Rubber Soul
Rubber
Soul
The
Beatles
1 – Drive My Car (John Lennon, Paul McCartney) 2:28
2 – Norwegian
Wood (This Bird Has Flown) (John
Lennon, Paul McCartney) 2:05
3 – You Won't
See Me (John
Lennon, Paul McCartney) 3:20
4 – Nowhere Man (John Lennon, Paul McCartney) 2:43
5 – Think for
Yourself (George
Harrison) 2:19
6 – The Word (John Lennon, Paul McCartney) 2:43
7
– Michelle (John Lennon, Paul McCartney) 2:40
8 – What Goes On (John Lennon, Paul McCartney, Ringo Starr) 2:48
9 – Girl (John Lennon, Paul McCartney) 2:32
10 – I'm Looking
Through You (John
Lennon, Paul McCartney) 2:25
11 – In My Life (John Lennon, Paul McCartney) 2:25
12 – Wait (John Lennon, Paul McCartney) 2:11
13 – If I Needed
Someone (George
Harrison) 2:20
14 – Run for
Your Life (John
Lennon, Paul McCartney) 2:20
Rubber Soul
Musicien
: The
Beatles
Parution
: 03 décembre 1965
Enregistré : 12
octobre 1965 – 08 novembre 1965
Durée : 35:04
Genre
: Folk
Rock, Pop Rock
Producteur : George
Martin
Label
: Parlophone
Musiciens :
John
Lennon : guitares acoustique et électrique,
orgue, piano, percussions, chant, effets sonores
Paul
McCartney : guitare basse, guitare électrique,
piano, orgue, chant
George
Harrison : guitare acoustique, guitare électrique,
sitar, chant
Ringo
Starr : batterie, percussions, orgue, chant
George
Martin : orgue, piano, harmonium
Mon
avis : Bon, disons le tout de
suite, Rubber Soul, sixième opus des Fab Four, sortit en 1965,
n’est pas mon préféré, mais dire cela quand il s’agit des Beatles relativise
énormément la chose : en effet, quand on connait un tant soit peu
l’immense qualité de leurs productions, prétendre qu’un album n’est pas son
préféré ne signifie en aucune façon que celui-ci ne soit pas bon, que dis-je,
ne soit pas très bon même. Car excellent, il est incontestable que Rubber
Soul l’est, et pas qu’un peu : charnière maitresse entre ce
qu’étaient les Beatles auparavant et ce qu’ils deviendront par la suite,
dès Revolver, paru en 1966, Rubber Soul est donc
ce que l’on peut appeler sans problèmes un album majeur qui, en plus de marquer
l’histoire de la musique populaire de la seconde moitié du vingtième siècle
(comme quasiment tous les LP du groupe), a une place à part dans la
discographie des Fab Four : ainsi, et comme je vous l’ai dit, ici, les
quatre de Liverpool sont à un tournant de leur carrière et petit à petit,
ceux-ci abandonnent la naïveté des débuts et les gentillettes chansons d’amour
pour des titres plus complexes, variés ainsi que, Revolver étant
le point d’orgue, de la recherche musicale tout azimut. En effet, si aux oreilles
non averties, Rubber Soul peut sonner de nos jours comme de la
pop gentillette comme il s’en faisait tant à l’époque, si en dehors de Nowhere
Man, les treize autres chansons traitent effectivement de l’amour et des
sentiments amoureux, ce sixième album, a la pochette légendaire (photo un peu
flou des membres du groupe, visiblement défoncés de bon matin, pas de nom du
groupe visible) est celui des premières : première chanson, donc, qui ne
parle pas d’amour, l’extraordinaire Nowhere Man de John
Lennon, première utilisation d’un sitar par Harrison (qui avait découvert
l’instrument peu de temps auparavant) dans une chanson du groupe, Norwegian
Wood (This Bird Has Flown) et qui ouvrira la voie à tant d’autres par la
suite (n’est-ce pas Brian Jones dans Paint un Black), premiers
textes plus recherchés, cela étant fortement inspiré par Bob Dylan mais aussi
par la marijuana que nos Fab Four consommaient énormément à l’époque
(pour Revolver, l’influence du LSD est notable), et donc, premières
recherches de sons nouveaux, d’effets de style novateurs – comme les soupirs
langoureux de John dans Girls qui sans cela, n’aurait été
qu’une chanson comme une autre – et même, disons-le, première pochette
véritablement originale et marquante. Tous ces éléments, donc, comme on a vu,
font que Rubber Soul est une véritable frontière entre ce
qu’étaient les Beatles auparavant (un superbe groupe) et ce qu’ils vont devenir
(le plus grand de tous les temps). Alors bien sûr, pour les amoureux, comme
moi, de la seconde phase du groupe (c’est-à-dire, dès Revolver et
jusqu’à la séparation), Rubber Soul est encore trop marqué par
le son des débuts et je dois avouer que certains titres de cet opus ne m’ont
pas vraiment emballés (ils sont bons, certes, mais sans plus selon moi), mais
un album qui, pour rappel, possède des titres comme le légendaire Michelle (ah
le Mac chantant en français, un régal), Norwegian Wood (This Bird Has
Flown), Drive My Car, Girls, In My Life et
surtout, Nowhere Man, qui est pour moi l’une de mes chansons
préférées du groupe ne peut qu’être considéré que comme étant un excellant
album. Et puis, l’évolution qui aboutira dans Revolver est en
marche : bientôt, les Beatles ne feront plus de concerts, les polémiques
sur le Christ laisseront des traces, les drogues et les diverses rencontres
feront leurs effets et les quatre de Liverpool laisseront de côté
définitivement leur image de gentils garçons, chose que certains pouvaient
encore imaginer qu’ils étaient à la sortie de Rubber Soul.
Points
Positifs :
- L’album
du tournant pour les Beatles et, incontestablement, leur meilleur réalisation
lorsqu’il est paru, en 1965. Il faut dire qu’il y a un avant et un après Rubber
Soul et que, dès celui-ci, on note une évolution de plus en marquée,
musicalement parlant, d’un groupe qui aborde, petit a petit, d’autres univers
musicaux, de nouveaux instruments et d’autres genres. Bref, en quelque sorte,
le premier indispensable des Beatles même pour ceux qui ne sont pas fans du
groupe.
-
Un opus qui possède des titres comme Nowhere Man, Norwegian
Wood (This Bird Has Flown), Drive My Car, Girls, In
My Life, Girl et, bien entendu, Michelle, ne peut qu’être
un grand album !
-
Indéniablement, Nowhere Man est une des meilleures chansons
des Beatles, toutes périodes confondues. Un incontournable absolu !
-
George Harrisson commence à montrer qu’il n’est pas qu’un simple accompagnateur
et on devine une partie de son talent. Accessoirement, première incursion de
son coté de la musique indienne avec l’utilisation du sitar…
-
La pochette, un peu floue, est bien évidement devenue culte et est une des
meilleures du groupe.
Points
Négatifs :
- Certains
titres un peu en deçà et qui renvoient aux albums précédents. Certes,
l’ensemble reste de qualité, cependant, il faudra encore franchir un palier
pour arriver aux chefs d’œuvres à venir…
Ma
note : 8,5/10
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