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mercredi 21 août 2024

The Fabelmans


The Fabelmans
 
En 1952 dans le New Jersey, le jeune Samuel « Sammy » Fabelman se rend avec ses parents, Mitzi et Burt, au cinéma pour la première fois. Il assiste, subjugué, à la projection du film Sous le plus grand Chapiteau du Monde de Cecil B. DeMille, dont une scène impliquant un accident de train le marque particulièrement. La nuit suivante, Sammy demande à ses parents un train électrique en guise de cadeau pour Hanoucca. Il recrée alors la scène du film avec le train, qu'il filme avec la caméra de son père pour la visualiser à plusieurs reprises, afin de se remettre de son choc. Sammy découvre alors la joie qu'il éprouve à se tenir derrière la caméra, tournant de petites mises en scène avec ses sœurs. L'année suivante, Sammy et sa famille, accompagnée d'oncle Bennie, ami et collègue de Burt, déménagent à Phoenix, Arizona, Burt y ayant trouvé un meilleur emploi. Sammy, désormais adolescent, continue à nourrir sa passion pour le cinéma, filmant par exemple avec son groupe de boy-scouts des scènes de western, mais peine à convaincre Burt de le laisser faire du cinéma son métier. Sammy filme également abondamment sa famille et Bennie lors d'un séjour en camping, toutefois interrompu par la mort de la mère de Mitzi, qui laisse cette dernière dévastée. À la demande de son père, et malgré son projet de réaliser d'abord un petit film de guerre, Sammy accepte de réaliser un film racontant les vacances au camping.
 

The Fabelmans
Réalisation : Steven Spielberg
Scénario : Tony Kushner, Steven Spielberg
Musique : John Williams
Production : Amblin Entertainment, Amblin Partners
Genre : Drame
Titre en vo : The Fabelmans
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 18 octobre 2022
Durée : 151 mn

Casting :
Gabriel LaBelle : Samuel « Sammy » Fabelman
Michelle Williams : Mitzi Fabelman
Paul Dano : Burt Fabelman
Seth Rogen : Bennie Loewy
Keeley Karsten : Natalie Fabelman
Julia Butters : Reggie Fabelman
Judd Hirsch : l'oncle Boris Podgorny
Sophia Kopera : Lisa Fabelman
Jeannie Berlin : Hadassah Fabelman
Robin Bartlett : Tina Schildkraut
Mateo Zoryon Francis-DeFord : Samuel, enfant
Alina Brace : Natalie enfant
Birdie Borria : Reggie, enfant
Sam Rechner : Logan Hall
Oakes Fegley : Chad Thomas
Chloe East : Monica Sherwood
Isabelle Kusman : Claudia Denning
Nicolas Cantu : Hark
Cooper Dodson : Turkey
Gabriel Bateman : Roger
James Urbaniak : le principal
Connor Trinneer : Phil Newhart
Greg Grunberg : Bernie Fein
Jan Hoag : Nona, la secrétaire du CBS
David Lynch : John Ford
Crystal : Bennie le singe
 
Mon avis :
 Je pense ne pas me tromper ni même exagérer en affirmant que le sieur Steven Spielberg restera à jamais comme étant un des plus grands réalisateurs de l’histoire du Septième Art. Bien entendu, celles et ceux de ma génération auront probablement davantage été touchés par les œuvres de celui-ci, vu que ce dernier, au cours des années 70, 80 et 90, principalement, nous offrit quelques véritables bijoux comme Les Dents de la Mer, Rencontres du Troisième Type, L’Empire du Soleil, Il faut sauver le Soldat Ryan, mais aussi des sagas aussi cultes que les Indiana Jones, Jurassic Park, sans oublier, ce qui est, à mes yeux, son chef d’œuvre ultime, je veux, bien entendu, parler de La Liste de Schindler. Cependant, malgré une filmographie pour le moins conséquente et plutôt riche, qualitativement parlant, il faut reconnaitre que le sieur Spielberg, depuis le début du vingt-et-unième siècle, aura moins marqué les esprits et que ses derniers films furent loin d’être aussi marquants que ceux des décennies précédentes… Alors, Steven Spielberg était-il complètement à la ramasse pour le milieu du cinéma, allions nous donc faire notre deuil de ce génie du Septième Art en nous souvenant uniquement de ses gloires passées ? Eh bien, disons qu’avec The Fabelmans, dernière production en date du réalisateur, on peut, enfin, après bien des années, se dire que celui-ci n’est pas totalement finit et qu’il est encore capable de nous pondre de bons films ! Pourtant, peu attiré par les longs métrages récents du sieur Spielberg, je dois reconnaitre que la sortie de The Fabelmans ne m’avait guère emballé de prime abord, estimant, à tord, que le jeu n’en valait pas la chandelle. Vous l’avez compris, j’étais dans l’erreur car oui, à défaut d’être un quelconque chef d’œuvre – il ne faut pas exagérer – le dernier long métrage en date de Steven Spielberg renoue allègrement avec ses heures de gloire et, ma foi, c’est une bonne nouvelle ! Il faut dire que, malgré son coté simpliste et peu original, de prime abord, The Fabelmans, film semi-autobiographique du réalisateur, possède suffisamment d’éléments pour ravir les vieux fans de ce dernier et, dans un sens plus large, les amateurs du cinéma hollywoodien des années 80 et 90. Ainsi, entre cette énième plongée dans l’Amérique fantasmée des années 50, ce coté historique assumé que l’on connait parfaitement a force de voir moult films se déroulant a la même époque et cette histoire familiale compliquée, il est difficile de ne pas être captiver par la jeunesse de ce jeune passionné de cinéma qui, tout en grandissant, va découvrir des secrets familiaux inavouables – et le spectateur de se demander où finit la fiction et où commence la réalité ?! Et puis, The Fabelmans est aussi et avant tout un magnifique portrait de femme, Michelle Williams livrant ici une fort belle prestation, a la fois drôle, séduisante, dépressive, explosive et étant coincée entre son rôle d’épouse et de mère et de femme amoureuse. Le second grand sujet du film est évidemment la réflexion sur le pouvoir du cinéma, génialement traité à travers de multiples étapes tirées de la vie du cinéaste. Deux sont particulièrement émouvants : les plans accidentels qui révèlent l’infidélité de la mère et surtout la leçon de cinéma que constitue le reportage effectué à la plage. Durant cette dernière séquence, il est difficile de ne pas être bluffé par la démonstration que fait Spielberg de l’art du réalisateur : on aura rarement aussi bien montré comment le cadrage, le choix de ce qu’on filme, l’emplacement de la caméra et le montage donnent du sens à l’œuvre finale. Du très grand art ! Bref, vous l’avez compris, j’ai été franchement conquis par The Fabelmans et si, à mes yeux, celui-ci n’est pas un chef d’œuvre absolu, cela est dut a quelques défauts mineurs mais néanmoins présents que l’on ne peut occulter : ainsi, entre un certain manque d’originalité – après tout, l’Amérique des années 50, on la connait par cœur – une facilité scénaristique évidente et le fait que j’aurais préféré que l’accent soit un poil plus mis sur l’évolution artistique du futur réalisateur plutôt que de s’attarder sur ses problèmes au lycée – le petit étudiant juif et malingre martyrisé par la grosse brute – force est de constater que le dernier long métrage en date du sieur Spielberg n’est pas parfait. Mais bon, vu ses productions de la décennie écoulée, nettement moins abouties, on passera rapidement sur ses quelques défauts et l’on pourra louer, comme il se doit, le retour en grâce d’un réalisateur dont on n’attendait plus grand-chose et qui nous prouve, de fort belle manière, qu’il faudra encore compter sur lui pour les années à venir…
 

Points Positifs
 :
- A défaut d’être un chef d’œuvre, The Fabelmans n’en reste pas moins comme étant un très bon film qui, au demeurant, nous permet de retrouver un Steven Spielberg qui n’avait guère brillé depuis, sensiblement, deux décennies. Amateurs du réalisateur ou, dans un sens plus large, du cinéma hollywoodien, seront donc aux anges devant ce long métrage qui flirte allègrement avec les plus belles réalisations du sieur Spielberg.
- L’Amérique des années 50, le coté récit initiatique, des protagonistes marquants, une histoire simple mais efficace, bref, on retrouve suffisamment d’éléments pour tenir en haleine les spectateurs.
- Pour ce qui est du casting, il n’y a rien à redire, celui-ci est plutôt bon. Petite mention à Michelle Williams, bien entendu, tout simplement parfaite dans ce film.
- La réflexion sur le pouvoir du cinéma est, naturellement, au cœur de l’intrigue et cette thématique nous livre quelques belles séquences dont deux, il faut le reconnaitre, superbes !
- Les nombreuses références à l’histoire du Septième Art, bien entendu.
- La prestation surprenante de David Lynch qui nous campe, a la fin, le grand John Ford.

Points Négatifs :
- Il est difficile de ne pas reconnaitre un certain manque d’originalité et un sentiment de déjà-vu ici : ainsi, les fifties, le récit initiatique, les drames familiaux, on a déjà vu cela mille fois auparavant, sans oublier que, dans The Fabelmans, Spielberg fait du Spielberg, sans grande surprise…
- La partie se déroulant au lycée avec les problèmes du héros qui se fait harceler est peut-être un poil inutile par moments, surtout qu’elle dure un peu trop longtemps selon moi.
- On n’échappe pas à quelques longueurs, malheureusement.

Ma note : 7,5/10

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