Homeland
– Saison 3
Deux
mois après l'attentat de Langley, la CIA est en situation critique. Une
commission est chargée de mettre au clair les événements et soupçonne Carrie de
retenir des informations, d'autant qu'elle persiste à défendre seule contre
tous Brody, toujours disparu. À Langley, Saul cherche à obtenir une victoire
pour retrouver une certaine liberté d'action. De son côté, la famille Brody
tente de se reconstruire avec le retour de Dana, qui rentre chez elle après une
tentative de suicide.
Homeland – Saison 3
Réalisation
: Michael Cuesta, Clark Johnson et Jeffrey Nachmanoff
Scénario
: Howard Gordon, Alex Gansa, Gideon Raff
Musique : Sean
Callery
Production : Teakwood
Lane Productions, Cherry Pie Productions, Keshet Films, Fox 21 et Showtime
Originals
Genre : Série
dramatique, thriller psychologique
Titre
en vo : Homeland – Season 3
Pays
d’origine : États-Unis
Chaîne
d’origine : Showtime
Diffusion
d’origine : 29 septembre 2013 – 15 décembre
2013
Langue
d'origine : anglais
Nombre
d’épisodes : 12 x 50 minutes
Casting :
Claire Danes : Carrie Mathison
Damian Lewis : Nicholas Brody
Mandy Patinkin : Saul Berenson
Rupert Friend : Peter Quinn
Morena Baccarin : Jessica Brody
Morgan Saylor : Dana Brody
Sarita Choudhury : Mira Berenson
Tracy Letts : Sénateur Andrew Lockhart
F. Murray Abraham : Dar Adal
Nazanin Boniadi : Fara
Diego Klattenhoff : Mike Faber
Jackson Pace : Chris Brody
Tim Guinee : Scott Ryan
David Aaron Baker : Dr. Harlan
Shaun Toub : Majid Javadi
Martin Donovan : Bennett
William Abadie : Alan Bernard
Joanna Merlin : Grandma Lois
Amy Morton : Erin Kimball
Gary Wilmes : Dr. Richardson
Sam Underwood : Leo
Lawrence Clayton : Amiral Jim Pennington
Pedro Pascal : Majority Counsel David Portillo
Mon
avis : Après une seconde
saison tout simplement excellente et qui, contrairement a la première,
trop marquée par Hatufim,
était captivante de bout en bout, et ce, en proposant un synopsis bourré de
coups de théâtres en tous genres, force est de constater que cette troisième
saison de Homeland apparait un peu en retrait. Oh certes, ne
me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : qualitativement, cela reste
bon, très bon même et oui, malgré mes dires, ces douze nouveaux épisodes
restent de fort bonne facture et n’ont pas vraiment a rougir de leurs
prédécesseurs… disons juste qu’en comparaison de la seconde saison, bien plus
intense et passionnante, il n’y a pas photo. La faute peut-être a un début de
saison un poil trop calme et où Carrie passe, selon moi, trop de temps en
hôpital psychiatrique, sans oublier l’omniprésence lassante de Dana Brody, personnage
que je débecte et dont chaque apparition tombe quasiment a chaque fois a plat.
Bien évidement, une fois que l’on a compris le pourquoi du comment, une fois
que l’on se surprend a se dire que ce vieux bougre de Saul est bien plus
machiavélique qu’on ne le pensait, là, tout s’emballe et surtout
l’intrigue : Carrie revient dans la course, Peter Quinn est devenu un
personnage récurant et, franchement, c’est tant mieux, quand aux divers jeux
d’espionnage, de manipulations et de combats d’égos, ce n’est plus une
surprise, avec Homeland, on est plus que servis ! Alors bien
sur, le gros point fort de cette troisième saison, c’est bien évidement le sort
de Brody qui – ce n’est plus vraiment un spoiler désormais – perd la vie dans
le dernier épisode. Une mort certes annoncée, prévisible mais qui, ma foi, n’en
reste pas moins à la fois logique (après tout, je ne le voyais pas revenir
comme si de rien n’était dans son pays), plutôt belle (il est enfin en paix
avec lui-même) et, bien sur, touchante avec une Carrie, forcément, qui y
assiste. Un final triste pour les amateurs de Brody, donc, mais qui n’en reste
pas moins parfait : chaque protagoniste, ou presque, continu sa vie, dans
ou dehors de la CIA, et, ma foi, cela aurait put être une fin parfaitement
acceptable pour cette série. Mais bon, comme chacun sait, Homeland s’est
poursuivi au-delà de cette troisième saison et si le cycle initial, celui de
Brody, est achever, il sera toujours temps de retrouver nos protagonistes avec
de nouveaux enjeux, de nouvelles menaces… après tout, il suffit de suivre
l’actualité pour savoir que la guerre contre le terrorisme n’est pas finie…
Points
Positifs :
-
Un très bon final, a la fois fataliste, triste et terriblement logique de par
sa conclusion, la mort de Brody. Alors certes, celle-ci était prévisible et
n’est pas vraiment une surprise, mais bon, cela n’enlève rien au fait que,
lorsqu’elle survient, elle marque durablement les esprits. Accessoirement, la
série aurait put s’arrêter ainsi.
-
Au bout de trois saisons, on est désormais familier des recettes qui tiennent
en haleine le spectateur, c’est-à-dire, un scénario captivant et bourré de
rebondissements, une intrigue qui colle plus ou moins a l’actualité, une belle
flopée d’acteurs interprétant des personnages charismatiques.
-
Le personnage qui m’aura le plus marquer dans cette troisième saison est
incontestablement Saul Berenson dont on découvre une nouvelle facette,
bien plus manipulatrice pour ne pas dire machiavélique. Un pur plaisir que de
le suivre dans ses plans surtout qu’il est bien seconder.
-
Carrie Mathison, bien sur, mais bon, on regarde aussi Homeland pour
elle.
-
Les fans de Peter Quinn, dont je fais partie, sont ravis de le voir devenir un
personnage récurant dans la série.
-
Autre protagoniste qui a pris de l’importance : Dar Adal. Sincèrement, je
l’aime bien avec son petit coté fourbe.
-
Majid Javadi, un méchant comme je les aime !
Points Négatifs :
-
Autant je peux concevoir et il était normal que Brody ne disparaisse pas sans
une ultime confrontation avec sa fille, autant, dans la première moitié de
saison, on perd beaucoup trop de temps avec cette fichue Dana et ses états
d’âmes qui m’auront laissé de marbre. Jusqu’au bout, elle m’aura énervé cette
petite morveuse… d’un autre coté, lorsque l’on connait son équivalent
dans Hatufim, il n’y a pas photo !
-
Certaines ficelles scénaristiques étaient trop connues pour fonctionner :
après tout, qui pouvait douter que Brody allait encore changer de camp !?
-
C’était déjà le cas dans la saison précédente et cela se poursuit dans
celle-ci, mais bon, nos amis scénaristes américains connaissent fort mal la
géopolitique du monde arabe, car bon, dans Homeland, chiites et
sunnites semblent faire ami-ami comme si de rien n’était, ce qui est, mine de
rien, fort peu crédible.
Ma note : 8/10
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