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mercredi 2 octobre 2024

Saga – Tome 1


Saga – Tome 1
 
Dans l'arrière-salle d'une carrosserie, Alana, une jeune femme portant des ailes dans le dos et ancienne soldate et Marko, un lunien orné de cornes de bouc et ayant des dons pour la magie, vivent des instants merveilleux avec la naissance d'Hazel, leur petite fille. Cet enfant n'aurait pourtant jamais du naître. Alana et Marko viennent tous deux de planètes différentes et d'espèces en guerre depuis longtemps. Considérés comme des parias, ils sont recherchés de toutes parts. Un baron robot et des soldats de la coalition les ont retrouvés et les tiennent en joue. Trois luniens font aussi irruption. Par miracle, le couple et leur bébé parviennent à s'échapper et à mettre la main sur une carte. Sur celle-ci figure un lieu synonyme d'espoir : la forêt de la fusée. Là-bas, ils pourront quitter Clivage et se rendre sur une autre planète. Mais leur fuite ne se fera pas sans danger, car les différents camps ont engagé des mercenaires indépendants, réputés pour leur méthode expéditive et leurs résultats... 
 

Saga – Tome 1
Scénario : Brian K. Vaughan
Dessins : Fiona Staples
Encrage : Fiona Staples
Couleurs : Fiona Staples
Couverture : Fiona Staples
Genre : Science-Fiction, Space Fantasy
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Saga – Vol 1
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 23 octobre 2012
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 15 mars 2013
Nombre de pages : 167
 
Liste des épisodes
Saga 1-6
 
Mon avis :
 Le hasard faisant souvent fort bien les choses, ce fut donc, alors que je me contentais de lire quelques critiques sur diverses œuvres, tous genres confondus, et ce, sur le net, que je suis tombé sur cette singulière œuvre du nom de Saga : une couverture pour le moins curieuse, avec une femme fée tenant dans ses bras un bébé et un homme portant des cornes de bouc (pas dans ses bras mais sur son crâne, mais bon, je pense que vous m’avez compris), un synopsis pour le moins accrocheur avec une histoire, que l’on pourrait trouver banale (bah oui, Saga, c’est surtout un Roméo & Juliette dans un univers de Space Opéra) mais qui fonctionne toujours, des dessins qui me plaisaient plutôt (excellente Fiona Staples que je ne connaissais pas du tout mais qui possède un petit quelque chose qui fait que j’ai accrocher tout de suite a son style), sans oublier, bien entendu, des personnages fort charismatiques, et ce, malgré leur étrangeté. Curieusement, et sans que je ne me lance plus avant dans la lecture des critiques de cette œuvre, je me disais que je tenais quelque chose de grandiose : quelques dessins, le synopsis et l’affaire était pliée pour moi. Et, après avoir lu et relu moult avis sur cette œuvre, après m’être procurer le premier volume de celle-ci et, donc, après avoir enfin trouvé le temps de la lire, confirmation fut faite que oui, Saga était plus qu’une bonne BD, c’était peut-être un chef d’œuvre… Et je pèse mes mots ! Que ce soit de par son scénario, tout bonnement excellent et où l’auteur, Brian K. Vaughan, qui avait un peu délaissé les comics ces dernières années avant de revenir avec ce Saga, nous offre, comme je l’ai déjà dit, un Roméo & Juliette à la sauce Star Wars, ses personnages, hauts et couleurs et charismatiques au possible, que ce soient les parents de Hazel, bien entendu, le fantôme, Isabel, l’étrange homme a tête de poste de télévision, le Prince Robot IV, mais aussi, les chasseurs de prime, la Traque, mi-femme mi-araignée et son ex-amant, le taciturne Le Testament, toujours accompagné de son énigmatique Chat Mensonge, force et de constater que nous avons le droit à une galerie de fortes têtes que l’on est pas prêt d’oublier de sitôt. Un scénario excellent et qui tient la route, des protagonistes fort bien réussies, une toile de fond intéressante, un univers ma foi fort bien réussi, et malgré une certaine violence, une certaine dose d’humour savamment dosée et on se retrouve au final avec une œuvre tout bonnement excellente mais qui, selon moi, n’est pas à mettre entre les toutes mains : de par sa violence, bien évidemment, mais aussi pour ses scènes de sexe pour le moins crues (mais qui, contrairement à bien d’autres œuvres, ne tournent pas au vulgaire et semblent plutôt logique dans le déroulement de l’intrigue ; bref, pas de voyeurisme ici) et un langage qui l’est tout autant… quoi que, nous sommes en 2024 et probablement que de nos jours, tout cela ne choquera plus grand monde ?! Le premier tome de Saga est composé des six premiers volumes de la série et, en toute sincérité, je ne les ai pas lu mais carrément dévorer tellement ceux-ci m’ont plu. Avec cette toute nouvelle série, paru aux USA fin 2012, on ne peut que reconnaitre tout le talent de Brian K. Vaughan qui nous a donc sortit de son imagination une œuvre qui apparait immédiatement comme étant majeure et qui, en quelques dizaine de numéros à peine, a déjà fait parler beaucoup d’elle – certaines scènes y étant, bien entendu, pour quelque chose, mais je reviendrais dessus ultérieurement… Oui, car bien évidement, après une telle claque – comment appeler mon ressenti autrement – comment ne pas avoir envie d’une seule et unique chose, découvrir la suite des péripéties de Alana, Marko, leur petite fille et tous les autres bien sûr !?
 

Points Positifs
 :
- Le premier volume de ce qui est, sans aucune discussion possible, un des comics les plus audacieux, novateurs et enthousiasmant de la décennie écoulée. Il faut dire qu’avec Saga, Brian K. Vaughan, tout en relançant le genre Space Opéra, nous livre une œuvre d’une maturité rare mais qui n’en reste pas moins accessible et originale. Bref, un incontournable absolu !
- Une flopée de protagonistes hauts en couleurs, charismatiques et d’une originalité à toute épreuve. Il faut dire qu’entre Alana et Marko, mais aussi le Prince Robot IV, le Testament, le Chat Mensonge, la Traque et les autres, il y a de quoi faire !
- Pour ce qui est des dessins, si le style de Fiona Staples peut paraitre naïf de prime abord, assez rapidement, on s’y fait et celui-ci apparait comme étant fort réussi et, ma foi, parfaitement en adéquation avec l’univers de la série. Chapeau bas à l’artiste : sans elle, Saga ne serait pas tout à fait Saga
- La preuve évidente que l’on peut encore être original dans le petit monde des comics, ce qui est loin d’être évident.
- La sexualité n’est pas occultée dans cette série, cependant, jamais l’on ne tombe dans le voyeurisme de bas-étage, au contraire, disons que celle-ci occupe parfaitement sa place dans l’intrigue.
- Une couverture simple, certes, mais néanmoins efficace et plaisante.
 
Points Négatifs :
- Il se peut que le style de Fiona Staples ne plaise pas à tout le monde, c’est un fait.
- Space Opéra complètement déjanté, personnages singuliers, sexualité non dissimulée, tout cela, bien entendu, pourra déplaire à une frange du public. Après, les gouts et les couleurs…
 
Ma note : 9/10

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