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dimanche 25 août 2024

Mulholland Drive


Mulholland Drive
 
Une limousine conduit en pleine nuit une mystérieuse femme aux cheveux noirs mais s'arrête avant d'atteindre sa destination : ses chauffeurs menacent la passagère avec une arme quand une autre voiture, conduite par des jeunes gens ivres, les percute violemment. Seule rescapée de l'accident, la femme, devenue amnésique, erre sur la route sinueuse, par Mulholland Drive et Sunset Boulevard à Hollywood, cette route domine l'agglomération éclairée de Los Angeles. Epuisée, elle s'étend sous les buissons d'une villa. Sur les lieux de l'accident, les enquêteurs trouvent une boucle d'oreille qui leur donne à penser qu'une passagère s'est enfuie vers la ville. À l'aube, celle-ci se glisse dans l'appartement qu'une femme rousse plus âgée s'apprêtait à quitter. Betty Elms, venue de Deep River au Canada, débarque à l'aéroport de Los Angeles : elle souhaite devenir actrice et bavarde avec un couple âgé rencontrés dans l'avion. Betty arrive à la villa Havenhurst où loge sa tante Ruth, actrice partie en tournage au Canada. Elle est accueillie par la propriétaire, Coco, qui lui laisse les clés de l'appartement. C'est dans celui-ci que la femme aux cheveux noirs s'est réfugiée après l'accident. La découvrant nue dans la douche, Betty suppose qu'elle s'y est installée avec l'accord de sa tante. La femme brune, l'esprit confus et ne se souvenant plus de son véritable nom, choisit celui de Rita après qu'elle aperçoit une affiche du film Gilda, dans lequel joue Rita Hayworth.
 

Mulholland Drive
Réalisation : David Lynch
Scénario : David Lynch
Musique : Angelo Badalamenti, David Lynch et John Neff
Production : Les Films Alain Sarde, StudioCanal, Asymmetrical Productions
Genre : Drame, Thriller, Néo-Noir
Titre en vo : Mulholland Drive
Pays d'origine : États-Unis, France
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 12 octobre 2001
Durée : 171 mn

Casting :
Laura Harring : Rita / Camilla Rhodes brune
Naomi Watts : Betty Elms / Diane Selwyn
Jeanne Bates : Irene
Dan Birnbaum : compagnon d'Irene
Maya Bond : Tante Ruth
Brent Briscoe : détective Neal Domgaard
Robert Forster : détective Harry McKnight
Ann Miller : Catherine « Coco » Lenoix
Lee Grant : Louise Bonner, la voisine de Tante Ruth
Dan Hedaya : Vincenzo Castigliane
Angelo Badalamenti : Luigi Castigliane
Michael J. Anderson : Mr Roque
Justin Theroux : Adam Kesher
Lori Heuring : Lorraine Kesher, épouse d'Adam Kesher
Billy Ray Cyrus : Gene, le nettoyeur de piscine, amant de Lorraine Kesher
Tony Longo : Kenny, l'homme de main des Castigliane
Patrick Fischler : Dan, l'homme qui raconte son rêve au Winkie's
Michael Cooke : Herb, l'homme qui écoute Dan
Bonnie Aarons : Bum, l'apparition monstrueuse
Katharine Towne : Cynthia Jenzen
Monty Montgomery : le cow-boy
William Ostrander : le second assistant à la mise en scène
Elizabeth Lackey : Carol, la chanteuse brune dans le studio
James Karen : Wally Brown, le producteur lors du casting
Wayne Grace : Bob Brooker, le réalisateur lors du casting
Chad Everett : Jimmy Katz, le partenaire de Betty lors du casting
Rita Taggart : Linney James, la directrice de casting
Michele Hicks : Nicki, son assistante
Melissa George : Camilla Rhodes blonde / une femme blonde
Mark Pellegrino : Joe Messing, le tueur maladroit
Diane Nelson : la femme de ménage obèse
Michael Fairman : Jason
Scott Coffey : Wilkins
Vincent Castellanos : Ed
Rena Riffel : Laney, la prostituée du Winkie's
Michael Des Barres : Billy Deznutz
Missy Crider : serveuse au Winkie's
Johanna Stein : la locataire du #12
Richard Green : le magicien du Silencio
Conte Candoli : le trompettiste du Silencio
Rebekah Del Rio : elle-même
Cori Glazer : la femme aux cheveux bleus du Silencio
 
Mon avis :
 Force est de constater que ce n’est pas tous les jours que, après le visionnage d’un film, je suis tout simplement incapable de vous dire si j’ai adorer celui-ci ou si je l’ai détester, d’ailleurs, j’irais même plus loin, je ne sais même pas si je l’ai aimer ou non. Voilà donc une entrée en matière pour le moins singulière, il faut en convenir, mais bon, comment dire, dans le cas de ce Mulholland Drive, long métrage du sieur David Lynch qu’il est, bien entendu, inutile de présenter, je pense ne pas me tromper en affirmant que nous avons affaire a un cas pour le moins compliqué. Pourtant, avant que je ne me lance dans le visionnage de ce long métrage paru en 2001 et que, pour la petite histoire, je n’avais jamais vu, que de critiques élogieuses avais-je put lire a son sujet, au point même que, au vu de la teneur de celles-ci, je m’étais convaincu que ce film était un pur chef d’œuvre, tout simplement. Ais-je été un peu trop vite en besogne ? Ma foi, au vu de mon ressentit tout au long de ce film et, surtout, après son final, je pense ne pas me tromper en affirmant que oui. Pourtant, même si j’ai l’impression tenace que Mulholland Drive est une œuvre largement surestimée – et pourtant, je n’aime guère ce terme un peu trop utilisé de nos jours – et que bon nombre de ces fameuses critiques élogieuses sont peut-être un poil exagérées, d’un autre coté, comment dire, oui, d’un autre coté, comment ne puis-je pas reconnaitre que ce long métrage, malgré son étrangeté, malgré son coté singulier qui fait que l’on ne saisis pas forcément tous les tenants et les aboutissements d’une histoire fort complexe, n’est pas une œuvre qui possède bien des qualités et qui fait de son onirisme et de son jusqu’au boutisme une de ses grandes forces ? Car oui, dans Mulholland Drive, tout est histoire de rêve ou, plus précisément, de cauchemar et si les deux gros tiers de ce film laissent présager d’une intrigue a priori banale avec cette jeune fille qui débarque a Los Angeles afin de réaliser son rêve hollywoodien et qui, suite a une rencontre, va prendre sous son aile une belle amnésique avant d’en tomber amoureuse, vers la fin, lorsque tous les éléments narratifs basculent et que l’on comprend que la réalité n’était pas celle que l’on croyait, alors, ont comprend que tout ce que l’on avait vu auparavant n’était que fantasmes d’une personne qui avait basculer dans une folie indicible suite a une belle déception amoureuse. Une fois cela admis, tout se met en place et on comprend parfaitement où le sieur David Lynch voulait en venir. Bien entendu, un autre que lui aurait put se saisir de cette même histoire et rendre celle-ci plus simple, plus accessible, plus conventionnelle dans son traitement et, justement, c’est peut-être un peu cela le problème : de par sa complexité peu commune, de par son onirisme omniprésent qui fait que l’on ne sait jamais si ce que l’on voit à l’écran est réel ou pas, sans oublier, bien entendu, une mise en scène par moments singulière, Mulholland Drive s’avère être une œuvre étrange qu’il est difficile de classer. Certains crieront au génie absolu en soulignant, une fois de plus, tout le génie absolu du réalisateur tandis que d’autres, eux, prendront la fuite devant ce film incompréhensible a leurs yeux et qu’ils estimeront, peut-être a juste titre, un poil prétentieux. Pour ma part, je suis toujours partagé : chef d’œuvre absolu ou exemple parfait d’un David Lynch de plus en plus déconnecté du réel, je ne saurais quoi dire, peut-être un peu des deux à la fois finalement, ce qui est, après tout, probablement la meilleure conclusion que l’on puisse apporter a un tel film ?
 

Points Positifs
 :
- Considérer comme étant un des meilleurs films du sieur David Lynch, Mulholland Drive est une œuvre pour le moins singulière qui oscille allègrement entre le génial et le grand n’importe quoi. Ici, finalement, tout est une affaire de gouts et de ressentit et je comprends parfaitement que certains jugent ce film comme étant un pur chef d’œuvre !
- Le coté onirique de la chose présent tout au long du film et qui apparait comme étant une évidence vers la fin. D’ailleurs, ce film mérite largement un second visionnage, ne serais-ce que pour qu’on le voie avec un regard différent.
- Le duo d’actrices, Laura Harring et Naomi Watts, est tout bonnement excellent, c’est un fait et il faut s’incliner devant leur performance.
- Tout un tas de thématiques pour le moins intéressantes sont abordées dans une intrigue bien plus complexe qu’on pourrait le penser de prime abord : amour contrarié, lesbianisme, rêve hollywoodien, vengeance, fantasmes, sans oublier, bien entendu, les multiples références a l’age d’or des polars et des films noirs…

Points Négatifs :
- Considérer comme étant un des meilleurs films du sieur David Lynch, Mulholland Drive est une œuvre pour le moins singulière qui oscille allègrement entre le génial et le grand n’importe quoi. Ici, finalement, tout est une affaire de gouts et de ressentit et je comprends parfaitement que certains jugent ce film comme étant un pur navet prétentieux et incompréhensible.
- Les choses auraient put être nettement plus simples et je pense ne pas me tromper que, avec un autre réalisateur, Mulholland Drive aurait été plus compréhensible même si on aurait perdu le coté génial et fou du sieur Lynch.
- La curieuse impression que certaines pistes narratives sont abandonnées en court de route, que tout n’est pas expliqué… d’ailleurs, j’irais même plus loin : c’est bel et bien le cas !
- Il y a tout de même quelques délires visuels dont on se serait bien passé…

Ma note : 7/10

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