L’Histoire Secrète – Santa Muerte
L’Histoire
Secrète – Santa Muerte
L'été
1993, un curieux phénomène se produit à proximité de Waco, au Texas. Un épais
brouillard momifie les passagers d'une voiture et laisse de larges Crop-Circles
dans les champs alentours. Les autorités retrouveront des marques de mains et
de pas dans la carrosserie de la voiture, ainsi que des fragments d'or pur de
25 carats, ce qui est techniquement impossible à réaliser... à moins d'être
alchimiste ! Quelques mois plus tard, l'archonte Reka qui structure le trafic
de drogue dans toute l'Amérique latine, intervient elle-même pour supprimer un
traitre à son organisation. Cet informateur s'était infiltré dans une de ses
organisations à Tijuana, au Mexique, pour le compte de la DEA. Pour le tuer,
elle se jette avec lui dans le vide, du 30ème étage d'un immeuble, et se relève
indemne. Le peuple la respecte et la craint, elle est surnommée la Santa
Muerte. L'agent de la CIA Bob Wheels se trouve dans cette ville, lui aussi.
Il règle quant à lui les derniers détails d'une monstrueuse commande d'armes,
en compagnie d'un mexicain baraqué et tatoué, contre un incroyable lingot d'or
de 25 carats. La livraison doit être effectuée dans un ranch de Waco, quelques
jours plus tard. Wheels prend ensuite contact avec l'agent O'Neill de la DEA,
un soir de descente musclée dans un entrepôt de drogue de la Santa Muerte.
Ensemble, ils évoquent la genèse des cartels narcotrafiquants et procèdent à
l'arrestation d'un mystérieux chauve Appelé Cornélius Nepo, cet homme possède
un passeport venant d'un pays qui n'existe pas, le Touared...
L'Histoire Secrète – Santa Muerte
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Len
O'Grady
Couverture : Manchu,
Igor Kordey
Editeur
: Delcourt
Genre : Fantastique,
Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 29
août 2012
Nombre
de pages : 54
Mon
avis : Après un vingt-sixième
volet que j’avais trouvé légèrement en deçà, c’était avec une certaine
impatience où se mêlaient espoir et méfiance que j’attendais de découvrir si le
nouveau tome de cette longue, mais très longue saga qu’est L’Histoire
Secrète, allait renouer avec les heures de gloire de la série ou, du
moins, remonter un peu le niveau. Or, et, franchement, à mon grand regret, pour
la seconde fois consécutive, on ne peut pas vraiment dire que cet énième tome
de L’Histoire Secrète restera dans les annales de la bande
dessinée, loin de là. Pourtant, et, contrairement au volet précédant, cette
fois ci, tous les éléments semblaient en place pour que l’on ait droit a
quelque chose de bien plus enthousiasmant qu’avec L’Amiral du Diable :
déjà, une intrigue qui, pour une fois, ne part pas dans tous les sens et qui,
principalement, voit notre diable de Jean-Pierre Pécau réinterprété a sa façon
l’attaque du ranch de la Secte des Davidiens, a Waco au Texas, en 1993. L’idée
est plutôt intéressante surtout que, par le biais de l’existence d’univers
parallèles – chose dont on soupçonne l’existence depuis pas mal de tomes, ne
serais-ce que pour tout ce qui est lié a la ville mythique de Kor – le sieur
Pécau met en scène un bien singulier individu venu d’un pays qui n’existe pas –
le Touared – mais, en plus, se donne le luxe de, par le biais de l’Archonte
Erlin, dévoiler quelques pans des énigmes en cours. Du coup, le vieux fan,
ravi, ne peut que sauter au plafond devant ces bribes d’informations et, bien
entendu, le lien qui commence a se faire avec une certaine fin du monde
annoncée pour le 21 décembre 2012 – et qui, comme chacun sait, n’a pas eu
lieue. Surtout que, la aussi, Pécau livre quelques bribes sur les fameux Moines
et les origines des Ivoires… Mais alors, pourquoi un si peu d’enthousiasme de
ma part au début de cette critique ? Eh bien, comment dire… si, en effet,
les bonnes idées ne manquent pas, force est de constater que j’ai moins
accroché avec tout le passage sur le cartel de trafiquants de drogue de Reka,
thème maintes fois abordé et qui commence à tourner en rond. De même, la Secte
des Davidiens, c’est sympa, mais bon, ce n’est pas non plus l’événement majeur
du début des années 90 surtout que, au final, pendant que certains
protagonistes bavardent pas mal, notre Cornélius Nepo, cet Homme venu
d’ailleurs, passe un peu au second plan ; dommage car bon, vu ses
origines, il avait tout de même un sacré potentiel…
Points
Positifs :
- Bien
évidement, ce qui marque particulièrement ce vingt-septième (ouf) tome de la
saga, c’est ce mystérieux individu issu d’un autre monde, d’un univers
parallèle et qui, accessoirement, semble avoir une peur panique des fameux
Moines Noirs…
-
Une fois n’est pas coutume, Jean-Pierre Pécau est moins avare en explications,
ce qui, d’ailleurs, est plutôt une bonne chose : le lecteur apprend donc
qu’il y a donc un lien entre le Calendrier Maya, les différents âges et
l’apparition des Ivoires, mais aussi, le thème des terres parallèles sont
abordés ainsi que la possibilité d’une… fin du monde !?
-
Davantage centré sur une intrigue et ne partant pas dans tous les sens, ce tome
est plus simple d’accès que d’autres.
Points
Négatifs :
- Bon,
je commence à me lasser un peu de toutes ces histoires de trafiquants de drogue
avec Reka en grand manitou ; okay, cela fait parti du scénario mais bon,
au bout d’un moment, on tourne en rond surtout que cela se fait au détriment du
reste de l’intrigue…
-
N’y avait-il pas moyen d’accorder un peu plus d’importance a ce Cornélius Nepo,
ce fameux homme qui venait d’ailleurs ?
-
Hum, il y a un truc que je n’ai pas bien saisis : Cornélius Nepo viens
d’un monde parallèle, il semble en savoir pas mal sur les Moines et ne cesse de
parler de dangers communs pour son monde et le notre, or, que fait Erlin ?
Il le tue !? Moi pas comprendre !
-
Le brave Igor Kordey a déjà connu des jours plus inspirés et, si dans
l’ensemble, cela reste correct si l’on apprécie son style, force est de
constater que certaines planches semblent un peu en deçà.
-
Une fois de plus, si, comme moi, vous n’avez jamais lu les autres séries de
l’auteur se déroulant dans le même univers – Arcanes et Arcanes
Majeur – vous passerez a coté de pas mal de choses…
Ma
note : 6,5/10
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