Pages

mardi 27 août 2024

Promethea – Tome 3


Promethea – Tome 3
 
Sophie Bangs se réveille dans son lit, chez sa mère qu'elle est heureuse de retrouver. Elle revient de l'Immateria. Elle est de retour sur Terre après son voyage mystique. Alors, elle repart vers son lycée, de façon tout à fait normale : mais sa mère s'inquiète. Elle n'en revient pas que sa fille soit Promethea, elle a peur que cela la fasse échouer dans ses études. Sophie la rassure et lui rappelle une chose : son apparence de Promethea doit rester un secret entre elles deux, pas question de l'ébruiter. Lorsqu'elle arrive au lycée, Sophie croise Stace. Enthousiaste, elle fonce vers son amie pour lui raconter sa fabuleuse expérience, qui était incroyable ! Elle veut partager cela avec elle. Mais la jeune femme aux cheveux roses l'ignore complètement. Sophie ne comprend pas : c'est bon maintenant, elle peut reprendre son rôle de Promethea qu'elle lui avait confié lors de son absence. Sauf que Stace ne voit pas les choses de cette façon, et il n'est pas question que Sophie le reprenne. Elle restera Promethea, pour rester auprès de Grace. Cette altercation va provoquer un véritable raz de marée, qui risque d'impacter l'humanité toute entière...
 

Promethea – Tome 3
Scénario : Alan Moore, Chris Sprouse
Dessins : J.H. Williams III, Eric Shanower, Rick Veitch, Chris Sprouse, Al Gordon
Encrage : Mick Gray, Andrew Pepoy, Karl Story
Couleurs : Jeremy Cox, José Villarrubia, Tad Ehrlich
Couverture : J.H. Williams III
Genre : Fantasy, Contes de Fées, Mythologie
Editeur : DC Comics
Titre en vo : Promethea – vol 3
Pays d’origine : Grande-Bretagne, Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Parution : 22 décembre 2020
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 15 octobre 2021
Nombre de pages : 368
 
Liste des épisodes
Promethea 24-32
Tomorrow Stories Special 1-2
Tom Strong 36
America’s Best Comics Special 1
 
Mon avis :
 Troisième et dernière intégrale de Promethea, sans aucun doute possible, un des chefs d’œuvres du grand Alan Moore, incontestablement, le plus grand auteur de comics de ces quatre dernières décennies et qui, au fil des ans, nous aura offert de pures merveilles comme WatchmenLa Ligue des Gentlemen Extraordinaires, mais aussi V for VendettaFrom Hell ou Filles Perdues, pour ne citer que quelques exemples parmi les plus connus. Il faut dire que, depuis les débuts de Promethea, je suis allé de surprises en surprises et alors que je m’attendais à une œuvre, dans sa conception, plus ou moins semblable à Tom Strong et si, effectivement, les premiers épisodes pouvaient le laisser sous-entendre de par leur structure narrative, l’univers proposé et certains protagonistes, dès la fin de la première intégrale, j’avais compris que, ici, les choses allaient être un poil plus compliquées, un poil plus folles, un poil plus… comment dire… grandioses ! Car oui, et la seconde intégrale le confirma fort bien avec ce long voyage de Promethea dans les sphères de l’au-delà, Alan Moore, ici, nous offre une création qui est aux antipodes des comics traditionnels et même si, avec le britannique, cela fait longtemps que l’on a compris que chacune de ses œuvres peut-être qualifiée ainsi, dans le cas de Promethea, reconnaissons que l’auteur aura fait fort, très fort même et que, ici, il nous aura entrainer dans une intrigue complètement barrée où se mêlent imagination, mythes et légendes, magie, réflexions sur la philosophie, sur la divinité, sur la place de l’Homme dans l’univers, le tout, saupoudré d’une multitudes de références qui ont de quoi perdre bien des lecteurs. A cela, ajoutons le partit pris graphique de  J.H. Williams III qui débute par un style plutôt conventionnel avant de partir dans tous les sens, multiplier les folies graphiques, rendre moult hommages aux grands noms de l’art toutes époques confondues, bousculer les conventions et faire de, quasiment chacune de ses planches, par moments, de véritables œuvres d’art et vous comprendrez a quel point Promethea est une œuvre à part. Quand à cette troisième intégrale qui, donc, apporte une conclusion à la saga, que dire à son sujet ? Eh bien, disons que sans rentrer dans les détails, histoire de ne pas dévoiler l’intrigue, ici, il sera surtout question de fin du monde, d’Apocalypse, du moins, dans son sens premier du terme et que, si cette dernière intégrale est très différente de ses devancières – comme, finalement, la seconde l’avait été de la première – si, dans celle-ci, Alan Moore va encore plus loin que d’habitude dans ses délires mystiques, au point même de perdre encore plus de lecteurs au passage – je le reconnais, j’ai eu du mal sur la fin, c’est pour dire – il n’en reste pas moins que ce final de Promethea est à la hauteur du reste de la saga et confirme, définitivement, celle-ci comme étant un des plus magnifiques et stupéfiants chef d’œuvres du grand Alan Moore !
 

Points Positifs
 :
- Probablement une des œuvres les plus singulières du grand et génial Alan Moore – une de plus me direz vous ! Il faut dire que Promethea est un comics qui nous entraine dans une intrigue complètement folle où se mêlent contes de fées, légendes, littérature, poèmes, magie et même, sous forme de clin d’œil, les super-slips. Bref, un pur chef d’œuvre !
- C’est complexe, bourré de références à l’histoire de la culture populaire et des mythes et légendes dans le sens le plus large du terme, cependant, si vous possédez quelques bonnes connaissances et que vous êtes fan du genre, alors, la lecture de ce troisième volet de Promethea sera un pur régal pour vous.
- Une troisième intégrale qui nous parle surtout de fin du monde, d’Apocalypse, ce, dans le sens premier du terme, c’est-à-dire, de Révélation. C’est complexe, très complexe même, Moore va très loin dans ses délires métaphasiques, cependant, la conclusion, si l’on comprend où veut en venir l’auteur, est géniale !
- Pour ce qui est des dessins, J.H. Williams III réalise à nouveau une prestation pour le moins stupéfiante ! Ainsi, l’artiste bouscule complètement les codes du genre et chaque planche, chaque case, quasiment, est d’une inventivité folle qui émerveille les yeux du lecteur. Qui plus est, le sieur Williams III s’inspire ici de multiples artistes et ose des expériences graphiques peu communes lors de chaque épisode. Bref, une des grandes forces de ce comics, indéniablement…
- Les fans de Tom Strong seront ravis de voir celui-ci apparaitre dans ces derniers épisodes de Promethea et de voir, ainsi, le lien qu’il y a entre les deux œuvres.
- Les éditions Urban Comics nous livrent ici une intégrale de fort belle qualité avec cette couverture en cuir rouge.
 
Points Négatifs :
- Bon, je dois reconnaitre que, dans cette troisième intégrale, Alan Moore va tellement loin dans ses délires mystiques et multiplie tellement les références métaphysiques et autres qu’il est très facile de s’y perdre. D’ailleurs, si, jusque là, je m’étais plutôt accrocher, là, je dois reconnaitre que j’ai eu un peu de mal même si je comprends où l’auteur souhaitait en venir.
- Comme souvent chez Moore, posséder de bonnes connaissances en histoire de la culture populaire s’avère nécessaire pour mieux saisir toutes les subtilités de ce Promethea, sans parler, bien entendu, des nombreuses références qui parsèment les presque 400 pages de cet album.
- Le grand public, adepte de super-slips, fuira comme la peste ce Promethea qui est d’une complexité peu commune en comparaison de ce qu’ils sont l’habitude de lire…
 
Ma note : 8/10

Aucun commentaire: