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mercredi 16 octobre 2024

Marshal Bass – Son Nom est Personne


Marshal Bass – Son Nom est Personne
 
Dans l’Arizona, durant l’hiver 1876, la femme de River Bass est seule à la maison avec ses enfants. A l’approche d’un groupe de d’hommes, la tension est perceptible sur le visage de Bathsheba. Une fois le groupe en vue, elle reconnait Don Heraclio Vega y Gomez, un riche propriétaire de Ranch. Ce dernier est tombé sous le charme de cette femme délaissée par son mari recherchant les fripouilles à travers l’état. Cette dernière profite de cette visite pour se plaindre auprès du mexicain qu’en plus de vivre sans son mari à longueur d’année, sa fille a succombé au charme d’un peau rouge et qu’elle est partie sans même lui dire au revoir. Au même moment, sur le territoire indien, Delilah, la fille de River, fait route avec son nouveau compagnon. Traversant les plaines enneigées d’Arizona, la jeune femme est frigorifiée. Non sans bougonner, son nouveau compagnon se dirige vers un camp pour trouver une couverture. Arrivée à l’entrée, deux cow-boys jouant avec des fers à cheval accueillent à coup de sobriquets la jeune peau rouge. Ne se laissant pas emporter par l’énervement, l’indien réitère sa demande jusqu'à recevoir un fer à cheval en plein visage. Ni une ni deux, le colt est sorti, les coups partent et les deux cow-boys tombent inanimés dans la neige. Quelques heures plus tard, le Marshal Bass passant par-là prend le témoignage d’un rescapé du camp. Au fur et à mesure de la description du couple de malfaiteur, le Marshal se décompose. Il a reconnu la description de sa fille...
 

Marshal Bass – Son Nom est Personne
Scénario : Darko Macan
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Nikola Vitkovic
Couverture : Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Western
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 22 août 2018
Nombre de pages : 56
 
Mon avis :
 On ne va pas se mentir, si le premier volet de Marshall Bass avait sut satisfaire les amateurs de western, un genre qui n’est plus vraiment à la mode depuis bien longtemps, et les fans du sieur Igor Kordey qui est, pour rappel, un des artistes modernes parmi les plus clivant aux yeux du grand public – au moins, avec le croate, les choses sont plutôt simples puisque soit on adore son style, soit on le déteste – nous étions malgré tout loin de ce que l’on peut appeler être un chef d’œuvre, loin de là. Non, ce premier volet était plutôt plaisant à la lecture, sympathique et si, d’un point de vu personnel, il m’avait fait passer un bon moment tout en me divertissant, il est évidant qu’il ne resterait pas dans les annales. Dans les grandes lignes, le second volet, Meurtres en Famille, confirma ce que je pensais de cette énième saga où officiait le sieur Kordey mais comme, définitivement, j’y avait trouvé mon compte, il était évident que j’allais poursuivre l’expérience, ce qui fut donc chose faite avec la lecture du troisième tome, ce fameux… Son Nom est Personne ! Avec un titre qui, naturellement, renvoyait au célébrissime Mon Nom est Personne – chef d’œuvre du genre avec Henry Fonda et Terence Hill – le troisième volet de Marshal Bass n’est pas, fort heureusement d’ailleurs, une simple copie de ce qui est un des maitres étalons du western spaghetti. Non, ici, aucun desperado vieillissant qui souhaite prendre sa retraite tandis qu’un jeune chien fou souhaite lui offrir un final digne de sa légende : à la place, un scénario fort différent où l’on suit notre héros – si on peut le qualifier ainsi – River Bass qui est sur les traces de sa fille, celle-ci ayant pris la poudre d’escampette avec un jeune indien après que ce dernier lui ait fait de l’œil. Un synopsis simple, de prime abord, mais qui va s’avérer être plus complexe que prévu et qui brille par ses multiples rebondissements et un final, ma foi, dramatique. Ajoutons à cela un Kordey égal à lui-même, c’est-à-dire, selon moi, bon pour ne pas dire excellent lorsqu’il nous pond quelques planches sublimes – je pense, particulièrement, à la double page avec un magnifique levé de soleil dans une forêt hivernale – et l’on obtient un excellent volet qui confirme, définitivement, que Marshal Bass, malgré ses défauts, est une excellente bande dessinée qui mérite largement le détour. Bref, vivement la suite que l’on découvre les nouvelles péripéties de ce marshal pas comme les autres !
 

Points Positifs
 :
- Un troisième volet qui confirme tout le bien que l’on pouvait penser de Marshall Bass, une BD qui est toujours aussi plaisante à la lecture et qui vous fera passer un très bon moment. Surtout que, ici, l’intrigue se révèle pleine de rebondissements et de surprises, quand au final, dramatique à souhait, il mérite le détour !
- Igor Kordey reste égal à lui-même et si vous êtes fans du dessinateur, alors, vous serez totalement conquis par sa prestation dans cet album. Qui plus est, le voir officier dans une ambiance western est plutôt une bonne chose et l’artiste s’en sort à merveille.
- Quelques planches sont superbes quand à la double page qui nous montre un levé de soleil dans une forêt hivernal, disons qu’elle est tout simplement sublime !
- Une couverture assez simple dans sa conception mais qui n’en reste pas moins efficace.
 
Points Négatifs :
- Reconnaissons que, malgré ses qualités, ce troisième volet de Marshall Bass confirme à nouveau ce que l’on pensait déjà de cette BD : c’est sympathique mais ce n’est pas non plus le truc de l’année.
- Comme il est de coutume de le dire avec Igor Kordey, celui-ci possède un style particulier qui fait que, soit on adore, soit on déteste, du coup, ce n’est pas ici que ses détracteurs changeront d’avis a son sujet…
 
Ma note : 7,5/10

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