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jeudi 25 avril 2024

Earth X


Earth X
 
Aaron Stack se sent appeler par une force supérieure. Il se retrouve très vite sur la Lune et fait face au fameux Gardien Uatu. Celui-ci lui raconte toute la vérité sur la création du monde et de la vie : des Célestes aux hommes en passant par les Déviants, les Krees, les Dieux ou les super-héros… Tout témoigne d’une volonté farouche de survivre, souvent au détriment des autres. Les temps ont passé mais pas la violence et la haine qui se dégagent de toute époque. Aujourd’hui, en 2030, Uatu a perdu son pouvoir de regard sur tout ce qui se passe et demande à Aaron de devenir ses yeux ; le nouveau Gardien qui va raconter à l’ancien ce qu’il ne peut plus voir. Aaron est désormais l’androïde X-51. Pour supprimer la pauvreté, Red Richards tente de concentrer du vibranium pour changer le monde. Malheureusement, l’expérience tourne au cauchemar et provoque une mutation gigantesque sur la terre. Pourquoi Captain America a-t-il perdu la foi ? Qui est ce nouveau Crâne Rouge ? Que recherchent les Inhumains en revenant sur Terre ? X-51 comprend que l’espèce humaine est menacée…
 

Earth X
Scénario : Alex Ross, Jim Krueger
Dessins : John Paul Leon
Encrage : John Paul Leon
Couleurs : John Paul Leon
Couverture : Alex Ross
Genre : Super-Héros
Editeur : Marvel
Titre en vo : Earth X
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 1999 – 2000
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 25 novembre 2020
Nombre de pages : 472
 
Liste des épisodes
Earth X 0-12
Earth X – X
 
Mon avis :
 Comme vous avez put le constater, dans ma critique précédente, j’avais eu l’occasion de vous parler d’un certain Marvels, mini-série qui, comme son nom l’indique, avait été publiée, au milieu des années 90, par la célèbre maison d’éditions qu’il est, par la force des choses, inutile de nommer. Cependant, au-delà des qualités intrinsèques de cette mini-série, ce qui aura le plus marquer les lecteurs avec Marvels, ce fut, bien entendu, la partie graphique de cette saga. Œuvre du sieur Alex Ross qui, contrairement à ses pairs, utilisait la peinture plutôt que les crayons, cette mini-série aura durablement marquée les esprits et permis, surtout, aux amateurs de comics de découvrir un artiste que l’on peut qualifier, sans exagération aucune, d’hors du commun. Cependant, Marvels n’était qu’un coup d’essai pour le sieur Ross et si celui-ci œuvra également de fort belle manière du coté de DC, une autre mini-série chez Marvel vint assoir définitivement l’immense talent de l’artiste, je veux, bien entendu, parler de Earth X ! Pour la petite histoire, ce ne fut que très récemment que j’ai eu l’opportunité de lire, dans son intégralité, cette saga qui, depuis sa parution a la toute fin des années 90, aura été louée à la fois par la critique que par le public et, par la force des choses, vous pouvez imaginez mon enthousiasme lorsque, sensiblement un quart de siècle plus tard, je me suis enfin plongé dans la lecture de celle-ci. Allais-je être déçu ou bien Earth X serait-il conforme à mes attentes ? Bon, je ne fais pas durer le suspens plus longtemps, oui, mille fois oui, Earth X est une bonne, que dis-je, une excellente saga comme, finalement, Marvel n’en produit plus depuis presque deux décennies – et je n’exagère nullement en affirmant cela. Spectaculaire, grandiloquent mais dans le bon sens du terme, par moments épique, terriblement bien écrite, cette mini-série en quatorze épisodes – un épisode 0, 12 volets puis une conclusion – est le pendant parfait de son homologue de chez DC, le fameux Kingdom Come, chef d’œuvre absolu d’Alex Ross dont je vous parlerais le mois prochain. Cependant, il y a une différence notable et, selon moi, elle est de taille : Alex Ross n’est pas aux dessins ! Eh oui, malheureusement, l’artiste originaire de l’Oregon délaisse pour une fois ses pinceaux pour s’atteler au scénario – en compagnie de son comparse Jim Krueger – et c’est donc un certain John Paul Leon qui dessine l’intégralité de la mini-série. Le résultat, fatalement, est moins somptueux, cependant, de par son style pour le moins spécial, force est de constater que, qualitativement parlant, c’est du tout bon et que, une fois passé la déception de ne pas retrouver Alex Ross aux pinceaux, il est difficile de ne pas apprécier le travail du sieur Leon – même s’il faut reconnaitre que certaines planches, par moments, sont un peu brouillonnes… Mais si l’on met de coté cette partie graphique qui, bien entendu, ne mettra pas tout le monde d’accord, force est de constater que nous avons tout de même affaire a un scénario pour le moins grandiose et que cet univers Marvel du futur avec ses héros morts, désabusés ou bien différents de ce que l’on connait est une franche réussite. Ajoutons à cela une intrigue captivante de bout en bout malgré sa complexité, ce coté fin du monde assumé et ses très nombreuses et fascinantes révélations sur les origines de l’humanité et l’on obtient, au final, une bonne, que dis-je, une excellente mini-série qui peut être qualifiée comme étant un des tous derniers chefs d’œuvres de Marvel, rien que ça ! A cela, on ajoutera, naturellement, qu’avec Earth X, on aura compris que le sieur Alex Ross, malgré tout son talent, n’était pas qu’un simple artiste mais aussi un très bon scénariste et cela, ma foi, on ne s’y attendait peut-être pas…
 

Points Positifs
 :
- Un des derniers chefs d’œuvres de chez Marvel, une mini-série qui, malgré un quart de siècle écoulé, n’a absolument rien perdu de son intensité narrative et qui s’avère être captivante de bout en bout. Bref, c’est ce que l’on appelle un incontournable !
- Scénaristiquement, Earth X est sublime, tout simplement ! Il faut dire que le duo composé d’Alex Ross et de Jim Krueger nous propose ici une intrigue fascinante qui, en plus de nous dévoiler les origines de l’humanité et le rôle des Célestes – entre autres – dans tout cela, nous offre également un futur pour le moins apocalyptique où des héros plus désabusés que jamais, tentent de survivre dans un monde où tout le monde possède désormais des super pouvoirs !
- Certes, Alex Ross n’est pas aux pinceaux et se contente d’illustrer les couvertures, cependant, le regretté John Paul Leon est un digne successeur surtout que son style particulier colle plutôt bien a cette ambiance de fin du monde.
- Le plaisir de découvrir ce que sont devenus les héros et certains de leurs ennemis dans ce sombre futur. Il faut dire que le travail de recherche du sieur Ross pour leur donner un nouveau look est notable. Bien entendu, il en est de même pour les petits nouveaux.
- Si vous avez aimé Kingdom Come alors, vous allez adorer Earth X.
- Les couvertures d’Alex Ross, bien évidement !
 
Points Négatifs :
- Bien entendu, John Paul Leon n’est pas Alex Ross et l’absence de ce dernier aux dessins aura déplu à pas mal de monde, ce qui peut se comprendre…
- Même si, dans l’ensemble, John Paul Leon livre une prestation magnifique sur Earth X, il faut reconnaitre que certaines planches sont un peu brouillonnes.
- Scénaristiquement, c’est complexe, très complexe même, il faut le souligner, ce, même si cela n’a rien d’insurmontable.
 
Ma note : 9/10

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