Metal
Gear Solid 2 – Sons of Liberty
En
2007, deux ans après les incidents de Shadow Moses, Solid Snake et Otacon
œuvrent désormais pour Philanthropy, une ONG qui lutte contre la
prolifération des Metal Gear. Solid Snake infiltre le Discovery KSNM-3, un
tanker en partance de New York supposé transporter en secret un nouveau
prototype de Metal Gear de l'US Marine Corps. Mais peu après son arrivée, un groupe
de spetsnaz investit de force l'embarcation et en prend le contrôle. Sergei
Gurlukovich, un colonel du GRU, dirige les opérations en compagnie de Revolver
Ocelot. Sur le pont, Snake affronte Olga, la fille de Gurlukovich, qui est
enceinte, et la laisse inconsciente. Après avoir atteint les cales, Snake
découvre le nouveau Metal Gear, une version amphibie baptisée Metal Gear RAY.
Il prend des photos du RAY et les transmet à Otacon. Il assiste ensuite à la
trahison d'Ocelot qui tue Gurlukovich et Scott Dolph, le chef des Marines
présent sur les lieux, pour s'emparer du Metal Gear. Lorsque Snake tente de
s'interposer, Ocelot faillit un instant et sa personnalité se trouve parasitée
par celle de Liquid Snake, dont il s'était fait greffer le bras après l'incident
de Shadow Moses. Liquid Snake semble promettre une revanche à Snake et
disparaît avec le Metal Gear après avoir fait couler le tanker. Dans sa fuite,
Ocelot — qui a repris ses esprits — prend contact avec le Président des
États-Unis pour lui indiquer que la mission s'est parfaitement déroulée. Laissé
pour mort, Solid Snake sera officiellement tenu responsable de la catastrophe
écologique supposément engendrée par le naufrage du tanker. Sur le lieu de
l'incident, à 30 km au large de Manhattan, les autorités érigent une usine de
décontamination surnommée Big Shell.
Metal Gear Solid 2 – Sons of Liberty
Éditeur
: Konami
Développeur
: Konami
CE Japan
Concepteur
: Hideo
Kojima
Date
de sortie : 14 novembre 2001
Pays
d’origine : Japon
Genre
: Action,
Infiltration
Mode
de jeu : Solo
Média : DVD
Contrôle : Manette
Plate-forme : PS2
Mon
avis : C’était, il faut s'en souvenir, le jeu le
plus attendu des débuts de la PS2, celui qui était annoncer comme
étant un chef d’œuvre à venir, le soft qui allait mettre tout le monde d’accord,
celui que personne n’imaginait nous décevoir, bref, un jeu que l'on nous annonçait comme étant énorme et
qui allait être la suite parfaite d’un autre chef d’œuvre, un certain Metal
Gear Solid, qui fut, sans nul doute, un des tous meilleurs jeux de la Playstation,
première du nom. Il faut dire qu’entre la confiance que le public avait envers
Hideo Kojima et les souvenirs, encore vivaces, du premier volet,
comment Metal Gear Solid 2 – Sons of Liberty pouvait-il nous
décevoir ? C’était tout bonnement impossible, bien entendu. Ainsi,
pendant des mois, entre les nombreuses annonces et les extraits proposés, un
chef d’œuvre s’annonçait. Or, au grand désarroi d’une bonne partie du public,
ce fut la douche froide, la déception, que dis-je, presque l’horreur
absolue ! La raison d’un tel retournement de situation, de ces opinions
négatives ? En fait, elle est toute simple : Raiden. Cela peut
paraitre débile tant d’années plus tard mais, encore aujourd’hui, certains
n’ont pas avalés la pilule… il faut dire, à la décharge des détracteurs de ce
second volet de Metal Gear, que personne, je dis bien personne, ne
s’attendait à ce que le héros de ce soft ne soit pas Solid Snake : en
effet, après une première partie où l’on interprète notre héros, quelle
monumentale surprise – désagréable pour la plupart des gens – que de découvrir
que, après cette entrée en matière, c’est ce jeune blondinet, loin d’être aussi
charismatique que le père Snake, que l’on va devoir se coltiner jusqu’au
bout ! Une hérésie absolue, une trahison de la part de Kojima, aux yeux de
beaucoup, outrés par ce choix du concepteur qui, jusque là, apparaissait comme
étant un génie que l’on ne pouvait critiquer. Bien entendu, ce choix de Raiden
fut, pour beaucoup, pour le désamour que bon nombre de fans de la première
heure eurent envers ce Metal Gear Solid 2 – d’ailleurs, je ne
m’en cache pas, ce fut mon cas – or, avec quelques années de recul et les
tensions apaisées, ne devons nous pas reconnaitre que nos réactions furent un
poil excessives et que oui, dans l’ensemble, cette second volet de la saga est
un grand jeu ?! Car bon, en dehors de la problématique Raiden – qui en est
une grosse, il faut en convenir – comment ne pas reconnaitre que l’on retrouve,
dans cette suite, absolument tout ce qui avait fait la saveur, que dis-je, la
gloire de Metal Gear Solid !? Scénario de folie, protagonistes
tous plus charismatiques les uns que les autres, jouabilité inventive et
parfaite, graphismes magnifiques, renforcés, bien entendu, par une console
d’une nouvelle génération… Et puis, Snake est-il véritablement absent ? En
fait, pas tout à fait et on le retrouvera par la suite, au fil de l’aventure,
ce qui ne suffit certes pas a occulté le fait qu’il n’est pas le héros de ce
jeu, mais bon, c’est déjà cela… Bref, si Metal Gear Solid 2 n’est
pas a la hauteur de son illustre prédécesseur, cela est dut, principalement, au
choix d’Hideo Kojima d’avoir changé son héros principal, un choix discutable
mais qui, avec du recul, n’empêche pas ce soft d’être un superbe jeu dans
l’ensemble. Alors, révisons un peu nos anciens jugements et sachons l’apprécier
pour ce qu’il est, c’est-à-dire, un des meilleurs softs des débuts de la PS2 et
de son époque, tout simplement !
Points
Positifs :
-
Si l’on met de coté Raiden, bien entendu, il faut reconnaitre que Metal
Gear Solid 2 est un digne successeur à son prédécesseur et que l’on
retrouve, dans les grandes lignes, tout ce qui avait fait le succès de
celui-ci : un scénario complexe mais génial, une jouabilité excellente,
des graphismes de toute beauté et des protagonistes toujours aussi
charismatiques. Bref, ce n’est peut-être pas un chef d’œuvre mais nous n’en
sommes pas loin…
-
Graphiquement parlant, le passage sur PS2 est flagrant et les
décors sont tout simplement de toute beauté. Un pur régal pour les yeux !
-
Protagonistes, intrigue, coups de théâtre, ambiance générale, musique, on
retrouve tous les éléments qui ont fait toute la saveur du premier volet.
-
Scénaristiquement, Hideo Kojima va loin, très loin même – peut-être trop par
moments aux yeux de certains – et s’il n’est pas toujours évidant de tout
comprendre, force est de constater que l’auteur maitrise son sujet et ose
sortir des sentiers battus.
Points Négatifs :
-
Le cas Raiden, bien entendu. Il faut dire que, quelque soient les qualités et
les défauts de ce dernier, il n’arrive nullement à la cheville de celui qui est
le véritable héros de la saga, Solid Snake. Ce choix d’Hideo Kojima, oh combien
discutable, aura donc fortement nuit à cet épisode car bon, comment dire,
interprété Snake ou Raiden, ce n’est franchement pas la même chose…
-
Une complexité scénaristique à en rendre fou plus d’un ! Il faut dire que
les concepts abordés par Kojima dans ce soft – la mémétique, l'ingénierie
sociale, la sociologie, l'intelligence artificielle, le contrôle de
l'information, la théorie du complot, les manœuvres politiques et militaires,
l'évolution, l'existentialisme, la censure, la manipulation du libre arbitre,
et la nature de la réalité – sont passionnants mais loin d’être simples
d’accès.
-
Bien entendu, ce jeu n’est pas destiné aux bourrins qui tirent sur tout ce qui
bouge ainsi qu’a ceux qui n’aiment pas réfléchir.
Ma note : 8/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire