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mercredi 7 août 2024

Dune – Partie 2


Dune – Partie 2
 
Sur Kaitain, siège du gouvernement impérial, la princesse Irulan Corrino écrit dans son journal que Paul Atréides est peut-être encore en vie, tandis que son père, l’Empereur Padishah Shaddam IV, est moralement brisé après avoir favorisé la chute de la Maison Atréides en collaborant secrètement avec la Maison Harkonnen. En route vers le sietch Tabr sur Arrakis, les Fremen menés par Stilgar, accompagnés de Paul et sa mère, dame Jessica, surmontent une embuscade Harkonnen. En atteignant le sietch, certains Fremen soupçonnent Jessica et Paul d'être des espions, bien que d'autres voient des signes de la prophétie Fremen selon laquelle une mère et son fils du Monde extérieur apporteront la prospérité à Arrakis et leur peuple. Très vite, Stilgar informe Jessica que leur Révérende Mère est mourante et l'invite fermement à la remplacer. Pour cela, elle doit boire l'Eau de Vie, un poison mortel pour les hommes et pour toute femme non formée aux techniques du Bene Gesserit. Jessica, enceinte, transmute le poison et survit, héritant alors des souvenirs de chaque ancêtre féminine de la lignée. L'Eau réveille également prématurément l'esprit de sa fille à naître, Alia, permettant à Jessica de communiquer avec elle. Toutes deux conviennent d'imposer Paul aux Fremen comme le messie qu'ils attendent, le Lisan al-Gaib, en manipulant d'abord les plus faibles d'entre eux. Chani et son amie Shishakli font partie des sceptiques qui ne croient pas en cette prophétie, implantée des siècles plus tôt par le Bene Gesserit afin de venir en aide à toute Sœur se trouvant en difficulté sur ce monde. Mais lorsque Paul affirme ne pas chercher le pouvoir et vouloir seulement se battre à leurs côtés, vivre comme eux, Chani se radoucit. Elle est attirée par Paul, si différent de ses pairs et des autres étrangers. Exposé à l'Épice utilisée dans la nourriture Fremen, Paul a de plus en plus de visions de l'avenir, où il se voit responsable de milliards de morts.
 

Dune – Partie 2
Réalisation : Denis Villeneuve
Scénario : Denis Villeneuve et Jon Spaihts, d'après le roman de Frank Herbert
Musique : Hans Zimmer
Production : Legendary Pictures, Villeneuve Films
Genre : Science-Fiction
Titre en vo : Dune – Part Two
Pays d’origine : États-Unis, Canada
Parution : 28 février 2024
Langue d'origine : anglais
Durée : 166 min

Casting :
Timothée Chalamet : Paul « Muad'Dib » Atréides
Zendaya : Chani
Rebecca Ferguson : Dame Jessica
Javier Bardem : Stilgar
Josh Brolin : Gurney Halleck
Austin Butler : Feyd-Rautha Harkonnen
Florence Pugh : Princesse Irulan
Dave Bautista : Glossu Rabban « la Bête » Harkonnen
Christopher Walken : Empereur Padishah Shaddam IV Corrino
Léa Seydoux : Dame Margot Fenring
Souheila Yacoub : Shishakli
Stellan Skarsgård : Baron Vladimir Harkonnen
Charlotte Rampling : Révérende Mère Gaius Helen Mohiam
Chang Chen : Docteur Wellington Yueh
Anya Taylor-Joy : Alia Atréides
Babs Olusanmokun : Jamis
Roger Yuan : Lieutenant Lanville
 
Mon avis :
 Je ne vais pas vous mentir et, d’ailleurs, pourquoi donc le ferais-je, ce second volet de Dune était, sans aucune contestation possible, un des films si ce n’est le film que j’attendais le plus depuis quelques années, plus précisément, depuis que, a l’automne 2021, j’avais eu le plaisir, que dis-je, l’immense joie de découvrir sur le grand écran le premier volet de l’adaptation du roman culte du sieur Frank Herbert, ce qui, accessoirement, me poussa enfin à me décider de me plonger dans la lecture de ce qui est, sans aucun doute possible, une des plus grandes sagas de la Science-Fiction, si ce n’est, la meilleure – si je dois être tout à fait franc, seul le sublime Fondation du grand Isaac Asimov tient, à mes yeux, la comparaison, et encore, peut-être un ton en dessous… Bref, vous l’avez compris, j’avais hâte de découvrir la suite de l’adaptation du sieur Denis Villeneuve et il faut reconnaitre que l’attente fut un poil plus longue que prévue puisque, alors que ce second volet de Dune devait sortir sur les écrans fin 2023, la grève des scénaristes à Hollywood, l’année passée, repoussa celle-ci de quelques mois, le film, donc, ne sortant au cinéma que fin février… Une attente conséquente, certes, auquel il faillit ajouter, du moins pour ce qui est de mon cas personnel, un détail loin d’être négligeable : en effet, lorsque j’avais vu le premier volet de Dune, je n’avais pas encore lu l’œuvre originale, ne connaissant que quelques détails sur celle-ci, depuis, bien entendu, je me suis plonger dans l’intégralité de la saga écrite par Frank Herbert ainsi que les deux volets écrits par le fils de ce dernier qui concluaient celle-ci. Bref, d’un parfait néophyte, ou presque, qui ne pouvait pas faire de comparaisons entre Dune – le film – et Dune – le roman – j’étais désormais un connaisseur de l’univers d’Herbert et cela, comme chacun sait, pouvait être un problème ; après tout, désormais, je pouvais juger l’adaptation et l’œuvre originale, pointer du doigt les différences, etc. Alors, quid, donc, de mon ressentit vis-à-vis de ce second volet de Dune ? Bon, je ne vais pas tourner autour du pot plus longtemps, j’ai été littéralement conquis par ce film qui est non seulement le digne successeur de son devancier mais aussi, et surtout, une belle adaptation du roman de Frank Herbert ! Bien entendu et sans grande surprise, il y a des différences notables avec l’œuvre originale, la principale étant l’absence de la sœur de Paul Atréides, la fameuse Sainte Alia au Couteau qui occupe un rôle important dans la saga – certes, elle apparait dans le film mais en tant que fœtus dans le ventre de sa mère. On peut regretter ce choix de la part de Denis Villeneuve qui, ainsi, a put compresser au maximum son scénario, mais bon, quelque part, on peut le comprendre tout en espérant qu’Alia occupe un rôle plus important dans un éventuel troisième volet – qui correspondrait donc, grosso modo, au second tome de la saga, Le Messie de Dune. Ceci étant dit, pour ce qui est du reste, que dire si ce n’est que l’ensemble frôle allègrement avec la perfection !? Ainsi, entre la reconstitution sublime d’Arrakis, la planète des sables, des décors toujours aussi somptueux et des effets visuels pour le moins audacieux – le court passage se déroulant sur la planète des Harkonnen, est excellent – force est de constater que ce second volet de Dune est dans la lignée de son prédécesseur – bien entendu, on en n’attendait pas moins ! Et tandis que le sieur Hans Zimmer livre une bande originale pour le moins correcte, à défaut d’être exceptionnelle, il faut le reconnaitre, comment ne pas être captiver par cette histoire de vengeance qui, très rapidement, gagne en profondeur en devenant un plaidoyer implacable envers la manipulation de masse, le fanatisme religieux et, dans un sens plus large, la religion, tout simplement. Car bon, comment dire… cette histoire de Messie qui va lever en masse les Fremen qui vont finir par renverser l’Empire Galactique avant de régner sur celui-ci, provoquant au passage des milliards de morts, est bien plus sombre qu’on pourrait le penser de prime abord – et on est là, très loin d’une histoire d’un fils qui désire venger son père – et a de quoi nous inquiéter quand on pense au fanatisme religieux de plus en plus présent actuellement. Mais bon, cela, Frank Herbert l’annonçait déjà dans les années 60, lorsque paru le premier volet de Dune… Quoi qu’il en soit, pour en revenir au film en lui-même, force est de constater que, sans grande surprise finalement, ce second volet de Dune est non seulement à la hauteur de nos espérances mais que, par moments, celui-ci les dépasses, se posant immédiatement en tant que maitre étalon d’un genre, la SF, qui avait un peu trop tendance a se sclérosé depuis trop longtemps à mes yeux. Reste maintenant à attendre la sortie d’un éventuel troisième volet qui devrait, logiquement, conclure cette saga car je ne vois pas Denis Villeneuve poursuivre celle-ci après la disparition de Paul Atréides, mais bon, d’ici là, il va encore s’écouler quelques années et il sera toujours temps d’en parler, lorsque le moment sera venu…
 

Points Positifs
 :
- Après la réussite absolue que fut le premier volet de l’adaptation de ce qui est, sans aucune contestation possible, un des plus grands chefs d’œuvres de la science-fiction, force est de constater que cette seconde partie de Dune est tout aussi exceptionnelle et confirme définitivement l’immense talent du sieur Denis Villeneuve qui aura réussi le pari pour le moins casse gueule d’adapter l’œuvre de Frank Herbert sur le grand écran alors que cela était jugé impossible !
- Même s’il y a quelques différences importables avec l’œuvre originale – Alia, bien entendu – force est de constater que nous avons affaire à une excellente adaptation, ce qui était loin d’être gagner vu que la saga de Dune est, sans aucun doute possible, un chef d’œuvre absolu de la SF…
- On retrouve un casting que l’on peut qualifier sans peine de cinq étoiles et qui n’est pas pour rien pour ce qui est de la réussite de ce film : Timothée Chalamet, Rebecca Ferguson, Javier Bardem, Zendaya, Florence Pugh, Josh Brolin et Christopher Walken, pour ne citer que les plus connus, font parfaitement le job !
- Même si le film dure prêt de deux heures et demi, on ne s’ennui pas une seule seconde et l’on est rapidement captivés par cette intrigue qui est bien plus complexe qu’une simple histoire de vengeance…
- Role de la manipulation de masse, dangers de la religion, fanatisme religieux, voici des thématiques importantes que l’on retrouve ici…
- Paysages magnifiques, décors cyclopéens et superbes, effets spéciaux de qualité, costumes complètement hallucinants, effets visuels audacieux : bref, on se croirait sur Arrakis et on entre de plein pied dans l’univers d’Herbert.
- On a déjà connu Hans Zimmer plus inspiré, c’est un fait, cependant, même en petite forme, celui-ci réussit la gageure de nous pondre une bande originale plus que convenable.
 
Points Négatifs :
- Dommage tout de même qu’Alia brille par sa quasi-absence alors quelle joue un role majeur dans l’œuvre originale, mais bon, il aurait probablement fallut rajouter trois quarts d’heures au film pour cela…
- De par son univers, sa conception, sa mise en scène, son coté absolument pas tape à l’œil, l’univers de Dune n’est pas vraiment destiné au grand public qui est davantage attirer par les productions sans âme de chez Marvel ou, pour ce qui est de la SF, Star Wars. Du coup, je pense ne pas me tromper en affirmant que le long métrage du sieur Villeneuve ne plaira pas à tout le monde…
- Bien entendu, si vous êtes totalement allergique à la science-fiction, Dune n’est pas fait pour vous.

Ma note : 8,5/10

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