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mercredi 4 décembre 2024

Akira – Tome 4


Akira – Tome 4
 
Un hélicoptère de secours survole ce qu’il reste de Neo-Tokyo, ou plutôt de ses ruines et des eaux qui ont envahi les lieux. Son but est d'apporter du matériel de soin et des vivres aux éventuels survivants. Au sol, quelques personnes agitent les bras pour que l'appareil se pose pour leur porter secours. Cela fonctionne. Mais une fois l’appareil posé, les membres de l'équipage n'en reviennent pas : ils se font piller et arrêter ! Apparemment, la ville se fait désormais appeler le Grand Empire de Tokyo et serait dirigé par « l'éveillé ». Toute personne qui tente de s'introduire a le droit à un accueil du genre, toute la ville est devenue une zone dangereuse...
 

Akira – Tome 4
Scénariste : Katsuhiro Otomo
Dessinateur : Katsuhiro Otomo
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Fantastique, Anticipation
Titre en vo : Akira – vol 4
Parution en vo : 17 juillet 1987
Parution en vf : 22 août 2018
Langue d'origine : Japon
Editeur : Glénat
Nombre de pages : 400
 
Mon avis :
 Avec ce quatrième tome de ce que l’on peut considérer comme étant l’un des plus grands mangas de tous les temps, Akira, force est de constater que nous assistons a un véritable tournant dans la saga, tournant qui a eu lieue en raison de la destruction de Néo-Tokyo par Akira a la fin du volume précédent. Du coup, d’une œuvre plus ou moins futuriste qui flirtait légèrement avec le cyberpunk, nous passons a une ambiance post-apocalyptique où, dans une mégalopole en ruine, les rares survivants tentent de survivre aux conséquences de la catastrophe, la plus importante étant, bien entendu, la création de l’Empire de Néo-Tokyo d’Akira (surnommé l’éveillé), création dut a un Tetsuo revanchard et plus charismatique que jamais ! Et franchement, si jusque là, Katsuhiro Otomo maitrisait à merveille son récit, la tournure prise par les événements et tous ces changements ne nuisent nullement à la qualité générale de l’ensemble, loin de là ! Ainsi, l’auteur nous offre une vision bien sombre de ce Néo-Tokyo ravagé, de ces survivants qui, qu’ils fassent ou non partie des troupes de Tetsuo, agissent pour la plupart comme de véritables loups pour les autres hommes : meurtres se sang froid, viols, vols sont le lot commun des réfugiés et, dans le lot, les quelques protagonistes ayant gardé une once d’humanité sont bien rares… Kaneda aux abonnés absents – il ne fait son retour que dans les toutes dernières pages de ce long album – c’est Kei qui se retrouve seule aux premières loges avec, dans les seconds rôles, sa complice Chokko, le Colonel et Ryu. Quelques nouveaux personnages font leur apparition dont un certain espion qui va jouer un rôle important dans l’histoire, l’aide de camp de Tetsuo, ordure parmi les ordures et la jeune Kaori. Mais le meilleur, une fois de plus, reste Tetsuo, plus superbe que jamais et qui alterne entre des démonstrations de puissance absolue et des phases dépressives qui le font sans arrêt marcher sur le fil du rasoir… Bref, vous l’avez compris, ce quatrième tome de Akira est aussi bon que ses prédécesseurs, ce, malgré les gros changements qui y ont lieu ; la confirmation, tout bonnement, que nous nous trouvons face a ce qu’il faut bel et bien appeler un chef d’œuvre !
 

Points Positifs
 :
- Suite à la destruction de Néo-Tokyo, le manga passe d’une ambiance futuriste a du post-apocalyptique et, sincèrement, on ne perd nullement au change ! Scénaristiquement, c’est toujours aussi bon et captivant, surtout que Katsuhiro Otomo maitrise à merveille son intrigue et ses protagonistes, ce, pour notre plus grand plaisir !
- Kaneda brille par sa quasi absence mais, finalement, on se passe plutôt bien du héros de l’histoire puisque Kei le remplace fort bien et comme en face, Tetsuo est toujours aussi charismatique, on ne s’ennui pas une seconde !
- Pour ce qui est des dessins, c’est tout simplement excellent pour ne pas dire magnifique sur certaines planches. Mais bon, ce n’est plus une surprise…
- Otomo n’est pas tendre avec l’humanité en général et la plupart des survivants de Néo-Tokyo ne sont plus que de vulgaires soudards et tueurs qui donnent libre court a leur plus bas instinct face aux quelques réfugiés sans défense.
- Les nouveaux protagonistes sont plutôt réussis et apportent un plus indéniable a l’intrigue : ainsi, entre l’espion qui fait équipe avec Ryu, Kaori qui s’occupe d’Akira et de Tetsuo – mais pas de la même façon – sans oublier l’aide de camp de ce dernier, un véritable salaud au passage, il y a de quoi faire !
 
Points Négatifs :
- Les inconditionnels de Kaneda souffriront de sa quasi absence dans ce quatrième tome.
- Les fans hardcore de la version colorisé, celle qui fut tout d’abord publiée en France, continueront peut-être à tiquer un peu ?
- C’est une nouvelle traduction. Est-elle plus proche de l’œuvre originale ? Sincèrement, je ne le sais pas mais par moments, certaines tournures de phrases sonnent bizarre a mes oreilles mais cela est peut-être dut au fait que je suis tellement habituer a l’ancienne version ?!
 
Ma note : 9/10

lundi 25 novembre 2024

Akira – Tome 3


Akira – Tome 3
 
Alors que Tetsuo se tord de douleur à cause de sa blessure au bras, il voit le rayon laser tiré depuis l’espace s’abattre sur lui. L’explosion qui s’en suit est terrible, il y a peu de chance que le jeune homme ait survécu. Le colonel, abattu, ne regarde pas les écrans de surveillance et se contente d’entendre les scientifiques qui ne constatent plus un seul signe de vie. Akira n’est visible nulle part, mais il y a de grandes chances qu’il soit encore vivant. En ville, c’est la pagaille : des pillages ont lieu un peu partout, et les machines de la police tentent de neutraliser les malfaiteurs en tirant dessus. L’état d’urgence national est prononcé, la répression est mise en place, rien ne va plus...
 

Akira – Tome 3
Scénariste : Katsuhiro Otomo
Dessinateur : Katsuhiro Otomo
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Fantastique, Anticipation
Titre en vo : Akira – vol 3
Parution en vo : 01 septembre 1986
Parution en vf : 26 mars 2018
Langue d'origine : Japon
Editeur : Glénat
Nombre de pages : 296
 
Mon avis :
 Il est difficile de ne pas reconnaitre que ce troisième volume de Akira, le manga culte de Katsuhiro Otomo et peut-être un des meilleurs du genre, voir de l’histoire de la bande dessinée tout court, marque un tournant dans le déroulement de la saga. En effet, il y a un avant et un après lorsque l’on parvient aux dernières pages de cet album et si jusque là, l’intrigue se déroulait dans un Neo-Tokyo plus ou moins futuriste, bref, dans un paysage urbain familier, après la destruction de la mégalopole, la suite, elle, aura lieue dans un univers post-apocalyptique qui changera la donne visuelle de belle manière. Mais nous n’en sommes pas encore là dans ce troisième volume et, justement, celui-ci est surtout marquer par la chasse lancée a l’encontre du fameux Akira, jeune enfant, en apparence, tout juste réveiller par Tetsuo dans le volume précédent. Plusieurs factions sont sur ses traces : l’armée, bien entendu, les rebelles de Nezu, Lady Miyako qui envoi trois jeunes filles dotées de pouvoirs et, bien entendu, nos héros, Kaneda et Kei. Forcément, tout cela nous entraine dans une formidable course poursuite faite de chassées croisées et de nombreux retournements de situations, le tout tandis qu’a lieu un coup d’état. A la lecture, c’est captivant de la première a la dernière page et sur ce point, force est de constater que Katsuhiro Otomo maitrise a merveille le rythme de l’intrigue. Le final, apocalyptique, qui voit la destruction de Neo-Tokyo et qui entraine la mort de millions de personnes marque naturellement les esprits, surtout que quelques protagonistes importants passent eux aussi de vie a trépas dans ce tome et sur les dernières pages, lorsque Tetsuo, totalement absent jusque là, retrouve Akira, le lecteur comprend rapidement qu’il est arrivé a un tournant de la saga et que celle-ci, désormais, va prendre une tournure fort différente…
 

Points Positifs
 :
- Comme dans le second tome, nous avons une fois de plus affaire, principalement, à une gigantesque course poursuite, mais, ici, ce n’est plus Tetsuo qui est pourchassé mais Akira, réveiller par ce dernier et dont le sort intéresse tout un tas d’individus et de factions différentes. De même, ici, on voit davantage du pays puisque cette chasse à l’homme a lieu en pleine ville et non dans une base militaire.
- Le plaisir, pour le lecteur, de retrouver la suite d’une saga extraordinaire et quasiment sans défauts, de connaitre le sort des nombreux protagonistes, le déroulement d’une intrigue toujours aussi passionnante…
- Bien évidement, et ce n’est pas une surprise, pour ce qui est des dessins, c’est tout simplement excellent pour ne pas dire magnifique sur certaines planches. Katsuhiro Otomo, dans Akira, n’était pas qu’un scénariste génial mais également un artiste fort doué !
- Certains protagonistes majeurs perdent la vie dans ce volume, comme Takashi, ce qui entraine la destruction de Neo-Tokyo par Akira. Mais il y a aussi quelques petits nouveaux qui font leur apparition et qui marquent les esprits, je veux bien évidement parler de Sakaki, jeune fille doté de pouvoirs et œuvrant pour Lady Miyako.
- La destruction de Neo-Tokyo qui conclut cet album et qui marque un sacré tournant dans le déroulement de l’intrigue. Si celle-ci est naturellement apocalyptique, c’est la manière dont elle amené – Otomo nous montre quelques scènes de la vie quotidienne d’individus qui vont mourir – qui fait le plus froid dans le dos.
- Une édition en noir et blanc tout simplement excellente !
 
Points Négatifs :
- Comme je l’ai déjà souligné dans mes critiques précédentes, a moins d’être un inconditionnel de la version couleur…
 
Ma note : 9,5/10

dimanche 17 novembre 2024

Akira – Tome 2


Akira – Tome 2
 
Tetsuo est emmené au laboratoire de l’armée. Le jeune homme récupère très bien de l’extraction de la balle qu’il a prise, mais on lui fait passer d’autres examens. Le scientifique qui s’occupe de lui est enthousiaste qui le considère comme un « matériau unique » qui a déjà atteint le niveau 70. Le colonel est quant à lui plus mesuré : il tient à s’assurer que Tetsuo sera contrôlable car il ne veut pas d’un deuxième Akira. Tetsuo capte leur conversation et a alors envie de rencontrer ce fameux Akira. De leur côté, Kaneda et Kei sont retenus prisonniers. Lorsque Kei est emmenée par un soldat pour se faire interroger, la jeune femme en profite pour tenter une évasion...
 

Akira – Tome 2
Scénariste : Katsuhiro Otomo
Dessinateur : Katsuhiro Otomo
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Fantastique, Anticipation
Titre en vo : Akira – vol 2
Parution en vo : 27 août 1985
Parution en vf : 10 mai 2017
Langue d'origine : Japon
Editeur : Glénat
Nombre de pages : 304
 
Mon avis :
 Après vous avoir proposé la critique, il y a quelques jours, du premier volume de cette énième édition de ce qui est sans nul doute un des meilleurs mangas de tous les temps,  je veux, bien évidement, parler du chef d’œuvre absolu de Katsuhiro Otomo, Akira, j’aborde à présent le second tome de la saga, un album qui réussi a maintenir l’excellence des débuts et a nous émerveiller, encore et encore, ce, même pour ceux qui, comme moi, ont découvert ce manga au début des années 90 et ont eu l’occasion, depuis lors, de le lire a de multiples reprises. Il faut dire que Katsuhiro Otomo, avec Akira, a sut créer un pur chef d’œuvre, un truc monstrueux transgénérationnel qui n’a strictement rien perdu de sa force plus de trois décennies après sa parution. Et ce second volet, davantage marqué par Tetsuo qui finira, accessoirement, par réveiller le fameux Akira qui semble tant intéresser certains et dont d’autres ont une trouille bleu, est un exemple parfait de narration réussie, de scénario captivant et imaginatif de bout en bout, ce, tout en étant d’une richesse peu commune. Tetsuo alias Numéro 41 maitrise désormais parfaitement ses pouvoirs et, comme toute créature de Frankenstein qui se respecte, échappe très rapidement a ses maitres : les conséquences, bien entendu, seront lourdes et ce second volume est surtout une longue course poursuite où tandis que Tetsuo part réveiller Akira, Kaneda et Kei d’un coté, le Colonel et l’armée de l’autre, sont sur ses trousses. Il y a des révélations, des seconds rôles hauts en couleurs, des sous-intrigues ou enjeux qui marquent les esprits, un nouveau personnage qui prendra de l’importance par la suite – Lady Miyako – et, bien entendu, Akira qui finit par se réveiller. Ajoutons a cela les dessins que l’on peut qualifier tout simplement de somptueux et vous comprendrez, aisément je pense, a quel point, avec Akira, ont flirte, album après album, page après page, avec la perfection ; la marque des très grands, tout simplement…
 

Points Positifs
 :
- Scénaristiquement, après la mise en place de l’univers et de l’intrigue dans le volume précédant, c’est toujours aussi bon et même si, dans ce second volume, tout cela s’apparente principalement a une gigantesque course poursuite, force est de constater que non seulement on est captiver de bout en bout mais que, en plus, on frôle avec la perfection narrative.
- Un Tetsuo qui maitrise parfaitement ses pouvoirs et qui décide de réveiller Akira, Kaneda et Kei qui partent sur ses traces, le Colonel également, tout un tas de révélations, quelques nouveaux protagonistes, d’autres qui gagnent en importance, des seconds rôles qui marquent les esprits, des morts, une intrigue complexe et simple malgré tout, sans oublier, quelques scènes cultes – ah, le final avec Tetsuo. Bref, c’est toujours aussi bon.
- Pour ce qui est des dessins, la confirmation de tout le talent de Katsuhiro Otomo qui est tout simplement un excellent artiste. D’ailleurs, celui-ci semble même s’être amélioré vis-à-vis du premier volume.
- Un exemple tout bête de l’excellence d’une œuvre comme Akira : le pote de Ryu dont on ne connait même pas le nom à droit a une mort qui marque les esprits et tout cela est tellement bien amené que même le fait qu’il ne soit qu’un personnage plus que secondaire ne laisse pas les lecteurs indifférents.
- Même si j’ai été élevé a la version en couleur, plus je lis Akira en noir et blanc et plus j’apprécie cette version originale.
 
Points Négatifs :
- Sincèrement, a moins d’être un inconditionnel de la version couleur et de ne pas supporter le noir et blanc, je ne vois pas comment on ne peut pas accrocher a ce manga ?!
 
Ma note : 9,5/10

dimanche 3 novembre 2024

Akira – Tome 1


Akira – Tome 1
 
En 2019, trente-huit ans après la Troisième Guerre mondiale, Néo-Tokyo se reconstruit et se prépare à accueillir les Jeux Olympiques l’année prochaine. Kaneda et sa bande sont des jeunes de 15 ans un peu paumés qui aiment faire des virées nocturnes en moto, se droguer et se battre contre les gangs de motards rivaux. Cette nuit n’échappe pas à la règle et le groupe s’élance à vive allure dans les rues. Soudain, en plein milieu d’une route désaffectée, un des garçons, Tetsuo, aperçoit la silhouette d’un enfant. Il tente de l’éviter et sa moto explose avant même de percuter l’enfant. Les autres jeunes hommes s’arrêtent et Kaneda assiste à un spectacle étrange : l’enfant, intact, a l’apparence d’un vieillard et un numéro 26 tatoué dans la paume de sa main. Soudain, ce dernier se met à devenir transparent jusqu’à disparaître. C’est alors que l’armée, qui semble à la poursuite du gamin, débarque à son tour et embarque Tetsuo, gravement blessé. Le lendemain matin, Kaneda et les autres membres du gang ont le droit à un sermon musclé par le directeur de leur centre d’apprentissage professionnel en mécanique et au prof de sport qui leur assène quelques coups de poing pour leur apprendre la discipline. Ils n’ont pas de nouvelles de Tetsuo mais l’enfant au corps de vieil homme va refaire surface. Quant à Tetsuo, il se réveille dans un hôpital de l’armée avec des pouvoirs étonnants après qu’on l’a opéré pour lui trafiquer le cerveau. Loin de se soumettre comme les autres cobayes, le jeune homme décide de s’évader de manière sanglante, et va utiliser ses nouveaux dons pour se faire respecter, n’hésitant pas pour cela à tuer tous ceux qu’il croise...
 

Akira – Tome 1
Scénariste : Katsuhiro Otomo
Dessinateur : Katsuhiro Otomo
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Fantastique, Anticipation
Titre en vo : Akira – vol 1
Parution en vo : 14 septembre 1984
Parution en vf : 01 juin 2016
Langue d'origine : Japon
Editeur : Glénat
Nombre de pages : 362
 
Mon avis :
 Si cela fait sensiblement trois décennies que je connais Akira, le manga culte du grand Katsuhiro Otomo, et si je la qualifie depuis longtemps, donc, de pur chef d’œuvre – ce qu’elle est, la chose est claire – jusqu’à aujourd’hui, je ne la connaissais que par sa version colorisée, celle faite par les américains et qui fut publiée en France au tout début des années 90. Bien évidement, celle-ci en elle-même était déjà extraordinaire et, quelque part, me suffit pendant fort longtemps, or, a un moment donné, il aurait été dommage de passer a coté de la version originale, bref, du manga d’Otomo en noir et blanc, tel qu’il fut publié au début des années 80, et s’il m’a fallut bien du temps pour franchir le pas, force est de constater qu’après la lecture de ce premier tome de Akira, il apparait grandement que non seulement le plaisir est toujours au rendez vous mais qu’en plus, avec cette version en noir et blanc, j’en suis presque a redécouvrir une œuvre que je croyais connaitre sur le bout des doigts… Car oui, cette énième version de Akira, dirigée par Otomo en personne depuis le Japon, totalement identique au manga original, est un must absolu que tout fan se doit de posséder absolument. Bien évidement, rejeter la version couleur, celle qui nous aura fait découvrir Akira du temps de notre jeunesse est peut-être excessif, mais bon, a bien y réfléchir, comment ne pas reconnaitre que le noir et blanc magnifie superbement une œuvre qui flirtait déjà allègrement avec la perfection. Ainsi, sans rentrer dans les détails d’un scénario grandiose, que tout fan connait – on y suit des jeunes paumés de 15 ans qui parcourent la ville à moto la nuit pour affronter des gangs rivaux, et qui vont se retrouver dans des affaires qui les dépassent avec des expérimentations de l’armée sur des enfants porteurs de pouvoirs aussi puissants que dangereux, des révolutionnaires qui en savent beaucoup sur ces derniers et un nom, celui d’Akira, qui revient sans cesse et qui semble lié a la guerre mondiale qui eut lieue quelques décennies auparavant – et qui ira en s’améliorant au fil des volumes, il y également les dessins de Katsuhiro Otomo, d’un dynamisme et d’une précision redoutable et qui restent, encore aujourd’hui, comme étant le point d’orgue de sa carrière. Bref, un premier tome génial, tout simplement, et qui, d’emblée, pose les jalons d’une œuvre grandiose et culte qui est classée, depuis longtemps, au firmament des plus grandes bandes dessinées de l’histoire, rien que ça ! Alors, que vous soyez un vieux fan ou un parfait néophyte, n’hésitez pas une seconde et lancez vous dans cette intégrale, Akira faisant partit de ces œuvres qu’il faut avoir lut avant de mourir… et je n’exagère pas en disant cela…
 

Points Positifs
 :
- Encore une énième version du manga culte de Katsuhiro Otomo diront certains ?! Certes, mais jamais le lecteur n’a eu droit a une version respectant aussi bien le matériel original – nouvelle traduction, onomatopées sous-titrées (au lieu de retouchées comme dans certaines versions), sens de lecture japonais, et jaquette originale. Du coup, c’est presque une redécouverte de l’œuvre, même pour les vieux de la vieille.
- Le scénario, bien entendu, tout bonnement génial et qui ira en s’améliorant, au passage, au fil des tomes. A la base, les choses semblent simples avec ces jeunes motards qui sont mêlés aux manipulations génétiques de l’armée et a des révolutionnaires mais les choses se compliquent très rapidement lorsque l’un des adolescents, Tetsuo, se voit affublé de pouvoirs qui le dépassent et qui finiront par… mais je n’en dit pas plus pour l’instant…
- Les dessins de Katsuhiro Otomo, tout simplement somptueux ! D’une précision incroyable, détaillés au possible, ces derniers nous montrent bien qu’il y aussi de très grands artistes au Japon, contrairement a ce que certains pensent. Et puis, comment ne pas mettre en avant ce cadrage dynamique, ce coté cinématographique ? Bref, un pur régal !
- Kaneda, Kei, Tetsuo, le Colonel, Ryu, le Clown, Yamagata… des protagonistes cultes et certains ne sont pas encore apparus.
- Même si les plus vieux ont été élevés a la version colorisée, force est de constater que la version originale en noir et blanc a de la gueule !
- Quelques scènes cultes, déjà, dans ce premier tome : ainsi, la mort du pauvre Yamagata marque durablement les esprits…
 
Points Négatifs :
- Sur les premières pages, les dessins de Katsuhiro Otomo, en étant bons, manquent encore un peu de précision mais cela s’améliore très rapidement au fil de l’album.
- Les inconditionnels de la version colorisée risquent de pinailler, mais bon, c’est plus une version de gouts qu’autre chose…
 
Ma note : 9/10

lundi 21 octobre 2024

L’Attaque des Titans – Tome 12


L’Attaque des Titans – Tome 12
 
Il y a plus d’un siècle, les Hommes vivaient en paix. Mais, un jour l’Humanité a été presque entièrement décimée par des êtres gigantesques, les Titans. Personne ne sait d’où ils viennent ! Une chose est sûre, ils semblent animés par un unique but : dévorer les humains, un par un ! Depuis, les derniers rescapés ont bâti une place forte, une cité cernée de hautes murailles au sein de laquelle vivent leurs descendants. Ignorants tout du monde extérieur, ils se pensent au moins à l’abri des Titans ! Mais leurs vies basculent le jour où surgit un Titan Colossal… N’épargnant que l’île du Paradis, le Grand Terrassement poursuit son avancée, écrasant impitoyablement toute vie sur son passage, mais Armin, Mikasa et leurs compagnons savent quelle est la cible d’Eren. Ils le rattrapent enfin, et ne reculeront devant aucun sacrifice pour l’arrêter... Retrouvez des bonus exclusifs dans cet ultime tome : les storyboards des deux chapitres pilotes, le guide Characters, le comics du crossover Attack on Avengers en couleurs, une galerie d’illustrations incluant des hommages de grands artistes et des dessins inédits de Hajime Isayama !
 

L’Attaque des Titans – Tome 12
Scénariste : Hajime Isayama
Dessinateur : Hajime Isayama
Genre : Shōnen
Type d'ouvrage : Fantastique, Action
Titre en vo : Shingeki no Kyojin vol.12
Parution en vo : 09 juin 2021
Parution en vf : 09 mars 2022
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Pika Édition
Nombre de pages : 576
 
Mon avis :
 C’était, bien entendu, l’un des événements majeurs de l’année 2021, du moins, si l’on s’en tient à l’univers de la bande dessinée et, dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, celui des mangas – car bon, je pense ne pas me tromper en affirmant que cette année 2021 aura connue quelques événements nettement plus importants, ne serais-ce que, par exemple, la suite sans fin de la pandémie de Covid-19 mais ceci est une autre histoire. De quoi est-ce que je parle ? Mais de la fin de ce qui restera sans aucun doute possible comme étant le manga le plus important de la décennie écoulée, je veux, bien entendu, parler de L’Attaque des Titans ! Ainsi, après une dizaine d’années, une trentaine de tomes, une série animée qui n’est pas achevée, le sieur Hajime Isayama nous a, enfin, proposer, il y a trois ans, la conclusion tant attendue de son manga à succès, un final qui en aura perturber plus d’un, qui n’aura pas mis tous les fans d’accords et qui fut sujet à moult critiques – mais bon, depuis la huitième saison d’un certain Game of Thrones, on commence à avoir l’habitude de retrouver les traditionnels râleurs. Alors, l’événement fut-il, à mes yeux, à la hauteur de mes attentes ? Eh bien, disons que, dans l’ensemble, oui, même si, effectivement, tout n’est pas parfait… Bon, tout d’abord, je passerais rapidement sur cette version intégrale dont je vous propose les critiques depuis quelques mois et qui, ici, ne comporte qu’un seul véritable tome, le dernier : certains pourront estimer qu’il y a tromperie sur la marchandise et ajouteront, à raison, que l’épisode spécial avec les Avengers est une daube sans nom et que les storyboards et le guide ne servent qu’a faire un peu de remplissage, histoire de justifier un album aussi massif que ses prédécesseurs. Ceci étant dit, intéressons nous donc à cette fameuse conclusion, ces tous derniers épisodes qui nous sont proposer ici et qui, pour la petite histoire, sont un poil plus longs qu’en temps normal, histoire d’achever la saga en beauté… Bon, si je dois être tout à fait franc, dans ce final apocalyptique de L’Attaque des Titans, le sieur Hajime Isayama nous offre un affrontement dantesque où nos héros, désormais tous unis – Livaï, Mikasa, Armin, Reiner, Jean et compagnie – font tout afin d’arrêter leur ancien ami, Eren, qui, pour rappel, a provoquer le Grand Terrassement et a décider de massacrer l’humanité. Bien évidement, le jusqu’au boutisme d’Eren, devenu un sacré salopard, en aura choqué plus d’un mais, arrivé à ce point du manga, ce n’est plus une surprise pour les lecteurs qui ont encaissé le choc depuis quelques temps. Non, la seule certitude qui leur reste, c’est qu’Eren, après avoir commis un génocide qui ferait passer Hitler, Staline et Mao pour des enfants de chœurs ne peut pas survivre à tout cela et, je pense que ce n’est pas un énorme spoiler que de vous dire, ici, que notre ancien héros, autrefois insupportable, aujourd’hui détestable, va y passer ! Non, la mort d’Eren apparait comme étant naturelle et, finalement, ce qui compte le plus dans ce dernier album de la saga, c’est de savoir comment nos héros vont parvenir à l’arrêter car, naturellement, ils vont y arriver, qui sera celui ou celle qui le fera passer de vie à trépas – est-ce là aussi un gros spoiler que de souligner qu’il ne pouvait s’agir que de Mikasa – mais aussi, pourquoi Eren aura-t-il agit de la sorte, car oui, il y a une explication à ses agissements… Bien évidement, de nombreux lecteurs n’auront pas supporté le comportement génocidaire d’Eren et, de même, auront encore moins compris que le mangaka ait essayé de justifier la chose : pour ma part, je l’ai accepté et, vu ce qu’était le personnage depuis le début, cela ne me semble pas tout à fait illogique… Plus contestable, selon moi, sera le fait que dans cette bataille finale où nos héros affrontent des centaines de Titans, aucun d’entre eux n’y perde la vie, comme si Hajime Isayama, après des débuts où il n’hésitait pas à trucider bon nombre de ses protagonistes, ait eu le plus grand mal à le faire vers la fin. Ce choix aura satisfait les fans de pas mal de personnages majeurs ou aimés des fans mais, selon moi, il aurait été préférable que certains d’entre eux perdent la vie dans cet ultime affrontement, ne serais-ce que pour rendre celui-ci nettement plus crédible. Et donc, après un ultime épisode destiné aux fans et un poil larmoyant, L’Attaque des Titans prend donc fin : Eren est mort, le Grand Terrassement fut arrêté, tout nos héros sont en vie et passent même pour des héros aux yeux du monde entier, Mikasa, elle, est inconsolable et l’avenir, lui, est cependant prometteur de conflits à venir, la vengeance n’étant jamais bien loin, ce qui, ma foi, peut se comprendre au vu des événements dramatiques survenus… Bref, une bonne fin à mes yeux et même si elle n’est pas parfaite, même si, jusqu’au bout, Hajime Isayama aura fait preuve de maladresse avec ses dessins et même si, par moments, on n’aura pas tout compris, il apparait grandement que ce final aura été à la hauteur de ce que L’Attaque des Titans nous aura proposé tout au long de la décennie écoulée, c’est-à-dire, un manga qui n’est certes pas un chef d’œuvre absolu mais qui, de par son scénario de folie, ses protagonistes charismatiques et ses affrontements dantesques aura sut tenir en haleine bien des lecteurs qui ne sont pas prêt de l’oublier de si tôt ! Et, ma foi, c’est déjà pas mal !
 

Points Positifs
 :
- Un excellent final qui conclut en beauté ce qui restera comme étant un des mangas si ce n’est le manga le plus important de la décennie écoulée. Certes, tout n’est pas parfait, cependant, malgré ses défauts, cet ultime volet de L’Attaque des Titans est à la hauteur de ce que l’on était en droit d’attendre et confirme, une dernière fois, tout le bien que l’on pouvait penser de l’œuvre du sieur Hajime Isayama.
- Un affrontement dantesque qui conclut en beauté le manga et où l’on retrouve l’intégralité du casting encore en vie qui doit faire face à Eren et une horde de Titans. Bref, les amateurs d’actions seront aux anges !
- Naturellement, Eren devait mourir et, bien entendu, cela devait arriver par le biais de Mikasa, ce qui nous offre une belle scène, plutôt touchante.
- Un ultime épisode où le mangaka explique les motivations d’Eren, revient sur le sort des protagonistes et nous dévoile un avenir qui, ma foi, est loin d’être rose…
- Une édition intégrale de fort belle qualité qui rend justice au manga et qui, ma foi, est tout simplement indispensable pour les fans de celui-ci.
 
Points Négatifs :
- Comme je l’ai déjà souligner dans l’ensemble de mes critiques précédentes, le gros point faible de L’Attaque des Titans, c’est sa partie graphique qui est, incontestablement, problématique. Certes, Hajime Isayama se sera amélioré depuis les débuts du manga, mais bon, jusqu’à cette conclusion, comment ne pas reconnaitre que le mangaka n’est pas un grand dessinateur !?
- Quel dommage qu’il n’y ait pas eu de morts du coté des héros dans cet ultime affrontement : en toute franchise, vu l’opposition proposée, cela aurait été normal que certains y passent. A croire que le mangaka n’ait pas osé tuer ses personnages préférés alors qu’il le faisait sans états d’âmes au début du manga.
- Une ultime intégrale qui fait office de bouche trou avec un épisode spécial avec les Avengers complètement bidon, des storyboards et un guide qui ne servent pas à grand-chose…
 
Ma note : 7,5/10

dimanche 13 octobre 2024

L’Attaque des Titans – Tome 11


L’Attaque des Titans – Tome 11
 
Il y a plus d’un siècle, les Hommes vivaient en paix. Mais, un jour l’Humanité a été presque entièrement décimée par des êtres gigantesques, les Titans. Personne ne sait d’où ils viennent ! Une chose est sûre, ils semblent animés par un unique but : dévorer les humains, un par un ! Depuis, les derniers rescapés ont bâti une place forte, une cité cernée de hautes murailles au sein de laquelle vivent leurs descendants. Ignorants tout du monde extérieur, ils se pensent au moins à l’abri des Titans ! Mais leurs vies basculent le jour où surgit un Titan Colossal… Après être entrés en contact, Eren révèle à Sieg que sa véritable intention est de  déclencher le Grand Terrassement pour dévaster  le monde entier. Prenant le dessus,  Eren s’empare du pouvoir d’Ymir, la grande  ancêtre, et se met en marche à la tête d’une  gigantesque meute de Titans. Incapables de déterminer s’il faut considérer  ces derniers comme une bénédiction ou au  contraire comme une calamité, Mikasa, Armin et les autres choisissent de faire tout  leur possible pour sauver l’humanité...
 

L’Attaque des Titans – Tome 11
Scénariste : Hajime Isayama
Dessinateur : Hajime Isayama
Genre : Shōnen
Type d'ouvrage : Fantastique, Action
Titre en vo : Shingeki no Kyojin vol.11
Parution en vo : 09 avril 2020
Parution en vf : 07 juillet 2021
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Pika Édition
Nombre de pages : 576
 
Mon avis :
 Nous approchons donc petit à petit de la conclusion de L’Attaque des Titans puisque, comme vous le savez peut-être, ce onzième volume de l’intégrale du manga est l’avant dernier de l’œuvre du sieur Hajime Isayama. Et donc, comme vous pouvez vous en douter, vu que nous ne sommes plus très loin de la fin, les événements ne peuvent que se bousculer dans tous les sens et si le volet précédant du manga avait déjà été riche en révélations et en scènes oh combien marquantes, ici, le mangaka réussit la gageure de nous tenir encore plus en haleine, ce, avec un scénario de plus en plus captivant et bourré de surprises. Bon, tout d’abord, deux retours non anodins marquent les esprits, je veux bien entendu parler de celui de Livaï, que l’on avait laissé en bien mauvaise posture dans le tome précédent mais aussi celui, plus surprenant, d’Annie, pétrifiée depuis le troisième volet, bref, depuis une éternité ! Bref, de quoi ravir les fans des deux personnages ! Mais le gros événement de cette première partie de ce onzième tome de L’Attaque des Titans, c’est, incontestablement, Eren qui provoque le Grand Terrassement ! Ayant basculé du coté obscur depuis quelques temps, le jeune homme, décidé à s’en prendre à l’humanité, commet l’impensable ce qui pousse, accessoirement, ses amis et ennemis à se liguer afin de la contrer, du moins, si la chose est possible… Car, pour cela, bien des affrontements auront encore lieu, pas mal de morts également et un des protagonistes majeurs du manga, Hansi, y laissera la vie, ce, histoire de nous rappeler que oui, même si la chose se faisait plus rare que dans les débuts du manga, dans L’Attaque des Titans, n’importe qui peut se faire tuer, y compris les têtes d’affiches ! Et, alors que nous approchons à grand pas de la conclusion, comment ne pas être marquer par toutes ces scènes où l’on a droit a de véritables massacres de masses par les Titans lâchés par Eren dans la nature. L’horreur à son paroxysme et le constat, évidant, que non seulement Eren est devenu un salopard génocidaire de la pire espèce mais que, désormais, le personnage ne peut plus être sauvé au vu de ses actes ! Mais bon, nous n’en sommes pas encore là et il va donc falloir patienter encore un peu afin de découvrir ce que le mangaka nous à réserver pour son final…
 

Points Positifs
 :
- Un très bon tome, dans la lignée de ses prédécesseurs et qui nous prouve, une fois de plus, que Hajime Isayama maitrise parfaitement son sujet et est toujours aussi doué pour nous tenir en haleine avec des retournements de situations innatendu et des scènes spectaculaires en diable. C’est bientôt finit et, ma foi, c’est toujours aussi bon !
- Toutes les scènes de massacre valent le détour et, ma foi, voir des milliers de pauvres humains se faire piétinés, écrasés, massacrés par des centaines de Titans gigantesques a quelque chose de fascinant, surtout que certaines scènes sont très dures…
- Bien évidement, deux retours marquent les esprits dans ce volume, celui de Livaï – qui est donc en vie même si en très mauvais état – et celui d’Annie, cette dernière étant perdue de vu depuis des lustres. Une bonne nouvelle pour les fans.
- L’un des passages les plus réussis de ce volume est, indéniablement, celui où nos héros ne cessent de s’envoyer des reproches à la figure, surtout que tout ce petit monde a commis bon nombre d’atrocités. L’ensemble est franchement bien écrit et nécessaire afin de solidifier une alliance loin d’être évidente au départ.
- La thématique du racisme est présente depuis pas mal de volumes, de même que celle de la haine de l’étranger, cependant, jamais elle n’aura occupé une place aussi importante que dans ce volume où planent également d’autres joyeusetés comme le fanatisme ou le génocide.
- Une édition intégrale de fort belle qualité qui rend justice au manga et qui, ma foi, est tout simplement indispensable pour les fans de celui-ci.
 
Points Négatifs :
- Comme je l’ai déjà souligner dans mes critiques précédentes, le gros point faible de L’Attaque des Titans, c’est sa partie graphique qui est, incontestablement, problématique. Certes, Hajime Isayama s’est amélioré depuis les débuts du manga, mais bon, ce n’est pas encore exceptionnel, loin de là…
- Les fans absolus d’Eren sont dévastés par le basculement de celui-ci dans une folie génocidaire et ne s’en sont toujours pas remis !
- La mort d’Hansi est, selon moi, trop rapidement expédiée et manque de panache. Dommage au vu de l’importance du personnage, un des plus importants depuis les débuts du manga.
- Certains peuvent regretter la trop grande complexité, à leurs yeux, de la tournure scénaristique de la chose où la politique, les trahisons et les multiples retournements d’alliances sont légions. De même, Eren est devenu un sacré connard tout de même !
 
Ma note : 8,5/10

samedi 5 octobre 2024

L’Attaque des Titans – Tome 10


L’Attaque des Titans – Tome 10
 
Il y a plus d’un siècle, les Hommes vivaient en paix. Mais, un jour l’Humanité a été presque entièrement décimée par des êtres gigantesques, les Titans. Personne ne sait d’où ils viennent ! Une chose est sûre, ils semblent animés par un unique but : dévorer les humains, un par un ! Depuis, les derniers rescapés ont bâti une place forte, une cité cernée de hautes murailles au sein de laquelle vivent leurs descendants. Ignorants tout du monde extérieur, ils se pensent au moins à l’abri des Titans ! Mais leurs vies basculent le jour où surgit un Titan Colossal… Échaudée par l’arrivée de Sieg qui doterait pourtant l’île du Paradis de la puissance du Grand Terrassement, l’armée reste méfiante : peut-on vraiment être sûr qu’Eren n’est pas manipulé par son demi-frère ? Malgré l’emprisonnement des transfuges Mahr pour parer à tout risque, la grogne monte au sein de la population et d’une partie des troupes... C’est alors qu’Eren et ses partisans passent à l’action. Après a voir assassiné le général Zackley et neutralisé l’ensemble de l’État-major, ils partent rejoindre Sieg, dont Livaï s’apprête à découvrir les véritables intentions...
 

L’Attaque des Titans – Tome 10
Scénariste : Hajime Isayama
Dessinateur : Hajime Isayama
Genre : Shōnen
Type d'ouvrage : Fantastique, Action
Titre en vo : Shingeki no Kyojin vol.10
Parution en vo : 09 avril 2018
Parution en vf : 19 août 2020
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Pika Édition
Nombre de pages : 576
 
Mon avis :
 Si, depuis ses débuts, L’Attaque des Titans, manga oh combien culte (surtout aux yeux de la nouvelle génération peu familière d’œuvres plus anciennes et, il faut le reconnaitre, nettement supérieures) du sieur Hajime Isayama aura sut, à de multiples reprises, surprendre ses nombreux lecteurs de par ses multiples retournements de situations, ses protagonistes majeurs qui passaient de vie à trépas et ses réponses à ses questions qui en amenaient d’autres, il est évidant que le point culminant de la saga, du moins, pour ce qui est de l’effet de surprise, eu lieu dans le huitième volet de celle-ci – si, bien entendu, on prend en compte que je vous propose les critiques de l’édition intégrale. Un saut narratif dans le temps de quelques années, de nouveaux lieux, de nouveaux protagonistes qui nous amenaient à voir ces derniers, mais aussi nos héros, d’un autre œil, ma foi, avec ce retournement de situation, Hajime Isayama avait fait fort, très fort même ! Dans l’ensemble, tout cela fut confirmer dans le neuvième tome, un album qui, pour la petite histoire, avait marqué les esprits pour deux raisons, principalement : le décès de Sasha, personnage secondaire mais néanmoins sympathique qui nous rappelait que n’importe qui pouvait y passer dans ce manga, et, bien entendu, le fait que nos héros, ici, apparaissaient comme étant les agresseurs, Eren étant, sur ce point, le plus implacable du lot en n’hésitant pas à s’en prendre à des civils – mais bon, lui, je l’ai toujours trouvé trop extrémiste pour ne pas me méfier de lui… Tout cela nous amène donc à ce dixième volet qui nous préoccupe aujourd’hui, un album qui, mine de rien, approche tranquillement de la conclusion et qui, même s’il marque peut-être un peu moins les esprits que ses prédécesseurs immédiats, n’en reste pas moins, qualitativement parlant, tout aussi bon… Tout d’abord, un petit détail s’impose et il n’est pas anodin : c’est dans la première partie de ce dixième tome de L’Attaque des Titans que le lecteur, stupéfait, aura eu la peur de sa vie en croyant que Livaï, le charismatique et surpuissant Caporal Chef du Bataillon d’Exploration, perdait la vie, suite à une explosion. Naturellement, comme on le découvre dans la suite de cet album, notre brave Livaï y échappe, même s’il est grièvement blessé et, sur ce point, l’événement marque moins les esprits que lors d’une première lecture, avec l’édition traditionnelle et qu’il fallait patienter de longs mois pour connaitre le fin mot de l’histoire… Par contre, pour ce qui est d’Eren, les choses sont nettement plus simples : oui, mille fois oui, c’est un connard ! On le devinait dans le volet précédant, on le comprend définitivement ici et, ma foi, ce n’est pas fini ! Certains auront détesté Hajime Isayama pour ce basculement d’Eren du coté obscur – comme le sort de Livaï qui apparait comme étant le moyen, bancal, trouvé par le mangaka pour se débarrasser de lui sans avoir à tuer son personnage le plus populaire – cependant, comme je l’avais souligné précédemment, ce changement peu se comprendre quand on connait bien le bougre… Sinon et sans rentrer totalement dans les détails, qu’en est-il du reste ? Eh bien, nous avons droit à une énième grosse baston où, cette fois ci, ce sont les forces de Mahr qui s’en prennent à l’Ile du Paradis et où, par la force des choses, tout le monde se bat contre tout le monde sans que l’on comprenne totalement toutes les alliances en court. Gaby, elle, confirme sa montée en puissance même si une partie de sa problématique liée au meurtre de Sasha apparait un peu bancal. Quand aux révélations, eh bien disons qu’elles sont, une fois de plus, fort nombreuses : Sieg et Eren qui tapent la discute et se plongent dans le passé de leur père, les révélations sur le passé d’Ymir et comment cette dernière à acquis les pouvoirs des Titans. Tout cela est franchement intéressant et, ma foi, bouleverse pas mal de nos certitudes tout en expliquant bon nombre de zones d’ombres qui planaient sur le manga depuis des lustres. Bref, vous l’avez compris, encore un bon volet de L’Attaque des Titans, un manga qui nous surprend encore et toujours alors que nous approchons de plus en plus de sa conclusion, mais bon, pour ce qui est celle-ci, il sera toujours temps d’y revenir en temps et en heure…
 

Points Positifs
 :
- Une fois de plus, ce nouveau volet de L’Attaque des Titans confirme tout le bien que l’on pensait de ce manga. Certes, certains risquent de ne pas accrocher à la tournure prise par les événements depuis quelques temps, cependant, scénaristiquement parlant, Hajime Isayama, nous prouve une fois de plus toute sa maitrise de son récit qui devient, au fil des albums, de plus en plus étonnant…
- L’opposition entre Eren et Sieg peut paraitre singulière vu le lieu où elle à lieu, cependant, le coté métaphysique passe plutôt bien et puis, cela nous permet d’en savoir davantage au sujet de leur père mais aussi sur les pouvoirs du Titan que porte Eren en lui.
- Le passé d’Ymir nous est enfin révélé et l’on sait, désormais, qui elle était, comment elle a obtenu des pouvoirs de Titans et comment ces derniers sont apparus, il y a deux mille ans.
- Un grand ouf de soulagement pour les très nombreux fans de Livaï qui ont crut, à un moment donné, que leur personnage préféré s’était fait tuer, qui plus est, d’une manière un peu stupide !
- Gaby est devenu, depuis quelques tomes, l’un des protagonistes majeurs de ce manga et, accessoirement, un des plus intéressants à suivre. Pas mal pour une gamine apparue il y a peu…
- Une édition intégrale de fort belle qualité qui rend justice au manga et qui, ma foi, est tout simplement indispensable pour les fans de celui-ci.
 
Points Négatifs :
- Comme je l’ai déjà souligner dans mes critiques précédentes, le gros point faible de L’Attaque des Titans, c’est sa partie graphique qui est, incontestablement, problématique. Certes, Hajime Isayama s’est amélioré depuis les débuts du manga, mais bon, ce n’est pas encore exceptionnel, loin de là…
- Certains peuvent regretter la trop grande complexité, à leurs yeux, de la tournure scénaristique de la chose où la politique, les trahisons et les multiples retournements d’alliances sont légions. De même, Eren est devenu un sacré connard tout de même !
- Un Livaï plus puissant que jamais et qui nous livre encore un combat homérique ! Qui plus, il ridiculise pour la énième fois Sieg, démontrant, définitivement, qu’il est le protagoniste le plus puissant du manga. Par contre, la manière dont il est mis hors-jeu est un poil discutable et on peut regretter que Hajime Isayama ait procéder de la sorte…
- Tellement de protagonistes, d’enjeux, de camps et de trahisons – sans oublier les traditionnels flashbacks – qu’il est facile de s’y perdre !
 
Ma note : 7,5/10