Mulholland
Drive
Une
limousine conduit en pleine nuit une mystérieuse femme aux cheveux noirs mais
s'arrête avant d'atteindre sa destination : ses chauffeurs menacent la
passagère avec une arme quand une autre voiture, conduite par des jeunes gens
ivres, les percute violemment. Seule rescapée de l'accident, la femme, devenue
amnésique, erre sur la route sinueuse, par Mulholland Drive et Sunset Boulevard
à Hollywood, cette route domine l'agglomération éclairée de Los Angeles. Epuisée,
elle s'étend sous les buissons d'une villa. Sur les lieux de l'accident, les
enquêteurs trouvent une boucle d'oreille qui leur donne à penser qu'une passagère
s'est enfuie vers la ville. À l'aube, celle-ci se glisse dans l'appartement
qu'une femme rousse plus âgée s'apprêtait à quitter. Betty Elms, venue de Deep
River au Canada, débarque à l'aéroport de Los Angeles : elle souhaite devenir
actrice et bavarde avec un couple âgé rencontrés dans l'avion. Betty arrive à
la villa Havenhurst où loge sa tante Ruth, actrice partie en tournage au
Canada. Elle est accueillie par la propriétaire, Coco, qui lui laisse les clés
de l'appartement. C'est dans celui-ci que la femme aux cheveux noirs s'est
réfugiée après l'accident. La découvrant nue dans la douche, Betty suppose
qu'elle s'y est installée avec l'accord de sa tante. La femme brune, l'esprit
confus et ne se souvenant plus de son véritable nom, choisit celui de Rita
après qu'elle aperçoit une affiche du film Gilda,
dans lequel joue Rita Hayworth.
Mulholland Drive
Réalisation : David
Lynch
Scénario : David
Lynch
Musique : Angelo
Badalamenti, David Lynch et John Neff
Production : Les
Films Alain Sarde, StudioCanal, Asymmetrical Productions
Genre : Drame,
Thriller, Néo-Noir
Titre
en vo : Mulholland Drive
Pays
d'origine : États-Unis, France
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 12 octobre 2001
Durée : 171
mn
Casting :
Laura
Harring : Rita / Camilla Rhodes
brune
Naomi
Watts : Betty Elms / Diane Selwyn
Jeanne
Bates : Irene
Dan
Birnbaum : compagnon
d'Irene
Maya
Bond : Tante Ruth
Brent
Briscoe : détective Neal Domgaard
Robert
Forster : détective Harry McKnight
Ann
Miller : Catherine « Coco » Lenoix
Lee
Grant : Louise Bonner, la voisine
de Tante Ruth
Dan
Hedaya : Vincenzo Castigliane
Angelo
Badalamenti : Luigi
Castigliane
Michael
J. Anderson : Mr Roque
Justin
Theroux : Adam Kesher
Lori
Heuring : Lorraine Kesher, épouse
d'Adam Kesher
Billy
Ray Cyrus : Gene, le
nettoyeur de piscine, amant de Lorraine Kesher
Tony
Longo : Kenny, l'homme de main des
Castigliane
Patrick
Fischler : Dan, l'homme
qui raconte son rêve au Winkie's
Michael
Cooke : Herb, l'homme qui écoute
Dan
Bonnie
Aarons : Bum, l'apparition
monstrueuse
Katharine
Towne : Cynthia Jenzen
Monty
Montgomery : le cow-boy
William
Ostrander : le second
assistant à la mise en scène
Elizabeth
Lackey : Carol, la chanteuse brune
dans le studio
James
Karen : Wally Brown, le producteur
lors du casting
Wayne
Grace : Bob Brooker, le
réalisateur lors du casting
Chad
Everett : Jimmy Katz, le partenaire
de Betty lors du casting
Rita
Taggart : Linney James, la
directrice de casting
Michele
Hicks : Nicki, son assistante
Melissa
George : Camilla Rhodes blonde /
une femme blonde
Mark
Pellegrino : Joe Messing,
le tueur maladroit
Diane
Nelson : la femme de ménage obèse
Michael
Fairman : Jason
Scott
Coffey : Wilkins
Vincent
Castellanos : Ed
Rena
Riffel : Laney, la prostituée du Winkie's
Michael
Des Barres : Billy Deznutz
Missy
Crider : serveuse au Winkie's
Johanna
Stein : la locataire du #12
Richard
Green : le magicien du Silencio
Conte
Candoli : le trompettiste du Silencio
Rebekah
Del Rio : elle-même
Cori
Glazer : la femme aux cheveux bleus
du Silencio
Mon
avis : Force est de constater que ce n’est
pas tous les jours que, après le visionnage d’un film, je suis tout simplement
incapable de vous dire si j’ai adorer celui-ci ou si je l’ai détester, d’ailleurs,
j’irais même plus loin, je ne sais même pas si je l’ai aimer ou non. Voilà donc
une entrée en matière pour le moins singulière, il faut en convenir, mais bon,
comment dire, dans le cas de ce Mulholland
Drive, long métrage du sieur David Lynch qu’il est, bien entendu, inutile
de présenter, je pense ne pas me tromper en affirmant que nous avons affaire a
un cas pour le moins compliqué. Pourtant, avant que je ne me lance dans le
visionnage de ce long métrage paru en 2001 et que, pour la petite histoire, je
n’avais jamais vu, que de critiques élogieuses avais-je put lire a son sujet,
au point même que, au vu de la teneur de celles-ci, je m’étais convaincu que ce
film était un pur chef d’œuvre, tout simplement. Ais-je été un peu trop vite en
besogne ? Ma foi, au vu de mon ressentit tout au long de ce film et,
surtout, après son final, je pense ne pas me tromper en affirmant que oui. Pourtant,
même si j’ai l’impression tenace que Mulholland
Drive est une œuvre largement surestimée – et pourtant, je n’aime guère ce
terme un peu trop utilisé de nos jours – et que bon nombre de ces fameuses
critiques élogieuses sont peut-être un poil exagérées, d’un autre coté, comment
dire, oui, d’un autre coté, comment ne puis-je pas reconnaitre que ce long
métrage, malgré son étrangeté, malgré son coté singulier qui fait que l’on ne
saisis pas forcément tous les tenants et les aboutissements d’une histoire fort
complexe, n’est pas une œuvre qui possède bien des qualités et qui fait de son
onirisme et de son jusqu’au boutisme une de ses grandes forces ? Car oui,
dans Mulholland Drive, tout est
histoire de rêve ou, plus précisément, de cauchemar et si les deux gros tiers
de ce film laissent présager d’une intrigue a priori banale avec cette jeune
fille qui débarque a Los Angeles afin de réaliser son rêve hollywoodien et qui,
suite a une rencontre, va prendre sous son aile une belle amnésique avant d’en
tomber amoureuse, vers la fin, lorsque tous les éléments narratifs basculent et
que l’on comprend que la réalité n’était pas celle que l’on croyait, alors, ont
comprend que tout ce que l’on avait vu auparavant n’était que fantasmes d’une
personne qui avait basculer dans une folie indicible suite a une belle
déception amoureuse. Une fois cela admis, tout se met en place et on comprend
parfaitement où le sieur David Lynch voulait en venir. Bien entendu, un autre
que lui aurait put se saisir de cette même histoire et rendre celle-ci plus
simple, plus accessible, plus conventionnelle dans son traitement et,
justement, c’est peut-être un peu cela le problème : de par sa complexité
peu commune, de par son onirisme omniprésent qui fait que l’on ne sait jamais si
ce que l’on voit à l’écran est réel ou pas, sans oublier, bien entendu, une
mise en scène par moments singulière, Mulholland
Drive s’avère être une œuvre étrange qu’il est difficile de classer.
Certains crieront au génie absolu en soulignant, une fois de plus, tout le
génie absolu du réalisateur tandis que d’autres, eux, prendront la fuite devant
ce film incompréhensible a leurs yeux et qu’ils estimeront, peut-être a juste
titre, un poil prétentieux. Pour ma part, je suis toujours partagé : chef
d’œuvre absolu ou exemple parfait d’un David Lynch de plus en plus déconnecté
du réel, je ne saurais quoi dire, peut-être un peu des deux à la fois
finalement, ce qui est, après tout, probablement la meilleure conclusion que l’on
puisse apporter a un tel film ?
Points
Positifs :
-
Considérer comme étant un des meilleurs films du sieur David Lynch, Mulholland Drive est une œuvre pour le
moins singulière qui oscille allègrement entre le génial et le grand n’importe
quoi. Ici, finalement, tout est une affaire de gouts et de ressentit et je
comprends parfaitement que certains jugent ce film comme étant un pur chef d’œuvre !
-
Le coté onirique de la chose présent tout au long du film et qui apparait comme
étant une évidence vers la fin. D’ailleurs, ce film mérite largement un second
visionnage, ne serais-ce que pour qu’on le voie avec un regard différent.
-
Le duo d’actrices, Laura Harring et Naomi Watts, est tout bonnement excellent,
c’est un fait et il faut s’incliner devant leur performance.
-
Tout un tas de thématiques pour le moins intéressantes sont abordées dans une
intrigue bien plus complexe qu’on pourrait le penser de prime abord :
amour contrarié, lesbianisme, rêve hollywoodien, vengeance, fantasmes, sans
oublier, bien entendu, les multiples références a l’age d’or des polars et des
films noirs…
Points Négatifs :
-
Considérer comme étant un des meilleurs films du sieur David Lynch, Mulholland Drive est une œuvre pour le
moins singulière qui oscille allègrement entre le génial et le grand n’importe
quoi. Ici, finalement, tout est une affaire de gouts et de ressentit et je
comprends parfaitement que certains jugent ce film comme étant un pur navet
prétentieux et incompréhensible.
-
Les choses auraient put être nettement plus simples et je pense ne pas me
tromper que, avec un autre réalisateur, Mulholland
Drive aurait été plus compréhensible même si on aurait perdu le coté génial
et fou du sieur Lynch.
-
La curieuse impression que certaines pistes narratives sont abandonnées en
court de route, que tout n’est pas expliqué… d’ailleurs, j’irais même plus loin :
c’est bel et bien le cas !
-
Il y a tout de même quelques délires visuels dont on se serait bien passé…
Ma note : 7/10
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