Earth X
Earth
X
Aaron
Stack se sent appeler par une force supérieure. Il se retrouve très vite sur la
Lune et fait face au fameux Gardien Uatu. Celui-ci lui raconte toute la vérité
sur la création du monde et de la vie : des Célestes aux hommes en passant par les
Déviants, les Krees, les Dieux ou les super-héros… Tout témoigne d’une volonté
farouche de survivre, souvent au détriment des autres. Les temps ont passé mais
pas la violence et la haine qui se dégagent de toute époque. Aujourd’hui, en
2030, Uatu a perdu son pouvoir de regard sur tout ce qui se passe et demande à
Aaron de devenir ses yeux ; le nouveau Gardien qui va raconter à l’ancien ce
qu’il ne peut plus voir. Aaron est désormais l’androïde X-51. Pour supprimer la
pauvreté, Red Richards tente de concentrer du vibranium pour changer le monde.
Malheureusement, l’expérience tourne au cauchemar et provoque une mutation
gigantesque sur la terre. Pourquoi Captain America a-t-il perdu la foi ? Qui
est ce nouveau Crâne Rouge ? Que recherchent les Inhumains en revenant sur
Terre ? X-51 comprend que l’espèce humaine est menacée…
Earth X
Scénario : Alex Ross, Jim Krueger
Dessins
: John Paul Leon
Encrage : John Paul Leon
Couleurs : John Paul Leon
Couverture : Alex Ross
Genre : Super-Héros
Editeur
: Marvel
Titre en vo
: Earth X
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 1999
– 2000
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Panini Comics
Date
de parution : 25 novembre 2020
Nombre
de pages : 472
Liste
des épisodes
Earth X 0-12
Earth X – X
Mon
avis : Comme vous avez put le constater,
dans ma critique précédente, j’avais eu l’occasion de vous parler d’un certain Marvels,
mini-série qui, comme son nom l’indique, avait été publiée, au milieu des
années 90, par la célèbre maison d’éditions qu’il est, par la force des choses,
inutile de nommer. Cependant, au-delà des qualités intrinsèques de cette
mini-série, ce qui aura le plus marquer les lecteurs avec Marvels, ce fut, bien entendu, la partie graphique de cette saga. Œuvre
du sieur Alex Ross qui, contrairement à ses pairs, utilisait la peinture plutôt
que les crayons, cette mini-série aura durablement marquée les esprits et
permis, surtout, aux amateurs de comics de découvrir un artiste que l’on peut
qualifier, sans exagération aucune, d’hors du commun. Cependant, Marvels n’était qu’un coup d’essai pour
le sieur Ross et si celui-ci œuvra également de fort belle manière du coté de DC, une autre mini-série chez Marvel vint assoir définitivement l’immense
talent de l’artiste, je veux, bien entendu, parler de Earth X ! Pour la petite histoire, ce ne fut que très récemment
que j’ai eu l’opportunité de lire, dans son intégralité, cette saga qui, depuis
sa parution a la toute fin des années 90, aura été louée à la fois par la
critique que par le public et, par la force des choses, vous pouvez imaginez
mon enthousiasme lorsque, sensiblement un quart de siècle plus tard, je me suis
enfin plongé dans la lecture de celle-ci. Allais-je être déçu ou bien Earth X serait-il conforme à mes
attentes ? Bon, je ne fais pas durer le suspens plus longtemps, oui, mille
fois oui, Earth X est une bonne, que
dis-je, une excellente saga comme, finalement, Marvel n’en produit plus depuis presque deux décennies – et je n’exagère
nullement en affirmant cela. Spectaculaire, grandiloquent mais dans le bon sens
du terme, par moments épique, terriblement bien écrite, cette mini-série en
quatorze épisodes – un épisode 0, 12 volets puis une conclusion – est le pendant
parfait de son homologue de chez DC,
le fameux Kingdom Come, chef d’œuvre absolu
d’Alex Ross dont je vous parlerais le mois prochain. Cependant, il y a une
différence notable et, selon moi, elle est de taille : Alex Ross n’est pas
aux dessins ! Eh oui, malheureusement, l’artiste originaire de l’Oregon
délaisse pour une fois ses pinceaux pour s’atteler au scénario – en compagnie
de son comparse Jim Krueger – et c’est donc un certain John Paul Leon qui
dessine l’intégralité de la mini-série. Le résultat, fatalement, est moins
somptueux, cependant, de par son style pour le moins spécial, force est de
constater que, qualitativement parlant, c’est du tout bon et que, une fois
passé la déception de ne pas retrouver Alex Ross aux pinceaux, il est difficile
de ne pas apprécier le travail du sieur Leon – même s’il faut reconnaitre que
certaines planches, par moments, sont un peu brouillonnes… Mais si l’on met de
coté cette partie graphique qui, bien entendu, ne mettra pas tout le monde d’accord,
force est de constater que nous avons tout de même affaire a un scénario pour
le moins grandiose et que cet univers Marvel
du futur avec ses héros morts, désabusés ou bien différents de ce que l’on
connait est une franche réussite. Ajoutons à cela une intrigue captivante de
bout en bout malgré sa complexité, ce coté fin du monde assumé et ses très
nombreuses et fascinantes révélations sur les origines de l’humanité et l’on
obtient, au final, une bonne, que dis-je, une excellente mini-série qui peut
être qualifiée comme étant un des tous derniers chefs d’œuvres de Marvel, rien que ça ! A cela, on
ajoutera, naturellement, qu’avec Earth X,
on aura compris que le sieur Alex Ross, malgré tout son talent, n’était pas qu’un
simple artiste mais aussi un très bon scénariste et cela, ma foi, on ne s’y
attendait peut-être pas…
Points
Positifs :
-
Un des derniers chefs d’œuvres de chez Marvel,
une mini-série qui, malgré un quart de siècle écoulé, n’a absolument rien perdu
de son intensité narrative et qui s’avère être captivante de bout en bout.
Bref, c’est ce que l’on appelle un incontournable !
-
Scénaristiquement, Earth X est
sublime, tout simplement ! Il faut dire que le duo composé d’Alex Ross et
de Jim Krueger nous propose ici une intrigue fascinante qui, en plus de nous
dévoiler les origines de l’humanité et le rôle des Célestes – entre autres –
dans tout cela, nous offre également un futur pour le moins apocalyptique où
des héros plus désabusés que jamais, tentent de survivre dans un monde où tout
le monde possède désormais des super pouvoirs !
-
Certes, Alex Ross n’est pas aux pinceaux et se contente d’illustrer les
couvertures, cependant, le regretté John Paul Leon est un digne successeur
surtout que son style particulier colle plutôt bien a cette ambiance de fin du
monde.
-
Le plaisir de découvrir ce que sont devenus les héros et certains de leurs ennemis
dans ce sombre futur. Il faut dire que le travail de recherche du sieur Ross
pour leur donner un nouveau look est notable. Bien entendu, il en est de même
pour les petits nouveaux.
-
Si vous avez aimé Kingdom Come alors,
vous allez adorer Earth X.
-
Les couvertures d’Alex Ross, bien évidement !
Points
Négatifs :
-
Bien entendu, John Paul Leon n’est pas Alex Ross et l’absence de ce dernier aux
dessins aura déplu à pas mal de monde, ce qui peut se comprendre…
-
Même si, dans l’ensemble, John Paul Leon livre une prestation magnifique sur Earth X, il faut reconnaitre que
certaines planches sont un peu brouillonnes.
-
Scénaristiquement, c’est complexe, très complexe même, il faut le souligner,
ce, même si cela n’a rien d’insurmontable.
Ma
note : 9/10
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