nombre
de pages : 167
Liste
des épisodes
Saga
1-6
Mon
avis : Le hasard faisant souvent fort
bien les choses, ce fut donc, alors que je me contentais de lire quelques
critiques sur diverses œuvres, tous genres confondus, et ce, sur le net, que je
suis tombé sur cette singulière œuvre du nom de Saga : une
couverture pour le moins curieuse, avec une femme fée tenant dans ses bras un
bébé et un homme portant des cornes de bouc (pas dans ses bras mais sur son
crâne, mais bon, je pense que vous m’avez compris), un synopsis pour le moins
accrocheur avec une histoire, que l’on pourrait trouver banale (bah oui, Saga,
c’est surtout un Roméo & Juliette dans un univers de Space
Opéra) mais qui fonctionne toujours, des dessins qui me plaisaient plutôt (excellente
Fiona Staples que je ne connaissais pas du tout mais qui possède un petit
quelque chose qui fait que j’ai accrocher tout de suite a son style), sans oublier, bien entendu, des
personnages fort charismatiques, et ce, malgré leur étrangeté. Curieusement, et
sans que je ne me lance plus avant dans la lecture des critiques de cette
œuvre, je me disais que je tenais quelque chose de grandiose : quelques
dessins, le synopsis et l’affaire était pliée pour moi. Et, après avoir lu et
relu moult avis sur cette œuvre, après m’être procurer le premier volume de
celle-ci et, donc, après avoir enfin trouvé le temps de la lire, confirmation
fut faite que oui, Saga était plus qu’une bonne BD, c’était
peut-être un chef d’œuvre… Et je pèse mes mots ! Que ce soit de par son
scénario, tout bonnement excellent et où l’auteur, Brian K. Vaughan, qui avait
un peu délaissé les comics ces dernières années avant de revenir avec ce Saga,
nous offre, comme je l’ai déjà dit, un Roméo & Juliette à
la sauce Star
Wars, ses personnages, hauts et couleurs et
charismatiques au possible, que ce soient les parents de Hazel, bien entendu,
le fantôme, Isabel, l’étrange homme a tête de poste de télévision, le Prince
Robot IV, mais aussi, les chasseurs de prime, la Traque, mi-femme mi-araignée
et son ex-amant, le taciturne Le Testament, toujours accompagné de son énigmatique
Chat Mensonge, force et de constater que nous avons le droit à une galerie de
fortes têtes que l’on est pas prêt d’oublier de sitôt. Un scénario excellent et
qui tient la route, des protagonistes fort bien réussies, une toile de fond
intéressante, un univers ma foi fort bien réussi, et malgré une certaine
violence, une certaine dose d’humour savamment dosée et on se retrouve au final
avec une œuvre tout bonnement excellente mais qui, selon moi, n’est pas à
mettre entre les toutes mains : de par sa violence, bien évidemment, mais
aussi pour ses scènes de sexe pour le moins crues (mais qui, contrairement à
bien d’autres œuvres, ne tournent pas au vulgaire et semblent plutôt logique
dans le déroulement de l’intrigue ; bref, pas de voyeurisme ici) et un
langage qui l’est tout autant… quoi que, nous sommes en 2024 et probablement
que de nos jours, tout cela ne choquera plus grand monde ?! Le premier
tome de Saga est composé des six premiers volumes de la série
et, en toute sincérité, je ne les ai pas lu mais carrément dévorer tellement
ceux-ci m’ont plu. Avec cette toute nouvelle série, paru aux USA fin 2012, on
ne peut que reconnaitre tout le talent de Brian K. Vaughan qui nous a donc
sortit de son imagination une œuvre qui apparait immédiatement comme étant
majeure et qui, en quelques dizaine de numéros à peine, a déjà fait parler
beaucoup d’elle – certaines scènes y étant, bien entendu, pour quelque chose,
mais je reviendrais dessus ultérieurement… Oui, car bien évidement, après une
telle claque – comment appeler mon ressenti autrement – comment ne pas avoir
envie d’une seule et unique chose, découvrir la suite des péripéties de Alana,
Marko, leur petite fille et tous les autres bien sûr !?
Points
Positifs :
-
Le premier volume de ce qui est, sans aucune discussion possible, un des comics
les plus audacieux, novateurs et enthousiasmant de la décennie écoulée. Il faut
dire qu’avec Saga, Brian K. Vaughan, tout en relançant le genre
Space Opéra, nous livre une œuvre d’une maturité rare mais qui n’en reste pas
moins accessible et originale. Bref, un incontournable absolu !
-
Une flopée de protagonistes hauts en couleurs, charismatiques et d’une
originalité à toute épreuve. Il faut dire qu’entre Alana et Marko, mais aussi
le Prince Robot IV, le Testament, le Chat Mensonge, la Traque et les autres, il
y a de quoi faire !
-
Pour ce qui est des dessins, si le style de Fiona Staples peut paraitre naïf de
prime abord, assez rapidement, on s’y fait et celui-ci apparait comme étant
fort réussi et, ma foi, parfaitement en adéquation avec l’univers de la série.
Chapeau bas à l’artiste : sans elle, Saga ne serait pas
tout à fait Saga…
-
La preuve évidente que l’on peut encore être original dans le petit monde des
comics, ce qui est loin d’être évident.
-
La sexualité n’est pas occultée dans cette série, cependant, jamais l’on ne
tombe dans le voyeurisme de bas-étage, au contraire, disons que celle-ci occupe
parfaitement sa place dans l’intrigue.
-
Une couverture simple, certes, mais néanmoins efficace et plaisante.
Points
Négatifs :
- Il
se peut que le style de Fiona Staples ne plaise pas à tout le monde, c’est un
fait.
-
Space Opéra complètement déjanté, personnages singuliers, sexualité non
dissimulée, tout cela, bien entendu, pourra déplaire à une frange du public.
Après, les gouts et les couleurs…
Ma
note : 9/10
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