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lundi 1 juillet 2024

Le Comte de Monte-Cristo


Le Comte de Monte-Cristo
 
Edmond Dantès, jeune marin de 22 ans et qui vient tout juste d’être promus capitaine suite a un acte héroïque débarque à Marseille afin de s’y fiancer avec la belle catalane Mercédès Herrera. Alors que le bonheur lui ouvrait les bras, le jeune homme est trahi par des amis jaloux en étant dénoncé comme conspirateur bonapartiste puis enfermé au Château d'If, une citadelle qui fait office de prison et qui se trouve en pleine mer. Après 14 très longues années de détention dans une geôle sordide, il réussit à s’évader et à prendre possession d’un trésor caché sur l’île de Montecristo. Possédant désormais une richesse incommensurable, Edmond Dantès va désormais se venger de ceux qui l’ont accusé à tort.
 

Le Comte de Monte-Cristo
Réalisation : Alexandre de La Patellière, Matthieu Delaporte
Scénario : Alexandre de La Patellière, Matthieu Delaporte, d'après le roman d'Alexandre Dumas
Musique : Jérôme Rebotier
Production : Chapter 2, Pathé Films
Genre : Aventure, Cape et d'Épée
Titre en vo : Le Comte de Monte-Cristo
Pays d'origine : France
Langue d'origine : français, italien, grec
Date de sortie : 28 juin 2024
Durée : 178 mn

Casting :
Pierre Niney : Edmond Dantès / le Comte de Monte-Cristo
Bastien Bouillon : Fernand de Morcerf
Anaïs Demoustier : Mercédès de Morcerf
Anamaria Vartolomei : Haydée
Laurent Lafitte : Gérard de Villefort, le procureur
Pierfrancesco Favino : l'abbé Faria
Patrick Mille : le baron Danglars
Vassili Schneider : Albert de Morcerf
Julien de Saint Jean : Andréa Cavalcanti
Julie de Bona : Victoria Danglars
Adèle Simphal : Angèle
Stéphane Varupenne : Caderousse
Oscar Lesage : Maximilien Morrel
Marie Narbonne : Eugénie Danglars
Bruno Raffaelli : l'armateur Morrel, père de Maximilien
Abdé Maziane : Jacopo
Françoise Gazio : Yvonne
Axel Baille : le serviteur du baron Danglars
Lily Dupont : Suzanne
 
Mon avis :
 Comme les amateurs du Septième Art le savent bien, l’année passée, en 2023, donc, le petit monde du cinéma français fut marqué par la sortie de deux films que l’on peut qualifier, sans exagération aucune, de pour le moins hors-norme si l’on se fit a ce que le cinéma hexagonal a tendance à nous proposer depuis bien longtemps, c’est-à-dire, des œuvres qui ont tendance à plus nous montrer le train-train quotidien de tout à chacun plutôt que de nous faire rêver – n’y voyez pas là une quelconque critique vis-à-vis du cinéma français puisque, dans ce genre précis, il est plutôt bon, disons que c’est surtout un constat. Mais pour en revenir à nos moutons, ces deux films furent Les Trois Mousquetaires – D'Artagnan et sa suite, Milady, deux longs métrages qui flirtaient allègrement avec un genre qui connu son heure de gloire dans les années 60, je veux, bien entendu, parler du Cape et d’Épée et dont les plus beaux représentants furent Le Bossu et Le Capitaine Fracasse et où brillait un certain Jean Marais… Bref, un genre associé à un temps lointain et qui fut remis de fort belle manière au gout du jour par deux hommes, Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte qui réussirent leur pari, ce qui, malgré les critiques de l’intelligentsia parisienne et du petit monde un peu trop sclérosé du cinéma français, n’était pas gagné d’avance… Cependant, si les deux premiers volets des Trois Mousquetaires avaient marqué le public – en attendant la sortie d’un éventuel troisième film – les deux compères n’en n’avaient pas tout à fait finit avec le cinéma de Cape et d’Épée puisque, après s’être attaquer au chef d’œuvre d’Alexandre Dumas, un autre monument de la littérature française fut annoncé, un certain Le Comte de Monte-Cristo qui nous préoccupe aujourd’hui… Bon, une fois de plus, on était en droit de se dire que des adaptations cinématographiques de cet autre roman du sieur Dumas, il y en a eu des tas depuis que le cinéma existe et que, là aussi, on pouvait se demander ce qu’une énième adaptation pouvait apporter de plus ? Cependant, après les deux premiers volets des Trois Mousquetaires, on pouvait également se dire que le jeu pouvait en valoir la chandelle et que ce film, s’il était dans la même lignée, c’est-à-dire, en dépoussiérant une histoire connue de tous et en lui donnant un petit coté moderne, avait de quoi ravir les amateurs du genre. Qui plus est, qui allait donc interpréter le fameux Edmond Dantès ? L’omniprésent et toujours excellent Pierre Niney, peut-être un des acteurs français parmi les plus talentueux de sa génération. Bref, j’avais grande hâte de découvrir si ce fameux Comte de Monte-Cristo serait un bon film, s’il serait du même niveau que Les Trois Mousquetaires et si, lui aussi, me ferait passer un très bon moment de cinéma ?! Alors, quel fut le résultat ? Inutile de vous laisser languir plus longtemps, il faut bon, très bon même et je peux affirmer, sans la moindre exagération, que Le Comte de Monte-Cristo est un excellent film d’aventure qui vous réconciliera, allègrement, avec un genre que l’on pensait désuet et qui nous a prouver, avec la sortie de ces trois longs métrages en une année, qu’il en a encore sous le coude ! Ainsi, si vous avez apprécié les deux premiers volets des Trois Mousquetaires, vous allez tout bonnement adorer Le Comte de Monte-Cristo et je pèse mes mots ! Excellent, captivant de bout en bout, nous entrainant dans une aventure pourtant connue mais toujours aussi passionnante, cet énième adaptation du chef d’œuvre d’Alexandre Dumas nous prouve que l’on peut toujours faire du neuf avec du vieux et, accessoirement, de fort belle manière ! Mieux maitrisé que Les Trois Mousquetaires, ce film flirte, selon moi, avec la perfection, du moins, pour ce qui est du cinéma d’aventure, celui qui nous fait rêver, qui, pendant trois heures, nous tient en haleine de la première à la dernière minute et qui sait nous faire oublier tous les soucis du quotidien et, en toute sincérité, ce n’est pas donné à tout le monde quand on pense à la concurrence, y compris américaine… Ajoutons à cela, car il ne faut pas l’oublier, un Pierre Niney franchement excellent, parfait en Edmond Dantès et qui nous prouve, définitivement, qu’il est capable de tout jouer, y compris les rôles les plus étonnants et l’on obtient, au final, ce qui est, probablement, un des grands films de cette année 2024, en tous cas, à mon avis, un de ceux qui m’aura le plus emballé et, ma foi, c’est une très bonne chose à mes yeux !
 

Points Positifs
 :
- Une excellente adaptation du roman culte d’Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, et qui, au demeurant, sort nettement du lot, qualitativement parlant. A la fois fidèle et moderne, celle-ci renoue fort bien avec les vieilles heures de gloire des films de cape et d’épée qui ont marqué l’histoire du cinéma français, dans les années 60.
- Si le duo composé d’Alexandre de La Patellière et de Matthieu Delaporte avait déjà fait fort, l’année passée, avec les deux premiers volets des Trois Mousquetaires, force est de constater qu’avec Le Comte de Monte-Cristo les deux hommes font encore mieux et nous ont pondus, sans aucun doute, un des grands films de cette année 2024 !
- Un Pierre Niney que l’on peut qualifier, sans la moindre exagération, d’excellent ! Bien entendu, ce n’est plus vraiment une surprise et ce n’est pas la première fois que celui-ci nous démontre l’ensemble de son talent, cependant, force est de constater que le sieur Niney est parfait en Edmond Dantès et que ce n’était pas gagné d’avance !
- Même si l’intrigue est archi-connue, même si tout le monde, ou presque, connait par cœur les protagonistes et le déroulement de l’histoire, malgré quelques différences, bien entendu, on se prend très rapidement au jeu et on est tout bonnement captiver par une intrigue haute en couleur qui nous tiendra en haleine tout au long de trois heures de pure bonheur.
- Un casting de qualité qui est pour beaucoup pour la réussite de ce film.
- Les vieux de la vieille qui auront été bercés avec les films de Jean Marais renoueront un peu avec leurs anciens amours de jeunesse.
- Une reconstitution historique de qualité et qui nous plonge dans l’ambiance.
- Photographie, décors, costumes, ma foi, c’est du tout bon !
 
Points Négatifs :
- Naturellement, on ne va pas se mentir, Le Comte de Monte-Cristo, avec tant d’adaptations sur grand écran depuis une centaine d’années, ce n’est pas le truc le plus original qui soit.
- Sans grande surprise, Le Comte de Monte-Cristo n’aura pas vraiment plu à une intelligentsia parisienne toujours aussi imbue d’elle-même et qui dédaignera totalement un film trop américain à leurs yeux…
- Les habituels détracteurs des films français qui ne jurent que les productions américaines passeront tranquillement leur chemin, estimant que celui-ci est trop français à leurs yeux…
 
Ma note : 8/10

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