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jeudi 4 avril 2024

Il était une fois dans l’Ouest


Il était une fois dans l’Ouest
 
Dans une gare, trois tueurs vêtus de cache-poussière attendent le passager d'un train qui arrive, un mystérieux joueur d'harmonica, afin de l'éliminer, mais celui-ci les abat tous les trois, tout en étant blessé. Plus tard, une famille de fermiers qui s’apprêtait à célébrer les noces du père avec une ancienne prostituée venu de la Nouvelle-Orléans, est sauvagement assassinée par d’autres hommes eux aussi vêtus de cache-poussière et menés par un certain Frank, l'homme de main de Morton qui est chargé de la construction du chemin de fer à travers l'ouest des Etats-Unis. Et tandis que Cheyenne, le hors-la-loi, est poursuivie par les autorités persuadées de sa culpabilité dans l’assassinat de la famille de fermiers, quel rôle joue Harmonica, personnage énigmatique, qui n'explique pas les raisons de sa présence en ces lieux ?
 

Il était une fois dans l'Ouest
Réalisation : Sergio Leone
Scénario : Dario Argento, Bernardo Bertolucci, Sergio Donati, Sergio Leone
Musique : Ennio Morricone
Production : Fulvio Morsella
Genre : Western Spaghetti, Drame
Titre en vo : C'era una volta il West
Pays d’origine : Italie, Etats-Unis
Parution : 21 décembre 1968
Langue d'origine : italien, anglais
Durée : 180 min

Casting :
Charles Bronson : L'homme à l'Harmonica
Claudia Cardinale : Jill McBain
Henry Fonda : Frank
Jason Robards : Manuel Gutierrez dit « le Cheyenne »
Gabriele Ferzetti : Morton (patron du chemin de fer)
Frank Wolff : Brett McBain
Lionel Stander : Le barman
Keenan Wynn : Le shérif de Flagstone
Paolo Stoppa : Sam, le cocher
Jack Elam : Snaky (membre du gang de Frank)
Woody Strode : Stony (membre du gang de Frank)
Al Mulloch : Knuckles (membre du gang de Frank)
John Frederick : Jim (membre du gang de Frank)
Aldo Berti : Un joueur de poker (membre du gang de Frank)
Benito Stefanelli : Un joueur de poker (membre du gang de Frank)
Michael Harvey : Le lieutenant de Frank jouant au poker
Aldo Sambrell : Le lieutenant de Cheyenne
Enzo Santaniello : Timmy McBain (l'enfant assassiné par Frank)
Gaetano Santaniello : Patrick McBain
Simonetta Santaniello : Maureen McBain
Marco Zuanelli : Wobbles
Tullio Palmieri : Le charpentier ébéniste de Flagstone
Renato Pinciroli : Le premier enchérisseur aux enchères
Antonio Molino Rojo : Le deuxième enchérisseur aux enchères (membre du gang de Frank)
Frank Braña : L'homme fumant la pipe aux enchères (membre du gang de Frank)
Fabio Testi : L'homme avec le chapeau noir aux enchères (membre du gang de Frank)
Claudio Scarchilli : Un membre du gang de Frank
Claudio Mancini : Le grand frère d’Harmonica
Dino Mele : Harmonica enfant
Antonio Palombi : Le vieux guichetier de la gare
 
Mon avis :
 Il existe parfois des films que l’on ne regarde plus depuis si longtemps que lorsque, finalement, on se décide finalement a les revoir, c’est comme si c’était une redécouverte, comme si, soudainement, remontait à notre mémoire le simple constat que l’on se trouve devant un pur chef d’œuvre trop longtemps mis de côté. Et justement, dans le cas présent, comment ne pas reconnaitre qu’Il était une fois dans l’Ouest est l’un des plus grands films de l’Histoire (avec un H majuscule, bien entendu) du septième art, tout bonnement, ou, du moins, le plus grand western tout court – quoi que, il ne faut pas oublier non plus Le Bon, la Brute et le Truand toujours de Sergio Leone. Car bon, comment dire, ici, tout est parfait, ou presque (oui, ce genre de petits détails insignifiants comme la balle magique de Charles Bronson) et ce long métrage est sans nul doute, non seulement, la plus belle réussite du genre mais aussi, le plus bel hommage qu’on puisse lui rendre. Car si le western, en cette fin des années 60, tombait peu à peu en désuétude et que le western spaghetti lui porta un indéniable coup de grâce, ringardisant bien des films, ce fut aussi par le biais de nos amis italiens, Leone en tête, que celui-ci fut magnifié et, quelque part, sauvé : plus violents, plus sales, plus sexistes et pour la plupart, sans grande morale ou à géométrie variable, les héros du western spaghetti, accessoirement, plus crédibles que leurs prédécesseurs, bouleversèrent les conventions établies tout en entrant immédiatement dans la légende. Et au sommet de tous ces films désormais mythiques, donc, Il était une fois dans l’Ouest, premier volet d’une trilogie dont il faudra bien que je vous parle de ses « suites » dans l’avenir. Une œuvre monumentale, magnifiée par le génie incontestable de Sergio Leone, maitre des petits détails et des plans rapprochés, sublimée par la musique d’Ennio Morricone (j’écoute la BO tout en écrivant cette critique) et porté par des acteurs tout bonnement exceptionnels : Charles Bronson, bien sûr, avec son harmonica, vengeur mystérieux dont on ne connaitra les motivations qu’a la toute fin du film, Claudia Cardinale, belle, sublime en femme forte et prête a tout pour survivre, Jason Robards, hors la loi au grand cœur et, surtout, oui, particulièrement Henry Fonda, ici dans un rôle à contre-emploi de son image, implacable, sans pitié et qui n’hésite pas à tuer des enfants, un Henry Fonda qui est selon moi la figure marquante du film dans se rôle de salopard fini… ce qui déplu pas mal, d’ailleurs, au public américain. Il était une fois dans l’Ouest, film de vengeance, certes, mais plus que tout, film qui nous montre l’évolution de cette Amérique tant aimée par Leone, une Amérique qui s’industrialise et change d’époque, ceci étant symbolisé par l’avancée du chemin de fer jusqu’au Pacifique, une Amérique où certaines figures n’ont plus leurs places et où, finalement, seul une jeune veuve, ayant su s’adapter et survivre, est prête a voir le siècle suivant. Un film plus profond qu’il n’y parait, inoubliable, mythique, bref, un chef d’œuvre !
 

Points Positifs
 :
- Un monument, tout simplement, un film que l’on voit, revoit, encore et encore, sans jamais se lasser tellement on frôle la perfection absolue… pour ne pas dire qu’on l’a atteinte.
- La bande son d’Ennio Morricone, une fois de plus, tout aussi excellente et culte que le film auquel elle est associée ; histoire de dire à quel point celle-ci avait son importance, les scènes étaient jouée avec la BO en fond sonore.
- Plus qu’une simple histoire de vengeance sous fond de conquête de l’ouest, Il était une fois dans l’Ouest nous montre surtout la fin d’une époque, celle de l’Amérique des débuts, qui s’industrialise de plus en plus et où il n’y a plus de place pour des justiciers au grand cœur ou des hors la loi romantiques comme le Cheyenne…
- Les acteurs, Bronson, Claudia Cardinale, Jason Robards et surtout, Henry Fonda, ici dans un rôle à contre-emploi qui choqua pas mal de monde à l’époque mais qui démontra, mais étais-ce nécessaire, quel grand acteur il était.
- Scènes cultes, phrases cultes, il y en a quasiment du début à la fin du film !
- Le duel final, lorsque l’on apprend pourquoi l’Harmonica en veut à Franck, la musique, le flashback, et la rapidité, après une éternité de préparation, avec laquelle celui-ci se conclut : tout simplement mythique !
- Le début, bien entendu : dix minutes pour lancer le film, avec moult petits détails comme les gouttes d’eau ou la mouche, les trois types qui attendent Bronson, quasiment aucune parole… oppressant à souhait mais tellement génial !
- Bon, en fait, je pourrais citer toutes les scènes du film et ce serait trop long.

Points Négatifs :
- En fait, en dehors de cette histoire de balle magique qui blesse Charles Bronson au début du film et qui ne semble pas trop le gêner par la suite, il n’y a rien à redire…

Ma note : 10/10

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