Pages

vendredi 15 mars 2024

L’Histoire Secrète – Les Veilleurs


L’Histoire Secrète – Les Veilleurs
 
Sur son lit d’hôpital où il reprend quelques forces, Daniel Rosenthal veille attentivement sur une carte de tarot : un morceau de carton représentant une étoile, confié par Robert Desnos avant de mourir dans la boue de Theresienstadt, un camp de déportation. Cette carte, le poète l’avait dessiné lui-même alors qu’il était client de l’Arcane 17, un singulier cabaret de la butte Montmartre, fréquenté par les surréalistes. A sa sortie du centre de regroupement des déportés, Rosenthal n’est plus que l’ombre du riche marchand d’art qu’il était avant guerre. Il est néanmoins bien décidé à comprendre pourquoi ce tarot exerce sur lui une telle fascination. Il est persuadé que cette « mauvaise étoile », comme la nommait Desnos, a une infinie valeur, qu’elle remplisse lourdement ses poches ou qu’elle change à jamais son destin. C’est Léon Vasil, un brocanteur des puces, qui éclaire le premier sa lanterne, en lui contant l’étonnant rôle des jeux de cartes dans l’histoire du monde. Une histoire ciselée par quatre personnages, par quatre maisons, quatre ivoires marqués d’un symbole dont le tarot de Rosenthal n’est qu’un des multiples rejetons : une des pièces du jeu de l’Arcane 17 que MI6, CIA, Opus Dei et membres de l’ODESSA tentent de reconstituer. Rosenthal n’était pas joueur, le voici lancé dans une dangereuse partie qu’observe d’un œil attentif des archontes intéressés…
 

L'Histoire Secrète – Les Veilleurs
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Len O'Grady
Couverture : Manchu, Olivier Vatine
Editeur : Delcourt
Genre : Fantastique, Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 01 janvier 2009
Nombre de pages : 48
 
Mon avis :
 Comme je le signalais dans la critique du treizième volume de la saga, Le Crépuscule des Dieux, a la place de la fameuse encyclopédie que l’on nous avait annoncer lors de la parution des Sept Piliers de la Sagesse et qui, pour rappel, devais conclure cette série, nous eûmes droit a un énième tome, et donc, par la force des choses, à un nouveau cycle. Le problème, vous l’avez compris, c’est que, en toute objectivité, alors que débutait ce troisième cycle, on pouvait commencer a se demander combien de temps cela allait durer, surtout que, après un premier cycle qui, reconnaissons le, fut plus une déception qu’autre chose, puis un second plus intéressant, le troisième, lui, débuta de la pire des manières car bon, comment dire, avec Les Veilleurs, force est de constater que cela faisait bien longtemps que je n’étais pas autant déçu par un album de L’Histoire Secrète ! En effet, a la lecture de ce quatorzième tome, comment ne pas être dubitatif quand a son contenu, pour ne pas dire, sans être méchant, son utilité ? Après tout, qu’elles furent les principales révélations que l’on peut apprendre a la lecture de ces Veilleurs, je vous le donne dans le mille : que quatre familles (plus une cachée) se livrent une guerre impitoyable et dans l’ombre depuis des milliers d’années ! Bigre, cela fait juste treize albums que l’on est au courant mais Jean-Pierre Pécau a crut bon nous le rappeler. Après, je ne nie pas qu’il y a quelques détails intéressants ou que certaines révélations ont un quelconque intérêt, comme, justement, le fait que la famille de Guillaume de Lecce existe toujours, de même, une fois de plus, nous retrouvons un Igor Kordey au sommet de sa forme et qui nous livre depuis quelques temps une prestation sans faille. Mais a coté de cela, a quoi bon ? Oui, a quoi bon cet album, tous ces nouveaux protagonistes tandis que les anciens sont tout bonnement absents, et, surtout, cette curieuse impression qu’il n’en ressort strictement rien – peut-être tout simplement parce que, dans le fond, c’est le cas !? Oui, de quoi se poser bien des questions ainsi que, dans l’ensemble, sur une série dont la tournure prise commence à inquiéter…
 

Points Positifs
 :
- Si je veux être totalement objectif, l’histoire en elle-même de cet énième tome de L’Histoire Secrète n’est pas mauvaise, surtout que Jean-Pierre Pécau abandonne ce qu’il faisait depuis trois volumes, c’est-à-dire, nous pondre des tomes où se mêlaient plusieurs intrigues, et ce, sur plusieurs années.
- Je ne nie pas que l’on apprend pas mal de choses sur les familles et leur luttes au travers des siècles ; le problème, c’est que cela fait treize tomes que l’on est au courant, mais bon…
- Igor Kordey semble enfin avoir trouvé son rythme de croisière et il n’y a plus grand-chose à dire a son sujet depuis quelques temps, son travail étant pour le moins correct voir excellent par moments.
- Le poster sur les Ivoires et les Cartes, offert avec cet album.
 
Points Négatifs :
- L’utilité de ce tome est pour le moins remise en question : en effet, Les Veilleurs est un véritable ovni dans la série, il se déroule sans que le moindre personnage important fasse son apparition, avec de nouvelles têtes et Pécau nous y explique, pendant une bonne partie, ce que l’on sait déjà depuis des lustres… Par moments, en lisant ce tome, je n’ai pas put m’empêcher de me dire que celui-ci aurait put être un bon début pour une série, mais bon, vu qu’il y en a treize derrière, il y a de quoi être perplexe…
- Le pire, c’est que l’on n’est même pas sur de retrouver Daniel Rosenthal par la suite !?
- Encore un nouveau cycle qui commence : ça fait deux fois, déjà, qu’on nous fait le coup et, pour la petite histoire, ce n’est toujours pas finit. Cette série aura-t-elle une fin un jour ?
 
Ma note : 4/10

Aucun commentaire: