Dune – Partie 2
Dune
– Partie 2
Sur
Kaitain, siège du gouvernement impérial, la princesse Irulan Corrino écrit dans
son journal que Paul Atréides est peut-être encore en vie, tandis que son père,
l’Empereur Padishah Shaddam IV, est moralement brisé après avoir favorisé la
chute de la Maison Atréides en collaborant secrètement avec la Maison
Harkonnen. En route vers le sietch Tabr sur Arrakis, les Fremen menés par
Stilgar, accompagnés de Paul et sa mère, dame Jessica, surmontent une embuscade
Harkonnen. En atteignant le sietch, certains Fremen soupçonnent Jessica et Paul
d'être des espions, bien que d'autres voient des signes de la prophétie Fremen
selon laquelle une mère et son fils du Monde extérieur apporteront la
prospérité à Arrakis et leur peuple. Très vite, Stilgar informe Jessica que
leur Révérende Mère est mourante et l'invite fermement à la remplacer. Pour
cela, elle doit boire l'Eau de Vie, un poison mortel pour les hommes et pour
toute femme non formée aux techniques du Bene Gesserit. Jessica, enceinte,
transmute le poison et survit, héritant alors des souvenirs de chaque ancêtre
féminine de la lignée. L'Eau réveille également prématurément l'esprit de sa
fille à naître, Alia, permettant à Jessica de communiquer avec elle. Toutes
deux conviennent d'imposer Paul aux Fremen comme le messie qu'ils attendent, le
Lisan al-Gaib, en manipulant d'abord les plus faibles d'entre eux. Chani et son
amie Shishakli font partie des sceptiques qui ne croient pas en cette
prophétie, implantée des siècles plus tôt par le Bene Gesserit afin de venir en
aide à toute Sœur se trouvant en difficulté sur ce monde. Mais lorsque Paul
affirme ne pas chercher le pouvoir et vouloir seulement se battre à leurs
côtés, vivre comme eux, Chani se radoucit. Elle est attirée par Paul, si
différent de ses pairs et des autres étrangers. Exposé à l'Épice utilisée dans
la nourriture Fremen, Paul a de plus en plus de visions de l'avenir, où il se
voit responsable de milliards de morts.
Dune – Partie 2
Réalisation
: Denis Villeneuve
Scénario
: Denis Villeneuve et Jon Spaihts, d'après le roman de
Frank Herbert
Musique : Hans
Zimmer
Production : Legendary
Pictures, Villeneuve Films
Genre : Science-Fiction
Titre
en vo : Dune – Part Two
Pays
d’origine : États-Unis, Canada
Parution
: 28
février 2024
Langue
d'origine : anglais
Durée
: 166
min
Casting :
Timothée
Chalamet : Paul « Muad'Dib » Atréides
Zendaya
: Chani
Rebecca
Ferguson : Dame Jessica
Javier
Bardem : Stilgar
Josh
Brolin : Gurney Halleck
Austin
Butler : Feyd-Rautha Harkonnen
Florence
Pugh : Princesse Irulan
Dave
Bautista : Glossu Rabban « la Bête » Harkonnen
Christopher
Walken : Empereur Padishah Shaddam
IV Corrino
Léa
Seydoux : Dame Margot Fenring
Souheila
Yacoub : Shishakli
Stellan
Skarsgård : Baron Vladimir
Harkonnen
Charlotte
Rampling : Révérende Mère
Gaius Helen Mohiam
Chang
Chen : Docteur Wellington Yueh
Anya
Taylor-Joy : Alia Atréides
Babs
Olusanmokun : Jamis
Roger
Yuan : Lieutenant Lanville
Mon
avis : Je ne vais pas vous mentir et,
d’ailleurs, pourquoi donc le ferais-je, ce second volet de Dune
était, sans aucune contestation possible, un des films si ce n’est le film que
j’attendais le plus depuis quelques années, plus précisément, depuis que, a
l’automne 2021, j’avais eu le plaisir, que dis-je, l’immense joie de découvrir
sur le grand écran le premier volet de l’adaptation du roman culte du sieur
Frank Herbert, ce qui, accessoirement, me poussa enfin à me décider de me
plonger dans la lecture de ce qui est, sans aucun doute possible, une des plus
grandes sagas de la Science-Fiction, si ce n’est, la meilleure – si je dois
être tout à fait franc, seul le sublime Fondation
du grand Isaac Asimov tient, à mes yeux, la comparaison, et encore, peut-être
un ton en dessous… Bref, vous l’avez compris, j’avais hâte de découvrir la
suite de l’adaptation du sieur Denis Villeneuve et il faut reconnaitre que
l’attente fut un poil plus longue que prévue puisque, alors que ce second volet
de Dune devait sortir sur les écrans
fin 2023, la grève des scénaristes à Hollywood, l’année passée, repoussa
celle-ci de quelques mois, le film, donc, ne sortant au cinéma que fin février…
Une attente conséquente, certes, auquel il faillit ajouter, du moins pour ce
qui est de mon cas personnel, un détail loin d’être négligeable : en
effet, lorsque j’avais vu le premier volet de Dune, je n’avais pas encore lu l’œuvre originale, ne connaissant
que quelques détails sur celle-ci, depuis, bien entendu, je me suis plonger
dans l’intégralité de la saga écrite par Frank Herbert ainsi que les deux
volets écrits par le fils de ce dernier qui concluaient celle-ci. Bref, d’un
parfait néophyte, ou presque, qui ne pouvait pas faire de comparaisons entre Dune – le film – et Dune – le roman – j’étais désormais un connaisseur de l’univers
d’Herbert et cela, comme chacun sait, pouvait être un problème ; après
tout, désormais, je pouvais juger l’adaptation et l’œuvre originale, pointer du
doigt les différences, etc. Alors, quid, donc, de mon ressentit vis-à-vis de ce
second volet de Dune ? Bon, je
ne vais pas tourner autour du pot plus longtemps, j’ai été littéralement
conquis par ce film qui est non seulement le digne successeur de son devancier
mais aussi, et surtout, une belle adaptation du roman de Frank Herbert !
Bien entendu et sans grande surprise, il y a des différences notables avec
l’œuvre originale, la principale étant l’absence de la sœur de Paul Atréides,
la fameuse Sainte Alia au Couteau qui occupe un rôle important dans la saga –
certes, elle apparait dans le film mais en tant que fœtus dans le ventre de sa
mère. On peut regretter ce choix de la part de Denis Villeneuve qui, ainsi, a
put compresser au maximum son scénario, mais bon, quelque part, on peut le
comprendre tout en espérant qu’Alia occupe un rôle plus important dans un
éventuel troisième volet – qui correspondrait donc, grosso modo, au second tome
de la saga, Le Messie de Dune. Ceci
étant dit, pour ce qui est du reste, que dire si ce n’est que l’ensemble frôle
allègrement avec la perfection !? Ainsi, entre la reconstitution sublime
d’Arrakis, la planète des sables, des décors toujours aussi somptueux et des
effets visuels pour le moins audacieux – le court passage se déroulant sur la
planète des Harkonnen, est excellent –
force est de constater que ce second volet de Dune est dans la lignée de son prédécesseur – bien entendu, on en
n’attendait pas moins ! Et tandis que le sieur Hans Zimmer livre une bande
originale pour le moins correcte, à défaut d’être exceptionnelle, il faut le
reconnaitre, comment ne pas être captiver par cette histoire de vengeance qui,
très rapidement, gagne en profondeur en devenant un plaidoyer implacable envers
la manipulation de masse, le fanatisme religieux et, dans un sens plus large,
la religion, tout simplement. Car bon, comment dire… cette histoire de Messie
qui va lever en masse les Fremen qui vont finir par renverser l’Empire
Galactique avant de régner sur celui-ci, provoquant au passage des milliards de
morts, est bien plus sombre qu’on pourrait le penser de prime abord – et on est
là, très loin d’une histoire d’un fils qui désire venger son père – et a de
quoi nous inquiéter quand on pense au fanatisme religieux de plus en plus
présent actuellement. Mais bon, cela, Frank Herbert l’annonçait déjà dans les
années 60, lorsque paru le premier volet de Dune…
Quoi qu’il en soit, pour en revenir au film en lui-même, force est de constater
que, sans grande surprise finalement, ce second volet de Dune est non seulement à la hauteur de nos espérances mais que, par
moments, celui-ci les dépasses, se posant immédiatement en tant que maitre
étalon d’un genre, la SF, qui avait un peu trop tendance a se sclérosé depuis
trop longtemps à mes yeux. Reste maintenant à attendre la sortie d’un éventuel
troisième volet qui devrait, logiquement, conclure cette saga car je ne vois
pas Denis Villeneuve poursuivre celle-ci après la disparition de Paul Atréides,
mais bon, d’ici là, il va encore s’écouler quelques années et il sera toujours
temps d’en parler, lorsque le moment sera venu…
Points
Positifs :
-
Après la réussite absolue que fut le premier volet de l’adaptation de ce qui
est, sans aucune contestation possible, un des plus grands chefs d’œuvres de la
science-fiction, force est de constater que cette seconde partie de Dune est tout aussi exceptionnelle et
confirme définitivement l’immense talent du sieur Denis Villeneuve qui aura
réussi le pari pour le moins casse gueule d’adapter l’œuvre de Frank Herbert
sur le grand écran alors que cela était jugé impossible !
-
Même s’il y a quelques différences importables avec l’œuvre originale – Alia,
bien entendu – force est de constater que nous avons affaire à une excellente
adaptation, ce qui était loin d’être gagner vu que la saga de Dune est, sans aucun doute possible, un
chef d’œuvre absolu de la SF…
-
On retrouve un casting que l’on peut qualifier sans peine de cinq étoiles et
qui n’est pas pour rien pour ce qui est de la réussite de ce film : Timothée
Chalamet, Rebecca Ferguson, Javier Bardem, Zendaya, Florence Pugh, Josh Brolin
et Christopher Walken, pour ne citer que les plus connus, font parfaitement le
job !
-
Même si le film dure prêt de deux heures et demi, on ne s’ennui pas une seule
seconde et l’on est rapidement captivés par cette intrigue qui est bien plus
complexe qu’une simple histoire de vengeance…
-
Role de la manipulation de masse, dangers de la religion, fanatisme religieux,
voici des thématiques importantes que l’on retrouve ici…
-
Paysages magnifiques, décors cyclopéens et superbes, effets spéciaux de
qualité, costumes complètement hallucinants, effets visuels audacieux :
bref, on se croirait sur Arrakis et on entre de plein pied dans l’univers
d’Herbert.
-
On a déjà connu Hans Zimmer plus inspiré, c’est un fait, cependant, même en
petite forme, celui-ci réussit la gageure de nous pondre une bande originale
plus que convenable.
Points
Négatifs :
-
Dommage tout de même qu’Alia brille par sa quasi-absence alors quelle joue un
role majeur dans l’œuvre originale, mais bon, il aurait probablement fallut
rajouter trois quarts d’heures au film pour cela…
-
De par son univers, sa conception, sa mise en scène, son coté absolument pas
tape à l’œil, l’univers de Dune n’est pas vraiment destiné au
grand public qui est davantage attirer par les productions sans âme de
chez Marvel ou, pour ce qui est de la SF, Star
Wars. Du coup, je pense ne pas me tromper en affirmant que le long
métrage du sieur Villeneuve ne plaira pas à tout le monde…
-
Bien entendu, si vous êtes totalement allergique à la science-fiction, Dune n’est
pas fait pour vous.
Ma note : 8,5/10
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