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jeudi 7 mars 2024

Intégrale Lovecraft – Récits Horrifiques


Intégrale Lovecraft – Récits Horrifiques
 
Ce volume regroupe les vingt et un récits horrifiques, indépendants des cycles de Providence, du mythe de Cthulhu ou encore des Contrées du Rêve, que Lovecraft rédigea entre 1904 et 1933. En explorant de nombreuses facettes de l’horreur et de l’effroi, souvent avec une pointe d’ironie, l’écrivain engendra parmi ses textes les plus célèbres comme Par-delà le Mur du Sommeil, Je suis d’Ailleurs ou encore La Peur qui Rôde et donna à la littérature contemporaine cette part d’ombre si marquante. Nous y avons joint les tout premiers écrits d’enfance de Lovecraft ainsi que ses récits humoristiques et pastiches. Pour la première fois en France, l’intégrale de l’œuvre de fiction de Lovecraft est publiée dans une traduction unifiée, réalisée par David Camus, qui a consacré plus de dix ans à ce chantier. Cette édition en sept tomes est complétée par un large choix d’essais, de correspondances, de poésies et de textes révisés par l’écrivain, de cartes en couleur, ainsi que d’études et de très nombreuses notes par les meilleurs experts de l’œuvre.
 

Intégrale Lovecraft – Récits Horrifiques
Auteur : H. P. Lovecraft
Type d'ouvrage : Horreur, Fantastique
Première Parution : 1904 – 1933
Edition Poche : Relié – 25 novembre 2022
Titre en vo : The Shadow over Innsmouth
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : David Camus
Editeur : Les Éditions Mnémos
Nombre de pages : 304
 
Liste des Nouvelles :
La Bête dans la Caverne
L’Alchimiste
La Tombe
Par-delà le Mur du Sommeil
La Transition de Juan Romero
L’Arbre
Faits concernant Feu Arthur Jermyn et sa Famille
Nyarlathotep
Le Marais de la Lune
Je Suis d’Ailleurs
La Musique d’Erich Zann
Le Molosse
La Peur qui Rôde
Les Rats dans les Murs
Horreur à Red Hook
Lui
Dans le Caveau
Air Froid
Le Peuple très Ancien
Le Descendant
Le Prêtre Maudit
 
Mon avis :
C’est avec cette cinquième intégrale des Éditions Mnémos que j’achève, a présent, mes critiques des différentes œuvres du maitre de l’horreur, je veux, bien entendu, parler de Howard Phillips Lovecraft, écrivain maudit s’il en est et qui, pour rappel, ne connu le succès qu’après sa mort, succès qui, au demeurant, ne s’est pas démentit depuis, encore aujourd’hui. Ainsi, après Les Contrées du Rêve qui, comme son nom l’indique, traitait des récits écrits par l’auteur et qui se déroulaient dans un univers onirique et fantastique, Les Montagnes Hallucinées qui nous faisait entré de plein pied dans le Mythe de Cthulhu pur et dur avec des récits d’exploration, L'Affaire Charles Dexter Ward qui est le seul roman écrit par le sieur Lovecraft et, pour finir, Le Cycle de Providence qui est, sans nul doute, le meilleur du lot, en tous cas, le plus riche en nouvelles de qualité, abordons a présent le cas de Récits Horrifiques, une intégrale qui nous propose une belle petite flopée de nouvelles qui s’étalent, grosso modo, entre 1904 et 1933… Bon, ici, il faut reconnaitre qu’il y a boire et a manger dans ce cinquième volet des intégrales du sieur Lovecraft et que, qualitativement parlant, s’il y a bel et bien de bonnes choses, certains récits sont nettement plus discutables, pour ne pas dire très moyens. Bien entendu, les fans les plus ultras de l’auteur y trouveront parfaitement leur compte, ne serais-ce que pour découvrir l’intégralité des œuvres du maitre, y compris les plus obscures, cependant, selon moi, la qualité n’en reste pas moindre vis-à-vis des ouvrages précédents. Quoi qu’il en soit, malgré une présence pour le moins importante de nouvelles moins abouties, il faut tout de même savoir rendre à César ce qui lui appartient et reconnaitre que des nouvelles comme Par-delà le Mur du Sommeil, La Musique d’Erich Zann, Les Rats dans les Murs et Air Froid sont d’indéniables réussites et que, dans le lot, celles-ci ne sont certes pas très nombreuses, force est de constater que le restant du contenu n’est pas a jeter, loin de là. Malgré tout, cette cinquième intégrale marque moins les esprits et est, selon moi, avant tout destinée aux fans absolus du sieur Lovecraft, mais bon, d’un autre coté, si l’on apprécie cet auteur, si l’on aime son univers oh combien original, peut-on véritablement se passer de cet ouvrage ? Poser la question c’est, a mon avis, y répondre…
 

Points Positifs
 :
- Une compilation de plusieurs récits horrifiques qui ne sont pas tous aussi bons que les plus belles créations du maitre mais qui n’en restent pas moins, dans l’absolu, indispensables pour tout amateur digne de ce nom qui souhaiterait découvrir l’intégralité de la création de l’inimitable Howard Phillips Lovecraft.
- Par-delà le Mur du Sommeil, La Musique d’Erich Zann, Les Rats dans les Murs et Air Froid sont de très bonnes nouvelles qui méritent franchement le détour, quand au reste du contenu de cet ouvrage, force est de constater que tout n’est pas a jeter, loin de là !
Air Froid pour cet étrange médecin qui a besoin de vivre a de basses températures et ce final parfaitement réussi !
- La traduction de David Camus, plutôt bonne et qui rénove de fort belle manière les écrits du maitre.
 
Points Négatifs :
- Incontestablement, nous avons certes droit à un florilège de nouvelles plutôt conséquent dans cette cinquième intégrale mais celles-ci sont loin d’être les meilleures écrites par le reclus de Providence, il faut le reconnaitre.
- Qualitativement, il y a du bon, du moyen et du franchement bof également.
- Une intégrale plutôt réservée aux fans les plus ultras de Lovecraft qui souhaiteraient découvrir l’intégralité des créations du maitre.
- Si Par-delà le Mur du Sommeil est une réussite absolue, je pense que cette nouvelle aurait davantage eu sa place dans la première intégrale qui, pour rappel, était consacrée aux récits se déroulant dans la Contrée du Rêve.
 
Ma note : 7/10

Intégrale Lovecraft – Le Cycle de Providence


Intégrale Lovecraft – Le Cycle de Providence
 
Ce tome regroupe l’ensemble des textes de Lovecraft se déroulant dans des endroits aussi emblématiques que Dunwich, Innsmouth, Kingsport ou Arkham et son université́ Miskatonic. Avec ces villes décrépites, ces paysages tourmentés et leurs habitants reclus, leurs sinistres secrets familiaux, leurs horreurs innommables, l’écrivain dessine un monde en soi, une Nouvelle-Angleterre fantasmée, ce fameux Pays de Lovecraft dont le souvenir nous hante à jamais. Pour la première fois en France, l’intégrale de l’œuvre de fiction de Lovecraft est publiée dans une traduction unifiée, réalisée par David Camus, qui a consacré plus de dix ans à ce chantier. Cette édition en sept tomes est complétée par un large choix d’essais, de correspondances, de poésies et de textes révisés par l’écrivain, de cartes en couleur, ainsi que d’études et de très nombreuses notes par les meilleurs experts de l’œuvre.
 

Intégrale Lovecraft – Le Cycle de Providence
Auteur : H. P. Lovecraft
Type d'ouvrage : Horreur, Fantastique
Première Parution : 1923 – 1935
Edition Poche : 23 septembre 2022
Titre en vo : The Shadow over Innsmouth
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : David Camus
Editeur : Les Éditions Mnémos
Nombre de pages : 468
 
Liste des Nouvelles :
La Rue
Le Terrible Vieillard
De l’Au-Delà
L’Image dans la Maison
Herbert West – Réanimateur
L’Innommable
Le Festival
La Maison Abandonnée
Le Modèle de Pickman
La Couleur Tombée du Ciel
L’Abomination de Dunwich
Celui qui Chuchotait dans les Ténèbres
Le Cauchemar d’Innsmouth
La Maison de la Sorcière
Le Monstre sur le Seuil
Celui qui Hantait les Ténèbres
 
Mon avis :
Pour rappel, Les Contrées du Rêve, premier volet des intégrales consacrées a l’inimitable Howard Phillips Lovecraft, était consacré aux différentes nouvelles écrites par l’auteur et qui se déroulaient, comme son nom l’indique, dans ces fameuses contrées du rêve où onirisme et Fantasy se mêlaient allègrement. Dans Les Montagnes Hallucinées, second volet des intégrales, nous entrions enfin de plein pied dans le Mythe de Cthulhu a proprement parler, ce, avec des récits qui mettaient avant tout l’accent sur l’exploration. Pour finir, dans L'Affaire Charles Dexter Ward, nous avions eu droit à un roman a part entière où un jeune homme fasciné par son ancêtre, était tout bonnement remplacé par ce dernier… Trois intégrales, donc, qui avaient de quoi ravir les amateurs de Lovecraft et je pense ne pas me tromper en affirmant que Le Cycle de Providence, qui nous préoccupe à présent, est dans la même lignée et nous propose moult nouvelles dont certaines peuvent être qualifiées sans peine de chef d’œuvre ! Il faut dire que si le contenu est pour le moins imposant dans cette quatrième intégrale, si bon nombre de nouvelles proposées ici sont de qualité, deux d’entre elles sont de véritables merveilles qui font parties, incontestablement, des toutes meilleurs du sieur Lovecraft : La Couleur Tombée du Ciel et Celui qui Chuchotait dans les Ténèbres, deux œuvres plus récentes du maitre, deux œuvres qui marquent véritablement les esprits, deux œuvres plutôt longues, fort bien écrites et qui, toutes deux, dans des styles différents, nous entrainent très loin dans l’horreur et qui nous rappellent que nous autres, pauvres humains, ne sommes décidément pas grand-chose devant l’immensité de l’univers et ce qui, parfois, nous rend visite… A ces deux petits bijoux de l’horreur, il y a aussi quelques réussites incontestables comme Le Modèle de Pickman, L’Abomination de Dunwich, Le Cauchemar d’Innsmouth, Le Monstre sur le Seuil et La Maison de la Sorcière ainsi qu’une nouvelle un poil plus longue et qui sort des sentiers battus, Herbert West – Réanimateur. Bref, vous l’avez compris, nous avons donc, dans cette quatrième intégrale, un fort beau florilège de certaines des plus belles réussites de Howard Phillips Lovecraft, un énième ouvrage indispensable, bien évidement, pour tout fan du maitre digne de ce nom !
 

Points Positifs
 :
- Une excellente compilation de moult récits horrifiques parmi les plus réussis de l’auteur et qui brillent particulièrement par leur variété et leur originalité. Ici, nous nageons en plein mythe Lovecraftien, ce qui a de quoi ravir grandement les fans du reclus de Providence !
- La Couleur Tombée du Ciel, Celui qui Chuchotait dans les Ténèbres, Le Modèle de Pickman, L’Abomination de Dunwich, Le Cauchemar d’Innsmouth, Le Monstre sur le Seuil, La Maison de la Sorcière et Herbert West – Réanimateur sont tout bonnement des incontournables absolus.
- Deux des meilleures nouvelles de Lovecraft selon moi sont présentes ici : La Couleur Tombée du Ciel et Celui qui Chuchotait dans les Ténèbres, deux œuvres plus matures et où l’on retrouve un Lovecraft à son sommet.
La Couleur Tombée du Ciel, justement, est un pur bijou Lovecraftien : un accident peu banal, une météorite qui tombe près d’une ferme dans un quelconque trou perdu, des événements singuliers commencent, petit à petit, à survenir, puis, quand survient l’horreur, il est bien évidement trop tard et les protagonistes ne peuvent s’en sortir indemnes. Et dire que tout était parti d’une simple couleur grisâtre…
La Maison de la Sorcière, sans nul doute une des nouvelles du maitre qui m’avait le plus étonné la première fois que je l’avais lu : cette chambre aux angles singuliers, ces calculs mathématiques qui permettent de voyager dans l’espace et puis cette fameuse sorcière et son familier, ce rat au visage humain… Un pur régal !
- Le Cauchemar d'Innsmouth qui est l’une des nouvelles les plus connues de Lovecraft, est le point d’orgue de cet ouvrage. Un récit diaboliquement efficace, captivant et puis, cette ville d’Innsmouth, ses habitants inquiétants et aux yeux globuleux, sans oublier, bien entendu, ce final inattendu.
- La traduction de David Camus, plutôt bonne et qui rénove de fort belle manière les écrits du maitre.
 
Points Négatifs :
- Si L’Abomination de Dunwich est un incontournable absolu de Lovecraft, j’ai toujours trouvé sa conclusion un peu stupide : Wilbur Whateley qui est tué par un chien, franchement, ce n’est pas terrible…
- Comme c’est souvent le cas dans les recueils de nouvelles – et dans le cas de Lovecraft, il est difficile de faire autrement pour ce qui est des publications – l’excellent côtoie le moyen, et justement, Celui qui hantait les Ténèbres, sans être mauvais, fait indéniablement partie de la seconde catégorie.
 
Ma note : 8,5/10

Intégrale Lovecraft – L'Affaire Charles Dexter Ward


Intégrale Lovecraft – L'Affaire Charles Dexter Ward
 
Charles Ward est un jeune étudiant passionné d’histoire et de généalogie. Au fil de ses recherches, il découvre qu’il est le descendant du sorcier Joseph Curwen, disparu depuis cent cinquante ans. Pour Charles et ses proches, cette découverte marque le début du chemin vers les affres de la folie, quand sorcellerie, vampirisme et torture émergent des vieilles correspondances retrouvées. Mais le passé est-il vraiment révolu et les morts trépassés ? Œuvre phare de Lovecraft, L’Affaire Charles Dexter Ward est son unique roman. Ce texte intrigant, effrayant, étouffant, nous conte la folie d’un homme qui perd peu à peu pied face aux révélations troublantes concernant son ancêtre. Pour la première fois en France, l’intégrale de l’œuvre de fiction de Lovecraft est publiée dans une traduction unifiée, réalisée par David Camus, qui a consacré dix ans à ce chantier. Cette édition en sept tomes est complétée d’un large choix d’essais, de correspondances, de poésies et de textes révisés par l’écrivain, de cartes en couleur, ainsi que d’études et de très nombreuses notes par les meilleurs experts de l’œuvre.
 

Intégrale Lovecraft – L'Affaire Charles Dexter Ward
Auteur : H. P. Lovecraft
Type d'ouvrage : Horreur, Fantastique
Première Parution : 20 mai 1941
Edition Poche : 20 mai 2022
Titre en vo : The Case of Charles Dexter Ward
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : David Camus
Editeur : Les Éditions Mnémos
Nombre de pages : 160
 
Mon avis :
Après vous avoir proposé les critiques des deux premiers volets des intégrales consacrées a l’inimitable Howard Phillips Lovecraft, c’est-à-dire, Les Contrées du Rêve qui nous proposaient l’intégralité des nouvelles oniriques et fantastiques du reclus de Providence puis Les Montagnes Hallucinées, première incursion dans le Mythe de Cthulhu et qui nous présentait, principalement, des récits d’explorations qui plaçaient l’humain face a des entités indicibles venus du fond des âges et des profondeurs de l’espace, abordons à présent une des œuvres majeures du sieur Lovecraft, L’Affaire Charles Dexter Ward. Tout d’abord, il faut savoir que celle-ci est l’une des plus connues de la production du maitre ou, du moins, en tous cas, sa plus longue, celle-ci pouvant être qualifiée de longue nouvelle ou de très court roman, c’est selon les avis… Alors certes, ici, pas de Grands Anciens et autres Dieux Extérieurs ni même de races extraterrestres comme La Grande Race, cependant, le récit, axé sur les recherches d’un jeune homme féru d’histoire, n’en reste pas moins en parfaite adéquation avec le reste de la production du maitre : quelques subtiles références sont faites a d’autres nouvelles, sorcellerie et nécromancie sont a l’œuvre et, bien entendu, on a droit a quelques horreurs insondables sans oublier que le héros – Charles Ward – finit mal, comme tout bon personnage Lovecraftien. Mais le meilleur, dans cette intrigue, c’est bien évidement cet inquiétant ancêtre, ce sombre et charismatique Joseph Curwen, une espèce de pseudo alchimiste nécromancien de son état. Un individu qui va, par delà les siècles, rapidement fasciner notre jeune héros au point même que celui-ci, obnubilé par celui-ci et ses recherches va inquiéter de plus en plus ses proches. Bien évidement, je ne dévoilerai nullement le déroulement de l’intrigue, me contentant de préciser que celle-ci est composée en trois parties : une première qui nous éclaire sur la vie de Curwen, une seconde sur celle de Charles Dexter Ward et, pour finir, une troisième où le médecin de famille résous l’énigme, aussi indicible soit-elle. L’histoire, en elle-même, est bonne, excellente même, cependant, Lovecraft, plus habitué à des textes plus courts, a un peu de mal à maitriser sa narration et se perd un peu par moments dans une foule de détails par moments inutiles. Ceux-ci nuisent un peu a l’ensemble mais cela n’empêche pas cette Affaire Charles Dexter Ward d’être un incontournable du genre : de par son ambiance, son intrigue et pour ces hommes qui traversent les siècles, trompent la mort et commercent avec des forces d’un autre monde. Bref, un incontournable de Howard Phillips Lovecraft, indispensable, bien évidement, pour tout fan du maitre !
 

Points Positifs
 :
- Une des œuvres les plus connues de Lovecraft, même si ce n’est pas la meilleure. Il faut dire que le postulat de départ est excellent et que même si on comprend rapidement que le héros a été remplacé par son ancêtre, c’est un vrai régal que de suivre tout le cheminement, jusqu’à une conclusion, elle, proche de la perfection.
- Charles Dexter Ward, jeune homme obnubilé par un de ses ancêtres, ce qui causera sa perte, Joseph Curwen, nécromancien et alchimiste charismatique et inquiétant. Bref, deux personnages qui marquent les esprits !
- Cette idée que des hommes sont capables de traverser les époques, trompant la mort s’il le faut et que, qui plus est, usent et abusent de leurs pouvoirs pour ramener a la vie des décédés afin d’apprendre leurs connaissances et un pur coup de génie de Lovecraft !
- Une longue nouvelle ou un court roman ? En tous cas, dans L’Affaire Charles Dexter Ward Lovecraft développe davantage son récit, s’attarde sur des détails, donne un peu plus de consistance a ses protagonistes et ce changement est plutôt appréciable.
- Le style habituel de l’auteur qui ravira, bien évidement, les amateurs du reclus de Providence.
- La traduction de David Camus, plutôt bonne et qui rénove de fort belle manière les écrits du maitre.
 
Points Négatifs :
- Si l’on peut louer le fait que dans L’Affaire Charles Dexter Ward, Lovecraft ait souhaité nous offrir un récit qui tenait davantage du roman fait de cette force une… faiblesse par moments. Ainsi, les deux premières parties usent et abusent de détails sans grand intérêts, l’auteur n’étant visiblement pas habituer à des formats aussi longs. Cela est dommage car, du coup, par moments, la lecture est un peu pénible.
- Dommage que l’on comprenne rapidement que le héros n’est pas fou mais qu’il a été remplacé par son ancêtre. Davantage de suspens n’aurait pas été une mauvaise idée.
 
Ma note : 7,5/10

mercredi 6 mars 2024

Intégrale Lovecraft – Les Montagnes Hallucinées


Intégrale Lovecraft – Les Montagnes Hallucinées
 
Avec ce tome, découvrez les racines tentaculaires du Mythe de Cthulhu. En quelques nouvelles et romans courts plus marquants les uns que les autres, H.P. Lovecraft dévoile une mythologie horrifique planétaire qui met en jeu, entre autres, les sombres manigances de Cthulhu, la déité monstrueuse endormie, rêvant à la destruction de l’humanité. Pour la première fois en France, l’intégrale de l’œuvre de fiction de Lovecraft est publiée dans une traduction unifiée, réalisée par David Camus, qui a consacré dix ans à ce chantier. Cette édition en sept tomes est complétée d’un large choix d’essais, de correspondances, de poésies et de textes révisés par l’écrivain, de cartes en couleur, ainsi que d’études et de très nombreuses notes par les meilleurs experts de l’œuvre.
 

Intégrale Lovecraft – Les Montagnes Hallucinées
Auteur : H. P. Lovecraft
Type d'ouvrage : Horreur, Fantastique
Première Parution : février, mars et avril 1936
Edition Poche : 18 mars 2022
Titre en vo : At the Mountains of Madness
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : David Camus
Editeur : Les Éditions Mnémos
Nombre de pages : 288

Liste des Nouvelles :
Dagon
Souvenir
Le Temple
La Cité Sans Nom
Prisonnier des Pharaons
L’Appel de Cthulhu
Les Montagnes Hallucinées
Dans L’Abîme Du Temps
 
Mon avis :
 Après vous avoir parlé, dans ma critique précédente, de la première intégrale des Éditions Mnémos consacrée a l’inimitable Howard Phillips Lovecraft, Les Contrées du Rêve, qui, comme son nom l’indique, était consacré aux nouvelles du maitre qui tenaient davantage de la Fantasy que de l’Horreur pure et dure, il est grand temps, à présent, d’aborder le cas du type de nouvelles qui a permis au reclus de Providence de glaner une place importante dans l’histoire de la littérature – même si de façon posthume – je veux, bien entendu, parler des récits qui abordaient, de prêt ou de loin, le célèbre et indicible Mythe de Cthulhu… Bon, une fois de plus, il faut reconnaitre que, parmi le contenu proposé par ces intégrales, il y a un peu de tout, c’est-à-dire que l’on y retrouve des nouvelles sympathiques mais loin d’être indispensables comme Dagon ou Prisonnier des Pharaons, d’autres qui marquent les esprits comme L’Appel de Cthulhu mais qui ne sont pas aussi exceptionnelles qu’on aurait put le penser de prime abord, et deux chefs d’œuvres absolus que sont Les Montagnes Hallucinées, qui donne son titre a cet ouvrage et le magnifique et indicible Dans l’Abîme du Temps. Et c’est justement ces deux nouvelles qui méritent franchement le détour tant, encore aujourd’hui et presque neuf décennies plus tard, ces dernières n’ont rien perdu de leur intensité… Bon, déjà, il faut savoir que ces deux œuvres sont de très longues nouvelles, presque des romans et que, comme je l’ai souligné, celles-ci font partie des toutes meilleures du maitre. Il faut dire qu’entre Les Montagnes Hallucinées – véritable bijou fantastique où des explorateurs de l’Antarctique découvrent une ancienne cité vieille de plusieurs milliards d’années et une race extraterrestre qui l’est tout autant – et Dans l’Abîme du Temps – formidable récit qui aborde la thématique du voyage dans le temps et, là aussi, d’une civilisation alien antédiluvienne – le lecteur a affaire a ce que Lovecraft a fait de mieux, ou presque… Ainsi, entre la Grande Race de Yith, les Anciens, les Shoggoths mais aussi toutes ces descriptions fabuleuses et inquiétantes de ces cités cyclopéennes d’un autre âge sans oublier cette histoire de la Terre qui est totalement a refaire, le lecteur, tels les héros de ces nouvelles, est complètement balloté dans une mythologie et une horreur qui ne le laissera pas indifférent. Alors, si vous êtes fans de Lovecraft, ces deux œuvres font partie tout naturellement des meilleures écrites par l’auteur et vous y prendrez grand plaisir a leur lecture, et si vous êtes un parfait néophyte, ma foi, pourquoi ne pas commencer par celles-ci, le jeu en vaudra sans aucun doute la chandelle… Quand au reste du contenu de cette seconde intégrale des œuvres de Howard Phillips Lovecraft, reconnaissons que celui-ci est moins somptueux, l’exemple le plus flagrant étant, en quelque sorte, L’Appel de Cthulhu : eh oui, cette nouvelle est loin d’être la meilleure du reclus de Providence, bien au contraire… Quoi qu’il en soit, avec ses forces et ses faiblesses, cette seconde intégrale de Lovecraft n’en reste pas moins être un indispensable absolu pour tout fan digne de ce nom de l’auteur : avec cet ouvrage, nous entrons enfin de plein pied dans le mythe Lovecraftien pur et dur et avec ces deux chefs d’œuvres que sont Les Montagnes Hallucinées et Dans l’Abîme du Temps, force est de constater qu’il y a de quoi passer un très bon, que dis-je, un excellent moment de lecture !
 

Points Positifs
 :
- Une excellente compilation consacrée, particulièrement, aux récits d’exploration de l’auteur et qui nous permettent de découvrir d’anciennes civilisations disparues, moult créatures indicibles ainsi que bon nombre de divinités extraterrestres venu des profondeurs de l’espace. Bref, dans cette seconde intégrale, nous entrons de plein pied dans le mythe Lovecraftien pur et dur !
Dans L’Abîme du Temps est peut-être une des toutes meilleures nouvelles de Lovecraft si ce n’est, a mes yeux, ma préférée : ainsi, cette histoire où une ancienne race extraterrestre, vivant sur Terre au Carbonifère, aurait le pouvoir de voyager dans le temps et dans l’espace afin de s’incarner dans les corps d’autres créatures, tout cela afin de parfaire leur connaissance est tout simplement fascinant. Et puis, il y a le récit en lui-même avec ce protagoniste principal qui ne sait jamais si tout cela n’est qu’un rêve ou la réalité…
Les Montagnes Hallucinées est également un autre chef d’œuvre de Lovecraft : l’Antarctique, une expédition scientifique trouve des ruines antédiluviennes, des corps de créatures totalement inconnues et… c’est le drame ! Mille fois imitées, jamais égalé, cette nouvelle aura même fortement inspiré un certain… Prometheus !
- La Grande Race de Yith, les Anciens, les Shoggoths, les créatures innommables en forme de Polypes… Les amateurs du mythe auront de quoi faire.
- Ces magnifiques descriptions de ces citées cyclopéennes et immémoriales.
- Si L’Appel de Cthulhu n’est pas la meilleure nouvelle de Lovecraft, force est de constater qu’elle aura accouché de sa créature la plus emblématique !
- Si les autres nouvelles qui composent cet ouvrage sont inférieures – et de loin – elles n’en restent pas moins assez bonnes dans l’ensemble et méritent, elles aussi, que l’on s’y attarde.
- La traduction de David Camus, plutôt bonne et qui rénove de fort belle manière les écrits du maitre.
 
Points Négatifs :
- La première fois que l’on lit L’Appel de Cthulhu on est un peu déçu si on le compare à d’autres œuvres de Lovecraft, largement supérieures…
- Il faut reconnaitre que l’intégralité du contenu de cette seconde intégrale ne se vaut pas et que si Les Montagnes Hallucinées et Dans l’Abîme du Temps sont de purs chefs d’œuvres, ce n’est pas le cas de toutes les nouvelles présentes ici.
 
Ma note : 8/10

Intégrale Lovecraft – Les Contrées du Rêve


Intégrale Lovecraft – Les Contrées du Rêve
 
Parallèlement à ses textes regroupés par la suite sous l’intitulé du Mythe de Cthulhu, H.P. Lovecraft a créé tout un univers onirique, une contrée sauvage et magique. Découvrant ses démons et ses beautés, ses cités aux merveilleuses flèches d’or, ses falaises d’onyx ou ses mers crépusculaires, Randolph Carter, le double littéraire de l’auteur, poursuit une quête sans fin, celle de Kadath l’inconnue. Pour la première fois en France, l’intégrale de l’œuvre de fiction de Lovecraft est publiée dans une traduction unifiée, réalisée par David Camus, qui a consacré dix ans à ce chantier. Cette édition en sept tomes est complétée d’un large choix d’essais, de correspondances, de poésies et de textes révisés par l’écrivain, de cartes en couleurs, ainsi que d’études et de très nombreuses notes par les meilleurs experts de l’œuvre.
 

Intégrale Lovecraft – Les Contrées du Rêve
Auteur : H. P. Lovecraft
Type d'ouvrage : Horreur, Fantastique
Première Parution : 1918 – 1932
Edition Poche : 21 janvier 2022
Titre en vo : The Dreamlands
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : David Camus
Editeur : Les Éditions Mnémos
Nombre de pages : 288

Liste des Nouvelles :
La Quête d’Iranon
Polaris
La Malédiction qui s’abattit sur Sarnath
Hypnos
L’Étrange Maison Haute dans la Brume
Le Bateau Blanc
Celephaïs
Ex Oblivione
Ce qu’apporte la Lune
Le Livre
Les Chats d’Ulthar
Les Autres Dieux
Le Témoignage de Randolph Carter
La Quête Onirique de Kadath l’Inconnue
La Clé d’Argent
À Travers les Portes de la Clé d’Argent
Azathoth
 
Mon avis :
 Indéniablement, Howard Phillips Lovecraft restera a jamais comme un des plus grands auteurs du vingtième siècle, du moins, pour ce qui est du fantastique et de l’horreur, car bon, comment dire, encore de nos jours, plus de quatre vingt ans après sa mort, nombreux sont ceux qui ne jurent que par lui, nombreux sont ceux qui connaissent sous le bout du doigt les œuvres de l’auteur, et, bien entendu, nombreux sont ceux pour qui des noms comme Le Necronomicon, Cthulhu ou Nyarlathotep sont a ranger au panthéon des plus belles créations du fantastique. Car Lovecraft, malgré sa mort précoce et le fait qu’il ne connut pas le succès de son vivant, laissa un héritage monumental qui inspira bien d’autres auteurs par la suite, sans oublier, bien entendu, toute une partie de la culture populaire, même si certains n’ont jamais entendu parler du reclus de Providence… Bref, un auteur majeur auquel, enfin, je m’attaque sur ce blog et ce, en m’intéressant aux intégrales publiées récemment par les Éditions Mnémos et qui, par le biais d’une traduction impeccable du sieur David Camus, reviennent de la plus belle des manières sur l’œuvre d’un auteur que l’on peut qualifier sans exagération aucune de grandiose ! Ceci étant dit, certains pourront trouver pour le moins singulier que la toute première intégrale soit consacrée aux récits oniriques du reclus de Providence plutôt qu’a ses œuvres horrifiques et qui mettent particulièrement en scène le mythe de Cthulhu, c’est-à-dire, si l’on doit être tout à fait franc, les diverses nouvelles qui ont fait connaitre Lovecraft, même si ce fut d’une manière posthume. Pourtant, cela s’explique particulièrement en raison du fait que, avant de s’attaquer à des récits où l’indicible était la marque de fabrique de ces derniers, l’auteur nous avait proposé moult nouvelles plus oniriques et qui, pour la plupart, se déroulaient dans les fameuses Contrées du Rêve. Ainsi, dans cette première intégrale, nous avons droit à dix-sept nouvelles qui nous entrainent, pour la plupart, dans un univers moins connu de l’auteur mais qui n’en reste pas moins intéressant surtout que, à bien y regarder, les éléments du mythe sont déjà en places, ici et là. Naturellement, parmi toutes les nouvelles proposées, il y en a une qui se démarque, La Quête Onirique de Kadath l'Inconnue qui, dans sa narration et son contenu, tient bel et bien plus du récit de Fantasy. Déjà, le contexte de cette très longue nouvelle : le monde du rêve où le héros, Randolph Carter, rêveur expérimenté, part en quête de cette fameuse Kadath, la cité où nul mortel n’a jamais mis les pieds, protégée qu’elle est par des dieux aux pouvoirs indicibles… Du coup, malgré des qualités indéniables (les diverses citées traversées, certains lieux, les nombreuses créatures qui jalonneront la route de Carter, alliées ou ennemis), ce récit risque de perturber bon nombre de lecteurs de Lovecraft… au point de ne pas apprécier ? Pour certains, sans nul doute, mais quoi qu’il en soit, il est clair que tout cela est plutôt déstabilisant. Cependant, cette Contrée du Rêve n’en possède pas moins un certain charme et oui, a la lecture, on aurait presque envie de la parcourir, de découvrir ses mystères et faire face a ses dangers mortels. Bref, vous l’avez compris, malgré son étrangeté et son coté qui tient davantage de la Fantasy que de l’Horreur pure et dure, cette première intégrale consacrée au reclus de Providence s’avère être indispensable pour tout amateur de Lovecraft digne de ce nom : originale, fascinante, emprunte d’un onirisme particulier, voilà une entrée en matière pour le moins innatendu mais qui s’avère indispensable pour celles et ceux qui souhaiteraient découvrir l’ensemble de l’univers littéraire proposé par Howard Phillips Lovecraft…
 

Points Positifs
 :
- Une excellente compilation consacrée au Cycle du Rêve avec l’intégralité des nouvelles qui le composent, ce qui ravira les fans les plus ultras de Lovecraft.
- Incursion de Lovecraft dans un univers de semi-Fantasy, La Quête Onirique de Kadath l’Inconnue, point d’orgue incontestable de cet ouvrage, a pour elle de se démarquer nettement du reste de la nombreuse production de l’auteur.
La Quête Onirique de Kadath l'InconnueL'Étrange Maison Haute dans la Brume, Les Chats d'UltharLe Bateau BlancLes Autres DieuxLa Malédiction qui s'abattit sur Sarnath… il y a tout de même d’excellentes nouvelles dans ce recueil !
- Citées merveilleuses, paysages dantesques, créatures variées et incroyables, on va en voir du pays dans cette première intégrale…
- Ah, les sympathiques Chats d’Ulthar !
- La traduction de David Camus, plutôt bonne et qui rénove de fort belle manière les écrits du maitre.
 
Points Négatifs :
- Les fans absolus du Mythe de Cthulhu risquent de tiquer devant un ouvrage uniquement consacré au Cycle du Rêve – mais bon, Lovecraft, ce n’était pas uniquement de l’horreur, quoi qu’on en pense…
- Que l’on veuille ou pas, même si La Quête Onirique de Kadath l'Inconnue est la nouvelle la plus marquante de cette intégrale, il faut reconnaitre que le récit est par moments un peu décousu et tout cela manque d’un certain souffle épique ; dommage, je trouve que Lovecraft s’en sortait bien mieux sur des nouvelles plus courtes.
- Même si le contenu est pour le moins conséquent, il faut reconnaitre que toutes les nouvelles ne se valent pas et que certaines sont même plutôt moyennes.
 
Ma note : 7,5/10