Promethea – Tome 3
Promethea
– Tome 3
Sophie
Bangs se réveille dans son lit, chez sa mère qu'elle est heureuse de retrouver.
Elle revient de l'Immateria. Elle est de retour sur Terre après son voyage
mystique. Alors, elle repart vers son lycée, de façon tout à fait normale :
mais sa mère s'inquiète. Elle n'en revient pas que sa fille soit Promethea,
elle a peur que cela la fasse échouer dans ses études. Sophie la rassure et lui
rappelle une chose : son apparence de Promethea doit rester un secret entre
elles deux, pas question de l'ébruiter. Lorsqu'elle arrive au lycée, Sophie
croise Stace. Enthousiaste, elle fonce vers son amie pour lui raconter sa
fabuleuse expérience, qui était incroyable ! Elle veut partager cela avec elle.
Mais la jeune femme aux cheveux roses l'ignore complètement. Sophie ne comprend
pas : c'est bon maintenant, elle peut reprendre son rôle de Promethea qu'elle
lui avait confié lors de son absence. Sauf que Stace ne voit pas les choses de
cette façon, et il n'est pas question que Sophie le reprenne. Elle restera
Promethea, pour rester auprès de Grace. Cette altercation va provoquer un
véritable raz de marée, qui risque d'impacter l'humanité toute entière...
Promethea – Tome
3
Scénario
: Alan Moore, Chris Sprouse
Dessins
: J.H. Williams III, Eric Shanower, Rick Veitch, Chris
Sprouse, Al Gordon
Encrage : Mick
Gray, Andrew Pepoy, Karl Story
Couleurs : Jeremy
Cox, José Villarrubia, Tad Ehrlich
Couverture : J.H.
Williams III
Genre : Fantasy,
Contes de Fées, Mythologie
Editeur : DC Comics
Titre
en vo : Promethea – vol 3
Pays
d’origine : Grande-Bretagne, Etats-Unis
Langue
d’origine : anglais
Parution
: 22
décembre 2020
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 15 octobre 2021
Nombre
de pages : 368
Liste
des épisodes
Promethea
24-32
Tomorrow
Stories Special 1-2
Tom
Strong 36
America’s
Best Comics Special 1
Mon
avis : Troisième et dernière intégrale
de Promethea,
sans aucun doute possible, un des chefs d’œuvres du grand Alan Moore,
incontestablement, le plus grand auteur de comics de ces quatre dernières décennies
et qui, au fil des ans, nous aura offert de pures merveilles comme Watchmen, La
Ligue des Gentlemen Extraordinaires, mais aussi V for
Vendetta, From Hell
ou Filles
Perdues, pour ne citer que quelques exemples parmi les plus connus. Il
faut dire que, depuis les débuts de Promethea, je suis allé de
surprises en surprises et alors que je m’attendais à une œuvre, dans sa
conception, plus ou moins semblable à Tom
Strong et si, effectivement, les premiers épisodes pouvaient le
laisser sous-entendre de par leur structure narrative, l’univers proposé et
certains protagonistes, dès la fin de la première intégrale, j’avais compris
que, ici, les choses allaient être un poil plus compliquées, un poil plus
folles, un poil plus… comment dire… grandioses ! Car oui, et la seconde
intégrale le confirma fort bien avec ce long voyage de Promethea dans
les sphères de l’au-delà, Alan Moore, ici, nous offre une création qui est aux
antipodes des comics traditionnels et même si, avec le britannique, cela fait
longtemps que l’on a compris que chacune de ses œuvres peut-être qualifiée
ainsi, dans le cas de Promethea, reconnaissons que l’auteur aura
fait fort, très fort même et que, ici, il nous aura entrainer dans une intrigue
complètement barrée où se mêlent imagination, mythes et légendes, magie,
réflexions sur la philosophie, sur la divinité, sur la place de l’Homme dans
l’univers, le tout, saupoudré d’une multitudes de références qui ont de quoi
perdre bien des lecteurs. A cela, ajoutons le partit pris graphique
de J.H. Williams III qui débute par un style plutôt conventionnel
avant de partir dans tous les sens, multiplier les folies graphiques, rendre
moult hommages aux grands noms de l’art toutes époques confondues, bousculer
les conventions et faire de, quasiment chacune de ses planches, par moments, de
véritables œuvres d’art et vous comprendrez a quel point Promethea est
une œuvre à part. Quand à cette troisième intégrale qui, donc, apporte une
conclusion à la saga, que dire à son sujet ? Eh bien, disons que sans
rentrer dans les détails, histoire de ne pas dévoiler l’intrigue, ici, il sera
surtout question de fin du monde, d’Apocalypse, du moins, dans son sens premier
du terme et que, si cette dernière intégrale est très différente de ses
devancières – comme, finalement, la seconde l’avait été de la première – si,
dans celle-ci, Alan Moore va encore plus loin que d’habitude dans ses délires
mystiques, au point même de perdre encore plus de lecteurs au passage – je le
reconnais, j’ai eu du mal sur la fin, c’est pour dire – il n’en reste pas moins
que ce final de Promethea est à la hauteur du reste de la saga
et confirme, définitivement, celle-ci comme étant un des plus magnifiques et
stupéfiants chef d’œuvres du grand Alan Moore !
Points
Positifs :
- Probablement
une des œuvres les plus singulières du grand et génial Alan Moore – une de plus
me direz vous ! Il faut dire que Promethea est un comics
qui nous entraine dans une intrigue complètement folle où se mêlent contes de
fées, légendes, littérature, poèmes, magie et même, sous forme de clin d’œil,
les super-slips. Bref, un pur chef d’œuvre !
-
C’est complexe, bourré de références à l’histoire de la culture populaire et
des mythes et légendes dans le sens le plus large du terme, cependant, si vous
possédez quelques bonnes connaissances et que vous êtes fan du genre, alors, la
lecture de ce troisième volet de Promethea sera un pur régal
pour vous.
-
Une troisième intégrale qui nous parle surtout de fin du monde, d’Apocalypse,
ce, dans le sens premier du terme, c’est-à-dire, de Révélation. C’est complexe,
très complexe même, Moore va très loin dans ses délires métaphasiques,
cependant, la conclusion, si l’on comprend où veut en venir l’auteur, est
géniale !
-
Pour ce qui est des dessins, J.H. Williams III réalise à nouveau une prestation
pour le moins stupéfiante ! Ainsi, l’artiste bouscule complètement les
codes du genre et chaque planche, chaque case, quasiment, est d’une inventivité
folle qui émerveille les yeux du lecteur. Qui plus est, le sieur Williams III
s’inspire ici de multiples artistes et ose des expériences graphiques peu
communes lors de chaque épisode. Bref, une des grandes forces de ce comics,
indéniablement…
-
Les fans de Tom Strong seront ravis de voir celui-ci
apparaitre dans ces derniers épisodes de Promethea et de voir,
ainsi, le lien qu’il y a entre les deux œuvres.
-
Les éditions Urban Comics nous livrent ici une intégrale de
fort belle qualité avec cette couverture en cuir rouge.
Points
Négatifs :
-
Bon, je dois reconnaitre que, dans cette troisième intégrale, Alan Moore va
tellement loin dans ses délires mystiques et multiplie tellement les références
métaphysiques et autres qu’il est très facile de s’y perdre. D’ailleurs, si,
jusque là, je m’étais plutôt accrocher, là, je dois reconnaitre que j’ai eu un
peu de mal même si je comprends où l’auteur souhaitait en venir.
-
Comme souvent chez Moore, posséder de bonnes connaissances en histoire de la
culture populaire s’avère nécessaire pour mieux saisir toutes les subtilités de
ce Promethea, sans parler, bien entendu, des nombreuses références
qui parsèment les presque 400 pages de cet album.
-
Le grand public, adepte de super-slips, fuira comme la peste ce Promethea qui
est d’une complexité peu commune en comparaison de ce qu’ils sont l’habitude de
lire…
Ma
note : 8/10
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