The
Fabelmans
En
1952 dans le New Jersey, le jeune Samuel «
Sammy » Fabelman se rend avec ses parents, Mitzi et Burt, au cinéma pour la
première fois. Il assiste, subjugué, à la projection du film Sous le plus grand Chapiteau du Monde de
Cecil B. DeMille, dont une scène impliquant un accident de train le marque
particulièrement. La nuit suivante, Sammy demande à ses parents un train
électrique en guise de cadeau pour Hanoucca. Il recrée alors la scène du film
avec le train, qu'il filme avec la caméra de son père pour la visualiser à
plusieurs reprises, afin de se remettre de son choc. Sammy découvre alors la
joie qu'il éprouve à se tenir derrière la caméra, tournant de petites mises en
scène avec ses sœurs. L'année suivante, Sammy et sa famille, accompagnée
d'oncle Bennie, ami et collègue de Burt, déménagent à Phoenix, Arizona, Burt y
ayant trouvé un meilleur emploi. Sammy, désormais adolescent, continue à
nourrir sa passion pour le cinéma, filmant par exemple avec son groupe de
boy-scouts des scènes de western, mais peine à convaincre Burt de le laisser
faire du cinéma son métier. Sammy filme également abondamment sa famille et
Bennie lors d'un séjour en camping, toutefois interrompu par la mort de la mère
de Mitzi, qui laisse cette dernière dévastée. À la demande de son père, et
malgré son projet de réaliser d'abord un petit film de guerre, Sammy accepte de
réaliser un film racontant les vacances au camping.
The Fabelmans
Réalisation : Steven
Spielberg
Scénario : Tony
Kushner, Steven Spielberg
Musique : John
Williams
Production : Amblin
Entertainment, Amblin Partners
Genre : Drame
Titre
en vo : The Fabelmans
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 18 octobre 2022
Durée : 151
mn
Casting :
Gabriel
LaBelle : Samuel « Sammy » Fabelman
Michelle
Williams : Mitzi Fabelman
Paul
Dano : Burt Fabelman
Seth
Rogen : Bennie Loewy
Keeley
Karsten : Natalie Fabelman
Julia
Butters : Reggie Fabelman
Judd
Hirsch : l'oncle Boris Podgorny
Sophia
Kopera : Lisa Fabelman
Jeannie
Berlin : Hadassah Fabelman
Robin
Bartlett : Tina
Schildkraut
Mateo
Zoryon Francis-DeFord : Samuel,
enfant
Alina
Brace : Natalie enfant
Birdie
Borria : Reggie, enfant
Sam
Rechner : Logan Hall
Oakes
Fegley : Chad Thomas
Chloe
East : Monica Sherwood
Isabelle
Kusman : Claudia Denning
Nicolas
Cantu : Hark
Cooper
Dodson : Turkey
Gabriel
Bateman : Roger
James
Urbaniak : le principal
Connor
Trinneer : Phil Newhart
Greg
Grunberg : Bernie Fein
Jan
Hoag : Nona, la secrétaire du CBS
David
Lynch : John Ford
Crystal
: Bennie le singe
Mon
avis : Je pense ne pas me tromper ni même
exagérer en affirmant que le sieur Steven Spielberg restera à jamais comme
étant un des plus grands réalisateurs de l’histoire du Septième Art. Bien
entendu, celles et ceux de ma génération auront probablement davantage été
touchés par les œuvres de celui-ci, vu que ce dernier, au cours des années 70,
80 et 90, principalement, nous offrit quelques véritables bijoux comme Les Dents de la Mer, Rencontres du Troisième Type,
L’Empire du Soleil, Il faut sauver le Soldat Ryan, mais
aussi des sagas aussi cultes que les Indiana
Jones, Jurassic Park, sans
oublier, ce qui est, à mes yeux, son chef d’œuvre ultime, je veux, bien
entendu, parler de La Liste de Schindler.
Cependant, malgré une filmographie pour le moins conséquente et plutôt riche,
qualitativement parlant, il faut reconnaitre que le sieur Spielberg, depuis le
début du vingt-et-unième siècle, aura moins marqué les esprits et que ses derniers
films furent loin d’être aussi marquants que ceux des décennies précédentes…
Alors, Steven Spielberg était-il complètement à la ramasse pour le milieu du
cinéma, allions nous donc faire notre deuil de ce génie du Septième Art en nous
souvenant uniquement de ses gloires passées ? Eh bien, disons qu’avec The Fabelmans, dernière production en
date du réalisateur, on peut, enfin, après bien des années, se dire que
celui-ci n’est pas totalement finit et qu’il est encore capable de nous pondre
de bons films ! Pourtant, peu attiré par les longs métrages récents du
sieur Spielberg, je dois reconnaitre que la sortie de The Fabelmans ne m’avait guère emballé de prime abord, estimant, à
tord, que le jeu n’en valait pas la chandelle. Vous l’avez compris, j’étais
dans l’erreur car oui, à défaut d’être un quelconque chef d’œuvre – il ne faut
pas exagérer – le dernier long métrage en date de Steven Spielberg renoue
allègrement avec ses heures de gloire et, ma foi, c’est une bonne
nouvelle ! Il faut dire que, malgré son coté simpliste et peu original, de
prime abord, The Fabelmans, film
semi-autobiographique du réalisateur, possède suffisamment d’éléments pour
ravir les vieux fans de ce dernier et, dans un sens plus large, les amateurs du
cinéma hollywoodien des années 80 et 90. Ainsi, entre cette énième plongée dans
l’Amérique fantasmée des années 50, ce coté historique assumé que l’on connait parfaitement
a force de voir moult films se déroulant a la même époque et cette histoire
familiale compliquée, il est difficile de ne pas être captiver par la jeunesse
de ce jeune passionné de cinéma qui, tout en grandissant, va découvrir des
secrets familiaux inavouables – et le spectateur de se demander où finit la
fiction et où commence la réalité ?! Et puis, The Fabelmans est aussi et avant tout un magnifique portrait de
femme, Michelle Williams livrant ici une fort belle prestation, a la fois
drôle, séduisante, dépressive, explosive et étant coincée entre son rôle
d’épouse et de mère et de femme amoureuse. Le second grand sujet du film est
évidemment la réflexion sur le pouvoir du cinéma, génialement traité à travers
de multiples étapes tirées de la vie du cinéaste. Deux sont particulièrement
émouvants : les plans accidentels qui révèlent l’infidélité de la mère et
surtout la leçon de cinéma que constitue le reportage effectué à la plage.
Durant cette dernière séquence, il est difficile de ne pas être bluffé par la
démonstration que fait Spielberg de l’art du réalisateur : on aura rarement
aussi bien montré comment le cadrage, le choix de ce qu’on filme, l’emplacement
de la caméra et le montage donnent du sens à l’œuvre finale. Du très grand art !
Bref, vous l’avez compris, j’ai été franchement conquis par The Fabelmans et si, à mes yeux,
celui-ci n’est pas un chef d’œuvre absolu, cela est dut a quelques défauts
mineurs mais néanmoins présents que l’on ne peut occulter : ainsi, entre un
certain manque d’originalité – après tout, l’Amérique des années 50, on la
connait par cœur – une facilité scénaristique évidente et le fait que j’aurais
préféré que l’accent soit un poil plus mis sur l’évolution artistique du futur
réalisateur plutôt que de s’attarder sur ses problèmes au lycée – le petit
étudiant juif et malingre martyrisé par la grosse brute – force est de
constater que le dernier long métrage en date du sieur Spielberg n’est pas
parfait. Mais bon, vu ses productions de la décennie écoulée, nettement moins
abouties, on passera rapidement sur ses quelques défauts et l’on pourra louer,
comme il se doit, le retour en grâce d’un réalisateur dont on n’attendait plus
grand-chose et qui nous prouve, de fort belle manière, qu’il faudra encore
compter sur lui pour les années à venir…
Points
Positifs :
-
A défaut d’être un chef d’œuvre, The
Fabelmans n’en reste pas moins comme étant un très bon film qui, au
demeurant, nous permet de retrouver un Steven Spielberg qui n’avait guère
brillé depuis, sensiblement, deux décennies. Amateurs du réalisateur ou, dans
un sens plus large, du cinéma hollywoodien, seront donc aux anges devant ce
long métrage qui flirte allègrement avec les plus belles réalisations du sieur
Spielberg.
-
L’Amérique des années 50, le coté récit initiatique, des protagonistes
marquants, une histoire simple mais efficace, bref, on retrouve suffisamment
d’éléments pour tenir en haleine les spectateurs.
-
Pour ce qui est du casting, il n’y a rien à redire, celui-ci est plutôt bon.
Petite mention à Michelle Williams, bien entendu, tout simplement parfaite dans
ce film.
-
La réflexion sur le pouvoir du cinéma est, naturellement, au cœur de l’intrigue
et cette thématique nous livre quelques belles séquences dont deux, il faut le
reconnaitre, superbes !
-
Les nombreuses références à l’histoire du Septième Art, bien entendu.
-
La prestation surprenante de David Lynch qui nous campe, a la fin, le grand John Ford.
Points Négatifs :
-
Il est difficile de ne pas reconnaitre un certain manque d’originalité et un
sentiment de déjà-vu ici : ainsi, les fifties, le récit initiatique, les
drames familiaux, on a déjà vu cela mille fois auparavant, sans oublier que,
dans The Fabelmans, Spielberg fait du
Spielberg, sans grande surprise…
-
La partie se déroulant au lycée avec les problèmes du héros qui se fait
harceler est peut-être un poil inutile par moments, surtout qu’elle dure un peu
trop longtemps selon moi.
-
On n’échappe pas à quelques longueurs, malheureusement.
Ma note : 7,5/10
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