Beta
– Civilisations – Volume 1
Alpha résumait
quatorze milliards d’années de vie sur la Terre, depuis le Big Bang jusqu’à
l’apparition des premiers hommes ; Beta prend la suite,
s’intéresse à l’évolution des hominidés sur quatre millions d’années et zoome
sur 30 000 ans d’histoire des civilisations humaines, jusqu’au début de l’ère
chrétienne. La matière est si riche qu’il faudra deux volumes pour en venir à
bout. Dans cette première partie, Jens Harder aborde des sujets tels que le
développement des primates, l’invention du feu, l’apparition du langage, la
sédentarisation, l’architecture, l’élevage, le développement des cités,
l’émergence et le déploiement des différentes formes d’art. Fidèle à sa
méthode, il organise un kaléidoscope d’images (2353 exactement !) empruntées
aux sources les plus diverses (peintures rupestres, tableaux anciens,
illustrations, vignettes de BD, cartes, diagrammes, photographies, images de
films, animations informatiques, etc.). Le sens, inépuisable, naît des
rapprochements inattendus entre ces visions hétéroclites qui bâtissent la somme
des rêves, des idées et des représentations nées de l’aventure humaine.
Beta – Civilisations – Volume 1
Scénario
: Jens Harder
Dessins
: Jens Harder
Couleurs : Jens
Harder
Couverture
: Jens Harder
Editeur
: Actes Sud
Genre : Science
Pays
d’origine : Allemagne, France
Langue
d’origine : français
Parution
: 22
janvier 2014
Nombre
de pages : 368
Mon
avis : Après le sublime Alpha
– Directions, dont je vous ai parlé dans ma critique précédente et qui,
pour rappel, était sortit en 2009, Jens Harder était revenu sur le devant de
scène cinq ans plus tard, en 2014 donc, avec la première partie de Beta
– Civilisations, la suite directe de son chef d’œuvre. Première surprise a
l’époque puisque, a la base, un seul volume était prévu pour ce Beta,
sauf que, devant la richesse de la chose – pour rappel, Harder traitait de
l’évolution humaine jusqu’à nos jours – l’auteur avait préféré diviser cette
suite en deux parties, histoire de pouvoir prendre son temps dans la conception
de cette très longue histoire de l’humanité. Du coup, cette première partie
de Beta va des prémices de l’évolution humaine, en revenant
sur la fin des dinosaures et sur la faune de l’ère Tertiaire jusqu’à la
naissance du Christ, événement choisi par commodité puisque notre calendrier
débute a partir de là. Bien évidement, ceux qui avaient apprécié Alpha
– Directions retrouveront avec plaisir tout ce qui leur avait plu dans
le premier ouvrage de Harder, c’est-à-dire, des milliers d’illustrations,
certaines inspirées de tableaux, de dessins, de photographies célèbres, une
narration plutôt rare mais sans que cela soit un défaut ainsi que cette
volonté, au fil des pages, de mêler l’ancien au moderne, réalité et imaginaire…
Bref, comme il fallait s’y attendre, Beta – Civilisations est
sans surprises mais, après tout, pourquoi Harder aurait-il dut changer une
méthode qui avait fonctionné de si belle manière, surtout pour une suite ?
Du coup, après lecture de ce premier volet de Beta, la seule
déception que l’on a put ressentir, c’est que, justement, cela soit un premier
volet et que l’on n’a pas eu droit à la suite immédiatement. Pour cela, il aura
fallut neuf longues années puisque celle-ci est paru récemment, mais bon,
lorsque l’on voit le résultat final, on ne peut que se dire que le jeu en vaut
la chandelle même si je vous en parlerais davantage très bientôt…
Points
Positifs :
-
Dans la lignée de son prédécesseur, Alpha – Directions, ce Beta
– Civilisations est une pure merveille, et ce, même si l’effet de
surprise est passé et qu’il faille encore patienter pour la seconde partie.
-
L’histoire de l’évolution humaine jusqu’à la naissance du Christ, ma foi, il y
a de quoi faire et force est de constater que Jens Harder maitrise fort bien
son sujet tant cet ouvrage, de près de 400 pages, est une mine d’informations.
-
On retrouve avec plaisir tout ce qui avait fait la force de Alpha,
c’est-à-dire, cette multitude d’illustrations, ce découpage audacieux, ce choix
de couleurs par période et cet habile mélange entre imaginaire et réel, ancien
et moderne et autres comparaisons auquel on n’aurait pas penser de prime abord.
- Alpha possédait
déjà une couverture magnifique et, une fois de plus, le sieur Harder a fait
fort pour cette première partie de Beta.
Points Négatifs :
-
Je trouve que l’auteur passe un peu trop rapidement sur les civilisations de
l’antiquité.
-
Comme je l’avais souligné pour Alpha, Beta fait
parti de ce genre d’œuvres qui, malgré son coté vulgarisateur assumé, n’en
reste pas moins assez complexe. Après, tout est une affaire de gouts, bien
entendu, et de vouloir posséder une certaine culture.
Ma note : 8,5/10
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