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jeudi 10 octobre 2024

La Belle Époque


La Belle Époque
 
Ancien dessinateur, Victor est aujourd'hui un sexagénaire désabusé. Son mariage avec Marianne bat de l'aile et il est désintéressé et dépassé par ce monde moderne trop technologique. Pour lui remonter le moral, son fils Maxime lui paie une soirée organisée par la société de son ami Antoine, Les Voyageurs du Temps. Cette société propose à ses clients de revivre l'époque de leur choix, en mélangeant artifices théâtraux et reconstitution historique. Certains clients, fortunés, choisissent ainsi de passer une soirée avec William Faulkner, Adolf Hitler ou avec des aristocrates au XVIIe siècle. D'abord réticent, Victor accepte quand Marianne le met à la porte. Il opte alors pour replonger dans la semaine la plus marquante de sa vie, celle où il rencontra le grand amour, quarante ans auparavant, le 16 mai 1974, dans le café La Belle Époque à Lyon. Dans cette mise en scène, Marianne est incarnée par Margot, une comédienne qui vit une relation compliquée et tumultueuse avec Antoine. Ce dernier, ancien scénariste, est très pointilleux et ne supporte aucune approximation de la part de ses collaborateurs. Peu à peu, Victor va se prêter au jeu, jusqu'à se perdre dans ces souvenirs reconstitués.
 

La Belle Époque
Réalisation : Nicolas Bedos
Scénario : Nicolas Bedos
Musique : Nicolas Bedos, Anne-Sophie Versnaeyen
Production : Les Films du kiosque, Orange studio, Pathé Films et France 2 Cinéma
Genre : Comédie dramatique
Titre en vo : La Belle Époque
Pays d'origine : France
Langue d'origine : français, anglais, allemand
Date de sortie : 06 novembre 2019
Durée : 110 mn
 
Casting :
Daniel Auteuil : Victor
Guillaume Canet : Antoine
Doria Tillier : Margot
Fanny Ardant : Marianne
Pierre Arditi : Pierre
Denis Podalydès : François
Michaël Cohen : Maxime
Jeanne Arènes : Amélie
Bertrand Poncet : Adrien
Lizzie Brocheré : Gisèle
Thomas Scimeca : Freddy
Loïc Lacoua : Ludo
Bruno Raffaelli : Maurice
Christiane Millet : Sylvie / Josiane
Tobias Licht : le général allemand
Frédéric Sandeau : Jean-Claude
François Vincentelli : Lionel
Urbain Cancelier : Villemain
Claude Aufaure : le père de Pierre
Élisabeth Vitali : la baronne
Éric Frey : Napoléon III
Pierre Forest : le réceptionniste de l'hôtel
Emmanuel Ménard : l'homme habillé en Adolf Hitler
Fabien Cahen : le guitariste
 
Mon avis :
 Ah, la famille Bedos, tout un programme à mes yeux ! En effet, si j’ai, depuis ma jeunesse, éprouver une certaine détestation envers le père, grand gauchiste donneur de leçons devant l’éternel et pas drôle pour un sou, je dois reconnaitre que, depuis quelques années, je me suis davantage intéresser au fils, Nicolas, ce, alors que, en temps normal, je ne suis pas un grand fan des fils et filles de… Il faut dire que, si l’on met de coté la personnalité de Bedos Fils, qui ne nous préoccupe pas ici, force est de constater que sa carrière derrière la caméra est, selon moi, plutôt intéressante, ainsi, entre OSS 117 – Alerte Rouge en Afrique Noire, troisième volet d’une saga culte qu’il est, bien entendu, inutile de présenter et le très bon Mascarade, Nicolas Bedos a sut me conquérir par le biais d’une touche personnelle et pour le moins audacieuse qui, accessoirement, à le don d’irriter la bien-pensance actuelle, ce qui n’est pas pour me déplaire. Du coup, connaissant désormais plutôt bien le personnage, je me suis dit que La Belle Époque, long métrage datant de 2019 et dont j’avais entendu le plus grand bien, méritait que je m’y intéresse… Il faut dire que le postulat de départ avait de quoi éveiller ma curiosité avec cette idée où des gens fortunés – car le cout de l’expérience n’est pas donné à tout le monde – avaient la possibilité, par la biais d’une société de spectacle, de vivre ou de revivre de grandes scènes du passé, que cela soit en côtoyant des personnages historiques – Napoléon III, Hitler, Hemingway – ou, tout simplement, une date de leur propre passé qui leur tenait particulièrement à cœur, retrouvant alors, par ce procédé, leur propre jeunesse, des amours perdus, etc. Une idée intéressante, donc, et qui fonctionne à merveille dans ce film qui est servis par une belle flopée d’acteurs et d’actrices – Daniel Auteuil, Guillaume Canet, Doria Tillier, Fanny Ardant, Pierre Arditi et Denis Podalydès – mais qui, surtout, nous offre une magnifique reconstitution d’époque – on se croirait franchement revenu dans les années 70 – tandis que le protagoniste principal, interprété par un Daniel Auteuil terriblement touchant, replonge avec plaisir, en s’émerveillant, dans ce passé fantasmé. Naturellement, un film comme La Belle Époque ne peut que nous toucher : en effet, ici, comment ne pas s’identifier au personnage principal, comment ne pas éprouver, comme lui, une certaine nostalgie pour ce passé doré où tout était fatalement magnifié en comparaison du temps qui passe et qui balaye tout, en commençant par l’amour !? Fatalement, c’est a un beau voyage dans le propre passé de chaque spectateur que nous invite Nicolas Bedos, un voyage où chacun d’entre nous aura sa propre époque préférée, une époque, une date qu’il souhaiterait revivre, encore et encore, au point même de s’y perdre comme Daniel Auteuil au bout d’un moment ? Oui, probablement, mais qu’importe… Bref, vous l’avez compris, j’ai été franchement conquis par La Belle Époque qui est, de mon point de vu, la plus belle réalisation du sieur Bedos fils, un film qui m’aura donc plutôt touché et que je ne suis pas prêt d’oublier, regrettant, quelque part, que moi aussi, je ne puisse voyager, ne serais-ce qu’un instant, dans ce passé fantasmé emprunt de nostalgie…
 

Points Positifs
 :
- Un très beau film qui met l’accent sur le temps qui passe, inexorablement, et sur la nostalgie d’un passé révolu et fantasmé. Chapeau bas à Nicolas Bedos pour cette belle réussite qui en aura touché plus d’un !
La Belle Époque est une œuvre qui touchera fatalement tous les spectateurs suffisamment agés pour se souvenir, chacun, de ce bon vieux temps… Après tout, qui ne souhaiterait pas revivre certaines scènes de son propre passé ?!
- Pour ce qui est de Daniel Auteuil, cela faisait belle lurette que je ne le voyais plus dans un aussi bon rôle et il est évidant qu’il marque grandement les esprits avec cette interprétation que le peu qualifié sans peine de touchante.
- Daniel Auteuil, Guillaume Canet, Doria Tillier, Fanny Ardant, Pierre Arditi et Denis Podalydès, voilà un casting que l’on peut qualifier sans peine de cinq étoiles !
- Une reconstitution parfaite de ces fameuses années 70…
- La confirmation que Nicolas Bedos est un excellent réalisateur.
 
Points Négatifs :
- A moins d’être totalement allergique au cinéma français, je ne vois pas ce que l’on peut trouver à ce film qui frôle, dans l’ensemble, avec l’excellence.
- Comme je l’ai déjà souligné dans pas mal de critiques, si vous êtes un indécrottable bobo parisien fidèle lecteur de Libération, du Monde ou de L’Humanité – oui, il y en a encore quelques uns – vous n’apprécierez guère ce film qui glorifie, quelque part, ce bon vieux temps décrié, surtout qu’il est l’œuvre de Nicolas Bedos qui, il faut le reconnaitre, n’a pas vraiment bonne presse au sein de l’intelligentsia parisienne…
 
Ma note : 8/10

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