Le Cycle de Fondation – Fondation
Le
Cycle de Fondation – Fondation
En
ce début de treizième millénaire, l'Empire n'a jamais été aussi puissant, aussi
étendu à travers toute la Galaxie. C'est dans sa capitale, Trantor, que
l'éminent savant Hari Seldon invente la psychohistoire, une science nouvelle
permettant de prédire l'avenir. Grâce à elle, Seldon prévoit l'effondrement de
l'Empire d'ici cinq siècles, suivi d'une ère de ténèbres de trente mille ans.
Réduire cette période à mille ans est peut-être possible, à condition de mener
à terme son projet : la Fondation, chargée de rassembler toutes les
connaissances humaines. Une entreprise visionnaire qui rencontre de nombreux et
puissants détracteurs...
Le Cycle de Fondation – Fondation
Auteur
: Isaac
Asimov
Type
d'ouvrage : Science-Fiction
Première
Parution : 10 mai 1951
Edition
Française : 26 mars 2009
Titre en
vo : Foundation
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Jean
Rosenthal
Editeur : Folio
SF
Nombre
de pages : 416
Mon
avis : Oh la vache ! Cette fois ci, je
m’attaque a du lourd, a du très lourd même car il me semble inutile de
rappeler, sauf pour les néophytes du genre, que le Cycle de Fondation est
l’un des monuments de la littérature fantastique, peut être même le plus grand
cycle de SF de tous les temps, rien que ca ! Et pourtant, au cours de ma vie,
j’en ai lu des bouquins, et pas des moindres, d’ailleurs, il suffit de jeter un
petit coup d’œil rapide a mes lectures depuis les débuts de ce blog pour le
constater… Pourtant, rarement je me suis attaqué à une telle œuvre, sur
laquelle tout le monde est d’accord, ou presque, une œuvre culte, sans
discussion possible, qui truste depuis des décennies les premières – la
première – places de bon nombre de hits. D’ailleurs, à ce petit jeu là, Fondation serait
à la SF ce que Le
Seigneur des Anneaux est à la Fantasy, et, sur ce point, l’on peut
rapprocher, malgré les nombreuses différences, les deux auteurs, le grand Isaac
Asimov au non moins célèbre J.R.R. Tolkien. Chacun dans son genre, et dans son
style, ayant sut créer à la fois des œuvres intemporelles, mais aussi un
univers, cohérent, riche, renouvelant les genres et posant même les bases de la
SF et de la Fantasy pour des décennies de suiveurs et de copieurs a venir… Mais
bon, commençons donc la critique à proprement parler… Intitulé,
sobrement, Fondation, le premier tome de ce cycle fut plus que
conforme à mes attentes, voir, presque, les a dépasser. Ainsi, prenez une
œuvre, quelle qu’elle soit et peu importe le genre, lorsque vous en avez
tellement entendu parler depuis des années et des années, lorsque tout le monde
est d’accord pour reconnaître ses immenses qualités, et bien, souvent, l’on s’en
fait tout un plat et, au final, on en attendait tellement que l’on ne peut
s’empêcher d’être un peu déçu. Or, avec Fondation, ce n’est
absolument pas le cas, bien au contraire ! D’un autre coté, peut-on
véritablement en être étonné ? Franchement, pas vraiment… En effet, si de nos
jours, un nom comme Tolkien est bien plus célèbre et respecté, ce ne fut pas
toujours le cas et les amateurs de la chose fantastique savent parfaitement a
quel point le nom d’Asimov restera au firmament de la littérature SF. Voilà
donc un homme, juif d’origine russe, naturalisé américain en 1928, qui, dans
son autre cycle majeur, Les Robots, nous a tout bonnement pondu ce
que l’on appelle les Trois Lois de la Robotique, que tout amateur du genre a un
jour ou l’autre entendu parler, mais pas seulement puisque ces fameuses
lois (« Un robot ne peut porter atteinte à un être humain… ») en
plus d’apparaître souvent dans d’autres œuvres, pourraient bien, un jour, être
mises en application dans l’avenir. Après tout, les premiers robots existent et
quelques chercheurs, le plus sérieusement du monde, réfléchissent souvent a la
question d’instaurer une morale, les dites lois, dans les intelligences
artificielles a venir. Bref, comme vous pouvez le constater, tout cela fait
qu’Asimov restera comme bien plus qu’un simple auteur de science fiction, en
tout cas, cela vous pose le personnage, et, quelque part, la qualité de son
œuvre… Et donc, dans Fondation, c’est du coté de la psychohistoire,
une science inventée par Asimov donc, sorte de thermodynamique de l’Humanité,
dont l’objet est l’étude statistique des comportements de grands groupes
d’êtres humains – de plusieurs milliards d’individus – afin de prévoir son
évolution future. Et tout l’intérêt de ce premier roman, et du cycle dans son
intégralité, et de voir comment l’auteur, par le biais d’une intrigue qui
s’écoule pendant des centaines d’années, va nous convaincre que cette fameuse
psychohistoire est non seulement crédible et comment. Car dès le départ, le
topo est installer : L’Empire galactique est sur le déclin et sa fin est
éminente, ce fait, établi va entrainer une longue période de barbarie qui doit
durer 30000 ans. Le seul moyen de raccourcir cette durée a environ 1000 ans, un
individu la possède, Hari Seldon, l’homme qui a porter la science de la
psychohistoire a son paroxysme et qui a prévu tout ce qu’il faut pour préserver
les connaissances scientifiques, le lieu ou une poignée d’hommes doivent aller
pour réussir cette fameuse Fondation, mais aussi toutes les difficultés a
venir, toutes les péripéties qui forcement, a un moment précis, devra faire
face la Fondation. Dit comme cela, le néophyte, méfiant, pourra craindre de se
retrouver dans de la mauvaise SF de gare, tant cela semble inconcevable. Et
pourtant, le grand tour de force d’Isaac Asimov, est de réussir à nous
convaincre, voir nous prouver, que sa psychohistoire fonctionne parfaitement,
voir même, que celle-ci pourrait bien être une science réelle, au point que
cela en devienne plus que troublant. Ainsi, dans ce premier volume du Cycle
de Fondation, le lecteur, par l’entremise de plusieurs nouvelles, suit les
prémisses de la chute de l’Empire galactique, les débuts de la Fondation, les
premières difficultés subies par celles-ci, que l’on nomme les Crises Seldon et
le moyen de les surmonter – car, a chaque fois, il n’y en a qu’un seul et
unique, toujours prévu a l’avance par Hari Seldon – mais aussi l’évolution,
petit a petit, de cette communauté isolée aux confins de l’Empire, entouré de
voisins belliqueux. Le tout, qui pour certains paraitra peut être de par la
forme, assez curieux, est pourtant superbement bien écrit et captivant. Certes,
le lecteur moderne, habitué de ces cycles composés de monumentaux pavés de huit
cents pages chacun, sera parfois troublé de part la rapidité de certains des
récits. Mais une chose est claire : ce sont des nouvelles qui composent ce
premier tome du Cycle de Fondation, écrites il y a soixante-dix
ans, bref, a une autre époque, où la SF dépassait très rarement les cent pages.
D’ailleurs, passé les trois premiers volumes, la suite, écrite près de vingt
ans plus tard est bien plus longue, ainsi que les préquelles. Et en
lisant Fondation, je n’ai pas put m’empêcher de me dire que, écrit
de nos jours, ce simple premier tome aurait put se décomposer en trois ou
quatre tomes. Mais cela enlève t’il une quelconque qualité au récit ? Non, loin
de la. Celui-ci n’en souffre guère, au contraire, et malgré le temps qui a
passé, a sut conservée toute son intensité, de part ses idées développées
(comme, par exemple, le rôle de la religion, du commerce, les implications de
la connaissance et du contrôle que l’on peut exercer avec celle-ci sur les
autres etc.), ses personnages diablement bien trouvés, et surtout, je le
rappelle, par le magistral tour de force d’Isaac Asimov qui réussit à rendre
plausible et pourtant complètement inattendu chaque embûche et chaque réponse
de Seldon, la momie virtuelle qui sert de guide fantôme à la Fondation, et dont
le génie ne cesse de surprendre au fil des pages de ce premier tome.
Bref, Fondation, premier tome du cycle du même nom est un grand
roman de science fiction, fidèle a sa réputation et qu’il faut absolument lire
de toute urgence si, comme moi, vous ne l’avez pas encore découvert.
Points
Positifs :
- Indéniablement,
le premier volet de ce qui restera comme étant un des plus grands cycles de
Science-Fiction de tous les temps, voir, tout simplement, le meilleur. Il faut
dire que, malgré son age, Fondation n’a rien perdu de sa
force, de son intérêt et captive toujours autant le lecteur qui, fasciner, ne
peut que s’incliner devant l’immense talent d’un Isaac Asimov au sommet de son
art !
-
Un postulat de départ pour le moins singulier – un homme, Hari Seldon, a, par
le biais d’une science, la psychohistoire, prévu l’avenir de l’humanité sur des
dizaines de milliers d’années – mais qui n’en apparait pas moins, assez
rapidement, comme étant une idée géniale : cette science permettrait de
raccourcir la très longue époque barbare qui suivrait l’effondrement de
l’Empire Galactique et, lors de chaque crise, il n’y a qu’une seule manière de
la surmonter. Tout est prévu à l’avance et les successeurs de Seldon doivent se
débrouiller tout seul. Concept génial qui nous offre des récits variés et captivants !
- Fondation,
premier du nom, est un fait composé de cinq nouvelles plus ou moins longues qui
se succèdent chronologiquement et, dans l’ensemble, celles-ci sont toutes
réussies et passionnantes.
-
Un premier volume captivant de bout en bout et que l’on dévore d’une
traite !
-
Difficile de ne pas lire Fondation et de ne pas constater ce
que la SF moderne lui doit tant les emprunts sont légions…
Points
Négatifs :
- Ceux
qui ne jurent que par les interminables récits de plus de 1000 pages risquent
de tiquer devant cet assemblage de cinq nouvelles qui apparaitra comme étant
bien trop court à leurs yeux – a peine 400 pages. Bien entendu, tout cela est
une affaire de gouts personnels et il est logique que certains n’accrochent pas
à cette SF à l’ancienne…
Ma
note : 9/10
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