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vendredi 29 novembre 2024

The Crown – Saison 3


The Crown – Saison 3
 
À la suite des élections générales de 1964, Élisabeth II doit nommer le travailliste Harold Wilson, auteur d'une campagne très marquée à gauche, au poste de Premier ministre. Cette première alternance depuis son accession au trône n'est pas du goût de l'entourage de la reine. Son premier chef du gouvernement, Winston Churchill, meurt peu après. La souveraine a par la suite vent de rumeurs selon laquelle Wilson serait un agent du KGB sous le nom de code Olding. Lorsque le directeur du MI-5 Martin Furnival Jones demande à la voir en tête à tête et lui annonce qu'un espion soviétique évolue dans les plus hautes sphères, elle croit ses soupçons fondés mais apprend qu'il s'agit en réalité d'un homme en qui elle a pleine confiance, le conservateur royal Anthony Blunt. Afin de préserver la réputation du pays et de ses services secrets, Furnival Jones annonce que Blunt ne sera pas arrêté ou jugé. Lors d'une exposition, le prince Philip fait savoir au conservateur qu'il sait tout de ses activités et fera tout pour le faire payer, mais ce dernier le fait chanter sur des soupçons d'adultère liés à Stephen Ward et tous deux en restent là.
 

The Crown – Saison 3
Réalisation : Benjamin Caron, Peter Morgan
Scénario : Peter Morgan
Musique : Rupert Gregson-Williams
Production : Left Bank Pictures, Sony Pictures Television
Genre : Historique, Biopic
Titre en vo : The Crown – Season 3
Pays d’origine : Royaume-Uni, Etats-Unis
Chaîne d’origine : Netflix
Diffusion d’origine : 17 novembre 2019
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 10 x 55 minutes
 
Casting :
Olivia Colman : Élisabeth II
Tobias Menzies : Philip Mountbatten
Helena Bonham Carter : Margaret du Royaume-Uni
Ben Daniels : Antony Armstrong-Jones, Lord Snowden
Jason Watkins : Harold Wilson, Premier ministre britannique
Marion Bailey : Elizabeth Bowes-Lyon
Erin Doherty : Anne du Royaume-Uni
Jane Lapotaire : Alice de Battenberg
Charles Dance : Louis Mountbatten
Josh O'Connor : Charles de Galles
Emerald Fennell : Camilla Shand
Geraldine Chaplin : Wallis Simpson
Michael Maloney : Edward Heath
Andrew Buchan : Andrew Parker Bowles
John Lithgow : Winston Churchill
Clancy Brown : Lyndon B. Johnson, 36e Président des États-Unis
Mark Lewis Jones : Edward Millward
Tim McMullan : Robin Woods
Derek Jacobi : Édouard VIII
Harry Treadaway : Roddy Llewellyn
David Rintoul : Michael Adeane
Charles Edwards : Martin Charteris
Michael Thomas : Henry de Gloucester
Penny Downie : Alice de Gloucester
Alan Gill : Winkie
Pippa Winslow : Blinkie
Mark Dexter : Tony Benn
Lorraine Ashbourne : Barbara Castle
Aden Gillett : Richard Crossman
Sam Phillips : l'écuyer de la Reine
Sinéad Matthews : Marcia Williams
David Charles : George Thomas
Stuart McQuarrie : George Thomson
Patrick Ryecart : Bernard Fitzalan-Howard
Connie M'Gadzah : Syndey Johnson
Samuel West : Anthony Blunt
Angus Wright : Martin Furnival Jones
Michael Simkins : Patrick Dean
Pip Torrens : Tommy Lascelles
Richard Harrington : Fred Phillips
Colin Morgan : John Armstrong
John Hollingworth : Lord Porchester, Porchie
Rupert Vansittart : Cecil Harmsworth King
Julian Glover : Cecil Boyd-Rochfort
John Finn : Arthur Hancock
Alan David : Ben Bowen Thomas
Henry Pettigrew : Neil Armstrong
Felix Scott : Buzz Aldrin
Andrew Lee Potts : Michael Collins
Togo Igawa : Hirohito
David Wilmot : Arthur Scargill
Jessica De Gouw : Lucy Lindsay-Hogg
Nancy Carroll : Lady Anne Tennant
Dan Skinner : Alastair Burnet
Tim Bentinck : John Betjeman
 
Mon avis :
 Ce fut avec un enthousiasme pour le moins certain que je me suis lancé dans la suite de The Crown, la fameuse série britannique qui, sur plusieurs saisons, nous a promis de nous narrer le très long règne de la Reine Elisabeth II qui, comme chacun sait, a pris fin le 8 septembre 2022 avec le décès de cette dernière. Pour rappel, les deux premières saisons avaient placé la barre plutôt haut : acteurs au top, reconstitution fidèle et, surtout, une écriture de la chose tellement bien soignée et crédible que même ceux qui, en temps normal, n’en n’ont strictement rien a secoué de la vie de la famille royale britannique y auront trouvé leur compte. Pourtant, d’entrée de jeu, un détail chiffonnait ceux qui avaient apprécié les deux premières saisons de The Crown : le fameux changement d’une bonne partie du casting. Pari oh combien risquer, on était en droit de ne pas accrocher aux nouveaux acteurs et actrices qu’on allait découvrir à l’écran, surtout que le renouvèlement était majeur. Qui plus est, au vu de la performance, par exemple, d’une Claire Foy en Elizabeth II, comment pouvions nous imaginer que quelqu’un puisse la remplacer !? Or, dès les premières minutes, alors qu’on était en droit de se poser des questions sur ce fameux changement au casting, celui-ci apparu comme étant oh combien logique, ce, pour deux raisons : au vu de l’âge d’Elizabeth II dans les années 60, Claire Foy était beaucoup trop jeune, quand a celle qui a succéder à cette dernière, Olivia Colman, disons que la ressemblance avec la souveraine en est presque troublante ! Ainsi, ce changement qui aura donné des sueurs froides a plus d’un fan de The Crown se sera révélé salutaire et toutes ces nouvelles têtes – Tobias Menzies, Helena Bonham Carter, Ben Daniels, Charles Dance – auront apporté un plus indéniable et une crédibilité on ne peut plus logique : a personnages plus agés, acteurs plus agés… Pour le reste, c’est-à-dire, l’intrigue de cette troisième saison de The Crown, disons que, dans la lignée de la précédente, nous sommes en terrain familier : chaque épisode met l’accent sur un événement majeur de la période – de 1967 à 1977 – en mettant tel protagoniste en avant, suivant l’importance du dit-événement lui-même. Bien évidement, Elizabeth II occupe royalement le devant de la scène, cependant, entre son époux, le Prince Philippe, sa sœur, la fantasque Margareth – formidablement bien interprété par une Helena Bonham Carter égale à elle-même – et un Prince Charles désormais jeune adulte et qui prend une importance non négligeable dans l’histoire, force est de constater que les figures marquantes de cette troisième saison sont nombreuses – et je n’ai citer que les plus importantes. Bref, si vous êtes fans de The Crown, cette nouvelle saison ne vous décevra nullement et vous entrainera, une fois de plus, dans les coulisses de la famille royale britannique, des coulisses oh combien intéressantes, comme on pouvait s’en douter. Certes, on pourra pinailler sur certaines erreurs historiques, assez légères, ou sur quelques épisodes, un peu en-deçà des autres, mais bon, dans l’ensemble, cette troisième saison est suffisamment bonne pour ne pas nous décevoir et, surtout, nous donner envie de découvrir la suite qui, elle, se déroulera dans les années 80… et, ma foi, comme ceux de ma génération le savent bien, il y a de quoi faire, scénaristiquement parlant avec cette décennie…
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir de retrouver la suite d’une série qui brille, depuis ses débuts, par ses qualités, assez nombreuses au demeurant et qui, sans surprise, est toujours aussi bonne. Ici, l’intrigue va de 1964 à 1977, les protagonistes ont vieillis et, ma foi, au vu des dix épisodes proposés, le fan de The Crown sera ravi de découvrir cette nouvelle période de la vie de la famille royale britannique.
- Les protagonistes ayant tous vieillis, un changement radical eut lieu au casting et, ma foi, force est de constater que celui-ci fut une belle réussite : chapeau bas pour la performance et la crédibilité apportée par Olivia Colman, Tobias Menzies, Helena Bonham Carter, Ben Daniels et Charles Dance !
- Si Elizabeth II est, tout naturellement, le personnage qui brille le plus dans cette saison, il faut reconnaitre la place importante de sa sœur, Margareth, mais aussi l’importance accordée a ses enfants, Charles, bien entendu, assez touchant et que l’on voit autrement désormais, mais aussi Anne.
- Comme dans les deux premières saisons, il n’y a rien à redire pour ce qui est de la reconstituions historique, toujours aussi impeccable : décors, costumes, dialogues, mise en avant de certains événements, il n’y a rien à redire. Et puis, que ce soit pour le coté historique comme intimiste de la chose, c’est fou ce que tout cela est crédible.
- Indéniablement, The Crown est l’œuvre consacrée à la famille royale britannique la plus crédible qu’il m’a été donné de voir.
 
Points Négatifs :
- Difficile de comprendre pourquoi certains événements historiques ont été légèrement modifiés. Certes, on se doute bien qu’un biopic n’est jamais tout à fait fidèle à la réalité, mais bon, certaines inventions sont pour le moins discutables et peuvent finir par décrédibiliser l’ensemble.
- Si nous avons affaire à une bonne troisième saison, un ou deux épisodes apparaissent comme étant un poil inférieur aux autres, scénaristiquement parlant…
 
Ma note : 8/10

mercredi 20 novembre 2024

The Crown – Saison 2


The Crown – Saison 2
 
1956. Le Duc d'Edimbourg se prépare à une longue tournée, sans épouse ni enfants, pour représenter la Couronne aux Jeux Olympiques de Melbourne, périple qui le conduira en Asie, Pacifique et en Antarctique. La Reine Élisabeth II découvre la photo d'une célèbre danseuse étoile dans les affaires de son époux Philip mais choisit de ne rien dire. Bouleversée, elle laisse partir son époux, lequel est heurté de ce changement d'attitude dont il ignore la cause. La situation en Égypte se dégrade à propos du canal de Suez. La Reine redoute une escalade de violence mais elle est peu écoutée. Elle découvre que le Premier Ministre a conclu un accord avec la France et Israël pour intervenir en Égypte. Résignée, elle accorde néanmoins son soutien à son Premier Ministre. La reine avoue à sa sœur qu'elle n'a pas de contacts avec Philip depuis son départ. La princesse Margaret aggrave les craintes de la reine en révélant que Mike Parker, le secrétaire particulier de Philip mène une vie de noceur. La reine doit assister à une représentation dont la danseuse étoile n'est autre que celle de la photo trouvée dans les affaires de Philip. Humiliée, elle refuse cependant de la rencontrer après le spectacle.
 

The Crown – Saison 2
Réalisation : Benjamin Caron, Stephen Daldry, Philip Martin, Julian Jarrold, Philippa Lowthorpe
Scénario : Peter Morgan
Musique : Rupert Gregson-Williams
Production : Left Bank Pictures, Sony Pictures Television
Genre : Historique, Biopic
Titre en vo : The Crown – Season 2
Pays d’origine : Royaume-Uni, Etats-Unis
Chaîne d’origine : Netflix
Diffusion d’origine : 8 décembre 2017
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 10 x 60 minutes
 
Casting :
Claire Foy : Élisabeth II
Matt Smith : Philip Mountbatten
Vanessa Kirby : Margaret du Royaume-Uni
Victoria Hamilton : Elizabeth Bowes-Lyon
Greg Wise : Louis Mountbatten
Alex Jennings : Édouard VIII
Lia Williams : Wallis Simpson
Pip Torrens : Alan Lascelles dit « Tommy »
Matthew Goode : Antony Armstrong-Jones
Anton Lesser : Harold Macmillan
Julian Baring : prince Charles (adolescent)
Billy Jenkins : prince Charles (enfant)
Jeremy Northam : Anthony Eden
Will Keen : Michael Adeane
Harry Hadden-Paton : Martin Charteris
Clive Francis : Lord Salisbury
Daniel Ings : Mike Parker
Patrick Ryecart : le duc de Norfolk
Michael C. Hall : John Fitzgerald Kennedy
Jodi Balfour : Jacqueline Kennedy
Chloe Pirrie : Eileen Parker
Jared Harris : George VI
John Lithgow : Winston Churchill
Amir Boutrous : Gamal Abdel Nasser
 
Mon avis :
 Il était apparu, après visionnage de la première saison de The Crown, série de Netflix qui retraçait la vie de la reine Elisabeth II, que celle-ci, la série, pas la reine, était une véritable réussite. Ainsi, pour les amateurs de reconstitutions historiques, pour les férus d’histoire mais aussi, ne l’oublions pas, pour les nombreux inconditionnels de la famille royale britannique qui nous prouvent, encore de nos jours et malgré la disparition de la Reine en septembre 2022, que la royauté n’a rien de dépassé en 2024 – mais cela, c’est peut-être quelque chose que les français, eux, ne comprennent pas même si leur fameuse Cinquième République et ces chefs de l’état aux pouvoirs omnipotents ont quelque chose de royal. Quoi qu’il en soit, après une première saison réussie et qui s’intéressait particulièrement aux premières années du règne d’Elisabeth II, sous la houlette d’un Premier Ministre, Winston Churchill, tout juste auréolé du prestige de sa victoire face a l’Allemagne nazi, cette seconde saison de The Crown était assez attendue : pour voir si la qualité serait toujours au rendez vous mais aussi pour, au passage, en apprendre un peu plus sur les aléas de la vie de la famille royale en une période a priori plus calme, historiquement parlant – ce qui, en fait, n’était pas vraiment le cas… Et donc, pour ce qui est de la première question, la réponse est assez facile puisque oui, et de loin, la qualité intrinsèque de cette série est toujours au rendez vous : reconstitution d’une fidélité par moments étonnante, acteurs inspirés et bigrement ressemblants avec les figures historiques qu’ils interprètent, musique, dialogues, mise en scène… décidément, il n’y a rien à dire. Pour ce qui est de la seconde question, là, les choses changent un peu et si dans la première saison, la partie historique a proprement parlée était davantage mise en avant, ici, le coté intimiste de la famille royale occupe le devant de la scène : ainsi, entre la vie chaotique de Margareth, la scolarité bien difficile d’un Prince Charles et, surtout, les déboires conjugaux du couple royal qui, malgré tout, restent ensemble, on ne s’ennui guère même si, par moments, on regrette un peu que certains événements historiques soient mis au second plan – je pense a la crise de Suez. Cependant, malgré ce parti pris pour le coté intimiste des protagonistes, force est de constater que ce choix est tout sauf mauvais et que si l’on aurait peut-être préféré un meilleur équilibre entre les problèmes des membres de la famille royale et les événements historiques, il est clair que, après visionnage de cette seconde saison de The Crown, on en ressorte avec la satisfaction que celle-ci ait maintenu un degré qualitatif assez élevé, et ce, pour notre plus grand plaisir…
 

Points Positifs
 :
- Une seconde saison plus intimiste et qui nous entraine dans les secrets d’alcôves de la famille royale mais qui n’en reste pas moins réussie, ces derniers étant, bien souvent, captivants. Il faut dire que la plupart des protagonistes ont eu ou connaissaient une passe difficile à cette époque et que, forcément, cela ne pouvait qu’attirer l’intérêt du spectateur.
- Comme dans la première saison, il n’y a rien à redire pour ce qui est de la reconstituions historique, toujours aussi impeccable : décors, costumes, dialogues, mise en avant de certains événements, il n’y a rien à redire. Et puis, que ce soit pour le coté historique comme intimiste de la chose, c’est fou ce que tout cela est crédible.
- Un casting tout bonnement excellent et sur lequel il n’y a rien à redire. De plus, non seulement les acteurs sont bons mais en plus, c’est fou ce qu’ils ressemblent aux figures historiques qu’ils interprètent.
- Je maintiens ce que j’avais dit lors de ma critique de la première saison de The Crown, c’est-à-dire que cette série est l’œuvre consacrée à la famille royale britannique la plus réussie que j’ai put voir.
 
Points Négatifs :
- Dommage que certains événements historiques aient été a peine évoqués ou uniquement en toile de fond – je pense principalement à la crise du Canal de Suez.
- Curieux tout de même comment on passe d’un épisode uniquement consacré a Margareth a un autre où celle-ci brille par son absence avant de la remettre en avant, etc.
 
Ma note : 8/10

dimanche 10 novembre 2024

The Crown – Saison 1


The Crown – Saison 1
 
Sortie blessée mais victorieuse de la Seconde Guerre mondiale, l’Angleterre fête le mariage d’Elisabeth avec Philip Mountbatten. Alors que le roi George VII montre des signes de faiblesse, et que Winston Churchill, l’un des héros de la guerre contre le nazisme, est réélu au poste de Premier Ministre, la jeune femme profite d’une insouciance qui sera de courte durée. Tôt où tard, celle qui figure à la première place dans l’ordre de succession, devra assumer les responsabilités inhérentes à son rang…
 

The Crown – Saison 1
Réalisation : Benjamin Caron, Stephen Daldry, Philip Martin, Julian Jarrold, Philippa Lowthorpe
Scénario : Peter Morgan
Musique : Rupert Gregson-Williams
Production : Left Bank Pictures, Sony Pictures Television
Genre : Historique, Biopic
Titre en vo : The Crown – Season 1
Pays d’origine : Royaume-Uni, Etats-Unis
Chaîne d’origine : Netflix
Diffusion d’origine : 4 novembre 2016
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 10 x 60 minutes
 
Casting :
Claire Foy : Élisabeth II
Matt Smith : Philip Mountbatten
Vanessa Kirby : Margaret du Royaume-Uni
Victoria Hamilton : Elizabeth Bowes-Lyon
John Lithgow : Winston Churchill
Greg Wise : Louis Mountbatten
Jeremy Northam : Anthony Eden
Eileen Atkins : Mary de Teck
Alex Jennings : Édouard VIII
Lia Willams : Wallis Simpson
Ben Miles : Peter Townsend
Jared Harris : George VI
Stephen Dillane : Graham Sutherland
Pip Torrens : Tommy Lascelles
Andy Sanderson : Henry de Gloucester
Michael Culkin : Rab Butler
Nicholas Rowe : Jock Colville
Rita McDonald Damper : Marina de Grèce
Amir Boutrous : Gamal Abdel Nasser
Harriet Walter : Clementine Churchill
Rosalind Knight : Alice de Battenberg
 
Mon avis :
 Je ne vais pas m’en cacher, la toute première fois que j’avais entendu parler qu’une série consacrée a la vie de la reine Elisabeth II allait voir le jour, j’étais pour le moins dubitatif quand a l’intérêt de la chose. Peut-être, tout simplement, en raison que cette figure historique du vingtième siècle qui nous a quitter le 8 septembre 2022 et qui aura régnée plus de soixante-dix ans, ce qui est pour le moins notable, traversant ainsi les décennies, peut-être que je me disais qu’il n’y avait pas forcément de quoi en faire une série, estimant qu’il n’y aurait peut-être pas matière à cela – pourtant, fatalement, j’avais tort et pas qu’un peu ! Car bon, comment dire, avec du recul, la reine Elisabeth, seconde du nom, aura connu, au fil des décennies, bien des événements historiques et de la Seconde Guerre Mondiale a nos jours, je pense que même ceux qui ne sont pas de grands amateurs d’Histoire conviendront qu’il s’en est passé des événements et que, forcément, celle-ci les aura tous connus tout en étant parti prenante pas moments. Bref, oui, il y avait de quoi faire et en regardant cette première saison de The Crown, consacré aux toutes premières années de son règne, il apparait clairement que le pari est réussi et que, si vous êtes un amateur d’œuvres historiques, alors, tout cela risque fort de vous passionner. Car bon, force est de constater que malgré mes interrogations des débuts, assez rapidement, j’ai été captiver par cette jeune femme qui, du jour au lendemain, doit prendre la couronne, apprendre a régner sur un empire en déclin, ce, malgré la victoire toute récente sur l’Allemagne Nazi et a voir a faire aux états d’âmes, parfois justifiés, de ses proches, tout en ayant, comme Premier Ministre, une légende vivante (avec les défauts et les qualités qui vont avec), je veux bien évidement parler de Winston Churchill. Ainsi, d’épisodes en épisodes, le spectateur est très rapidement happé par les événements, par la manière dont la jeune femme apprend son rôle de reine et, pour peu que vous connaissiez un tant soi peu l’histoire de la famille britannique actuelle, comprendre pourquoi, par la suite, Elisabeth II aura réagi de tel manière vis-à-vis de ses proches. Là où The Crown est plutôt bien fait, c’est qu’on est loin de tomber dans un manichéisme simpliste et que, vers la fin, il apparait qu’Elisabeth, maitrisant de mieux en mieux son rôle, n’hésite pas a prendre des décisions terribles a l’encontre des siens – ce qui fait que des personnages comme Margareth apparaissent bien plus sympathiques. Ajoutons a cela une reconstitution tout bonnement parfaite, une flopée d’acteurs franchement excellents et une photographie de premier ordre et vous comprendrez, sans nul doute, que cette première saison de The Crown ne pouvait que me plaire…
 

Points Positifs
 :
- Une reconstitution historique tout bonnement excellente et qui nous plonge, de fort belle manière, dans les premières années du règne de la reine Elisabeth II.
- Si vous êtes un fan des reconstitutions historiques ou des œuvres en costumes, ou bien, si vous êtes un féru d’Histoire ou un connaisseur de la famille royale britannique, alors, The Crown est une série parfaite pour vous !
- Claire Foy est bien évidement parfaite dans son rôle et je dirais la même chose pour ce qui est des acteurs qui interprètent Margareth et Philip, cependant, celui qui m’aura le plus épater, c’est John Lithgow tout bonnement magistral en Winston Churchill.
- Incontestablement l’œuvre la plus réussie, jusqu’à ce jour, consacrée a la famille royale britannique.
- Décors, costumes, photographie, mise en scène : les britanniques sont vraiment les meilleurs sur ce genre d’œuvres !
 
Points Négatifs :
- Dommage que la série n’ai pas débutée en abordant les quelques années qui précédèrent le règne d’Elisabeth. En effet, il aurait été intéressant de nous montrer la jeunesse de celle-ci, pendant la Seconde Guerre Mondiale, sa rencontre avec Philip, etc.
 
Ma note : 8,5/10

dimanche 20 octobre 2024

Alphonse


Alphonse
 
Alphonse subit une violente agression de la part de clients affiliés à la mafia. Lors de ses congés, il prend conscience de la profonde empreinte laissée par l'abandon de sa mère durant son enfance. En plus de cela, il perd son emploi. Le même jour, il reçoit la nouvelle de l'hospitalisation de son père éloigné, Jacques. Les retrouvailles s'avèrent compliquées, d'autant plus qu'Alphonse découvre qu'il a secrètement travaillé comme gigolo toute sa vie.
 

Alphonse
Réalisation : Nicolas Bedos
Scénario : Nicolas Bedos, Jean Dujardin
Musique : Romain Trouillet
Production : Amazon
Genre : Comédie dramatique
Titre en vo : Alphonse
Pays d’origine : France
Chaîne d’origine : Prime Video
Diffusion d’origine : 12 octobre 2023 – 02 novembre 2023
Langue d'origine : français, italien, anglais
Nombre d’épisodes : 6 x 55 minutes

Casting :
Jean Dujardin : Alphonse Bisson
Pierre Arditi : Jacques Bisson
Charlotte Gainsbourg : Margot
Nicole Garcia : Martha
Francine Bergé : Adèle Clément
Laura Morante : Laura Tomazi
Carolina D'Alerio : Laura Tomazi jeune
Gall Gaspard : Jacques Bisson jeune
Lubna Azabal : Natacha Gemier
Alice Aufray : Martha jeune
Vincent Macaigne : Wildred
Olivier Barthélémy : Bruno
Alice Dufour : Madeleine
Michaël Cohen : Lucien Moreira
Elsa Zylberstein : Eléonore Baumann
Marie-Christine Barrault : Eve Bragnier
Charley Fouquet : Adèle Clément à 40 ans
Claire Romain : Adèle Clément jeune
Myriem Akheddiou : la psychologue
Nicole Calfan : Marianne
Corinne Touzet : une femme de 50 ans
Anne Canovas : Marie
Martine Chevallier : Elise Duthi
Évelyne Dandry : Catherine
Elisabeth Macocco : Chantal Godeffroy
Chantal Neuwirth : Françoise Berleau
Anne-Marie Pisani : Carine Grotze
Yves Pignot : Gaston Bragnier
Louka Meliava : Louis
Rachid Guellaz : Marco
Anaïs Fabre : Clémence, la fille de Martha
Victor Saulnier : Alphonse (3 ans)
 
Mon avis :
 Cela aurait put être, que dis-je, cela aurait dut être un des événements de la fin d’année 2023, au lieu de quoi, ce fut presque en catimini, sans la moindre publicité, que fin octobre de l’année dernière, une mini-série du nom de Alphonse paraissait chez Amazon. La raison de tout cela ? On va dire que les affaires judiciaires de l’auteur de cette mini-série, Nicolas Bedos, y étaient pour quelque chose, des affaires pas très nettes après la plainte, quelques mois auparavant, de trois femmes, pour agressions sexuelles – la plus ancienne datant de 1999 – mais parfaitement dans l’air du temps. Bref, sans souhaiter défendre le sieur Bedos, disons que, aux yeux de certains, tout cela tombait bien, très bien même : détester cordialement par l’intelligentsia parisienne depuis belle lurette mais aussi par les féministes et la racialistes de tout poil, ces plaintes ne pouvaient que satisfaire les nombreux détracteurs du réalisateur qui, depuis des années, critiquaient ce dernier et ne voyaient pas d’un bon œil ses films, des longs métrages, au demeurant, qualitativement bons pour ne pas dire excellents – voir Monsieur et Madame Adelman, La Belle Époque ainsi que OSS 117 – Alerte Rouge en Afrique Noire. Quoi qu’il en soit, alors que, comme vous l’avez compris, Alphonse aurait put être un des événements de la fin d’année 2023, il en fut tout autrement, quoi que, les choses furent un peu plus compliquées que certains l’auraient souhaité. Naturellement, on pouvait parfaitement comprendre que Amazon n’ait pas fait grand bruit de la sortie de cette mini-série, craignant, a juste titre, que les ennuis judiciaires de Nicolas Bedos ne nuisent grandement a son image. Cependant, là où l’on pouvait être nettement plus dubitatif, c’est en découvrant la quasi-unanimité des critiques professionnels a l’égard de cette série et qui avaient, tous, ou presque, un avis pour le moins tranché : navrant, mauvais, nul, gênant, honteux et autres joyeusetés du même genre, tels étaient les qualificatifs récoltés par Alphonse ! Bref, de quoi se dire que, pour une première série, Nicolas Bedos s’était planté dans les grandes largeurs. Pourtant, si les critiques professionnelles étaient mauvaises, celles du public, au contraire, étaient plutôt bonnes voir excellentes, ce qui avait de quoi nous faire poser quelques questions au sujet d’une telle disparité ? Et là, il y a avait de quoi se dire que, quelque part, aux yeux de certains, ce n’était pas l’œuvre en elle-même qui était critiquée ou critiquable mais plutôt son créateur, le fameux Nicolas Bedos, ce male blanc dominateur et absolument pas politiquement correct pour un sou, cet ennemi de la bien-pensance et du camp du bien. Cela expliquait bien des choses ? Sans aucun doute ! Quand au public ? Eh bien, disons que celles et ceux qui ont tenté l’expérience, qui n’ont pas tenus compte de l’avis partisan et accusateur de la sphère médiatique parisienne ont fait un formidable bras d’honneur à ces derniers, se régalant, au passage, de ce qui est, sans aucune contestation possible, une très bonne mini-série ! Ainsi, et on y arrive enfin, Alphonse est décapant, scabreux, gonflé, cynique, vulgaire et provocateur comme du Bedos. Mais cette série est également drôle, troublante, sensible, triste et touchante comme du Bedos. On y retrouve naturellement ses obsessions habituelles pour le sexe, sa fascination pour les femmes fortes, ses personnages masculins assez piteux, mais aussi sa nostalgie et sa façon à lui de parler du temps qui passe, de la vieillesse, entre cruauté et tendresse. Mais Alphonse doit également beaucoup à son casting que l’on peut qualifier sans peine d’exceptionnel : Jean Dujardin n'a jamais aussi bien joué, en loser, terne et apathique qui semble prendre vie sous nos yeux, Pierre Arditi est génial, féroce et pathétique, quand aux femmes, elles sont toutes épatantes, Charlotte Gainsbourg en tête, mais aussi Nicole Garcia et l'extraordinaire Marie Christine Barrault dans un rôle pour le moins étonnant ! Quand aux accusations de misogynie dont souffre cette série – et, dans un sens plus large, Nicolas Bedos – je trouve que c'est exactement l'inverse que l’on a ici : il faut beaucoup aimer les femmes pour oser les montrer ainsi, vieillissantes mais encore débordantes de désir et de fantasmes. Bref, vous l’avez compris, n’en déplaise aux critiques professionnels, à des journaux comme Le Monde ou Libération et, dans un sens plus large, a l’intelligentsia parisienne, Alphonse est une très bonne série qui, ma foi, mérite largement le détour et qui confirme, définitivement, tout le talent du sieur Nicolas Bedos. Certes, tout n’est pas parfait dans celle-ci et il est difficile de ne pas reconnaitre que toute la partie avec les pseudos racailles est le gros point faible de cette série, de même, je ne nierais pas que l’individu Bedos est, peut-être, quelqu’un de peu fréquentable… mais bon, que juge t’on ici, le réalisateur ou sa création ? Si c’est le premier, alors, attendons que la justice ait fait son travail, si c’est le second, alors, il faut s’incliner bien bas et savourer son plaisir, n’en déplaise à certains…
 

Points Positifs
 :
- Incontestablement, pour une première incursion dans le monde des séries, il s’avère qu’Alphonse est une indéniable réussite ! Typiquement Bedos dans son traitement, reprenant les thématiques habituelles du réalisateur, nous avons là une œuvre de qualité qui, en toute franchise, nous démontre que le fils de qui vous savez possède un talent fou dans son domaine !
- Une œuvre qui met en avant les femmes âgées et qui, surtout, ne dissimule en rien leur sexualité. Ma foi, la chose est rarissime et il faut reconnaitre que, pour un misogyne, Nicolas Bedos aborde la thématique avec justesse.
- Un casting que l’on peut qualifier sans peine d’exceptionnel et qui est pour beaucoup pour la réussite de cette série : Jean Dujardin, Pierre Arditi, Charlotte Gainsbourg, Nicole Garcia, Marie-Christine Barrault et Laura Morante, pour ne citer que les plus connus…
- Certes, il y a du sexe, beaucoup de sexe, cependant, la tristesse et la solitude des séniors est au cœur de l’intrigue, comme quoi, Alphonse est une œuvre plus complexe qu’on pourrait le penser, de prime abord…
- Malgré la gravité de l’ensemble, l’élément comique n’est jamais bien loin, ce qui n’est pas une mauvaise chose.
- Décors, photographie, bande originale, ma foi, c’est du tout bon !

Points Négatifs :
- Toute la partie scénaristique avec les pseudos racailles est le gros point faible de cette série : non seulement ces derniers n’apportent pas grand-chose à l’intrigue, mais en plus, qu’est-ce qu’ils sont caricaturaux pour ne pas dire débiles !
- Un final ouvert et terriblement frustrant puisque l’on ne sait pas s’il y aura une suite…
- Comme je l’ai déjà souligné dans mes critiques précédentes, si vous êtes un indécrottable bobo parisien fidèle lecteur de Libération, du Monde ou de L’Humanité – oui, il y en a encore quelques uns – vous n’apprécierez guère cette mini-série, surtout qu’elle est l’œuvre de Nicolas Bedos qui, il faut le reconnaitre, n’a pas vraiment bonne presse au sein de l’intelligentsia parisienne, bien au contraire…

Ma note : 7,5/10