L’Histoire Secrète – La Chambre d'Ambre
L’Histoire
Secrète – La Chambre d'Ambre
En
décembre 1945, dans le ciel nocturne au nord de Nuremberg (secteur soviétique),
Curtis Hawk pose un gros porteur sur une piste de fortune. Il s'agit d'une
mission non commandée par son armée, la coalition occidentale, pour récupérer
des partisans juifs ayant survécu toutes ces années cachés dans l'Allemagne
nazie. Menés par un dénommé Kowalski, aguerris et radicaux, les partisans sont
extrêmement méfiants, mais Curtis parvient à gagner leur confiance en soignant
une de leur avec de la pénicilline. Repérés par les soviétiques, ils
parviennent toutefois à redécoller, non sans causer quelques dégâts humains et
matériels. Au retour à la base, Hawk est emprisonné pour avoir agi en marge de
sa fonction. Pendant ce temps, à l'université de Princeton, le professeur Gödel
réussit à ouvrir une porte vers la dimension parallèle de Kor... et la referme
aussitôt, épouvanté par ce qu'il y découvre. Tandis que Hawk est libéré par
l'archonte Erlin (on n'emprisonne pas un héros de guerre !), l'archonte Dyo
apporte inversement son soutien au Kremlin, par l'intermédiaire de Yaponchik.
Ce « Vor » (voleur de la mafia russe) assassine le général
Patton pour lui dérober un artéfact doté d'une puissance occulte prodigieuse :
la mystérieuse chambre d'Ambre...
L'Histoire Secrète – La Chambre d'Ambre
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Len
O'Grady
Couverture : Manchu,
Olivier Vatine
Editeur
: Delcourt
Genre : Fantastique,
Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 17
juin 2009
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Depuis que ce blog
a ouvert ses portes, il y a de cela un peu plus de deux mois, une bande dessinée tient le haut du pavé et c’est, bien entendu, L’Histoire
Secrète dont je vous propose ici la critique du quinzième tome.
Cependant, s’il y a bien une chose que l’on peut retenir au sujet de cette
série et, par ailleurs, ce n’est pas la première fois que je le souligne, c’est
que celle-ci alterne entre le bon et le mauvais et que l’impression générale est que, malgré un
potentiel de départ intéressant, on est plus du coté du gâchis que du chef
d’œuvre absolu. Mais bon, comme nous sommes encore loin d’une éventuelle
conclusion, je pense qu’il est grand temps de nous préoccuper de ce quinzième
volume, La Chambre d’Ambre. Déjà, un bon point que l’on a put constater
depuis quelques albums, je veux, bien entendu, parler de la constance d’Igor
Kordey qui livre désormais un travail impeccable et sur lequel il n’y a rien à
redire. En effet, plus le temps passe et plus le dessinateur croate se bonifie,
comme le bon vin, et sincèrement, moi qui apprécie son style si particulier,
c’est franchement agréable – et qu’il est loin le temps de ses brouillons
informes dans le premier cycle… Du point de vue du scénario, c’est du Pécau
tout craché comme on à l’habitude désormais sur la série : celui-ci poursuit
son petit bonhomme de chemin, faisant évoluer l’intrigue à pas d’escargots,
multipliant à la fois les protagonistes secondaires, les apparitions de
personnalités historiques et quelques petites révélations pour le moins
bienvenues (dont l’identité de l’espion à la solde des soviétiques dont Curtis
cherchait l’identité dans le douzième
tome déjà !). Certes, une fois de plus, l’on ressort de ce nouveau
tome avec plus d’interrogations que de réponses aux anciennes énigmes mais cela
importe peu, la mayonnaise ayant bien prit cette fois. De plus, le talent de
Pécau à lier le moindre événement apparemment mineur de l’Histoire à sa saga
éclate encore et l’on retrouve, cette fois ci, pèle mêle, la mort du Général
Patton, le mystère de la disparition de la Chambre d’Ambre (qui donna son nom
au quinzième tome), les unités juives de l’armée britannique qui cherchaient à
se venger des anciens nazis dans l’Allemagne occupée et bien d’autres encore.
Une chose est sure, l’on peut ne pas aimer L’Histoire Secrète, mais
reconnaissons au moins à Jean-Pierre Pécau le mérite de maîtriser son sujet, au
moins du point de vu historique. Bref, La Chambre d’Ambre, s’il
n’est pas forcement le meilleur volume de la saga, n’en reste pas moins réussi
et possède un scénario plutôt captivant ; l’intrigue continue à se développer,
petit à petit, et l’on lit le tout avec un certain plaisir, plus pour suivre la
suite des pérégrinations de personnages qui sont devenus, au fil des années, de
vieux compagnons de route et aussi, après tout ce temps, par curiosité de
savoir ce que tout cela donnera au final.
Points
Positifs :
-
Comme je le disais dans ma critique, avec L’Histoire Secrète, on
alterne entre bons et mauvais tomes, et, ici, force est de constater que nous
avons droit a un bon album : intrigue captivante, on retrouve les
protagonistes traditionnels qui étaient en vacances dans Les
Veilleurs et l’ensemble fourmille de bonnes idées plutôt bien
exploitées.
-
Encore une fois, c’est les connaissances historiques de Jean-Pierre Pécau sont
pour le moins impressionnantes, de même que la façon dont il les utilise pour
son scénario ; même si parfois, cela peut embrouiller ce dernier.
-
D’ailleurs, sur ce point, je me coucherais moins bête ce soir puisque je dois
reconnaître que je n’avais jamais entendu parler de cette mystérieuse Chambre
d’Ambre de Catherine II et que, du coup, cela m’a poussé à aller effectuer
quelques recherches intéressantes sur le net. Comme quoi, toutes les occasions
sont bonnes pour se cultiver un peu.
-
Incroyable, Dyo fait enfin son grand retour !
-
Encore une fort belle couverture.
Points
Négatifs :
- Par
moments, c’est tout de même un peu tiré par les cheveux tout cela et si les
multiples références historiques de Pécau sont appréciables voir pertinentes,
tout ne fonctionne pas, surtout quand on se tape des dialogues sans fin afin
que le scénariste puisse placer toutes ses explications.
-
De plus, après tant de tomes décevants depuis le début, je pense que beaucoup
de lecteurs ont abandonné cette série depuis longtemps, surtout que celle-ci
s’éternise en longueur…
Ma
note : 7/10
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