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mercredi 8 mars 2023

Intégrale Lovecraft – Le Cycle de Providence


Intégrale Lovecraft – Le Cycle de Providence
 
Ce tome regroupe l’ensemble des textes de Lovecraft se déroulant dans des endroits aussi emblématiques que Dunwich, Innsmouth, Kingsport ou Arkham et son université́ Miskatonic. Avec ces villes décrépites, ces paysages tourmentés et leurs habitants reclus, leurs sinistres secrets familiaux, leurs horreurs innommables, l’écrivain dessine un monde en soi, une Nouvelle-Angleterre fantasmée, ce fameux Pays de Lovecraft dont le souvenir nous hante à jamais. Pour la première fois en France, l’intégrale de l’œuvre de fiction de Lovecraft est publiée dans une traduction unifiée, réalisée par David Camus, qui a consacré plus de dix ans à ce chantier. Cette édition en sept tomes est complétée par un large choix d’essais, de correspondances, de poésies et de textes révisés par l’écrivain, de cartes en couleur, ainsi que d’études et de très nombreuses notes par les meilleurs experts de l’œuvre.
 

Intégrale Lovecraft – Le Cycle de Providence
Auteur : H. P. Lovecraft
Type d'ouvrage : Horreur, Fantastique
Première Parution : 1923 – 1935
Edition Poche : 23 septembre 2022
Titre en vo : The Shadow over Innsmouth
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : David Camus
Editeur : Les Éditions Mnémos
Nombre de pages : 468
 
Liste des Nouvelles :
La Rue
Le Terrible Vieillard
De l’Au-Delà
L’Image dans la Maison
Herbert West – Réanimateur
L’Innommable
Le Festival
La Maison Abandonnée
Le Modèle de Pickman
La Couleur Tombée du Ciel
L’Abomination de Dunwich
Celui qui Chuchotait dans les Ténèbres
Le Cauchemar d’Innsmouth
La Maison de la Sorcière
Le Monstre sur le Seuil
Celui qui Hantait les Ténèbres
 
Mon avis :
Pour rappel, Les Contrées du Rêve, premier volet des intégrales consacrées a l’inimitable Howard Phillips Lovecraft, était consacré aux différentes nouvelles écrites par l’auteur et qui se déroulaient, comme son nom l’indique, dans ces fameuses contrées du rêve où onirisme et Fantasy se mêlaient allègrement. Dans Les Montagnes Hallucinées, second volet des intégrales, nous entrions enfin de plein pied dans le Mythe de Cthulhu a proprement parler, ce, avec des récits qui mettaient avant tout l’accent sur l’exploration. Pour finir, dans L'Affaire Charles Dexter Ward, nous avions eu droit à un roman a part entière où un jeune homme fasciné par son ancêtre, était tout bonnement remplacé par ce dernier… Trois intégrales, donc, qui avaient de quoi ravir les amateurs de Lovecraft et je pense ne pas me tromper en affirmant que Le Cycle de Providence, qui nous préoccupe à présent, est dans la même lignée et nous propose moult nouvelles dont certaines peuvent être qualifiées sans peine de chef d’œuvre ! Il faut dire que si le contenu est pour le moins imposant dans cette quatrième intégrale, si bon nombre de nouvelles proposées ici sont de qualité, deux d’entre elles sont de véritables merveilles qui font parties, incontestablement, des toutes meilleurs du sieur Lovecraft : La Couleur Tombée du Ciel et Celui qui Chuchotait dans les Ténèbres, deux œuvres plus récentes du maitre, deux œuvres qui marquent véritablement les esprits, deux œuvres plutôt longues, fort bien écrites et qui, toutes deux, dans des styles différents, nous entrainent très loin dans l’horreur et qui nous rappellent que nous autres, pauvres humains, ne sommes décidément pas grand-chose devant l’immensité de l’univers et ce qui, parfois, nous rend visite… A ces deux petits bijoux de l’horreur, il y a aussi quelques réussites incontestables comme Le Modèle de Pickman, L’Abomination de Dunwich, Le Cauchemar d’Innsmouth, Le Monstre sur le Seuil et La Maison de la Sorcière ainsi qu’une nouvelle un poil plus longue et qui sort des sentiers battus, Herbert West – Réanimateur. Bref, vous l’avez compris, nous avons donc, dans cette quatrième intégrale, un fort beau florilège de certaines des plus belles réussites de Howard Phillips Lovecraft, un énième ouvrage indispensable, bien évidement, pour tout fan du maitre digne de ce nom !
 

Points Positifs
 :
- Une excellente compilation de moult récits horrifiques parmi les plus réussis de l’auteur et qui brillent particulièrement par leur variété et leur originalité. Ici, nous nageons en plein mythe Lovecraftien, ce qui a de quoi ravir grandement les fans du reclus de Providence !
- La Couleur Tombée du Ciel, Celui qui Chuchotait dans les Ténèbres, Le Modèle de Pickman, L’Abomination de Dunwich, Le Cauchemar d’Innsmouth, Le Monstre sur le Seuil, La Maison de la Sorcière et Herbert West – Réanimateur sont tout bonnement des incontournables absolus.
- Deux des meilleures nouvelles de Lovecraft selon moi sont présentes ici : La Couleur Tombée du Ciel et Celui qui Chuchotait dans les Ténèbres, deux œuvres plus matures et où l’on retrouve un Lovecraft à son sommet.
La Couleur Tombée du Ciel, justement, est un pur bijou Lovecraftien : un accident peu banal, une météorite qui tombe près d’une ferme dans un quelconque trou perdu, des événements singuliers commencent, petit à petit, à survenir, puis, quand survient l’horreur, il est bien évidement trop tard et les protagonistes ne peuvent s’en sortir indemnes. Et dire que tout était parti d’une simple couleur grisâtre…
La Maison de la Sorcière, sans nul doute une des nouvelles du maitre qui m’avait le plus étonné la première fois que je l’avais lu : cette chambre aux angles singuliers, ces calculs mathématiques qui permettent de voyager dans l’espace et puis cette fameuse sorcière et son familier, ce rat au visage humain… Un pur régal !
- Le Cauchemar d'Innsmouth qui est l’une des nouvelles les plus connues de Lovecraft, est le point d’orgue de cet ouvrage. Un récit diaboliquement efficace, captivant et puis, cette ville d’Innsmouth, ses habitants inquiétants et aux yeux globuleux, sans oublier, bien entendu, ce final inattendu.
- La traduction de David Camus, plutôt bonne et qui rénove de fort belle manière les écrits du maitre.
 
Points Négatifs :
- Si L’Abomination de Dunwich est un incontournable absolu de Lovecraft, j’ai toujours trouvé sa conclusion un peu stupide : Wilbur Whateley qui est tué par un chien, franchement, ce n’est pas terrible…
- Comme c’est souvent le cas dans les recueils de nouvelles – et dans le cas de Lovecraft, il est difficile de faire autrement pour ce qui est des publications – l’excellent côtoie le moyen, et justement, Celui qui hantait les Ténèbres, sans être mauvais, fait indéniablement partie de la seconde catégorie.
 
Ma note : 8,5/10

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