Everything Everywhere All at Once
Everything
Everywhere All at Once
Evelyn
Quan Wang est une femme sino-américaine issue des premières générations
d'immigrants du pays qui tient une laverie avec Waymond, son mari. Les tensions
montent dans sa famille : la laverie est inspectée par l'IRS ; Waymond essaie
désespérément de lui faire signer un acte de divorce ; Gong Gong, son père,
vient d'arriver de Hong Kong ; Joy, sa fille, essaye de lui faire accepter sa
relation lesbienne avec Becky. Lors d'un rendez-vous avec Deirdre Beaubeirdre,
inspectrice de l'IRS, la personnalité de Waymond change totalement alors que
son corps est brièvement emprunté par Alpha Waymond, une version de Waymond
venant d'un univers parallèle appelé l'Alphavers. Alpha Waymond explique à
Evelyn l'existence du multivers, composé de tous les choix faits dans l'univers.
Des habitants de l'Alphavers, menés par la regrettée Alpha Evelyn, ont réussi à
développer une technologie permettant aux gens d'accéder aux talents, aux
souvenirs et au corps de leurs homologues d'univers parallèles par des sauts
d'univers en remplissant des conditions loufoques. Le multivers est menacé par
Jobu Tupaki, qui se révèle être la version de Joy dans l'Alphavers : son esprit
a été scindé après plusieurs expériences de sauts d'univers menées par Alpha
Evelyn ; Jobu Tupaki expérimente à présent tous les univers à la fois et peut
manipuler la matière et les univers selon sa volonté. Omnipotente, elle a créé
un trou noir sous la forme d'un bagel capable de détruire le multivers.
Everything Everywhere All at Once
Réalisation : Daniel
Kwan, Daniel Scheinert
Scénario : Daniel
Kwan, Daniel Scheinert
Musique : Son
Lux
Production : A24,
AGBO Studios, Hotdog Hands
Genre : Science-Fiction,
Comédie Dramatique
Titre
en vo : Everything Everywhere All at
Once
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais, mandarin, cantonais
Date
de sortie : 25 mars 2022
Durée : 139
mn
Casting :
Michelle
Yeoh : Evelyn Wang
Stephanie
Hsu : Joy Wang / Jobu Tupaki
Ke
Huy Quan : Waymond Wang
James
Hong : Gong Gong
Jamie
Lee Curtis : Deirdre Beaubeirdre
Tallie
Medel : Becky
Jenny
Slate : Dog Mom
Harry
Shum Jr : Chad
Audrey
Wasilewski : une officière Alpha
Daniel
Scheinert : un manager de district
Randy
Newman : Raccoonie
Mon
avis : Au moins, dans le cas qui nous
préoccupe ici, c’est-à-dire, pour ce qui est de ce véritable ovni qu’est Everything
Everywhere All at Once, les choses étaient simples, en tous cas, bien plus
que le scénario complètement barré de ce long métrage. En effet, avec ce film
du duo d’auteurs composé de Daniel Kwan et de Daniel Scheinert, il
ne peut y avoir de demi-mesures et soit on adore, soit on déteste. Un constat
simple, sans appel, clivant mais logique car une telle œuvre ne peut plaire à
tout le monde, c’est un fait, et si vous faites partie de cette catégorie, pour
une fois, je ne vous en voudrai absolument pas car bon, comment dire, il faut
tout de même adhérer au concept de Everything Everywhere All at Once,
à ce monumental délire des réalisateurs et à cette intrigue qui part dans tous
les sens et qui fait exprès de tomber dans le grand n’importe quoi !
Multi-récompensé aux Oscars, ce, de mon point de vu, à raison, ce long métrage
en aura stupéfait plus d’un, dans le bon comme dans le mauvais sens et il faut
reconnaitre que l’on ne peut être insensible devant un tel long métrage.
Pourtant, tout démarrait tranquillement avec cette famille d’immigrants chinois
vivant aux Etats-Unis, possédant une laverie et qui ont maille à partir avec le
fisc : une mère dépassée et hargneuse, un père complètement à l’ouest et
une fille lesbienne que l’on peut qualifiée de compliquée. Ensuite, après un ou
deux petits indices débute vraiment le coté fantastique de la chose, cependant,
au début, on s’y retrouve encore avec ces histoires de Multivers et de
différentes personnalités existantes, dans moult dimensions, des mêmes
protagonistes. Mais, au bout d’un moment, le film commence à perdre des
spectateurs en court de route… La raison ? En fait, elle est toute
simple : le coté délirant parfaitement assumé des auteurs qui vont loin,
très loin même et qui osent absolument tout, le coté génial côtoyant
allègrement le grand n’importe quoi ! Fatalement, c’est ici que Everything
Everywhere All at Once divise le public mais, quelque part, cela
importe peu car si vous faites partie de celles et ceux qui adhèrent au
concept, alors, c’est partit pour plus de deux heures de grand guignolesque qui
vont vous tenir en haleine jusqu’à la dernière minute, ce, en vous faisant
hurler de rire par moments car oui, ce film est drôle, terriblement drôle et,
sur ce point, là aussi, c’est une belle réussite. Et puis, alors que l’on
approchera tranquillement – si la chose est possible – de la fin, on se rendra
compte que, malgré toute cette esbroufe, malgré le coté délirant de la
chose, Everything Everywhere All at Once est également une
œuvre plus profonde qu’il n’y parait de prime abord, une œuvre qui met au cœur
de son propos les relations familiales qui, comme chacun sait, ne sont jamais
simples, bien au contraire. Bref, vous l’avez compris, nous avons affaire,
avec Everything Everywhere All at Once avec ce que l’on peut
qualifier sans peine d’ovni cinématographique et oui, incontestablement, ce
film ne plaira pas à tout le monde, cependant, si vous accrochez au coté
délirant de celui-ci, si vous aimez sortir des sentiers battus pour découvrir
des œuvres hors-norme, alors, oui, vous allez passer un superbe moment sans
oublier qu’il y a une petite cerise sur le gâteau dont je n’avais pas encore
parler, la divine Michelle Yeoh qui livre ici une prestation que l’on peu
qualifier sans peine de phénoménale… alors, une fois que tout cela est dit,
pourquoi bouder son plaisir ?!
Points
Positifs :
-
Un des films les plus loufoques pour ne pas dire délirant qu’il m’a été donné
de voir depuis bien longtemps. Usant fort habilement du grand n’importe quoi et
allant très loin dans son propos, Everything Everywhere All at Once est
un véritable ovni cinématographique comme on en voit bien trop rarement au
cinéma. Bref, voilà une expérience à ne pas louper !
-
Bien entendu, ce long métrage ne peut qu’être clivant, cependant, si vous
adhérer au concept, alors, vous allez passer plus de deux heures de folie qui
ne vous laisseront nullement indifférent – surtout que, plus on avance dans
l’intrigue, plus celle-ci par dans tous les sens et ose tout et n’importe
quoi !
-
Chapeau bas aux deux réalisateurs, Daniel Kwan et Daniel Scheinert, pour avoir
osé aller aussi loin dans leurs délires.
-
Une Michelle Yeoh tout simplement phénoménale et qui est pour beaucoup pour la
réussite de ce film.
-
Pour ce qui est du casting, saluons la performance délirante de Jamie Lee
Curtis mais n’oublions pas celle de Ke Huy Quan qui rappellera quelques
souvenirs aux vieux de la vieille – eh oui, c’est Demi-Lune dans Indiana
Jones et le Temple Maudit !
-
Une utilisation bien plus intelligente du concept du Multivers si l’on doit
faire la comparaison avec les fadasses productions de chez Marvel…
-
Malgré tout le coté délirant de Everything Everywhere All at Once,
ce film est plus profond qu’il n’y parait et amène le spectateur à réfléchir
sur ses propres choix de vie.
-
Décors, costumes, photographie, effets spéciaux : rien à dire si ce n’est
que du bien.
Points
Négatifs :
-
Bien entendu, Everything Everywhere All at Once est une œuvre
clivante et il est logique que ce film ne plaira pas à tout le monde. Il faut
dire qu’il faut adhérer au concept et que, si ce n’est pas le cas, cela devient
très rapidement compliqué pour ne pas dire impossible !
-
Je dois reconnaitre que même en adorant ce film, je n’ai pas tout saisit par
moments et certains délires vont tout de même très loin dans le grand n’importe
quoi.
Ma
note : 8/10
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